INTRODUCTION
0.1. OBJET DE L'ETUDE
La construction de l'objet est un des points essentiels et les
plus difficiles de la recherche, le fondement sur lequel tout repose. Cette
étape importante commence dès l'idée de l'enquête,
elle se poursuit pendant la recherche, de la définition provisoire, pour
aboutir à la construction du concept et guider avec lui toute la
recherche. Dire cela, c'est décrire une démarche
générale, abstraite, presque extérieure. C'est un
impératif sans mode d'emploi. Chaque thème de recherche comporte
un objetdiffèrent et chaque construction doit donc s'adapter à
l'objet à construire1(*).
Depuis plusieurs années, le Yield Management s'est
développé dans un grand nombre d'entreprises de services dans un
contexte de lutte concurrentiel. En effet, cette méthode d'optimisation
cherche à maximiser le revenu de l'entreprise sous la contrainte d'une
capacité disponible qu'il faut allouer en fonction de la demande
exprimée2(*).
Le secteur de l'hôtellerie est une des industries
majeures dans l'économie mondiale qui comprend de nombreux domaines
liés au service. Ces domaines, qui visent essentiellement la
satisfaction des attentes légitimes du client, proposent notamment des
options d'hébergement, de restauration, de divertissement ainsi que de
détente. Aujourd'hui, la survie d'une entreprise hôtelière
représente un défi de taille face à un environnement de
plus en plus complexe et instable soumis aux contraintes internationales. Les
clients sont de plus en plus exigeants et revendiquent davantage une
qualité en fonction de l'établissement et du prix
payé3(*).
C'est dans cette même vision que notre objet
d'étude se construit dans la pratique du Yield management dans les
établissements d'hébergements à Lubumbashi, en cherchant
à comprendreson efficacité dans l'amélioration du
rendement des activités de ces établissements,avec un oeil
regardant sur l'impressionqu'a le client sur cette pratique, pour enfin savoir
si ces établissements ont des moyens plus actifs de médiations
entre cette clientèle et cette pratique.
0.2. ETAT DE LA
QUESTION
Les années 80-85 se sont accompagnées d`un fort
développement dunombre d'hôtels ainsi que des chaines
hôtelières. Face à cet environnementmouvant, les
entreprises de services ont dû trouver des moyens afin de
restercompétitives. Pour maximiser leurs revenus, de nombreuses
entreprises à la findes années 70, ont adopté les
pratiques de yield management.
De nos jours, proposer un bon produit à un juste prix
dans un cadre convenable et avec unservice correct ne suffit plus à
remplir les hôtels. C'est la raison pour laquelle
certains hôteliers se tournent vers la technique du Yield Management
ou Revenue Management pour faire face à laconcurrence4(*).
La grande partie des études sur le yield management
menées jusqu'à maintenant ont eu pour but de maximiser ses
modèles, de prévenir au mieux la demande et de l'optimiser afin
d'augmenter au maximum les profits. De manière surprenante, bien que les
entreprises de services soient de plus en plus orientéesvers le client,
celui-ci semble avoir été oublié lors de
l'élaboration des systèmes de yield management. Il y a en effet
un nombre restreint d'études empiriques qui examine l'impact de ces
systèmes sur la relation avec les clients. La satisfaction et la
fidélité des clients semblent cependant être un facteur
bien plus important pour les revenus futurs de l'entreprise que l'augmentation
du rendement qui n'est en fait qu'un indicateur de performance à court
terme. C'est ainsi que la consultation des certains travaux nous ont
inspiré, à l'occurrence de :
KABIONA MASIMANGO5(*) s'est intéressé
à la qualité des services et la performance dans l'industrie
touristique à Lubumbashi. Son constat du départ est
formulé par ce questionnement :
- L'industrie touristique de Lubumbashi, offre-t-elle des
services de qualité qui rencontrent les attentes des
consommateurs ?
- Quelle incidence, la qualité de ces services a-t-elle
sur la performance de la dite industrie ?
- Comment peut-on remédier à cette
situation ?
Afin de cheminer logiquement sa réflexion, il
émet des hypothèses pour lui, tous les opérateurs de
l'industrie touristique dans la ville de Lubumbashi n'offriraient pas de
services dont la qualité rencontrerait les attentes des clients. Et
parmi les facteurs qui influenceraient cet état des choses seraient
entre autres : l'instabilité de la monnaie nationale, la surtaxe,
les tracasseries administratives, l'absence des compétences du
personnel, etc.
Pour remédier à la situation,
l'évaluation du degré de satisfaction auprès des clients,
l'amélioration des infrastructures et de l'accueil, la formation du
personnel, etc., d'une part, et la concertation entre les acteurs
publics-privés d'autre part seraient des mécanismes
envisageables. Et après, le chercheur va confirmer toutes ses
hypothèses émises.
Pour lui, le développement de l'industrie touristique
est de mettre sur pied une bonne politique en termes de prestation des services
afin de rencontrer les attentes des clients.
JULIENNE FLORA6(*) dans son mémoire de master sur le
revenu management pour les clientèles des groupes, a voulu savoir dans
quelles mesures les hôtels utilisent-ils le Revenu Management pour
maximiser le revenu généré par les clientèles de
groupes. La question est donc de savoir si, pour des réservations de
groupes, l'utilisation du Revenue Management est également une
stratégie pertinente. Quelles sont les pratiques des hôtels en
termes de Revenu Management pour les ventes de groupes en comparaison à
celles des ventes individuelles.
Il avance les hypothèses suivantes : Dû aux
difficultés de mise en oeuvre, les pratiques en terme de revenue
management pour les groupes sont largement moins développées que
pour le transients. Dû aux nombreuses problématiques liées
aux demandes de groupes, la prise de décision doit impliquer l'expertise
des commerciaux et des revenues managers.L'acceptation et la tarification des
demandes de groupes nécessitent la prise en compte de données
internes (TO, saison, niveau de déplacement...) et d'informations
relatives au groupe (revenues totaux générés,
capacité de fidélisation...).
Après ses investigations pour confirmer ou infirmer ses
hypothèses, le chercheur est arrivé aux conclusions selon
lesquelles :
Le Revenu Management est une technique servant à la
stratégie de l'hôtel demandant de nombreuses ressources et il est
nécessaire de bien la maîtriser car les enjeux sont
considérables. Le premier constat que l'on peut faire est que la
stratégie de Revenue Management intègre l'ensemble des segments
de clientèle de l'hôtel et donc les transients comme les groupes.
Ainsi, un hôtel qui pratique le Revenue Management dans son sens strict
du terme le pratiquera autant pour les individuels que les groupes.
Cependant, il est vrai que ces pratiques sont moins
réglementées, codées et formalisées car elles
nécessitent une intervention humaine plus importante et une
réflexion plus poussée pour les demandes de groupes à gros
enjeux (sur court, moyen ou long terme). Ainsi dans les hôtels
considérés, la gestion du Revenue Management se fera par les
revenue managers pour les réservations transients mais également
pour les groupes avec l'intervention des commerciaux en possession
d'informations externes relatives aux clients. Cela permet de répondre
au mieux à la demande en optimisant les chances de capter de nouveaux
clients.
Par ailleurs, force est de constater qu'il est plus facile de
mettre en place une telle technique dans un hôtel si celui-ci appartient
à une chaîne. Les chaînes possèdent leurs propres
systèmes ce qui facilite sa mise en place: il n'y a pas de choix
à faire, l'apprentissage se fait plus rapidement, le système est
personnalisé, le changement du système se fait pour tous les
hôtels et son coût est donc divisé. La mise en place d'un
tel système est importante car les revenues managers doivent avoir le
logiciel bien en main et être capables de réagir à chaque
instant. Dans une chaîne, la formation peut se faire en groupe et un
même système peut être utilisé par tous les
hôtels. Le département de Revenue Management est souvent central
et coache l'ensemble deshôtels à gros enjeux sur leurs pratiques
et, par ailleurs, la chaîne possède généralement sa
propreacadémie de formation pour les revenue managers ou les
responsables d'hôtels désirant faire du Revenue Management dans un
hôtel à faibles enjeux financiers. Une fois le système mis
en place, plusieurs acteurs interviennent. Alors que le service de
réservation ou le front office ne font qu'utiliser l'outil pour vendre
les chambres, la direction et les responsables stratégiques se chargent,
eux, de déterminer la stratégie applicable avec l'aide des
revenues managers. Il y a un désir d'uniformiser les méthodes au
niveau de la chaîne pour une question de plus grande efficience. La
coordination doit être assurée entre les hôtels des zones
très touristiques pour ne pas risquer une cannibalisation entre les
établissementsd'un même groupe; le Revenue Management permet
d'assurer cela et est donc essentiel et nécessaire à leurs bons
fonctionnements. Ce travail demande beaucoup d'investissement c'est pourquoi
cette pratique se réduit aux grands hôtels qui ont les moyens
financiers pour la pratiquer.
Comme indiqué dans le pointprécédent, les
commerciaux interviennent pour les ventes de groupes. En effet, dès lors
qu'il s'agit d'une demande pour un évènement privé ou
professionnel incluant des chambres, revenue managers et commerciaux ont un
rôle à jouer. Chacun des deux acteurs a en sa possession des
informations qui permettent d'ajuster ce que l'on pourrait appeler l'offre (de
l'hôtel) et la demande (du client).
Ainsi, tout l'enjeu lorsque l'on reçoit des demandes de
groupes est de savoir former une équipe cohérente et qui avance
dans la même direction. Ces deux acteurs doivent en effet, savoir
composer avec les éléments internes à l'hôtel
à savoir capacité, taux d'occupation, autres demandes, demand
calendar et grille tarifaire, etc. d'une part et les éléments
qu'apporte le client au sujet de son événement d'autre part. En
tenant compte de l'ensemble de ces informations et en s'accordant sur une
stratégie commune, il sera alors plus facile de gérer les ventes
de groupes.
Lorsque l'on regarde les pratiques de ces hôtels,
l'ensemble des éléments vus dans la partie d'hypothèses se
confirment. La mise en place d'un système de Revenue Management
performant est important et plus celui-ci est capable de générer
des informations pertinentes plus le travail des revenue managers sera
simplifié. La mise en place de ce logiciel inclut sa mise à jour,
sa maintenance, son apprentissage, etc. Les coûts sont donc tant sur le
plan financier que sur le temps à y dédier. Une telle base de
données permet d'avoir l'ensemble des informations internes à
l'hôtel à connaître l'historique des réservations et
des tarifs pratiqués, les réservations à venir, les
prévisions, les tarifs affichés, les pics mais aussi une
éventuelle veille concurrentielle et ainsi calculer des recommandations
tarifaires, les taux d'occupations, le RevPAR, le niveau de déplacement
d'une demande de groupe etc... Ces outils permettent ainsi aux revenues
managers de gérer au mieux l'ensemble des données concernant le
revenu généré par l'hôtel en termes
d'hébergement.
Par ailleurs, lorsqu'une demande est faite par un groupe, il
est important de prendre en compte des éléments
supplémentaires avant d'accepter ou refuser la demande mais aussi avant
de faire une proposition tarifaire. En effet, il est important de
connaître des éléments tels que:
ü les besoins en restauration ou en salles de
réunion et réception,
ü le budget du client,
ü les éventuels concurrents à qui ils ont
fait parvenir la demande,
ü la potentielle flexibilité sur les dates,
ü les éventuelles réunions futures (pour
fidéliser le client).
Grâce à toutes ces informations, l'hôtel
sera en mesure de savoir s'il s'agit d'une demande à enjeu ou
intéressante et ainsi faire une proposition commerciale au plus proche
des besoins du client. Au moment de prendre la décision d'accepter une
demande de groupe, il est important de connaître les revenus totaux
générés, c'est à dire en terme d'hébergement
mais également de restauration et de location de salons, afin d'analyser
le niveau de déplacement.
Tout ce travail de compilation des informations est possible,
comme expliqué précédemment, grâce au travail
complémentaire des commerciaux et des revenus managers et va permettre
au décisionnaire interne à l'hôtel de mieux remplir
l'hôtel.Il est cependant important de noter qu'un tel travail est surtout
nécessaire pour les groupes les plus importants.
MAHOUI CHAHINEZ, et all7(*)., dans leur mémoire de
fin de cycle en sciences commerciales : L'impact de la qualité d'un
service sur la satisfaction et la fidélisation de la
clientèle « Cas pratique Aigle Azur
Algérie », ont voulu savoir si la compagnie AIGLE AZUR a
une bonne gestion en matière de qualité de service, si la
qualité de service est un élément important pour la
satisfaction et fidélisation des clients et si la satisfaction des
clients de la compagnie AIGLE AZUR engendre une forte fidélisation de
ces derniers.
Après leurs recherches, ils ont confirmé que la
formation au sein de la compagnie en matière de qualité de
service est à la hauteur des attentes des clients, ce qui lui a permis
d'acquérir un niveau de compétitivité plus
élevé. Ils ont constaté également que le personnel
en contact des clients est de qualité, qualifié, et répond
aux exigences des clients d'aujourd'hui.
D'après leur étude et l'interprétation
des résultats de l'enquête sur leur échantillon, ils ont
constaté que les clients de la compagnie Aigle Azur sont satisfaits de
la gestionde la qualité de service offert par cette dernière. Les
efforts déployés par la compagnie AigleAzur en matière de
la qualité de service lui permettent de satisfaire sa clientèle.
Ainsi enmatière de fidélité ils ont constaté que la
clientèle est fidèle, à travers les différents
typesdu programme de fidélité, mais ce dernier reste variable en
fonction des avantages offerts parrapport aux compagnies concurrentes.
MAMERI SOFIANE et TOUATI ADEL8(*), dans leur étude sur
L'analyse de la fidélité des clients des hôtels de la
wilaya, ils ont voulu savoir les déterminants de la
fidélité des clients des hôtels de wilaya ; suite
à cette préoccupation principale découlent les questions
secondaires ; de savoir l'importance donnée par l'Hôtel
à la satisfaction de ses clients, connaitre les variables qui ont une
influence sur le degré de satisfaction des clients de l'Hôtel
Brahmi et savoir l'influence de ces variables sur la fidélité des
clients de l'Hôtel.
Afin de mieux cerner leurs préoccupations
suscitées, ils se sont basés sur les hypothèses suivantes
: La satisfaction et la fidélité des clients sont des
éléments importants dans la stratégie
déployée par l'hôtel Brahmi.La satisfaction et la
fidélité des clients de l'hôtel dépendent de la
réponse aux différentes attentes exprimées par les
différents types de clients. Les variables telles que le calme,
l'hygiène et la connectivité au wifi ont une influence sur la
fidélité des clients de l'hôtel.
À la fin de leurs investigations, pour confirmer ou
infirmer leurs hypothèses, ils ont trouvé les résultats
comme : l'hôtel BRAHMI ne dispose pas de structure d'écoute
à la clientèle ni de programme de fidélisation, par contre
ils utilisent des fiches de satisfaction pour le suivi de la satisfaction de sa
clientèle, ainsi que des techniques pour fidéliser les clients.
Ils ont pu constater que la plus grande partie des clients qui sont
fidèles, sont très satisfaits des services que propose
l'hôtel BRAHMI. Et enfin, ils ont confirmé que la
fidélité des clients est influencée par la satisfaction
par rapport à l'hygiène, au calme et au confort.
THOMAS TRUYËNS9(*), dans son étude de master en gestion
sur l'étude exploratoire des impacts liés à la gestion du
prix et des capacités en Revenue Management sur le client et
l'entreprise. Il veut connaitre les impacts à long terme sur le client
des leviers stratégiques du Revenue Management, à savoir, la
gestion du prix et des capacités et les conséquences que ces
pratiques pourraient avoir sur l'entreprise.
Suite à ses recherches, il est arrivé aux
résultats suivants :Cette pratique, bien que présentant des
bénéfices non négligeables en termes de revenus peut
engendrer un certain nombre de phénomènes ayant un impact sur
l'entreprise. Ainsi,la gestion du prix peut entraîner des fluctuations du
prix parfois importantes, et la mise en place de barrières tarifaires
peuvent conduire à une perception d'injustice par le client, celle-ci
étant liée à une diminution de la valeur transactionnelle
ou du prix de référence. De plus, lorsque le consommateur
réalise que ses données sont en fait exploitées par
l'entreprise ou lorsqu'il a du mal à comprendre la logique qui se cache
derrière ces tarifs, une telle gestion des prix peut également
avoir des conséquences sur la justice procédurale perçue.
Cette injustice peut ainsi rendre le client plus sensible au prix et peut
détruire sa confiance envers la firme ainsi que son niveau de
satisfaction. La valeur perçue du service qu'il obtient serait moindre
et son risque financier sera accru, conduisant le client à recourir
toujours plus à des comportements stratégiques pouvant
présenter une autre menace pour l'entreprise. Enfin, cette injustice
peut également amener le consommateur à ressentir de la
déception, de la colère ou même du regret.
La gestion des capacités, quant à elle, peut
aussi mener à un sentiment d'injustice lorsque le service ne peut
être assuré comme le client l'attendait, à une diminution
de sa confiance et de sa satisfaction et peut encore une fois entraîner
sa colère et son mécontentement.
La prise en compte de ces impacts est nécessaire pour
l'entreprise dont les pratiques de Revenue Management font partie de sa
stratégie. Ces impacts pourraient en effet être susceptibles de
contrebalancer ses bénéfices. Son étude démontre en
effet que cette pratique est susceptible d'impacter la fidélité,
d'accroître les plaintes du client et de détruire la
réputation de l'entreprise.
Tous ces travaux cités ci-haut abordent les
préoccupations relatives aux au Yield Management, l'hôtellerie,
les agences de voyages, la qualité des services dans l'industrie
touristique, la fidélisation et satisfaction des clients par rapport au
prix. D'un côté, l'un parle de la qualité des services et
performance de l'industrie touristique dans la ville de Lubumbashi, certains
parlent de l'aspect de la fidélisation et satisfaction des clients face
au Yield Management ou Revenu Management et les autres sur les
répercussions de cette pratique sur la clientèle et
l'entreprise ; mais ces études n'abordent pas toutes les notions du
Yield Management et sont réalisées dans différents pays et
villes.
En ce qui nous concerne, nous abordons la même
préoccupation du Yield Management ou Revenu Management et le sort du
client face à cette pratique. C'est en cela que réside le point
de convergence.
Mais nous nous démarquons d'eux par le fait que, nous
voulons principalement découvrir l'efficacité de la pratique du
Yield management dans l'amélioration du rendement des activités
des établissements d'hébergements de la ville de Lubumbashi, en
expulsantnotre pensée sur l'impression qu'à le client sur cette
pratique, pour enfin savoir si les établissements ont les moyens de
médiations entre ce dernier et cette pratique pour conserver leurs
clientèles.
0.3. CHOIX DU SUJET ET
INTERETS DE L'ETUDE
0.3.1. Choix du
sujet
Au travers de nos différentes expériences
acquises dans les stages académiques, nous avons eu
l'occasiond'être confronté aux notions de Yield management. En
effet, il est aujourd'huiomniprésent en hôtellerie. Cependant,
celui-ci ne nous avait jamais été
réellementexpliqué. Il nous a donc paru intéressant
d'approfondir nos connaissances à cesujet.
le choix de notre sujet a été motivé par
le souci de découvrir l'apport de la pratique du Yield Management dans
la gestion des entreprises d'hébergement en tournant notre regard sur le
client qui est au centre des entreprises de services comme dans
l'hébergement.
0.3.2.
Intérêts de l'étude
a)
Intérêt personnel
Cette étude trouve son intérêt dans le
fait qu'elle nous aidera, sur le plan pratique, à mieux maitriser et
faire un ancrage de la bonne pratique du Yield Management dans les entreprises
d'hébergement.
b)
Intérêt scientifique
Cette étude se veut une base d'information aux
éventuels chercheurs qui se pencheront sur le management, le Yield
Management, sur les entreprises d'hébergement et qui voudront savoir
quelque chose sur la pratique du Yield management dans les entreprises
d'hébergement dans la ville de Lubumbashi.
c)
Intérêt social
En procédant à des recherches dans le cadre de
l'organisation qui doit revêtir la bonne pratique du Yield management
dans la gestion des entreprises d'hébergement, nous voulons
résoudre tant soit peu l'épineux problème de livraison
d'information utile que connaissent la plupart d'entreprises en
général et du secteur hôtelier en particulier.
Ce travail pourra également servir nombreuses
entreprises d'hébergement qui, faute de connaissance, de l'usage du
Yield Management dans leurs entreprises, se fient seulement au rendement, ils
ignorent le client qui doit être au centre de leurs
préoccupations. Ce dernier, s'il n'est pas satisfait, cette pratique ne
sera pas la bienvenue dans l'entreprise. C'est ainsi qu'à l'issue de
cette recherche, nous tenterons des donner certains
élémentsnécessaires à la gestion fine et à
la satisfaction du client dans l'établissement d'hébergement.
0.4. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES
0.4.1.
Problématique
Depuis les années 80 notre société
connaît des changementsimportants. « Alimentée par la
frénésie des besoins, poussant d'uncran la logique du toujours
plus, toujours nouveau », apparaît unesociété
d'hyperconsommation10(*),
avec des consommateurs plusvolages et imprévisibles que jamais et
l'apparition sans cesse de nouveauxconcurrents sur le marché. Cela
affecte donc les entreprises et « la stabilité laisseplace à
l'instabilité, les certitudes aux incertitudes11(*) ». Lesconsommateurs
armés d'une grande quantité d'information et d'offres
hyperdiversifiées, exigent des alternatives plus rapides, meilleures et
moins chères.Leurs décisions d'achats sont plus tactiques et le
prix apparaît au coeur desdécisions d'achats, car confronté
aux promotions, aux ventes de dernièresminutes et aux ventes
privées ces dernières années, le client « sait qu'il
peutpayer moins cher s'il en fait l'effort ». Cela oblige les entreprises
àavoir une réflexion sur les ventes et non uniquement sur les
coûts. C'est doncpour cela qu'elles ont adopté le yield
management, afin d'optimiser leur chiffred'affaires.
L'hôtellerie étant un métier de services,
outre la rentabilité économique, lasatisfaction des clients est
primordiale pour la pérennité de l'entreprise. Or, autravers nos
observations durant nos stages, en discutant avec certains clients, nous nous
sommes renduecompte que ces pratiques généralisées, ne
sont pas tout le temps comprises niacceptée par certains clients, et
leur procure parfois une sensation d'injustice.
De plus, souhaitant travailler en service commercial ou en
hébergement, il nousparaît essentiel de connaître le
fonctionnement d'une pratique de yieldmanagement qui fera partie de nos outils
de travail. Connaître les réactions etperceptions des clients vis
à vis de cette pratique, ainsi que les moyensque ces
établissements nous montreront ; permettant de réduire leur
insatisfaction, pourront être intéressants en cas de
situationd'incompréhension de leur part ou bien de conflit afin
d'assurer la rentabilitéde l'entreprise sur le long terme.
Ainsi, notre problématique se fonde sur une question
principale qui est :
· Comment le Yield Management est-il efficace dans
l'amélioration de la rentabilité des activités des
entreprises d'hébergement à Lubumbashi?
Cette interrogation principale, nous a poussé à
nous poser deux autres questions secondaires qui sont :
· Quelle est la perception qu'ont les clientsde cette
pratique ? et
· Ces entreprises ont-elles des moyens plus actifs
pourlimiter cetteperception des clients, au cas où cette dernière
serait négative?
0.4.2.
Hypothèses
Dans le langage courant, le terme hypothèse
évoque la présomption que l'on peut construire autour d'un
problème donné. Pour le dictionnaire français,
l'hypothèse désigne une supposition que l'on fait sans se
demander si elle est vraie ou fausse, mais seulement pour en tirer des
conséquences à vérifier12(*).
Elle peut encore signifier, une proposition relative à
l'explication d'un problème ou d'un phénomène admis
provisoirement avant d'être à la vérification ou au
contrôle de l'expérience, c'est-à-dire une cause provisoire
qui explique ce phénomène.
Une hypothèse, c'est une affirmation provisoire
concernant la relation entre deux ou plusieurs variables, concernant le
fonctionnement a priori ou a posteriori d'une institution. Cette affirmation
provisoire implique également une prise de position du chercheur face
au fait observé ou à observer.
Une hypothèse de travail est donc finalement une
idée directrice, une tentative d'explication de faits au début de
la recherche et destinée à guider l'investigation et à
être abandonnée ou maintenue d'après les résultats
de l'observation.
Les termes d'une hypothèse signifient soit une
description de la situation soit une identification des relations de
causalité soit encore une prédiction13(*).
Ainsi, la tentative ou la proposition des réponses aux
questions posées dans notre mémoire sont les suivantes :
· L'efficacité de cette pratique s'inscrirait dans
la mesure où :
- Le Yield Management permettrait une meilleure gestion de la
vente des chambres ;
- Permettrait la gestion de la nature du service
hôtelier non stockable ;
- Augmenterait le chiffre d'affaires des
entreprisesd'hébergements;
- Donnerait les outils mis en place permettant de prendre des
décisions stratégiques.
· Les clients jugeraient cette pratique d'iniquité
et injuste qui créerait leur manque de satisfaction, donc une perception
négative ;
· Ces entreprises n'auraient pas des moyens plus actifs
pour éliminer cette perception négative des clients sur cette
pratique.
Après l'élaboration de nos hypothèses,
nous tentons dans les lignes qui suivent, de relever les variables et
indicateurs pouvant se retrouver dans nos différentes
hypothèses.
Cela étant, les variables et les indicateurs sont
considérés comme des outils d'analyse. Les outils d'analyse
constituent l'ensemble des instruments conceptuels qui interviennent dans
l'élaboration des hypothèses et des techniques qui sont
utilisées pour les vérifier.
En effet, pour R.REZSOHAZY14(*), les variables sont des facteurs globaux ou
spécifiques qui interviennent dans une étude soit comme des
éléments à expliquer, soit comme des
éléments qui fournissent une explication.
Un fait ou un de ses attributs est appelé variable
lorsqu'il est considéré comme facteur agissant ou comme
élément déterminé par d'autres faits. La variable
est globale lorsque la constellation qu'elle désigne est d'un
degré de complexité élevé. La variable
spécifique renvoie aux éléments particuliers qui
comportent les facteurs globaux.
Lorsque nous parlons de variable système
managérial, il s'agit d'une variable globale: nous nous
référons à cette constellation complexe qui est le
système managérial. Si nous décomposons la variable
système managérial, nous obtenons de nombreuses variables
spécifiques comme le Yield management, la gestion de ressources
humaines, l'organisation de travail, la gestion de ressources
financières, marketing,etc.
Les éléments à expliquer sont
appelés variables dépendantes parce que pour
leur explication il faut faire appel à d'autres facteurs. Pour notre
étude, nous avons d'abord la variable l'efficacité du
Yield management est une variable qui doit être expliqué
ou variable dépendante.
Les éléments qui fournissent l'explication sont
dites variables indépendantes. Pour savoir ce qui
explique l'existence de cette efficacité du Yield management dans ces
établissements d'hébergement; donc comme variables
indépendantes, nous avons : la meilleure gestion de la
vente des chambres, la gestion de la nature des services hôteliers nos
stockables, l'augmentation du chiffre d'affaires, la mise en place des outils
permettant de prendre des décisions stratégiques,
etc.
Les variables qui interviennent dans une hypothèse ne
peuvent être identifiées, et partout l'hypothèse n'est
opérationnelle, que si des indicateurs adéquats leur
correspondent. Nous entendons par indicateurs les faits réels
et leurs traits concrets qui permettent de reconnaître les
variables.Alors en guise d'indicateurs, nous prenonsla
rentabilité et rationalité, qui couvrent tous les
aspects de la constellation désignée par la variable
système managérial.
Dans la deuxième hypothèse, la variable globale
est le comportement du client,comme
indicateurs :l'avenir de l'entreprise, la présence des
concurrents, le sort des clients... Dans la constellation de la
variable comportement du client, nous avons pris l'insatisfaction du
client comme variable dépendante qui est expliquée par
l'instabilité du prix, l'iniquité du prix, la
différence entre service attendu et le service perçu, la mauvaise
qualité du produit ou du service, etc. comme variables
indépendantes.
Quant à la troisième hypothèse, ce que
nous pouvons considérer comme variable globale est la prise de
décision, qui peut avoir comme indicateurs :
médiation entre hôtelier et client, fidélisation
des clients, la pérennité de l'entreprise, climat de paix entre
l'entreprise et le client,... considérant la prise de
décision comme variable globale, qui a, à son tour une
constellation des variables spécifiques, dont nous prenons la
variable :réduction d'insatisfaction des
clients(variable dépendante),où on constate que les
clients ne se plaignent plus ou se plaignent moins sur certaines attitudes des
hôteliers qu'ils considèrent comme injustes ou
inéquitables. En cherchant à comprendre ce qui
explique cela, donc variables indépendantes, nous citons les variables
comme :Information des clients sur les pratiques, utilisation des
barrières tarifaires, programmes de réparations, augmentation du
prix de référence ou autres recommandations comme la
présentation des prix aux clients, vente sous forme de
package,...
0.4.3. Objectifs de la
recherche
En ce qui nous concerne ; nous nous sommes assigné
les objectifs ci-après :
· Comprendre comment le Yield Management est-il efficace
dans l'amélioration de la rentabilité des activités des
établissements d'hébergement à Lubumbashi ;
· Connaitre la perception qu'ont les clients sur la
pratique du Yield management ; et
· Savoir si ces établissements ont des moyes plus
actifs pour limiter l'insatisfaction des clients enfin d'assurer leurs
pérennités.
0.5. METHODE ET TECHNIQUES
DE RECHERCHE
0.5.1. Méthode de
recherche
L'auteur est libre de choisir sa méthode et
d'identifier ou de tracer son parcours conformément aux objectifs que
poursuit son étude.
Étymologiquement parlant, le concept méthode
vient des mots grecs «meta» signifiant
«vers» ou
«d'après» et
«odos» signifiant à son tour
«voie». Il s'agit alors de la voie qui mène
vers... ou voie d'après la quelle...
Ainsi pour les philosophes modernes, disent que le mot
méthode revêt deux définitions dont l'une a priori et
l'autre a posteriori. En effet, a priori, elle désigne un programme
réglant d'avance une suite d'opérations à accomplir et
signalant certains errements à éviter afin d'atteindre un
résultat déterminé.A postériori, elle est le chemin
parcouru par un résultatmême si celui-ci n'est pas fixépar
avance de façon voulue et réfléchie15(*).
Pour atteindre l'explication de notre étude, nous avons
recouru à la méthode fonctionnaliste qui consiste
à :
1. Considérer la fonction comme une conséquence
observée d'un fait social, qui contribue à l'adaptation ou
à l'ajustement d'un système donné. Le système ici
est l'hébergement dans sa globalité et le Yield management en est
une fonction de mobilisation ;
2. Opérer une distinction entre fonctions manifestes
voulues et reconnues par les participants au système, et fonctions
latentes - on pourrait dire fonctions cachées - qui ne sont ni voulues
ni perçues par les acteurs. Lorsqu'il s'agit de fonctions manifestes,
les acteurs perçoivent - à tort ou à raison - les faits
récurrents en cause comme une réponse à des besoins. La
notion de fonction latente est à mettre en rapport avec un autre
concept : celui de conséquence inattendue (unanticipated
consequence). La fonction manifeste peut aussi apparaître comme un
élément d'une « définition de
situation » communément admise alors que la fonction latente
relève d'une contre définition minoritaire. La fonction
manifeste du Yield management est d'optimiser les recettes en
remplissant les chambres des entreprises qui l'applique et la fonction
latente est le Total Revenu Management :consommations des autres
services dans l'hôtel (la restauration, le bar, les salles des
réunions et fêtes, piscine, spa, night-club, boutique, salle de
sport, jeux, ...), etc. ;
3. Discerner la dysfonction qui, à l'inverse de la
fonction, réduit les possibilités d'adaptation ou d'ajustement du
système. (effets pervers). La pratique du Yield Management est favorable
pour les exploitants hôteliers, parce qu'elle leur permet de remplir
leurs chambres d'hôtels. Aveuglé par les revenues de cette
pratique, ils oublient que le client doit être au centre de tout. En
appliquant cette pratique, ils ignorent ses effets sur le client, et que ces
derniers peuvent avoir des répercussions sur eux-mêmes. Suite
à cela, comme dysfonction, il ya maintenant une perception
négative qui engendre une insatisfaction de la part des clients due au
manque d'équité et de justice qu'ils perçoivent de cette
pratique.
4. Établir une alternative fonctionnelle impliquant
des équivalents fonctionnels et des substituts fonctionnels
c'est-à-dire des alternatives aux déficiences fonctionnelles d'un
système ou d'un sous-système social qui devient inapte à
remplir certaines fonctions16(*). Face à cette dysfonction, comme alternatives,
les entreprises d'hébergement doivent avoir les outils
nécessaires pour réduire cette insatisfaction. Ces
éléments peuvent être : Informer les clients sur les
pratiques, utiliser des barrières tarifaires, programmes de
réparations, augmenter le prix de référence ou autres
recommandations (la présentation des prix aux clients, vendre sous
forme de package).
Cette méthode a été
complétée par des techniques pour la collecte et le traitement
des données.
0.5.2. Techniques de
recherche
Pour atteindre l'explication de notre recherche, nous avons
recouru aux techniques d'observations indirectes qui sont :
a) Technique de récolte des données
Pour la récolte des données, nous avons
utilisé les techniques d'observation indirecte à savoir : la
technique documentaire et les questionnaires.
- La technique documentaire
Dans les recherches scientifiques, un chercheur est
souvent appelé à recourir aux documents comme sources des
données ou simplement comme matériels pouvant l'aider lors de
ses analyses.
Pour Madeleine GRAWITZ, et Roger PINTO, le document offre
d'avantage un matériel objectif en ce sens que s'il
soulève des interprétations différentes , il est
le même partout et ne change pas , alors qu'un individu
interviewé donne une réponse qui ne vaut que pour le
moment où il a été interrogé. Le document
demeure et permet une étude dans le temps.17(*)
Dans le cadre de la présente analyse, nous avons eu
à consulter les ouvrages, revues, cours, mémoires, journaux,
les registres de réception, etc. en rapport avec l'objet d'étude.
Nous avons emprunté la démarche
proposée par SERE qui expose les phases à parcourir en vue
de réaliser un traitement de la documentation18(*) , à savoir :
La recherche orientée des documents :
1. Sélection des documents fondée sur leur
opportunité et leur importance. Ce qui exige une étude
critique qui ressemble à une hiérarchie des
documents ;
2. La mise en forme de l'information à partir des
documents retenus ;
3. Enfin vient la diffusion de l'information.
- La technique
d'enquête par questionnaire
Le questionnaire qui est le moyen de communication essentiel
entre l'enquêteur et l'enquêté. Il est l'outil par lequel le
double but de l'entretien doit être atteint d'une part obtenir les
informations adéquates pour l'enquêteur19(*).
C'est ainsi que,la technique d'observation indirecte
d'enquête par questionnaire nous a servi à recueillir les
données grâce aux questionnaires administrés aux Yield
managers, aux chargés des réservations, aux
réceptionnistes et aux différents clients des entreprises
d'hébergement de Lubumbashi.
b) Technique de traitement des
données
Selon BARDIN20(*), l'analyse de contenu c'est l'ensemble des techniques
d'analyse de communication visant par des procédures
systématiques et objectives de la description de contenu des messages
à obtenir des indications (quantitatives ou non) permettront d'avoir une
connaissance des conditions de production et de réception.
Quant à DE LANDSHEERE21(*), l'analyse de contenu est une méthode visant
à analyser le sens d'un texte en prenant en considération toutes
ses composantes. Elle est aussi centrée sur trois réseaux
d'informations distinctes :
- Les informations constituant les messages proprement
dits ;
- Les informations relatives à l'effort poursuivi par
le message et pour émettre l'argument et
- Les informations relatives à l'émettre de
message.
La technique d'analyse de contenu, est d'une importance
capitale dans la recherche en sciences sociales car, d'une part ;
plusieurs données sont récoltés auprès des acteurs
ou des témoins privilégiés des événements
qui sont d'une façons ou d'une autre animés de convictions
psychologiques pleines d'intentions, et des points de vue parfois
dispersés à telle enseigne qu'il faut une analyse minutieuse pour
classer dans un modèle d'analyse qui leur convient. D'autre part les
données récoltées non selon la recherche mais plutôt
pour la circonstance indépendante et particulière. L'analyse du
contenu a enfin aidé à traiter ces données recueillies, de
les dépouiller d'une manière systématique en vue de les
interpréter.
- Nf = Nombre de fréquences d'apparition des
réponses;
- NF= Nombre total de fréquences
- % = Pourcentage
Les différentes fréquences et les pourcentages
relatifs à ces fréquences ont été calculés
à l'aide de la calculatrice. Nous avons fait recours au calcul de
pourcentage avec comme formule :
% =  où :
Cette technique a été pour nous un outil
très utile dans l'interprétation des données.
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
0.6.1. Au plan
spatial
Bien que notre étude concerne toutes les entreprises
d'hébergement faisant usage du Yield Management et, vue
l'impossibilité d'étendre nos investigations à toutes ces
entreprises, nous avons orienté nos recherches dans les entreprises
d'hébergement se situant dans la commune Lubumbashi.
0.6.2. Au plan
temporel
Quant à la délimitation dans le temps, nous
avons considéré la période à partir de laquelle ces
entreprisesavaient été créées jusqu'au moment de
nos investigations.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail comprend en substance trois chapitres ;
hormis l'introduction et la conclusion générale.
Le premier chapitre traite des considérations
générales et comprend deux grandes sections ; l'une
définissant les concepts clés (terminologie) pour fixer nos
lecteurs sur les notions de base de notre étude et l'autre
présentant le champ qui nous a servi pour investigation, la ville de
Lubumbashi.
Le deuxième chapitre aborde le Yield
Management dans les entreprises d'hébergement à Lubumbashi,
en parlant de la théorie du Yield management, notions sur le marketing
de service, effets du Yield management sur le client, etles méthodes
permettant de limiter l'insatisfaction du client causée par la pratique
du Yield Management dans l`hôtellerie, dans le souci d'aider les
responsables de ces entreprises d'hébergement à bien manager
leurs entreprises en cherchant toujours la paix avec leurs clients et leur
conserver. b
Le troisième chapitre qui est le dernier, concerne la
présentation et l'interprétation des résultats, à
son tour il parle de la présentation de la population d'étude, du
traitement, et l'interprétation des résultats.
Premier chapitre :
GENERALITES
Ce chapitre traite des considérations
générales et comprend deux grandes sections ; l'une
définissant les concepts clés (terminologie) pour fixer nos
lecteurs sur les notions de base de notre étude et l'autre
présentant notre champ d'investigation, la ville de Lubumbashi.
Section 1. TERMINOLOGIE
1.1.1. Gestion
Plusieurs auteurs donnent de nombreuses définitions.
Selon Stephen G. FRANKLIN22(*), la gestion est définie comme: «un
processus spécifique consistant en activités de planification,
d'organisation, d'impulsion, et de contrôle visant à
déterminer et à atteindre des objectifs définis
grâce à l'emploi d'êtres humains et à la mise en
oeuvre d'autres ressources».
LASSEGUE Pierre23(*) définit «La gestion comme la
réalisation d'objectifs par l'intermédiaire d'autres
personnes». Au sens large, la gestion est la conduite d'une organisation,
(d'une entreprise). Au sens étroit, la gestion est la conduite courante
de l'organisation, au niveau moyen, dans des domaines particuliers, à
moyen et à court terme, pour «atteindre des objectifs
préalablement fixés dans le cadre d'une politique
déterminée».
Selon Pierre G. et BERGERON24(*), la gestion est définie comme étant un
processus par lequel on planifie, on organise, on dirige et on contrôle
les ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts visés.
Pour MEYER J.25(*), la gestion au sens strict est définie comme
la mise en oeuvre, par un responsable, des ressources qui lui sont
confiées, en vue d'atteindre, en respectant un certain nombre de
règles, l'objectif, pour lequel ces ressources ont été
mises en place.
En cela, la fonction de gestion, ici, est donc celle d'agir.
Son but est l'optimisation des ressources qui lui ont été
confiées pour réaliser les objectifs. La gestion est ainsi
considérée comme un ensemble des procédures, des pratiques
et des politiques mises en oeuvre en vue d'assurer le fonctionnement
satisfaisant d'une entreprise, ici un hôtel.
1.1.2.
Entreprise
Une entreprise est une organisation ou une unité
institutionnelle, mue par un projet décliné en stratégie,
en politiques et en plans d'action, dont le but est de produire et de fournir
des biens ou des services à destination d'un ensemble de clients ou
d'usagers, en réalisant un équilibre de ses comptes de charges et
de produits26(*).
L'entreprise est :
ü une coalition avec un but commun, produire et
vendre des biens et/ou services ;
ü un centre de décision distinct des
individus qui la composent ;
ü une somme de moyens d'actions humains,
industriels, intellectuels et financiers.
Chacune de ses caractéristiques principales donne
à l'entreprise sa spécificité et son identité. La
maîtrise de la complexité de sa structure et de son fonctionnement
lui assure son efficacité dans la compétition économique
et financière.
· La coalition résulte d'une
adhésion plus ou moins forte au but poursuivi. Cette adhésion a
une nature différente selon que l'individu est
associé-entrepreneur ou bien un salarié lié par un contrat
de travail. L'équilibre va donc dépendre à la fois de
toutes les parties à la coalition et de leurs relations entre elles. Les
traditionnels conflits capital/travail ne sont pas autre chose que les phases
aiguës des négociations entre les différentes parties
à la coalition.
· Le centre de décision fait de
l'entreprise un agent économique qui intervient au même titre que
tous les autres acteurs de la vie économique et sociale. L'entreprise
choisit, décide, intervient et exerce une influence sur son
environnement et notamment sur les marchés des biens et services. Elle a
une stratégie, un pouvoir sur l'extérieur, car elle a une
personnalité juridique.
· La somme des moyens dont la disposition est
indispensable à l'exercice de son activité, fait de l'entreprise
contemporaine le lieu d'accumulation du capital sous toutes ses formes:
- capital économique constitué par l'outil
industriel et commercial ;
- capital humain constitué par la somme des
connaissances, des savoir-faire et d'expériences ;
- ressources financières nécessaires aux
échanges et aux transactions.
Cette accumulation de richesses pose au niveau de la
société le problème de sa justification
c'est-à-dire celui de la légitimité de détenir une
fraction de la richesse27(*).
1.1.3.
Hébergement
L'hébergement résulte de l'action
d'héberger, d'une manière de recevoir. C'est ce droit qui est
généralement connu sous le nom de droit de gîte, et qui est
encore appelé en certaines autres régions « procuratio
» ou « hospicium ». On trouve plusieurs évolutions
possibles, comme des bâtiments pérennes, les « hospices qui
pourvoient à l'hébergement des vieillards » ou des
structures provisoires, des « camps ou des centres d'hébergement
» où l'on peut accueillir provisoirement des personnes sans abri,
en état de détresse physique ou morale. Fort récemment,
à partir de 1960 environ, une notion plus en lien avec le tourisme
apparaît ; c'est celle de différentes formes d'hébergement
touristique, dont le camping représente le mode le plus simple. La
question de l'accueil y est centrale, dans le fait d'accueillir et la
manière d'accueillir. C'est aussi ce qui est souligné par
l'évolution du mot. Et cela pose évidemment la question de
l'hospitalité28(*).
C'est l'action d'héberger quelqu'un dans une maison de
location temporairement moyennant une rétribution.
Héberger l'hôte de passage, ami ou inconnu, n'a
jamais été un acte anodin. Depuis l'Antiquité, des
tavernes, des hôtels-Dieu, des tentes, des auberges, des cabarets, des
hôtels et bien d'autres formes de constructions - parfois
éphémères - ont partout accueilli des voyageurs venus pour
commercer, faire étape lors d'un pèlerinage ou en partance pour
une ville lointaine, à l'autre bout du monde. L'hébergement et
l'hôtellerie contribuent aujourd'hui massivement à la
compétitivité des grandes destinations touristiques29(*).
1.1.4.
Hôtellerie
Le terme hôtellerie est appliqué
traditionnellement à tous les établissements d'hébergement
de quelque genre que ce soit, où les voyageurs visiteurs peuvent
être logés et nourris moyennant rétribution pour une
occupation à la journée, à la semaine ou au mois30(*).
En outre l'expression « Industrie
Hôtelière » est utilisée en raison du nombre
d'emplois fournis, du caractère industriel des chaines
hôtelières sur les constructions, les capitaux, l'organisation de
la production de service et les stratégies commerciales mais en raison
aussi de la multitude des petites entreprises artisanales et
familiales31(*).
1.1.5. Hôtel
Le dictionnaire encyclopédique définit
l'hôtel comme étant un établissement commercial qui met
à la disposition d'une clientèle itinérante des chambres
meublées pour un prix journalier32(*).
L'hôtel est un établissement d'hébergement
qui offre des chambres ou des appartements meublés en location, soit
à une clientèle de passage soit à une clientèle qui
effectue un séjour caractérisé par une location à
la semaine ou au mois qui, sauf exception, n'y élit pas domicile.
1.1.6.
Management33(*)
Il existe plusieurs définitions du management d'une
entreprise dans la littérature académique et autre qui lui est
consacrée. Mais, nous présentons, ici, les définitions
liées à notre étude. C'est ainsi :
· selon Fayol34(*) : « C'est de la prévoyance, de
l'organisation, du commandement, de la coordination, du
contrôle. »
· selon William Newman et E. Kirby Warren :
« Le management, c'est l'ensemble des méthodes qui permettent
de transformer les ressources dont dispose une organisation, argent,
matériel et hommes, en produits et services. »
· pour sa part,
Henry
Mintzberg considère le management comme « les
processus par lesquels ceux qui ont la responsabilité formelle de tout
ou partie de l'organisation essayent de la diriger ou, du moins, de la guider
dans ses activités. »
· Jean-Luc Charron et al. considèrent
« le management comme l'ensemble des techniques d'organisation et de
gestion pour conduire, piloter l'action des individus.
Les uns et les autres relèvent une particularité
dans leurs définitions, tantôt l'accent est mis sur les
méthodes de gestions qui se veulent rationnelles, efficaces et
efficientes, tantôt sur le bon usage des ressources humaines et
matérielles dont disposent les entrepreneurs.
1.1.7. Yield
management
Comme le Revenue management, le Yield management est une
notion qui peut êtreinterprétée différemment selon
les acteurs. Le mot Yield vient d'un terme agraire qui veut dire «
récolter ». L'office québécois de la langue
française (OQLF) le définit comme « le principe de
maximisation des revenus totaux, qui consiste à atteindre à
l'aide de diverses stratégiescommerciales, le meilleur équilibre
possible entre le prix moyen unitaire et le tauxd'occupation35(*).»
« Le Yield management (management du rendement) se
définit comme une politique qui cherche un meilleur rendement possible
pour chaque unité de capacité disponible36(*).» « Le Yield
management a pour objectif de maximiser les recettes de l'entreprise de
service. Il identifie des segments de marché, en évalue les
potentialités et fixe des prix. Il crée des règles de
réduction de tarifs et de déplacement pour établir un
processus avancé deréservation. Il en contrôle
l'efficacité et la mise en oeuvre. Il assure la gestion de la
capacité disponible par unetarification et une offre de services
adaptées à la spécificité de chaque segment
identifié37(*).»
Alors que certains auteurs le considèrent comme une
philosophie ou un art, nous avons opté pour un point de vue
synthétique et adapté aux acteurs de l'hôtellerie.
Pour nous, le Yield management est un système de
gestion des capacités ayant pour objectifde maximiser le revenu global
d'un ou plusieurs sites d'exploitation en variant le prix. Pourréaliser
du Yield management, on cherchera à maximiser les capacités et le
résultat fourni par chaque catégorie de clients.
Le Yield management est unetechnique de fixation de prix
différenciés, visant à maximiser le chiffre d'affaires
parobtention du meilleur taux d'occupation possible38(*).
1.1.8.
Efficacité
ETZIONI AMATAI, souligne que le modèle
d'efficacité dans une organisation se fonde sur un ensemble
d'interaction entre éléments du système susceptibles de
rendre celui-ci plus opérant que toute autre combinaison
d'éléments dans la réalisation d'un but donné. La
mesure par ou à travers laquelle l'organisation atteint son
objectif39(*).
1.1.9.
Efficience
L'efficience est la consommation des ressources
utilisées (intrants, matière ou énergie) dans la
production d'un résultat (extrant)40(*). Elle se mesure à partir de rapports entre les
résultats obtenus et les ressources utilisées41(*).
1.1.10. Service
Un service est une prestation, issue des compétences
d'une personne ou d'un ensemble de personnes, pouvant entrainer la mise en
oeuvre de technologies, et qui couvre un besoin d'usage et d'accueil du
destinataire.42(*)
Le service est défini comme une expérience
temporelle vécue par le client.43(*). Le service est une expérience temporelle
vécue par le client lors de l'interaction de celui-ci avec le personnel
de l'entreprise ou un support matériel et technique.44(*)
Pour définir le service, LOVELOCK et all.
suggèrent deux définitions :
Ø « Un service est une action ou une prestation
offerte par une partie à une autre. Bien que le processus puisse
être lié à un produit physique, la prestation est
transitoire, souvent intangible par nature, et ne résulte pas
normalement de la possession de l'un des facteurs de production. »
Ø Un service est une activité économique
qui crée de la valeur et fournit des avantages aux consommateurs
à un moment et en un lieu donnés pour apporter lechangement
désiré, en faveur du bénéficiaire du
service45(*).
Selon nous, le service est une prestation ou acte qu'un
individu peut accomplir devant un autre individu avec ou sans
rétribution à contrepartie.
Cette notion sera plus abordée au deuxième
chapitre, car il y a toute une section réservée à la
notion de services.
1.1.11. Client
Un client, au sens économique, désigne la
personne ou l'entité qui prend la décision d'acheter un bien ou
service, de façon occasionnelle ou habituelle, à un fournisseur
(voir commerce). C'est une personne qui confie ses intérêts
à une autre personne (expert) en échange d'un bien ou service.
Le client est donc à distinguer du consommateur : le
consommateur n'est pas forcément l'acheteur, et l'acheteur d'un
équipement, service ou bien professionnel ne fait pas un acte direct de
consommation ; des termes utilisateurs ou usagers (terme utilisés
plutôt dans les services publics, où les utilisateurs n'ont pas le
choix du fournisseur) ; du chaland, un terme qui a vieilli et est de moins en
moins utilisé mais qui reste présent dans des vocables comme zone
de chalandise ou achalandage.
Un client rentable : est un individu, un ménage ou
une entreprise qui rapporte au fil des années davantage à
l'entreprise qu'il ne coûte à attirer, convaincre et
servir46(*).
1.1.12.
Pérennité
La pérennité c'est l'état,
caractère de ce qui dure toujours ou très longtemps.
Durabilité, permanence, perpétuité. Continuité
d'une chose, d'une espèce à travers une succession d'individus,
d'organismes47(*).
1.1.13.
Rendement
L'idée générale de rendement qualifie la
manière dont une action, un procédé de transformation, un
processus dans lequel on a initialement entré quelque chose retourne le
résultat prévu ou attendu, avec l'idée que ce rendu,
retour, renvoi peut être plus ou moins performant du fait de l'existence
d'imperfections, de gaspillage, de déchets, d'inertie : qui font que le
rendement effectif obtenu diffère souvent du rendement prévu ;
qui expliquent la variabilité de la performance qu'il s'agit alors de
constater et de mesurer ; qui doivent être réduits par les
opérateurs à la recherche d'une meilleure efficience.
Ainsi, le terme de rendement exprimé de façon
concrète et générale sous la forme d'un ratio entre le
résultat obtenu et le nombre d'outils nécessaires à son
efficacité va dans la pratique être décliné selon
des formulations différentes pour correspondre le plus
étroitement et le plus fidèlement possible aux paramètres
réels de chaque activité48(*).
1.1.14.
Rentabilité49(*)
La
rentabilité est l'aptitude d'une entreprise à
générer des bénéfices. Les informations transmises
par le calcul de la rentabilité n'ont pas la même signification
selon que l'on soit associé ou dirigeant. C'est pour cela que deux
indicateurs sont calculés : la rentabilité économique
qui intéresse essentiellement les dirigeants et la rentabilité
financière qui intéresse essentiellement les associés.
a) Rentabilité
économique
La
rentabilitééconomique mesure la rentabilité des capitaux
engagés, c'est-à-dire la capacité de l'entreprise à
générer des bénéfices à partir des capitaux
investis. Pour ne tenir compte que de l'activité «
normale » (donc récurrente) de l'entreprise, le
résultat d'exploitation est retenu (les éléments
financiers et exceptionnels sont donc exclus). Les capitaux investis
correspondent à la valeur des immobilisations brutes + la valeur du
besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE).L'actif économique
est un équivalent aux capitaux investis.
Résultat d'exploitation
Rentabilité économique =
Capitaux
investis
(Immobilisations brutes + BFRE)
b) Rentabilité
financière
La
rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux
propres, c'est-à-dire la capacité de l'entreprise à
rémunérer les associés. Pour attirer les investisseurs ou
ne pas « perdre » les associés actuels, l'entreprise
a pour objectif de maximiser cet indicateur. Les capitaux propres
représentent les apports des associés et les réserves
générées par l'activité de l'entreprise.
1.1.15.
Satisfaction
La satisfaction peut être définie comme : «
l'impression positive ou négative ressentie par unclient
vis-à-vis d'une expérience d'achat et/ou de consommation. Elle
résulte d'unecomparaison entre ses attentes à l'égard du
produit et sa performance perçue50(*) ».
Dans la plupart des cas, la satisfaction peut être
associée au concept de la joie. En psychologie positive, des chercheurs
travaillent sur les éléments qui comblent un individu, ou sur ce
qui constitue une satisfaction dans sa vie51(*).
1.1.16.
Fidélité
La fidélité est un « engagement
profond pour acheter ou fréquenter à nouveau un produit ou un
service en dépit des facteurs situationnels et des efforts marketing
susceptibles de provoquer un changement de comportement
d'achat »52(*).
La fidélité est un attachement à ses
devoirs et ses affections, une régularité à remplir ses
engagements, par rapport à des tiers ou à soi-même. En
économie, la fidélité du consommateur désigne la
régularité avec laquelle un client se présente dans un
même commerce pour acheter les mêmes produits ou des produits de
même marque53(*).
Section 2. MILIEU
D'INVESTIGATION
Dans cette section, nous présentons la ville de
Lubumbashi qui constitue notre sphère de recherche. Nous la
présentons du point de vue géographique, historique et culturelle
mais aussi sur le point socio-politique.
1.2.1. Présentation
de la ville de Lubumbashi54(*)
Le phénomène étudié se localise
sur un espace sélectionné qui est la ville de Lubumbashi, la
grande ville de la province du Haut-Katanga, et la deuxième en RDC. Nous
n'avons pas la présentation complète sur la ville de Lubumbashi,
Nous voulons présenter les caractéristiques physiques et humaines
qui constituent les éléments essentiels de l'environnement.
La présentation de ce milieu d'étude où
quelques aspects s'avèrent importante dans la mesure où elle
facilitera la compréhension de ce travail.
1. Situation
historique
Lubumbashi est le chef-lieu de la province du Haut-Katanga
(anciennement Shaba), il est la capitale de la province du haut-Katanga, en
même temps la capitale de cuivre, deuxième ville plus
peuplé après Kinshasa. Elle est la capitale économique de
la RDC. Il prend le statut de la ville depuis la période coloniale.
À l'origine ce centrale extraordinaire s'appelait
Elisabethville jusqu'en 1967 au nom de la femme du prince Héritier
Albert avant de devenir rivière qui le traverse de l'Ouest à
l'Est. Lubumbashi est traversé par deux grandes rivières entre
autre : la rivière Lubumbashi et la rivière Kafubu. Cinq
ruisseaux de faible débit en saison sèche constituent son bassin
hydrographique, il s'agit de kamalondo, Rwashi, kimilolo, Naviundu et
Katuba.
La première petite ville était à la
Rwashi a côté de la mine de l'étoile puis une ville a
été construite à la maison de Kafubu. Le 25 Juin 1941,
obtention du statut de la ville, le 20 décembre 1952 la ville
reçoit ses premières armoiries avec comme devise
« EXMINS AD CULMINA », des profondeurs vers les sommets.
Le 03 Octobre 1967, la ville devient Lubumbashi et enfin cette
ville était créée en 1910 par le Major Ingénieur
Emile Wangermen.
2. Situation
géographique et culturelle
La ville de Lubumbashi est située au sud de la RDC et
du Katanga. Elle est reliée aux principaux centres urbains de la
province du Katanga et des autres pays limitrophes entre autre : Angola,
Zambie et la Tanzanie.
Les principaux moyens de transports utilisés
sont : la route, la terre et l'avion. Elle est située sur 1230
d'altitude moyenne Lubumbashi et ses environs occupent les bassins
supérieurs de la Kafubu entre 11° 22' au Sud d'altitude et 27
longitude Est.
À l'Ouest : une ligne des eaux
peu remarquable dans le paysage sépare le bassin de la Kafubu de celui
de la kafue.
Au Nord : une crête mieux
dégagée sépare les affluents de la Lufira et de ceux de la
kafubu. Et à l'Est et au Sud, une limite
conventionnelle regroupe la Kafubu et son principal affluent, dont la direction
nord-ouest, Sud-est coïncide avec l'orientation structurale majeure des
terrains mécaniques de la région.
La ville connue à partir d'une série
d'observation longue depuis 50 ans. Le climat est tropical avec une saison
alternative, un caractère tempéré continental à
l'attitude de (12000 m environ) et l'éloignement par rapport aux
océaniques.
Les précipitations de la saison de pluie vont de
novembre à mars et enregistre environ 1300 mm repartis en 114 jours. Si
le régime annuel est assez stable. La répartition et le nombre de
jours de pluie varient beaucoup d'une année à l'autre.
La température moyenne est de 20°c tandis que les
températures les plus basses arrivent à 15,8°c en moyenne
mais pouvant descendre jusqu'à 10°c au mois de juillet. Les
températures les plus hautes sont de 22,5°c en moyenne pouvant
monter jusqu'au 38° en Octobre.
En général, la végétation dans
toute la périphérie de la ville de Lubumbashi est la
savane-boisée parsemée de quelques galeries forestières
dans le Nord. Certaines des espèces d'arbres sont aussi à compter
parmi la végétation, notamment : Albizzia, Acacia auriculoformis,
Jacarandas filaos, Acacia siamea, Acacia fliribunda, Melia, Spectabilis,
Flamboyants, Sapins, pins, certains arbres fruitiers, etc. Le sol
alluvionnaire, sablo-argileux et limon-argileux; provenant des roches du
Katanguien.
Lubumbashi, ville érigée en gisement minier,
continue à garder sa vocation originale ; son sous-sol est
constitué d'une variété des minerais : Cuivre, Cobalt,
Zinc, Or, Fer, etc. Elle est le siège de plusieurs grandes
sociétés congolaises, ou à capitaux étrangers, dont
la SNCC, la Gécamines, Ruashi Mining et KICC (Metorex Group companies),
Anvil Mining sprl (Mawson West RDC), Société de Traitement du
Terril de Lubumbashi (STL), Tenke Fungurume Mining (Freeport MacMoran), Phelps
Dodges RDC, ou encore le groupe George Forrest. La ville de Lubumbashi
constitue un grand centre de consommation et d'échanges (locaux et
internationaux) des produits manufacturiers, et est ouverte à tous les
coins tant par route, par chemin de fer que par air.
La ville de Lubumbashi est un grand centre commercial et une
zone à vocation minière, où cohabitent plusieurs tribus
autochtones, et d'autres tribus de la RDC ainsi que de l'Afrique. Une
diversité de valeurs traditionnelles constitue un riche potentiel
culturel et artistique pour la ville de Lubumbashi dont la qualité
pourrait induire une activité touristique certaine. Cependant,
aujourd'hui, la société Lushoise est menacée par la
disparition progressive de sa riche culture. En effet, on assiste, avec
l'emprise des médias, de la cohabitation et des mouvements migratoires,
à l'invasion des cultures d'autres provinces ou de l'extérieur
avec comme effets, la naissance d'une nouvelle culture
caractérisée notamment par l'abandon progressif de la langue
maternelle, la négligence des langues locales, la disparition ethnique
et de la morale ainsi que de la solidarité, le non-respect des
aînés et du bien commun, la corruption, la recherche
exagérée du lucre au détriment de la communauté,
etc.
Nous trouvons dans la ville des troupes
théâtrales comme, Compagnie du théâtre national
Congolais « E'POMPPELELES ». C'est-à-dire « union fait la
force » ; Mufwankolo wa Leza Mwana Nzambe ; Nzembela ; Manseba ; JECOKAT
(Jeunes Comédiens du Katanga).
Des troupes Folkloriques comme Kalindula ; les acrobates
(Mutoto Chaud) ; Lwanzo Lwa Mikuba ; Mbudje-I-Musuku ; Sempya ; Atudiang ;
Mbuje N'shimikulu ; etc.
Des groupes musicaux comme, Mwenda Wa Bayeke, Bakinaki, R.J.
Kaniera, Fich One, Agressivo, Horizon, L'homanix, Oxygène, M Joé,
etc.
Lubumbashi étant une ville cosmopolite, plusieurs
langues y sont parlées suite à la présence de personnes de
différentes tribus et/ ou nationalités. A part le
français, le swahili constitue la langue majoritaire de la ville de
Lubumbashi. Il est parlé par presque tous les habitants de la ville.
Lubumbashi est un grand centre commercial où
près de 50% de la population survivent principalement grâce aux
petits commerces. Par ailleurs, la ville de Lubumbashi, étant
essentiellement minière, environs 25% de la population travaillent dans
les industries minières. L'agriculture urbaine, principalement la
production de légumes est réalisée par 22% de la
population urbaine. Un petit nombre de la population (3%) survit grâce
à l'élevage (surtout l'élevage des poulets de chair).
2.1.1. Situation économique
Environs 10000 opérateurs économiques sont
recensés dans la ville de Lubumbashi. Ces opérateurs
économiques font la vente des produits importés venant d'Europe,
Asie, Amérique et des pays d'Afrique Australe, notamment la Zambie,
l'Afrique du Sud ou encore la Tanzanie. Plusieurs d'entre eux sont
localisés dans la commune de Lubumbashi (plus de 5000 opérateurs
économiques). Les Principaux opérateurs économiques sont
notamment, Hyper psaro, Jambo mart, Liberty Ma Maison, Manohah investment,
Megastore, etc. Principales activités des opérateurs
économiques sont entre autres l'importation et vente des produits
manufacturiers, importation et Vente du pétrole, échange des
monnaies, etc. Principales activités des PME/PMI sont Manufacture,
Agriculture, Elevage, Infrastructures. La plupart des PME de Lubumbashi
exercent les activités manufacturières. Parmi les industries
manufacturières de la ville, il ya lieu de citer : Katanga plastic, Sasa
SARL, Relacom, Chipita, Ghandour industry cosmetic, Aerathem SARL, Katanga
mousse, etc.
L'agriculture et l'élevage à grande
échelle sont effectués par quelques fermes privées : sur
la route de Kasenga, on trouve les fermes Psaromatis, Nazem, Futuka et la ferme
des Aumôniers du travail. Sur l'axe menant vers la Kafubu, se trouvent
les fermes Number one, Jacaranda et Naviundu; surl'axe Kasumbalesa, la ferme
Espoir.
Les grandes entreprises locales nous pouvons citer,
Gécamines, Ruashi Mining, SOMIKA, CHEMAF, CDM, etc. La plus part de
grandes entreprises de la ville oeuvrent dans l'industrie minière et
contribuent à la résorption du chômage et aux actions
d'intérêt communautaire dans la ville.
L'agriculture n'est pas très développée
dans la ville de Lubumbashi, à l'exception de la commune Annexe qui
dispose encore un peu d'espace cultivable pour certaines cultures ; ceci est
dû à l'expropriation des champs par les sociétés
minières et la spoliation par les chefs de quartiers, de cellules, le
service de cadastre. Certains fermiers aussi n'exploitent pas rationnellement
leurs concessions.Principaux produits agricoles, Maïs (48%), Manioc (29%),
Arachide (21%), Riz paddy (2%). Suite à un faible niveau de production
agricole, l'agriculture est essentiellement rudimentaire et de subsistance. La
céréale la plus répandue est le maïs. Elle se
consomme sous forme de foufou, de bouillie pour enfant, etc. La production de
manioc, maïs et cultures maraîchères est faite en abondance
dans la Commune Annexe ; alors que le riz paddy n'est cultivé que dans
la commune de Katuba. Toutes les denrées sont importées des pays
d'Afrique Australe, notamment la Zambie, l'Afrique du Sud ou encore la
Tanzanie. Rendant également la ville dépendante de toute
fermeture de frontière aux denrées alimentaires.
Les principales sources d'énergie, nous citons le
Charbon de bois, Electricité, Bougie, Torche et Pétrole. Le
charbon de bois est la plus grande source d'énergie utilisée
à Lubumbashi. Il est utilisé dans les ménages de toutes
les communes de la ville principalement pour cuir le repas. Le charbon de bois
est d'un très grand usage par la population de commune de Ruashi et
commune annexe. La population de la commune de Lubumbashi est principalement
desservie en électricité.
3. Situation sanitaire
La ville de Lubumbashi dispose de 610 structures de
santé (soient 52 Hôpitaux et 558 Centre de santé)
répartis dans 11 Zones de santé localisées dans
différentes communes de la ville : ZS Lubumbashi, ZS Kampemba, ZS
Katuba, ZS Kenya, ZS Kisanga, ZS Kowe, ZS Kamalondo, ZS Mumbunda, ZS Ruashi, ZS
Tshamilemba et ZS Vangu. Parmi ces zones de santé, 2 zones de
santé sont spéciales ; l'une est de la Police Nationale
Congolaise (ZS Kowe) et l'autre est militaire (ZS Vangu). Par ailleurs, hormis
la ZS Kowe, chaque zone de santé comprend au moins un hôpital
général de référence qui offre toutes les
interventions du PCA. En outre, la ville dispose d'un très grand
hôpital de la province, attaché à la zone de santé
de Lubumbashi, l'hôpital général provincial de
référence Jason Sendwe (dit Hôpital Sendwe).
Etant le plus grand hôpital de la province, Sendwe
reçoit des patients venant de plusieurs localités, régions
et HGR. Avant l'indépendance de la RDC, l'hôpital Sendwe
accueillait également des malades provenant des pays de l'Afrique
Australe qui désiraient se faire soigner à Lubumbashi.
L'hôpital général provincial de référence
Jason Sendwe a été construit depuis l'époque coloniale et
n'avait pas encore été réhabilité. A ce jour, la
plupart de ses bâtiments sont délabrés. C'est ainsi que le
mardi 21 avril 2015 les travaux de réhabilitation de cet
établissement avaient été lancés par l'ancien
gouverneur du Katanga Moïse Katumbi. Ces travaux, exécutés
par une filiale de l'entreprise Malta Forrest ont été
financés sur fonds propres du gouvernement provincial qui consistaient
au renouvellement du rez-de-chaussée, des installations sanitaires, des
locaux des infirmiers, des salles de malades et des bureaux de médecins,
et qui devraient s'étalés sur une durée de 18 mois (soit
jusqu'au 21 octobre 2016). Cependant, c'est encore une partie du complexe en
étage qui est actuellement en cours de réhabilitation.
L'hôpital général provincial de
référence Jason Sendwe a une capacité d'accueil de 1200
lits, mais seulement 600 lits sont installés. L'hôpital fonctionne
avec 75 médecins et 176 infirmiers (disponibles) offrant les services
suivants : la chirurgie, la médecine interne, la pédiatrie, la
gynéco-obstétrique, la neuropsychiatrie, l'anesthésie, la
réanimation, la dentisterie, la dermatologie, l'ophtalmologie,
l'otorhinolaryngologie (ORL), le laboratoire, la radiologie,
l'échographie, etc. Les médicaments sont disponibles, se
ravitaillant dans des officines de la ville, et périodiquement fournis
par le gouvernement provincial du Haut-Katanga.Maladies les plus
récurrentes, Paludisme (75%), Fièvre typhoïde (15%), IRA
(10%). Actions menées : Prise en charge des patients ; sensibilisation
sur l'assainissement du milieu et sur les mesures d'hygiène.
4. Situation éducative
La ville de Lubumbashi compte 2550 écoles dont :Ecoles
maternelles : 534 écoles avec 33726 élèves (dont 21623
filles),Ecoles primaires : 1180 écoles avec 346484 élèves
(dont 188762 filles),Ecoles secondaires : 836 écoles avec 170953
élèves (dont 80619 filles);Soit un effectif total de 551163
élèves pour 291004 filles. Ces élèves sont
encadrés par 22189 enseignants répartis dans trois sous-divisions
urbaines à savoir : Lubumbashi I, Lubumbashi II et Lubumbashi III.Chaque
sous division gère les écoles maternelles, primaires et
secondaires tant publiques que privées de sa juridiction.
Si la sous-division urbaine de Lubumbashi I gère les
écoles des communes Lubumbashi, Kamalondo et Annexe Nord-Ouest, celle de
Lubumbashi II s'occupe des écoles des communes de Kenya, Katuba et
Annexe (précisément les quartiers Kasungami et Kisanga. Enfin, la
sous-division de Lubumbashi III dirige les écoles des communes Kampemba,
Ruashi et Annexe Nord.
Environs 41 établissements d'enseignement
supérieur et universitaire sont répertoriés dans la ville
de Lubumbashi. Ils fonctionnent essentiellement avec les filières
suivantes : Sciences sociales, Sciences économiques, droit, Sciences
agronomiques, médecine vétérinaire, polytechnique, lettres
et Sciences humaines, théologie, criminologie, tourisme et
hôtellerie, techniques médicales, démographie, informatique
de gestion, Sciences commerciales, Santé publique, Sciences, techniques
appliquées, etc. Parmi ces établissements, il ya lieu de citer
:
Centre Interdisciplinaire pour le Développement et
l'Education Permanente (CIDEP) ; École supérieure de la
gouvernance économique et politique (ECOPO business school) ; Ecole
Supérieure des Techniques de l'Information et de la Communication
(ESTIC) ; Ecole Supérieure de Hautes Etudes de Criminologie
Détective; Ecole Supérieure d'Informatique Salama (ESIS) ;
Institut Facultaire Théophile; Institut Supérieur d'Etudes
Médicales (ISEM) ; Institut Supérieur d'Etudes Sociales (ISES) ;
Institut Supérieur de Commerce (ISC); Institut Supérieur des
Finances du Katanga (ISFK); Institut supérieur de statistique de
Lubumbashi (ISS) ; Institut supérieur des techniques appliquées
(ISTA) ; Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) ;
Institut Supérieur Interdiocésain Monseigneur Mulolwa (ISIM);
Institut Supérieur Pédagogique (ISP) ; Institut Supérieur
Pédagogique Technique (ISPT) ; Institut supérieur technique,
commercial et Informatique (ISTCI) ; Institut Supérieur Technique des
Arts et Métiers ; Institut universitaire des sciences de la santé
(IUSS) ; Institut Universitaire du Congo (IUC) ; Institut Universitaire Maria
Malkia (IUMM) ; ISEC ; ISTIA; Twiga University ; UCIC; Université
Baptiste du Congo ; Université de Lubumbashi (UNILU) ; Université
du CEPROMAD ; Université du Congo; Université Kinshasa Binza de
Lubumbashi ; Université du Travail de Lubumbashi(UNITRA);
Université Liberté; Université Mont Sinaï (Unimons);
Université Panafricaine de Lubumbashi (UNIPAL); Université
Pédagogique du Katanga (UPK) ; Université Saint Joseph (USJ),
etc.
5. Accessibilité et
Tourisme
La ville de Lubumbashi est ouverte à tous les coins
tant par route, par chemin de fer que par air. Elle a aussi un accès
à la Tanzanie par les ports de Moba et de Kalemie ; elle est
également reliée vers l'Ouest jusqu'à l'Océan
Atlantique par le port de Lobito.La voie ferrée relie Lubumbashi au
reste de la République Démocratique du Congo par les rails
relayés par la voie fluviale à partir du port d'Ilebo
(Kasaï). Le trafic vers le Sud est effectué par voie
routière et aérienne.La ville est desservie par l'aéroport
international de Lubumbashi.
La ville est entièrement couverte par les 5
réseaux de télécommunication. Il y a lieu de citer,
vodacom, Airtel, Orange et Africel.
La ville de Lubumbashi dispose des sites touristiques
naturels, historiques et culturels. Voici ci-dessous le répertoire des
sites et attraits touristiques de la ville de Lubumbashi.
§ Sites naturels :
1. Rivière Lubumbashi : belle vue, curiosité
touristique;
2. Rivière Kafubu : belle vue, curiosité
touristique;
3. Source de Kimilolo : belle vue : curiosité
touristique
4. Lac Municipal : Appelé lac Tshombe, avec son barrage
; belle vue, curiosité touristique
§ Sites historiques :
1. La prison de Kasombo : Ancienne prison où fut
incarcéré le prophète Simon KIMBANGU
2. Bâtiment de grand laboratoire : Ancien hôpital
dans lequel étaient administrés les soins aux congolais
3. Cliniques universitaires : Ancien hôpital des blancs
dans lequel étaient administrés uniquement les soins
médicaux à ces derniers pendant la colonisation
4. Bâtiment du 30 juin : Ancien théâtre de
la ville où a fonctionné aussi le parlement de l'Etat
Indépendant du Congo ; ancien bâtiment cinquantenaire
réputé pour l'organisation de manifestations culturelles, actuel
bureau du parlement provincial du Haut-Katanga
5. Bureau d'Etudes d'Aménagement Urbain : Bureau du 1er
gouverneur de la province du Katanga (Emile WANGERMEE) pendant la
période coloniale
6. Hôtel de poste : Société Publique de
poste et de télécommunication ; la gestion de la communication
par les téléphones fixes.
§ Sites culturels :
1. Musée National de Lubumbashi : Présence d'une
diversité d'oeuvres d'arts et archéologiques représentant
différentes cultures de la RDC ;
2. Halle de l'étoile : Site touristique
réputé dans l'organisation des manifestations à
caractère culturel telle que les théâtres, les concerts de
musiques, les concours de danse, etc.
3. Université de Lubumbashi : 1ère
université construite au Katanga par l'Etat Congolais à
l'époque Belge ;
4. Cercle Hellénique : Cercle de la communauté
Grecque ;
5. Cercle Wallon : Cercle de la communauté Belge ;
6. Complexe KIWELE : Ancien athénée royal avec
des grands bâtiments d'une très bonne architecture ;
7. Athénée de la Katuba : Ancienne école
normale avec des grands bâtiments d'une bonne architecture ;
8. Cité de Jeunes : Centre de formation professionnelle
et d'encadrement des jeunes tenu par les pères salésiens ;
9. Lycée Tuendelee : Une école publique des
filles gérée par les catholiques ; ancienne Sainte Marie
José ; école où beaucoup de personnalités
féminines belges et congolaises ont étudié
10. Emaus : L'un de plus anciens couvents des soeurs ; centre
d'animation spirituel ;
11. Zoo de Lubumbashi : Jardin zoologique et botanique public
;
12. Cathédrale Saints Pierre et Paul : 1er
cathédrale fut enterré Monseigneur Evêque Félix
d'Hemptile
13. Marché d'oeuvres d'arts : Marché
réputé pour la vente d'oeuvres d'arts malachite ;
14. Grand Karavia Hôtel : 1er hôtel de Lubumbashi
construit par l'Etat Congolais après l'indépendance
répondant aux normes internationales et catégorisé
à 5 étoiles ;
15. Ruashi Mining : Appelé aussi mine de
l'étoile, 1ère mine de cuivre.
§ Espèces phares de la faune
Des espèces phares sont retrouvées dans le
jardin zoologique de Lubumbashi : Lion, Tigre, Phacochère, Aigle,
Singe.
§ Espèces phares de la flore
1. Rothmannia whitfieldii
2. Ritchiea quarrei
3. Isoberlinia angolensis
4. Brachystegia spiciformis
5. Rendlia altera (Rendle)
La ville de Lubumbashi possède des
caractéristiques floristiques particulières étant
donné qu'en plus d'être une ville érigée en gisement
minier, elle fait partie des régions couvertes par la forêt claire
dite « forêt claire de Miombo ».
Rothmannia whitfieldii et Ritchiea quarrei sont des
espèces endémiques à la région de Lubumbashi,
retrouvées sur les sols ferralitiques profonds et argileux ; elles
aident à la protection contre les incendies.
Dans les environs de Lubumbashi, on peut observer Isoberlinia
angolensis. Cette espèce peut dépasser 15 m de hauteur et
possède des fûts rectilignes souvent appréciés comme
bois d'oeuvre.
Brachystegia spiciformis constitue à la fois un bois
d'oeuvre, bois de feu, support pour alimentation des chenilles comestibles, et
espèce ectomycorhizique. Rendlia altera est une espèce cupricole
retrouvée sur le sol compact et est utilisée en
revégétalisation des sols contaminés en métaux
lourds.
6. Opportunités de
développement
§ Economie agricole :
La ville de Lubumbashi compte sur une économie
axée principalement sur les activités minières.
L'agriculture ou l'élevage ne représente pas une grande
activité qui puisse jouer sur l'économie, par contre toutes les
denrées sont importés des pays d'Europe, Asie, Amérique et
d'Afrique Australe, notamment la Zambie, l'Afrique du Sud ou encore la
Tanzanie. Rendant également la ville dépendante de toute
fermeture de frontière aux denrées alimentaires. Exemple du mois
de mars 2016 où le sac de farine, très apprécié des
lushois, était passé à plus de 35 dollars US, au lieu de
10 dollars habituels.
Ainsi, outre le secteur minier, le développement du
secteur agricole pourrait être soutenu pour diminuer le taux de
dépendance extérieur en denrées alimentaire et contribuer
largement à la sécurité alimentaire de ménage
lushois. Cette idée ne peut être réelle qu'en :
1. soutenant les agriculteurs locaux exploitant dans le milieu
périurbain (sites importants de production agricole) par l'octroi des
crédits agricoles (semences améliorées, fertilisants et
paquet technologique qualifié) ;
2. encourageant les exploitants agricoles de prendre
conscience du rôle de l'agriculture dans le développement du pays
;
3. redynamisant le fonctionnement de chemins de fer ; car le
chemin de fer traverse les grands bassins de production agricole de l'Est et du
Sud du pays et facilite la circulation des produits agricoles vers les grands
centres de consommation ;
4. encourageant les opérateurs privés d'orienter
les investissements dans le secteur agricole qui sera très porteur au
regard des données démographiques et des enjeux de
développement agro-industriel de l'ensemble de la province.
§ Environnement:
Fixer les limites de pollution des entreprises minières
au regard des normes internationalement admises pour atténuer les
externalités que causent les entreprises minières sur les autres
secteurs et prévoir les mécanismes de réparation.
§ Économie et marché :
Lubumbashi constitue un grand centre de consommation et
d'échanges (locaux et internationaux) des produits manufacturiers, et
est ouverte à tous les coins tant par route, par chemin de fer que par
air, alors qu'un grand nombre de la population jeune demeure dans le
chômage. Ainsi, encadrer les jeunes et les appuyer à la
création des PME ; aider par l'encadrement, l'octroi de crédit et
le financement des PME locales à se développer et faciliter leurs
implantions, qui à leur tours payeront régulièrement les
taxes et impôts, contribuerait au développement économique
de la ville, et résorberait de manière significative le
chômage.
Deuxième
chapitre : YIELD MANAGEMENT DANS LES ETABLISSEMENTS D'HEBERGEMENT
À LUBUMBASHI
Ce chapitre nous parle de la théorie du Yield
management appliquée dans les établissements d'hébergement
en général etceux de la ville de Lubumbashi en particulier, une
pratique qui s'opère dans les entreprises de services pour maximiser le
revenu ; ainsi dans ce chapitre nous essayerons de démontrer ses
effets sur la gestion des entreprises d'hébergement et sur les clients.
Section 1. THEORIE DU YIELD
MANAGEMENT55(*)
II.1.1. L'origine du Yield
management
Depuis de nombreuses années, le Yield management
fait partie de notre quotidien. Il n'estplus étonnant de voir des
tarifs promotionnels pour des heures particulières, comme par exemple
avec la notion de Happy Hours. Certains commerçants
décident de diminuer leurs prix pour quelques heures afin de
rentabiliser un commerce peu fréquenté durant
ce créneau. C'est en 1958 que la notion de Yield management
fait son apparition alors que les compagnies aériennes
cherchaient à faire face aux passagers qui réservaient des
billets, mais qui ne se présentaient pas à l'embarquement. Les
billets pourtant réservés ou achetés, des places
restaient inoccupées et l'avion décollait avec des sièges
vides. Les compagnies ont alors décidé de vendre plus de
billets que de places physiques. L'objectif était alors de quantifier
et prévoir statistiquement le nombre de personnes incertaines (no
show passengers). Ces statistiques devaient alors limiter les passagers
refusés à l'embarquement pour cause de surréservation,
qu'il fallait alors indemniser, surclasser ou reporter sur un autre vol. Les
premiers écrits académiques sont ceux de Littlewood en 1972, qui
abordent la maximisation du revenu pour une capacité donnée
plutôt que de maximiser le taux d'occupation. En 1978, le Yield
management se développe aux États-Unis grâce à
la déréglementation du ciel aérien (Airline Deregulation
Act, 1978). À compter de cette date, l'abandon d'une économie
réglementée et le retour au principe de la libre concurrence a
permis l'entrée de nouvelles compagnies aux coûts plus faibles sur
le marché aérien. La concurrence fut alors de plus en plus forte,
provoquant ainsi une guerre des prix. Cela a permis l'émergence
d'un nombre important de petites compagnies aériennes qui en ont
profité pour pratiquer des tarifs bas et accroître leurs parts
de marché au détriment des grandes compagnies traditionnelles.
Alors que le marché est saturé, il faut désormais
envisager l'activité sous un autre angle en se concentrant d'avantage
sur l'augmentation du profit que sur les coûts. Le PDG d'American
Airlines constate qu'il est préférable de brader un siège
inoccupé plutôt que de décoller à vide. Il adopte
alors le leitmotiv « le bon siège, au bon client, au bon moment
»56(*).
En 1984, Robert Cross de la compagnie aérienne Delta
Airlines développe la notion de Revenue management. Avec un
budget inférieur à 3 000 000 US$ et 50 personnes, il
réalise en moins d'un an un chiffre d'affaires de 300 000 000 US$ en
segmentant l'offre, la demande, la quantité et le prix en fonction du
moment. Le Yield management apparaît dans l'industrie
hôtelière en 1988, avec la fin du premier arrivé, premier
servi. Afin de diffuser les techniques du Yield management, de
nombreux outils informatiques se répandent notamment avec
l'arrivée d'Internet, les systèmes globaux de distribution
électronique : les Global Distribution System (GDS). On note aussi
qu'American Airlines est la première compagnie aérienne à
informatiser son système de distribution SABRE. Cette technique s'est
développée dans de nombreux secteurs du tourisme tels que la
location de voitures, les transports ferroviaires, les parcs d'attractions et
la vente d'espaces publicitaires.
II.1.2. Fondements et principes
du revenu management
a) Gestion de la capacité fixe (ou gestion
de l'inventaire et intangibilité du service)
L'entreprise de tourisme est confrontée à un
double problème : elle gère des capacités fixes et
ses prestations sont intangibles. Considérons l'exemple suivant :
un avion part un jour J de Paris vers New York. Nous disposons de 100 places.
Si 90 clients achètent un billet, alors nous partirons en J avec 10
sièges vides dont la vente est définitivement perdue. Même
si l'avion revient en J+1 avec 100 passagers à bord, cela ne compense en
rien la perte des sièges invendus, car les vols en J et en J+1 sont deux
produits différents. De la mêmefaçon, si 110 clients
demandent des billets de Paris vers New York, nous devrons refuser 10 ventes.
De nouveau, nous perdons du revenu.
La difficulté pour l'entreprise de service
gérant une capacité fixe est d'ajuster l'offre à la
demande et de vendre l'ensemble de ses capacités fixes en respectant un
niveau acceptable de revenu pour l'entreprise. Si la demande était
parfaitement linéaire, le problème ne se poserait pas, mais la
demande est parfaitement fluctuante dans les secteurs de tourisme et des
transports.
Certaines pratiques permettent d'ajuster partiellement l'offre
à la demande. Par exemple, un voyagiste constatant une demande faible
pour un circuit peut fermer quelques dates ou regrouper les clients de
plusieurs circuits pour « remplir » l'avion au
départ de France (en modifiant les lieux de départ d'une partie
des clients). Mais ces arrangements génèrent souvent une
insatisfaction des consommateurs. La règle actuelle est de
considérer la variable prix comme l'outil le plus efficace d'ajustement
de l'offre à la demande, par le biais d'offres tarifaires
adaptées et attractives pour les consommateurs (en
déplaçant la demande, en freinant la demande de certains
consommateurs à certaines dates ou, au contraire, en stimulant la
demande à des périodes les plus faibles activé).
b) Le revenu par unité
disponible
Les entreprises de tourisme utilisent traditionnellement deux
indicateurs pour évaluer leur efficacité commerciale. Le taux
d'occupation était (et reste) l'information privilégiéepar
la majorité des entreprises. La politique de maximisation du taux de
remplissage implique l'exploitation presque systématique de pratiques de
prix bas destinées à vendre les unités qui resteraient
invendues peu de temps avant le jour où la prestation est
délivrée. D'autres entreprises, généralement dans
des segments haut de gamme, seront plus attentives au prix moyen des
unités vendues, dans un souci de préservation de l'image et du
positionnement du produit sur son marché. La pratique de discount
pourrait donner à la clientèle habituelle l'impression que
la prestation se dégrade. Les hôtels de luxe ont longtemps suivi
ces politiquescommerciales en acceptant parfois des taux d'occupation
faibles.
Aujourd'hui, aucune des deux pratiques commerciales ne sera
considérée comme acceptable car elles ne conduisent pas à
un accroissement du revenu global. La stratégie désormais
recherchée par les entreprises consiste à trouver le bon dosage
entre « vendre un maximum d'unités de vente » et
conserver un niveau tarifaire acceptable ». Le revenu par
unité disponible appelé RevPAR (Revenue Per Avalable Room) en
hôtellerie, est considéré comme un bon indicateur de la
performance commerciale des entreprises de tourisme et de transport. Il
s'obtient en divisant le chiffre d'affaires par le nombre d'unités de
vente disponible ou en multipliant le taux d'occupation par le prix moyen (sur
une période de référence à déterminer).
« Plus on a un taux d'occupation faible, plus
on va développer son taux d'occupation et faire du revenue management
pour maintenir le prix moyen. Plus on est fort en taux d'occupation, plus on
fait du Yield management pour prioriser les clientèles à forte
contribution et développer son prix moyen ».
c) définitions
Une des premières définitions a
été proposée par Smith, Leimkhuler, Darrow et Samules
(1992) : « le Yield management est une forme
sophistiquée de gestion de l'offre et de la demande par l'action
simultanée sur les tarifs et sur la capacité disponible. C'est un
processus d'allocation du meilleur service au meilleur client, au meilleur prix
et au meilleur moment ». D'autres auteurs ont proposé des
définitions similaires : le revenu management est l'art et la
science de prévoir la demande des clients en temps réel au niveau
du micromarché et d'optimiser l'offre en termes de prix et de
quantité. L'objectif du revenu management estde vendre le bon
produit au bon moment au bon client et au bon prix.
Le Yield correspond à la recette unitaire
procurée par une vente (par exemple : la recette par
kilomètre par passager dans le secteur de l'aérien). La notion de
Yield management fait donc référence à la maximisation de
la recette d'un produit (par exemple : un vol) en louant sur les prix et
les contingentements par classe. À un niveau plus global, le revenu
management est associé à la maximisation des revenus de
l'entreprise.
Dans la pratique, les expressions Yield management, revenue
management ou management du revenu (en version française), sont
employés sans réelle distinction sur le fond. Du point de vue
organisationnel, le revenu management est considéré comme une
mission plutôt stratégique, intégrant la vision globale des
orientations et des objectifs de l'entreprise.Le Yield est associé
à une mission plus opérationnelle de gestion au quotidien,
d'analyse des données et de maximisation du revenu d'un produit. Ainsi,
un groupe hôtelier aura au niveau régional et/ou au siège,
une direction du revenu management. Des Yield managers seront
positionnés au niveau de chaque hôtel (ou en charge de
regroupement d'hôtels).
d) Principes du Yield management
Le Yield repose sur une sélection renforcée des
clientèles. Le premier niveau « marketing » de la
sélection des clients consiste à segmenter le marché et
à destiner ses produits à des profils déterminés de
clientèle.La segmentation tarifaire intègre la réalisation
aux prix des consommateurs et tend vers de segmentations de plus en plus fines
et homogènes. Le second niveau de sélection typiquement
lié aux pratiques de Yield consiste à ne plusservir tous ces
clients, mais en priorité les clients à forte contribution qui
acceptent les prix les plus élevés. C'est la fin du
« premier arrivé, premier servi ».
Dorénavant, les clients sont sélectionnés en fonction de
leur profil et de leur contribution potentielle ; et il faut toujours
garder une « porte ouverte » pour les meilleurs clients.
Dans ce contexte, et pour permettre une véritable réaction des
consommateurs aux prix, les tarifs des prestations de service sont fixés
en tenant compte de l'analyse de la demande.
Par ailleurs, le Yield management, outil d'aide à la
décision, concourt à une réduction partielle du risque
inhérent à toute décision commerciale en se fondant sur
une accumulation de données (passées, présentes et
futures). Notons que le rôle du Yield manager ou des personnels de vente
(compétence commerciale) resteprépondérant en
complément du support réel procuré par les outils
informatisés d'aide à la décision.
« Le yield managment tente de gérer la
demande pour qu'elle colle au mieux à la capacité
endécidant quelle part de la capacité sera vendue à quel
prix, à quel segment de marché, dans lebut de maximiser les
revenus lors d'une période donnée57(*) ».Pour comprendre comment les systèmes de
yield management permettent d'augmenter lesrevenus de l'entreprise il
convient de voir dans un premier temps ce qu'est le rendement.Leyield,
ou rendement, est défini par la formule suivante :
Revenu actuel
?????????????????? =
??????????????????????????????
Où
- Revenu actuel= capacité actuellement utilisée
x le prix moyen
- Revenu potentiel = capacité totale x le prix
maximum
Il apparaît alors clairement que le rendement est
fonction de la capacité et du prix. Cerendement sera alors d'autant plus
grand que le prix et le taux d'occupation sont élevés.
En reprenant l'équation, il apparaît également que le
revenu de l'entreprise est égal au rendement multiplié par le
revenu potentiel, ainsi plus le rendement est grand, plus le
revenu augmente.Le yield management peut alors augmenter les
revenus de l'entreprise en agissant sur les deuxprincipaux leviers que sont le
prix et le taux d'occupation. Pour le prix, l'optimisation se faitvia la
discrimination par les prix et des prix saisonniers alors que pour la gestion
de la capacité elle se fait via les contingentements et la
surréservation.
« Le service est par nature intangible. Il est non
stockable. La conséquence directe est la synchronisation obligatoire
entre production et consommation.58(*)» Ces techniques de tarification
différenciée ne sont pas adaptées à tous les
secteurs. En effet, l'hôtellerie est un secteur propice à son
application car la demande évolue fortement en fonction de l'espace, du
temps et du comportement des consommateurs eux-mêmes.
Comme nous l'avons vu, le yield management est avant tout un
outil d'aide à la décision. Autissier précise que «
l'objectif est d'optimiser les capacités de production/distribution en
cherchant à vendre à un prix différent lorsque le niveau
de la demande et de l'offre sont différents59(*)». Tardieu rappelle «
qu'il permet la gestion simultanée des tarifs et des capacités
afin de maximiser les revenus60(*)». De ce fait cela nécessite une parfaite
connaissance des besoins des clients et de leurs comportements.
Cependant, les auteurs s'accordent à dire qu'une
pratique efficace et rentable duyield management doit répondre à
un certain nombre de conditions. Si l'onprend les différentes conditions
proposées par Capiez, Kimes,Berman, Legohérel, Sinsou, Tardieu,
Dubois et Frendo, nous pouvons en faire la classificationsuivante :
Ø Une offre périssable : en
effet une chambre non vendue le jour J ne pourra pas être vendue deux
fois le lendemain. Le yield management va alorspermettre d'établir un
équilibre entre l'offre et la demande, tout en assurantun revenu optimal
;
Ø Le volume de l'offre est inchangeable :
La capacité est fixe et l'on peut donc attribuerle produit au
plus méritant car on ne peut augmenter le nombre de chambres.
Ø Une capacité fixe à
gérer : ce qui peut entraîner une offre
supérieure à lademande. « Au lieu de chercher à
vendre plus il s'agit de vendre mieux »61(*).
Ø Des coûts fixes importants et des
coûts variables faibles : le coût d'uneunité vendue
supplémentaire est relativement faible. Les coûts fixes sont
élevés, et renforcent la nécessité de
rentabilité puisqu'une petiteaugmentation du chiffre d'affaires
entraîne une augmentation importante de lamarge nette.
Ø Une demande fluctuante ou
saisonnière : le yield management va permettred'ajuster la
demande, en activant le levier prix. Cela se traduit par des tarifs avantageux
en période creuse et une augmentation des tarifs en période
deforte demande.
Ø Le marché est saturé :
les principes de concurrence pure et parfaite sont appliqués.
Ø Un marché pouvant être
segmenté : possibilité de segmenter la demandeen micro
marchés ayant des comportements similaires : sensibilité au
prix,date de réservation...
Ø Possibilité de vendre le produit ou le
service à l'avance : cela passe parl'exploitation de
système de réservation, permettant de vendre le produitavant
même qu'il ne soit utilisé.
Ø Produits pouvant se différencier afin
de justifier des niveaux de prixdifférenciés.
Si les conditions sont réunies, alors une pratique de
yield management estenvisageable.Le yield management est une forme de
discrimination par les prix.
Celle-ci passe par une tarification
différenciée. Selon Capiez, « c'estune tarification
basée sur les conditions d'utilisation du service et une tarification
adaptée à chaque catégorie de clientèle avec des
besoins spécifiques». Ce pourquoi il est nécessaire de
connaître parfaitement la demande pour mettre en placeson système
de tarification62(*).
En effet, l'application du Yield management
intervient souvent après une guerre des prix tenace qui nuit
aussi bien à la viabilité des entreprises qu'à la
fidélisation des consommateurs. La situation est la suivante en ce
moment. Cependant certains économistes et cabinets de consultants
pensent que le Yield management sera appliqué dans quasiment
tous les domaines d'activités, « Revenue optimization will
become a competitive strategy in nearly all industries.63(*)» Parmi les secteurs
traditionnellement non concernés mais susceptibles de l'appliquer, on
peut citer le domaine de l'énergie, les émissions médias,
les services médicaux, la mode, le sport...
II.1.3. Les outils du Yield
Management
Le management du revenu est fondé sur une politique de
tarification différenciée ; celle-ci s'accompagne de la mise
en oeuvre d'outils spécifiques : le contingentement et la
surréservation. Ils contribuent à une meilleure gestion des
risques liés à la vente des prestations de tourisme et de
transport.
a) La gestion des risques
Qu'entendons-nous par « gestion des risques
commerciaux » ? Considérons l'exemple suivant : nous
sommes à la réception d'un hôtelde la place en
soirée et un client (qui bénéficie d'un tarif
négocié avantageux) se présente :
· Il nous reste une dernière chambre :
- Soit nous acceptons de lui vendre la chambre ; mais si
un autre client acceptant un prix plus élevé se présente
immédiatement après, nous ne pourrons plus lui vendre de chambre.
Nous n'aurons pas maximisé le chiffre d'affaire (risque de
déchet-ou « dilution » du revenu) ;
- Soit nous refusons de lui vendre la chambre en attendant un
client à forte contribution. Mais si aucun autre client ne se
présente, le risque encouru ne sera pas récompensé et une
chambre restera invendue (risque de gâchis). Nous perdons de nouveau du
chiffre d'affaires.
· Il ne nous reste aucune chambre :
- Nous refusons le client et nous ne prenons pas le risque de
le mettre en surréservation. Mais si un client qui avait
réservé annule en dernier moment ou ne se présente pas (no
show), alors nous aurons une chambre invendue (risque de gâchis- perte de
revenu).
- Nous acceptons le client et nous avons donc une chambre en
surréservation ou un non show de la part d'un autre client. Cependant,
si tous les clients qui ont déjà réservé se
présentent, nous serons dans l'obligation de
« déloger » un client (risque de refus), ce qui
occasionne des frais et une insatisfaction du client.
Les personnels de vente (en front office, au comptoir, en
plateau d'appel ou en service de réservation...) prennent au quotidien
des décisions commerciales à risque : je vends ou je refuse
la vente ? Si je vends, à quel tarif ? Avec un objectif
permanent : maximisation du revenu. Les outils du Yield management aident
à la gestion des risques commerciaux et à la prise de
décision par les personnels de vente.
i) Le contrôle de la demande
Il est essentiel de garder en tête que l'objectif du
yield management est avant tout la maximisation du revenu. Pour optimiser les
revenus, il est essentiel d'analyser les différents risques :
gâchis, refus, déchet.
La difficulté se fait dans la décision
d'accepter ou de refuser le client. C'est donc après analyse de ces
trois risques que l'on va décider du nombre de places disponible pour
chaque classe de yield appelé « contingent ».
ii) Segmentation du marché
Une pratique de yield management nécessite une
segmentation approfondie de la clientèle. Cette segmentation est
réalisée à partir de la sensibilité au prix, des
disponibilités à payer, de la valeur attribuée au service
de l'ensemble de la clientèle. Cette connaissance va permettre de faire
apparaître plusieurs segments de clientèles aux
caractéristiques différentes, CROSS parle même de «
micro segment » afin d'exprimer l'importance d'une segmentation fine et
précise64(*).
Chaque segment est alors caractérisé par le type
de chambre demandé et le prix consenti pour le paiement de la chambre.
Par exemple on sait par habitude que la clientèle loisir va rechercher
des prix bas donc se manifeste longtemps à l'avance, alors que la
clientèle affaire, du fait d'une contrainte temps importante est moins
sensible au prix. Pour cela les entreprises disposent de nombreuses
informations accumulées dans les systèmes informatiques,
permettant de faire des schémas types de consommation. DAUDEL et VIALLE
ajoutent qu'il faut « connaître la demande et sa structure mais
surtout la contrôler, prévoir ses réactions et gérer
les capacités en fonction de cette connaissance65(*)».
Cette étape est primordiale pour pouvoir
déterminer les nécessités et habitudes de consommation de
chaque type de client. En principe, une fois réalisée, il n'est
pas nécessaire de revoir cette segmentation tous les anscontrairement au
reste des étapes. Une bonne segmentation permet de savoir qui
achètequoi puisque ces segments regroupent des consommateurs ayant les
mêmescomportements d'achat et de réservation de l'offre
hôtelière, tant au niveau des périodesde réservation
que des types d'offres et durées de séjours
réservées. Tous les clientsd'une même classe ont donc des
motivations, des contraintes et une sensibilité au prixsimilaires. La
définition de ces différentes cibles que l'on appelle
«micro-marchés» vapermettre de déterminer l'offre la
plus adaptée à chacun et ainsi de saisir les
meilleuresopportunités de vente. Dans le secteur hôtelier, la
segmentation principale se fait entre lesvoyages dits «de loisirs» et
les voyages dits «d'affaires». Le segment dit « Affaires »
neva pas avoir les mêmes critères de sélection. En effet,
la localisation géographique del'hôtel est importante lors de la
sélection de l'hôtel puisque celui-ci doit être
depréférence en milieu urbain, à proximité des
gares et aéroports et d'éventuelles salles decongrès. Le
segment des particuliers, dit « Loisirs » peut, lui-même
sedécomposer en sous-segments:
· Familles: clientèle voyageant
durant les périodes de vacances scolaires, réservant
généralement de nombreux services extra pour des périodes
d'une ou deux semaines en général.
· Seniors actifs : clientèle
voyageant sur les périodes d'arrière-saison recherchant plus de
confort et pour des périodes en général longues.
· Jeunes : clientèle plus
volatile et imprévisible à la recherche d'offres tarifaires et de
séjours plus courts dans des zones attractives et vivantes.
· Couples sans enfants :
clientèle plus volatile et imprévisible.
Alors que l'on pourrait définir la clientèle
individuelle dite «d'affaires» comme suit:
Clients d'affaires : professionnel en
déplacement (profession libérale, cadre, commercial, etc)
recherchant des zones confortables, calmes, agréables pour travailler.
Durées de séjours variées et dans des hôtels proches
de zones stratégiques comme des gares, aéroport ou quartiers
d'affaires. Bien que la segmentation de la clientèle reste la même
par la suite, il est important de savoir gérer les clients cibles et les
places qu'on leur attribue dans notre planification. Il est donc important de
bien connaître les habitudes de consommation de ses différents
micromarchés pour la prévision car cela permet de
déterminer la durée de leurs séjours, les options qu'ils
vont prendre, les prix auxquels on peut leur vendre un service de façon
à ce qu'ils perçoivent l'offre comme attractive tant sur la
qualité proposée que sur l'aspect financier...
b) La tarification
différenciée
i) principe
Après une fine segmentation du marché, la
tarification différenciée va permettre de proposer des prix
différents à chaque segment de clientèle ayant une
sensibilité au prix différente, afin de maximiser le revenu. Cela
va permettre la protection des consommateurs à haute contribution,
acceptant de payer le prix fort, de ceux qui y attachent moins de valeur.
« À chaque segment son prix66(*)».
La demande n'est pas homogène et recèle des
segments de clientèle ayant des sensibilités au prix et des
attentes différentes à l'égard des prestations offertes.
Il faut donc regrouper les clients en segments homogènes au regard de
leur sensibilité au prix et de leurs attentes.
La multiplication des tarifs permet non seulement de
répondre aux attentes diverses des consommateurs, mais elle contribue
également à la maximisation du revenu. Le principe est le
suivant : à un tarif, correspond un type de demande (et un certain
volume de ventes). Sur la figure 1, une prestation proposée à un
tarif P1 va satisfaire un certain type de demande qui se traduira par un volume
de vente Q1. Le revenu généré correspondra à la
quantité vendue (Q1) multipliée par le prix de vente (P1). Mais
l'entreprise ne couvre alors pas l'ensemble des ventes potentielles en ne
répondant qu'à un seul type de demande. Nous pouvons
émettre l'hypothèse que, s'il existe différentes
sensibilités au prix, alors un seul tarif ne permet pas de
répondre à différentes attentes des consommateurs
potentiels. Un nouveau tarif conduira à la satisfaction d'autres
consommateurs, et ainsi de suite. Par exemple, le prix P2 plus attractif
économiquement permet « d'aller chercher » une
demande exprimée se situant en bas de la courbe de la demande (D), et se
traduira par la quantité vendue Q2.

Figure 1. La tarification
différenciée
Pour un fonctionnement efficace cela nécessite le
respect de certaines règles précisées par DAUDEL et
VIALLE67(*):
ii) Les règles de base
Ø La sensibilité du prix :
les différents segments de la clientèle y
répondentdifférèrent.
Ø Règle de prix du
marché : définition des prix en fonction de la
sensibilité mais également, avec la prise en compte des prix
pratiqués sur le marché ;
Ø Règle de flexibilité :
offrant la possibilité de s'adapter rapidement à des
éléments imprévus, tels que la modification du
marché ou une attaque des concurrents par la modification des
délais de réservation, l'introduction de tarifs
intermédiaires... Pour une plus grande réactivité, il est
impératif de conserver une certaineflexibilité des tarifs
(variations à la hausse ou à la baisse), mais également
des conditions de réservation associées à ces tarifs.
L'entreprise conserve alors une capacité de réaction face
à des évènementsimprévus, des modifications du
marché ou des attaques des concurrents.
Ø Règle
d'étanchéité : par la mise en place de
barrières tarifaires correspondant à des restrictions
d'utilisation du service justifiant l'application d'une réduction de
tarif. Celles-ci vont permettre de « dissuader les clients moins sensibles
au prix de profiter de tarifs réduits68(*)».Chaque client est associé à un
segment, à un type de tarif et à une prestation donnée.
Lorsque le client trouve une solution pour accéder à un tarif
plus avantageux, il tente de s'échapper de son segment. Par
exemple : un homme d'affaires tente d'accéder à un tarif des
chambresréduitréservées à la clientèle
loisirs. L'hôtelier l'imposera de payer pour au-moins deux nuitées
ou plus et de réserver plusieurs semaines à l'avance. Les
contraintes imposées devraient alors dans le cas présent
dissuader l'homme d'affaires de solliciter le tarif loisirs avantageux
puisqu'ilpréfère en général rentrer le lendemain
chez lui et qu'il est contraint de réserver tardivement sa chambre
compte tenu des impératifs liés à son activité
professionnelle. Les barrières ou contraintes aident à maintenir
les segments tels que définis lors de la mise en place de la grille
tarifaire.
Ø Règle de lisibilité :
permettant une meilleure compréhension des clients des différents
prix proposés.
Ø Règle de gestion : l'ensemble
des prix doit être gérable par l'ensemble des systèmes de
réservation et de distribution
Ø Règle de
dégressivité : permettre le report vers un tarif
supérieur lorsque le tarif n'est plus disponible plutôt que
d'aller chez la concurrence. Il est donc important de ne pas proposer un tarif
trop éloigné du supérieur ou de l'inférieur.
L'objectif est de permettre un passage du client vers un tarif supérieur
à un moindre surcoût lorsque le tarif auquel il pouvait
prétendre est fermé. Il faut tout faire pour respecter la mise en
oeuvre du principe suivant : un client prêt à payer un tarif
ou à payer un peu plus, ne doit jamais payer moins.
Cela repose donc sur un arbitrage entre le prix, le service et
les contraintes. « La variété des tarifs offerts est le
reflet de la diversité que chacun de nous consent pour l'achat d'un
service identique quant à son objet principal mais diffère quant
aux conditions de réservation et de paiement69(*)». Le prix prend alors le
rôle de signal d'information et d'orientation de la demande.Cela
entraîne une évolution du prix affiché, prix rack jusqu'ici
mais devient best available rate c'est à dire le meilleur prix
disponible70(*).
Il est donc important de toujours rester attentif à ces
indicateurs de performance :
? Le Taux d'Occupation (TO) de l'hôtel
qui correspond au nombre de chambres vendues sur le nombre de chambres
disponibles pour une période donnée. Cet indicateur permet de
voir si la stratégie mise en place fait augmenter le nombre de chambres
occupées dans l'hôtel et donc si elle permet de rentabiliser la
capacité fixe initiale (sans tenir compte des prix pratiqués).
? Le prix moyen par chambre par jour, aussi
appelé le ADR (Average Daily Rate) qui correspond au revenu total des
chambres sur le nombre de chambres vendues, par jour. Cela permet de voir
l'évolution du prix de vente moyen des chambres sur une année
mais également d'une année sur l'autre et, en comparaison au
premier indicateur, les prix praticables pour chaque période.
? Le revenu par chambre disponible, aussi
appelé RevPAR (Revenue Per Available Room) qui correspond aux revenus
totaux d'une période sur le nombre d'unités disponibles dans
l'hôtel (c'est à dire, toutes celles que l'on peut offrir aux
clients) ou, au taux d'occupation de l'hôtel multiplié par l'ADR.
Le RevPAR est l'indicateur le plus important pour valoriser le rendement
financier d'un hôtel ou d'une chaîne sur une période. Il
permet de «mélanger» les deux premiers indicateurs et ainsi de
voir le prix moyen de l'ensemble des chambres de l'hôtel pour une
période et donc de contrôler l'évolution du rendement
total, en fonction du nombre de chambres vendues comme de leur prix moyen.
Grâce à ces indicateurs, et notamment grâce
au RevPAR, nous pouvons comprendre que l'objectif du revenue management est
double: d'une part, augmenter les revenus par chambre (prix moyen par chambre)
et d'autre part, d'augmenter le nombre de clients (taux d'occupation). Par ces
augmentations, le REVPAR augmente également. Pour parvenir à
cela, le revenu manager doit constamment avoir ces chiffres en tête afin
de pouvoir agir et réagir.
Ces indicateurs permettent donc de contrôler les ventes
et prendre les décisions les plus adéquates pour atteindre les
objectifs. Pour cela, il est possible de jouer sur les prix comme vu
précédemment mais également sur d'autres leviers
d'optimisation71(*).
c) Le contingentement
Le contingentement constitue un des principaux leviers
d'optimisation. Selon SINSOU, cela consiste en la « limitation volontaire,
par l'entreprise, de la capacité de réservation disponible pour
une catégorie de clientèle ou une classe tarifaire ». Un
principe fondamental du yield management est de toujours garder des
places pour les clients qui sont prêts à payer le plus. Ce n'est
donc pas les prix qui bougent en permanence mais les contingents. Le
contingentement va permettre de lutter contre la dilution de la demande de
réservation revenu72(*). LEGOHÉRELet POUTIER précisent que
« c'est un arbitrage entre les unités non vendues ou les
unités vendues à un prix trop bas ». Il faut alors chercher
à protéger les tarifs les plus élevés73(*).
Deux solutions s'offrent au yield manager au cours des
réservations : soit de monter le bid price c'est à dire le prix
planché pour ne donner accès qu'aux tarifs les plus
élevés ou de rouvrir les contingents plus bas pour stimuler la
demande. Le bid price étant le prix planché, prix en
deçà duquel on n'acceptera pas la réservation.
Un principe fondamental du yield management est de
toujours garder des places pour lesclients qui sont prêts à payer
le plus74(*). Pour se
faire le système de yieldmanagement crée des
contingents, à chaque contingent est alors défini un certain
nombred'unité de vente et un prix préalablement
défini75(*). «
Le principeconsiste à toujours protéger les tarifs les plus
élevés et donc à relever progressivement lalimite
tarifaire basse appelée bid price ». L'entreprisepeut
alors, par exemple, monter le bid price si la demande est forte afin
de ne donner accèsqu'aux tarifs les plus élevés, à
l'inverse si la demande est faible elle peut rouvrir uncontingent avec des prix
plus bas afin de la stimuler. Cette méthode permet donc de
contrôlerla demande en ouvrant ou fermant les contingents et donc en
variant les prix76(*).
d) La surréservation
La surréservation est appelée également
overbooking ou surbooking, c'est le fait de « mettre en réservation
un nombre de places supérieur à la capacité
disponible77(*)».Cela
permet de se protéger contre les annulations tardives et les no-show et
donc d'améliorer le taux d'occupation. Mais c'est une véritable
prise de risque pour le yield manager78(*). Cela représente notamment un risque
d'insatisfaction de la clientèle même si
généralement des compensations sont mises en place par
l'hôtelier afin de réduire l'insatisfaction79(*). Il est donc indispensable de
la maîtriser.
Les hôtels, les compagnies aériennes ou les
sociétés de location de voitures acceptent
régulièrement plus de clients qu'ils n'ont en
réalité de produits à vendre ! Cette pratique de
vente, appelé surbooking ou surréservation, consiste à
anticiper des annulations tardives (parfois quelques heures seulement avant la
réalisation de la prestation) ou la non-venue de clients qui avaient
pourtant réservé (appelés non show en
hôtellerie - expression reprise dans d'autres secteurs).
Comment lutter contre ces pratiques
« indélicates » de la part des consommateurs. Il
existe peu de solutions en réalité. On peut imposer des
contraintes de type paiement anticipé (solde à verser X jours
avant son logement dans une chambre, ce qu'on appelle en hôtellerie
les arrhes). Ceci est possible pour une clientèle
bénéficiant d'un tarif bas en échange de
contraintes ; mais on ne peut imposer trop de contraintes à des
clients qui payent le prix fort pour pouvoir notamment bénéficier
de flexibilité de faire fuir ces clientèles. Notons qu'une
tendance récente fait apparaitre un renforcement des
pénalités appliquées en cas d'annulation ou de no
show, y compris auprès de clientèles affaires. La meilleure
solution reste cependant de prévoir le nombre d'annulation et de no
show, et de placer en surréservation autant de ventes
supplémentaires.
Un calcul réussi d'un bon taux de surréservation
devra compenser en volume tout ou partie des annulations tardives et des no
show. Nous observons ici une différence dans la prise de risque des
Yield managers. Si cinq chambres peuvent être invendues une date
donnée dans un hôtel, placer deux ou trois clients en
surréservation est une pratique normale et peu risquée. En
revanche, placer quatre ou cinq (voire six) clients en surréservation
devient plus risqué, car la probabilité que l'un des clients se
présente tout de même s'accroit à chaque
clientsupplémentaire placé en surréservation.
Si nous plaçons les cinq annulations et no show
probables en surréservation, et que finalement quatre clients seulement
se désistent, nous serons alors confrontés à la
présence d'un client qui a dûmentréservé sa chambre
et que nous ne pouvons pas accepter. Cette situation, appelée refus
impliquera un « délogement » (expression
utilisée en hôtellerie) du client, dont nous sommes responsables
et que nous devons « reloger » dans un autre hôtel,
si possible à proximité, et impérativement dans les
mêmes conditions de tarif et de confort.
Le refus (impliquant par exemple le relogement du client, le
transfert vers un autre hôtel de même standing) à un
coût : un coût direct (lié aux frais du relogement, si
la chambre d'hôtel est plus chère - la différence n'est,
bien sûr, pas payée par le client - ou s'il faut prendre en charge
des frais de taxi ou de restaurant...) et un coût indirect lié
à l'insatisfaction du client perturbé dans son accès
à une prestation de service qu'il avait pourtant pris soin de
réserver. La corrélation entre pratique de Yield et
satisfaction/insatisfaction des consommateurs a été
étudiée par KIMES. WIRTZ et al. Montrent que refuser un client
provoque un écart entre la qualité qu'il attend et la
qualité voulue par l'entreprise. Le sentiment de frustration du client
doit être pris en considération.
Ceci explique que certaines entreprises ajoutent, à la
prise en charge des frais directs, des compensations commerciales
destinées à atténuer le mécontentement du client.
Notons que les opérateurs prennent la précaution d'éviter
dans la mesure du possible d'avoir à gérer des refus avec leurs
meilleurs clients (clients « haute contribution » et/ou
clients fidèles).
La définition du taux acceptable de
surréservation repose donc à la fois sur une analyse des volumes
de vente (les surréservations doivent compenser les annulations et les
no show) et sur une analyse du bénéfice marginal procuré
par la surréservation. En effet, la surréservation, arbitrage
entre unités non vendues et refus, ne présente un
intérêt que dans la mesure où elle contribue à la
maximisation du revenu ; il ne faut donc placer une unité de vente
en surréservationque si le revenu supplémentaire
dégagé par cette vente reste supérieur au coût
généré par une probable situation de refus. Conservons
l'exemple précèdent : l'hôtelier place cinq clients en
surréservation, mais seulement quatre clients se sont
désistés. Il affrontera donc un refus dont le coût peut
correspondre au bénéfice marginal dégagé par deux
ou trois des quatre autres surréservations
« réussies ». Il faut donc mesurer la prise de
risque d'asseoir sa décision sur une double analyse
coût-volume.
e) Autres outils d'optimisation du
revenu
i) La gestion des itinéraires ou des périodes
(durée de séjour)
Alors que dans les transports aériens on parle de
gestion des itinéraires, la durée de séjour en
hôtellerie est un élément important à prendre en
compte. Pour cela il est nécessaire de contrôler les demandes non
seulement par jour et par classe tarifaire mais aussi par durée de
séjour. L'hôtellerie présente un réseau complexe, on
peut rencontrer des séjours de plusieurs nuitées avec
chevauchement des dates d'arrivée et de départ80(*). Il est alors essentiel de ne
pas accepter trop vite une réservation en milieu de semaine pour une
nuitée, même à un tarif élevé, qui pourrait
bloquer des réservations de clients souhaitant rester deux ou trois
nuits consécutives et par conséquent plus
rémunératrice.
Accorder trop de chambres le mercredi soir à des
clients qui ne restent qu'une nuit bloquera toutes les réservations de
clients qui souhaitent rester deux ou trois jours. Si l'hôtel travaille
avec une clientèle affaires présente du lundi au vendredi,
l'optimisation doit porter sur quatre nuitées et non sur une seule.
Bloquer trop rapidement tout l'hôtel le mercredi soir (même
à des prix de vente élevés) peut conduire à de
nombreux refus de vente de séjours de deux ou trois jours et donc
à un échec de l'optimisation du revenu sur la semaine.
ii) Les groupes
Il n'est pas rare en hôtellerie de recevoir des demandes
de groupes. Celles-ci peuvent être intéressantes pour
l'hôtelier. Cependant il est nécessaire d'évaluer la
rentabilité des groupes, et d'effectuer une comparaison du revenu
généré par le groupe avec le revenu déplacé
c'est à dire « le revenu des réservations qui ne pourront
être acceptées du fait de l'attribution des chambres au groupe au
détriment des réservations futures non encore
exprimées81(*)». Le but étant toujours de maximiser le
revenu et de minimiser le revenu déplacé. Si le groupe engendre
une perte trop importante par rapport aux prévisions, alors à ce
moment-là vont entrer en compte les jeux de négociation. Cela
passe par le déplacement du groupe à une autre période,
une limitation du nombre de chambres bloquées et bien sûr par la
mise en place d'une date de rétrocession, c'est
à dire date à partir de laquelle les chambres doivent être
confirmées afin d'éviter un fort taux d'annulation. Le but
étant toujours de rechercher le revenu le plus élevé pour
l'hôtel plutôt qu'un taux d'occupation maximum.
Les groupes sont recherchés par les entreprises de
tourisme car ils permettent un remplissage des structures. Cependant, ils
génèrent un revenu par unité vendue assez faible (tarifs
négociés). Il faut donc trouver le bon équilibre en
acceptant des groupes sans bloquer l'inventaire réservé à
la clientèle haute contribution. La présence trop importante de
groupe peut également occasionner des problèmes de coexistence
avec les autres clientèles.
La gestion des groupes est étroitement liée
à la gestion des produits multiples (périodes) en vue de la
maximisation du revenu.
II.1.4. La mise en place d'un RMS
(Revenue Management System)
a) La demande d'optimisation du
revenu
le yield ou revenu management est avant tout un état
d'esprit qui débute avec l'exploitation d'outils de marketing tels que
l'analyse des attentes des clients, la segmentation ou la tarification
différenciée. A ces éléments de base,
appliqués par la quasi-totalité des managers de petites ou
grandes structures dans l'industrie du tourisme, s'ajoutent des principes plus
novateurs que sont l'analyse de la valeur des clients, l'analyse des
sensibilités prix et les tarifications différenciées
fondées sur des micro segmentations, la sélection des clients
liées à leur niveau de contribution... Enfin, à un stade
plus avancé, la démarche de yield management se traduit par
l'affectation de moyens humains, techniques et financiers spécifiques
(un département revenue ou yield management, un système
informatisé dédié...) et par l'intégration de la
démarche d'optimisation du revenu dans l'ensemble des prises de
décision de l'entreprise.
b) Les étapes de la mise en place d'un
RMS
i) Les outils marketing
Les notions d'analyses des clientèles, de segmentation
et de mise en place de la grille tarifaire ont été
abordées dans les développements précédents.
ii) Le recueil des données
L'entreprise doit mettre en place une collecte permanente,
rigoureuse et structurée de données qui conduira à la
prévision de ventes. Un système nourri de données
incorrectes ou incomplètes ne peut que produire des prévisions
fausses et des recommandations commerciales non pertinentes.
Les principalesvariables à prendre en
considération sont :
· Les ventes passées (chiffre d'affaires,
unités vendues, taux d'occupation...) ;
· Les no-show et les annulations ;
· Les refus de vente (refus lors de la période de
réservation lorsque les ventes sont fermées à distinguer
des refus occasionnés par une situation de surréservation). Les
refus (ou denials) fournissent au manager une information de première
importance : la demande non contrainte. Elle a un impact significatif sur
les politiques tarifaires à venir. Cette information longtemps
négligé tant au niveau de l'analyse qu'au niveau
opérationnel (information non conservée par les personnels de
vente), estaujourd'hui souvent intégré dans les interfaces
informatiques dont disposent les personnels de vente (certains systèmes
imposent même de renseigner cette donnée s'il n'y a pas eu de
vente) ;
· Le mix de clientèle, les délais de
réservation (en lien avec le profil de chaque segment...) ;
· D'autres données peuvent être
considérées comme pertinentes telles que l'indice de
fréquentation (nombre de personnes par chambre)...
iii) Les outils informatisés
Les entreprises utilisent des outils simples de type tableur
ou des systèmes informatisés plus complexes intégrant
différentes fonctions (base de données client, prévision
des ventes...) et allant jusqu'aux recommandations commerciales.
Les Yield managers apprécient souvent la
présence d'outils simples parfaitement
« maitrisables », sécurisant le premier niveau
d'analyse. Les RMS, systèmes plus complexe, nécessitent une
longue période de paramétrage et d'adaptation au contexte
commercial de l'entreprise.
Les outils de Yield management (revenu management system -
RMS, exemple : Optims) doivent être compatibles avec les autres
systèmes informatisées tels que les systèmes
informatisés de réservation (SIR) ou centrales de
réservation (CRS - Central reservation services), les
systèmes de front office (PMS - Property management
system, exemple : Fidelio) et les réseaux de distribution (GDS
- Global distribution system, exemple : Amadeus, Galileo,...).
iv) La formation du personnel
Une partie non négligeable du travail des yield
managers, lors des « débuts » du yield, consistait
à faire de la pédagogie et à expliquer à tous les
personnels impliqués directement ou indirectement l'intérêt
et les objectifs de ces nouvelles pratiques managériales. Il fallait
tenter de convaincre de l'intérêt : pour un vendeur de vendre
sa prestation 50% plus cher à ses mêmes clients ; pour un
commercial de refuser de vendre des chambres alors que l'hôtel n'est pas
encore plein ; ou pour un réceptionniste de gérer plus de
délogements qu'à l'habitude... Ce discours reste
d'actualité, mais dans une moindre mesure, puisque les pratiques de
revenue management sont largement répandues.
Concernant le personnel du département de yield
management, la dimension commerciale, la parfaite connaissance du produit vendu
et la capacité à traiter les données chiffrées
brutes et à les traduire en recommandation commerciales sont des
compétences fondamentales. Le Yield manager doit être capable de
prendre du recul par rapport aux recommandations fournies par les
systèmes informatisés, et doit donc faire preuve à tout
moment d'un esprit critique, d'une autonomie dans la prise de décision
et d'un sens commercial fort.
La maitrise des outils informatisés requiert un temps
d'adaptation et de formation variable en fonction de la complexité du
système utilisé par l'entreprise et de la compétence du
personnel.
II.1.5. Vers le Total Revenue
Management
Le « simple revenue management »
tend aujourd'hui vers la notion de total revenue management qui
correspond à une approche plus large de l'optimisation du revenu de
l'entreprise. L'optimisation du revenu s'apparente à la recherche de
performance commerciale. Celle-ci s'inscrit dans la durée et dans le
cadre d'une analyse globale. Par exemple, la performance commerciale d'un
hôtel, devra allier un niveau de chiffre d'affaires élevé
de façon régulière (inutile de « faire un
coup » sur une nuitée si le reste de la semaine vous avez
connu une occupation faible ou réalisé trop de ventes à
prix bas) à une lutte efficace contre les pertes de revenu.
En effet, la contribution à la performance globale de
ventes théoriquement « encaissées » peut
s'avérer faible si dans le même temps des fuites de revenu sont
constatés. L'approche de Total Revenue Management est ici
étroitement liée aux nouvelles pratiques émergentes de
Revenue Integrity. « Le Revenue Integrity a pour mission de s'assurer
de l'intégralité de revenue c'est-à-dire de la
cohérence de la chaîne commerciale dans son
intégralité, depuis la définition du prix jusqu'à
l'encaissement des factures, en passant par le chargement des prix dans les
systèmes de réservation, la bonne application des conditions
tarifaires, le respect des recommandations de vente décidées par
le Yield. Autrement dit, le Revenue Integrity s'assure que le revenu
réellement encaissé est bien conforme au revenu
théoriquement encaissable, et que le produit vendu à un instant
t, a été vendu, facturé, encaissé au bon prix et
avec les bonnes conditions tarifaires. Les gains attendus sont
élevés : de 1% à 3% du chiffre
d'affaires ». Les situations « anormales »,
sources de dilution tarifaire, font alors l'objet de contrôle.
La recherche d'optimisation globale du revenu (Total Revenue
Management) doit aussi intégrer l'ensemble des sources contribuant
à générer du revenu
supplémentaire.Différentes pratiques répondent à
cet objectif :
· Analyser l'ensemble des dépenses des
consommateurs sur site pour identifier la contribution réelle des
clients et mieux les sélectionner. L'optimisation réelle du
revenu doit tenir compte de la valeur du client et de l'ensemble des ventes
générées par ce client.Par exemple, optimiser le prix de
vente d'une chambre constitue la première étape de l'optimisation
du revenu d'un hôtel. Mais cette approche est incomplète si le
responsable commercial ou Yield manager ne tient pas compte des dépenses
additionnelles du client dépenses en mini bar, en room service, au bar
et au restaurant de l'hôtel...). Le client qui paye le prix de la chambre
le plus élevé, n'est pas nécessairement celui qui permet
de générer le meilleur chiffre d'affaires pour l'entreprise.
· Inciter le client à s'engager dans de nouvelles
dépenses :
- Pour de nouvelles prestations complémentaires,
accompagnant le service principal ;
- Pour des aspects de la prestation principale qui
étaient auparavant inclus dans la prestation globale (exemple : le
parking de l'hôtel, le nettoyage du véhicule,...).
II.1.6.
Spécificités pour l'hôtellerie
Initié à la base par les compagnies
aériennes, le yield management a très vite
étéadopté dans les entreprises hôtelières,
secteur auquel nous nous intéressons plus particulièrement. En
effet, l'hôtellerie rempli l'ensemble des conditionsd'application du
yield management. Nous venons de voir les principes d'unepratique de yield
management, nous allons maintenant nous intéresser
auxspécificités remarquées pour l'hôtellerie.
a) un revenu potentiel non
négligeable
Les chambres ne sont pas les seules sources de revenu. C'est
pourquoi il estessentiel de bien étudier les comportements de la
clientèle. En effet la restauration, le bar, les salles de
réunion sont autant d'opportunités de recettes àprendre en
compte dans la potentialité de chaque réservation. N'est-il pas
plusintéressant de vendre une chambre à 100 dollars au lieu de
150, accompagnée de100 dollars de recette, contre 10 dollars pour la
deuxième ?
b) le nombre de clients par
chambre
Contrairement au transport aérien, une chambre
d'hôtel peut accueillir de 1 à 4personnes. « Par
conséquent le revenu généré sera différent.
Il est donc important pour l'hôtelier de commercialiser ses chambres
selon l'occupation quioptimisera ses revenus82(*)»
Cependant la chaine de distribution est plus complexe en
hôtellerie, avec unnombre d'intermédiaires élevé,
cela impute donc de 20 à 30 % le revenu pourl'hôtelier. Il est
donc essentiel d'optimiser son mix distribution.
Section 2. NOTIONS SUR LE
MARKETING DE SERVICE
2.2.1. les services
dominent l'économie actuelle
Le boom du secteur des services date du milieu des
années 70, et surtout des années 80, avec une forte croissance du
nombre d'entreprises, de services aux entreprises. Le secteur des services
engendre aujourd'hui l'essentiel de la croissance de l'activité
économique globale. Face au fort développement de l'industrie des
services, les premières recherches et analyses sur le marketing des
services sont apparues en France dans les années 70-80. En effet les
chercheurs se sont aperçus que les outils du marketing des biens de
grande consommation n'étaient pas adaptés aux
spécificités des services, du fait du contact direct avec la
clientèle. C'est donc à partir des années80, qu'une
réelle réflexion a eu lieu, avec notamment deux principaux
auteurs, EIGLIER et LANGEARD, et leurs travaux sur la notion de
servuction83(*).
Depuis plusieurs années, le secteur des services ne
cesse d'évoluer et d'influencer notre façon de vivre et de
travailler. En effet comme le précise Lovelock, « il y a à
peine 10 ans, peu de personnes prévoyaient l'essor et les besoins
créés par les messageries électroniques, la banque en
ligne, l'hébergement, de sites internet et par de nombreux autres
services ». Le secteur des services comprend un très grand nombre
d'activités, mais nous allons nous intéresser à
l'industrie du tourisme et plus particulièrement à
l'hôtellerie. Selon l'INSEE, « le tourisme comprend les
activités déployées par les personnesau cours de leurs
voyages et séjours dans des lieux situés en dehors de
leurenvironnement habituel pour une période consécutive qui ne
dépasse pas uneannée, à des fins de loisirs, pour affaires
et autres motifs non liés à l'exerciced'une activité
rémunérée dans le lieu visité »84(*). La France est la
première destination touristique en nombre d'arrivée de
touristeset troisième en termes de recette liées à cette
activité. Le nombre d'arrivée detouriste entre 2010 et 2011 a
augmenté de 4,9 % et les recettes de 17 %. Celaest dû en partie
à l'augmentation du nombre des touristes en provenance desBRIC
(Brésil, Russie, Inde et Chine), leur fréquentation étant
en croissancepermanente (+17 % en 2011).
Le poids de la consommation touristique intérieure dans
le PIB, était de 7,2 % en201085(*). En effet, d'après le rapport du conseil
national du tourisme de 2011, « lapart de valeur ajoutée du
tourisme (41,6 milliards d'euros) dans le PIB est biensupérieure
à celle d'autres secteurs, comme l'énergie et l'agriculture (30
milliardsd'euros chacun), les industries agro-alimentaires (25,7 milliards) et
l'automobile(11,2 milliards) »86(*).Cela montre bien l'enjeu du tourisme dans
l'économiefrançaise.
L'industrie du tourisme comprend l'hébergement, la
restauration et les activitésdes agences de voyages, voyagistes,
services de réservation et activitésconnexes.
2.2.2. la notion de
service
La notion de service s'oppose à celle de produit. Selon
VOGLER, la définition de RATHMELL est le point de départ de
nombreuses recherches sur les spécificités des services. Pour
lui, « un service est un acte, une performance, un effort ».
LOVELOCK, définit un service comme « une action ou
une prestation offerte par une partie à une autre. Bien que le processus
puisse être lié à un produit physique, la prestation est
transitoire, souvent intangible par nature, et ne résulte pas
normalement de la possession de l'un des facteurs de production87(*)».
CINOTTI complète celle-ci en définissant le
service comme « un échange, sanstransfert de
propriété, source de valeur pour le client, qui est l'occasion
pour ce dernier d'une interaction avec les éléments humains et/ou
physique du prestataire »88(*). De plus l'INSEE précise « qu'un service
se caractérise essentiellement par la mise à disposition d'une
capacité technique ou intellectuelle. À la différence
d'une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite
par les seules caractéristiques d'un bien tangible acquis par le client
».
Comme nous pouvons le constater, les définitions du
terme « service » sontnombreuses. On peut remarquer que
l'élément principal, différenciant un serviced'un bien est
la notion de propriété et son immatérialité. De ce
fait on peutdistinguer des caractéristiques propres aux services.
LES CARACTÉRISTIQUES DES SERVICES

Figure 2 : quatre caractéristiques des
services (Source : Principles of Marketing & Management, Ph. Kotler,
Prentice-hall, 2000.)89(*)
La première caractéristique est
l'intangibilité. En effet le client ne peut pas «
toucher » le service. Même si les services incluent souvent des
éléments matériels et qu'il est possible de toucher
certains aspects du service (ex : un lit dans une chambre d'hôtel),
Lovelock considère que « leurs résultats sont intangibles
» et Vogler estime que « la nature même du service ne peut
être touchée ». Cela est donc un élément
clé, différenciateur d'un bien d'un service. Mais cela rend
difficile l'appréciation et l'évaluation du service avant l'achat
pour le consommateur. Les actions marketing jouent leur importance afin de
réduire l'intangibilité et le risque perçu par le
consommateur avant l'achat. Lovelock explique que la standardisation des
chaînes hôtelières telles qu'Accor, est un
élément permettant de réduire le risque perçu
lié à l'intangibilité.
La deuxième caractéristique est
l'inséparabilité entre la production et la consommation du
service. Alors qu'un produit est d'abord fabriqué avant
d'être distribué puis consommé, le service est
inséparable du prestataire qui le fournit. En effet, il est produit en
même temps qu'il est vendu, voire même vendu sans même avoir
pu être évalué par l'acheteur. La présence du client
est indispensable à la réalisation du service. Il participe
même parfois à sa réalisation. Pour expliquer ce
phénomène, Eiglier et Langeard, ont mis en place le modèle
de«servuction» pour désigner la production d'un service.
La troisième caractéristique est la
variabilité ou l'hétérogénéité du
service. Il est impossible de retrouver deux fois de suite
exactement le même service. Celui-ci va dépendre des conditions
dans lesquelles il est rendu selon Hermel.Pour Vogler cela est dû
à l'importance de l'interaction entre le prestataireet le client. De ce
fait il précise que « les variations dans la réalisation du
serviceviennent donc pour partie de la variabilité de la performance des
individus quisont impliqués dans la prestation ». Le service repose
sur descompétences humaines, qui ne sont pas toujours
maîtrisables, ce qui peut entraîner cette
hétérogénéité.
Pour finir, la dernière caractéristique
est la périssabilité du service. En effet, iln'est pas
stockable. C'est à dire une chambre qui n'est pas vendue, ne pourra pas
être vendue deux fois le lendemain. De même lorsque la demande
excède l'offre,il est impossible d'augmenter la capacité. De ce
fait, le marketing des services vaentrer en jeu afin d'équilibrer
l'offre et la demande, car il est essentiel de«maitriser le couple
espace-temps».
Un des pionniers en recherche de marketing des services,
propose une version modernisée de ces quatre caractéristiques,
qu'il complète avec les points suivants :
ü L'essentiel du processus est réalisé par
des personnes ;
ü Le client doit nécessairement acheter le service
avant de pouvoir l'évaluer ;
ü Le service est un processus et non le résultat
du processus de« production » ;
ü Les canaux de distribution de la prestation sont
importants et spécifiques.
Comme nous venons de le voir, une des
spécificités des services est la périssabilité
de l'offre. Cela entraîne donc pour l'hôtelier la difficulté
à gérer les capacités. Ainsi Dubois et Frendo,
précisent que «le Yield management est au coeur d'une
problématique essentielle du marketing des services : la gestion des
capacités90(*)».
Section 3. EFFETS DU YIELD
MANAGEMENT SUR LE CLIENT
L'hôtellerie faisant partie de l'industriedes services,
il est essentiel de se placer du point de vue des clients. En effet,la
finalité du service est avant tout la satisfaction de la
clientèle. Or, peu derecherches ont été
réalisées sur l'impact d'une pratique de yield management pourle
client. Certes celle-ci permet aux hôteliers d'accroitre leur
rentabilité, mais sesoucient-ils vraiment de ce qu'en pensent leurs
clients ?
Une récente étude réalisée par
Coach Omnium montre que cette pratique n'est pas encore acceptée par
la majorité. En effet même si « 59 % des
personnesinterrogées trouvent ces variations tarifaires normales, 41 %
ne trouvent pas celanormal : ils ne comprennent pas, les trouvent injustes ou
encore les considèrent comme pas honnêtes »91(*).
La pratique de yield management entraine de fortes variations
tarifaires. C'estdonc la variable prix qui n'est pas toujours acceptée
par le client. Selon Simon92(*)« le prix exprime un rapport d'échange
d'un produit, d'un bien ou servicecontre un montant d'unité
monétaire ». Le prix est une variable complexe car ilpeut
être un indicateur de qualité mais également il
représente une contraintebudgétaire. Pour Murphy et Enis, le prix
est « la résultante de deuxcomposantes indépendantes des
coûts : l'effort engagé (quantité d'argent, tempset
énergie) et le risque perçu (financier, psychologique, physique,
fonctionnel ousocial) ». De ce fait le prix est important pour le
consommateur, et représente unecomposante à laquelle le client
porte toute son attention.
2.3.1. Sentiment
d'iniquité du client
Alors que le consommateur semble accepter la mise en place du
yield management dans l'industrie hôtelière, du fait que les
services proposés vontvarier en fonction du siège occupé,
le risque d'un sentiment d'injustice enhôtellerie est beaucoup plus
présent.En effet les prix vont varier selon la période de
réservation et les clients payentdonc le même service, avec
l'impossibilité pour le consommateur de percevoirune différence
dans le service. Cela représente un vrai risque pourl'hôtelier,
car un client qui découvre qu'uneautre personne a payé moins
cherque lui car elle a réservé quelques semaines plus tôt
peut être amené à allerailleurs et surtout ne jamais
revenir, du fait d'une perte de confiance en l'hôtelier,d'autant plus que
la concurrence est très importante. Les clients dénoncent alors
un problème d'équité compte tenu d'un service
équivalent à des tarifs différents à travers les
pratiques de yield management.
a) la théorie de
l'équité
Les premiers auteurs à avoir analysé la notion
d'équité sont HOMANS et ADAMS. Pour ces auteurs « le
sentiment d'équité serait toujours le résultatd'une
comparaison »93(*).
Adams a associé la théorie de l'équité à la
notionde justice distributive, « car elle permet d'évaluer dans
quelle mesure l'individureçoit les décisions qu'il pense
mériter » et permet donc d'évaluer l'équité
d'unetransaction et a donc un impact sur la satisfaction du client.
Chapuisrappelle que l'on peut distinguer l'équité par rapport
à soi-même et l'équité parrapport aux autres.
L'équité par rapport à
soi-même ou équité interne estle fait que «
l'individu évalue ses contributions et ses avantages puis il compareces
deux évaluations, c'est à dire les avantages qu'il retire de la
relation par rapport à ses contributions ».De ce fait pour que la
transaction soit équitable ilest nécessaire qu'aucune des deux
parties ne cherche à profiter de sa situation nià obtenir un
avantage supplémentaire au détriment de l'autre.
Or lors de variations tarifaires et d'une augmentation des
prix plus la date serapprochent de la date de séjour, l'hôtelier
profite de l'intensité du besoin du client, d'autant plus que les
coûts supportés par l'entreprise n'augmentent pas.Cela crée
chez le client un sentiment d'injustice. HIKKERIVA et KIMESrappellent que selon
la théorie du « duel entitlement : » :
- Si les coûts de production augmentent les clients
jugent qu'uneaugmentation des prix pour maintenir un certain niveau de profit
estéquitable ;
- Par contre les clients considèrent qu'une
augmentation des prix par lesproducteurs pour accroitre leur profit est
injuste.
De plus, si les augmentations de prix ne sont pas
justifiées alors le client voit celacomme injuste.
L'équité externe ou équité
par rapport aux autres est définit parChapuis par le fait que
« l'agent compare sa situation par rapport à cellesd'autres
personnes ». Sabadie propose une définition dans le cadre de
lajustice distributive, selon laquelle « l'individu compare les avantages
perçusrelativement à ses contributions par rapport aux avantages
et contributions despersonnes avec lesquelles il se compare ». Le client
considère que sa situation estinéquitable dans le cas ou sa
situation est défavorable par rapport aux autres.
Or c'est ce qui peut se passer dans le cas de pratiques de
yield management, oùdeux personnes ayant réservé pour la
même date peuvent se retrouver avec deux tarifs différents. Le
problème apparaît également quand un client se
faitrecommander un hôtel par un ami qui lui annonce qu'il avait
payé tel prix ladernière fois et que celui-ci se voit
facturé un prix double ou inférieur.
En effet Adams explique qu'il existe une iniquité
positive également. C'estle cas d'une personne percevant un prix plus
bas. Celle-ci aura tendance à faire émerger un sentiment de
culpabilité. Cela remet donc en cause le principe
del'égalité, composante de la justice distributive, selon lequel
chaque personne sevoit attribuer la même chose.
De plus le yield management remet en cause le principe de la
justice procéduralequi « concerne les procédures
utilisées par l'organisation pour attribuer lesavantages qu'elle
distribue ». En effet, la complexité d'unepratique de yield
management ne permet pas toujours aux clients d'encomprendre le fonctionnement,
et laisse apparaître un sentiment d'injustice. Or,si le client comprend
la procédure, cela aura une influence sur sa perception dejustice de la
transaction et sur son jugement global vis à vis de l'hôtelier. En
effet comme le précise SABADIE, « plus un individu perçoit
que le processus estjuste, plus il sera tolérant par rapport à
ses conséquences, même lorsque lesavantages distribués lui
semblent injustes ». LEVENTHALproposent descaractéristiques
procédurales pouvant affecter la perception de justice. Selon
lui,l'éthique et la cohérence sont indispensables afin qu'une
procédure soitconsidérée comme juste. Une politique de
yield management peut soulever cesproblèmes. En effet SELMI, soumet
l'idée que les consommateurs peuvent considérer cela comme
immoral, car pour eux le but unique de ces pratiquestarifaires est de faire
payer au client le prix le plus élevé.
Le yield management soulève également un
problème de justice interactionnellequi correspond à « la
qualité des traitements interpersonnels reçus par unindividu
». Cela remet toujours en cause la difficulté de
compréhension d'unsystème de yield management pour le client et
le rôle d'informateur des agentsde réservations. Le client a
besoin de comprendre pour accepter, car comme leprécise SHAPIRO «
les individus sont plus tolérants par rapport à
unedécision qui ne leur est pas favorable lorsqu'une justification
adéquate estproposée ».
De ce fait les éléments de justice
procédurale et interactionnelle sont trèsimportants car ils
permettent de « réduire le sentiment de frustration et de
colère des clients. Ils participent à diminuer l'impact d'une
décision qui n'est pasfavorable au client ».
Dans le cadre de l'équité des prix, la
comparaison se fait donc entre le prix jugé ou perçu et le
prix étant considéré comme la référence.
Cette référence peut être de différente nature,
elle peut être le prix que le client a payé la dernière
fois ou celui qu'il a l'habitude de payer, le prix des compétiteurs,
le prix qu'il estime par les coûts de l'entreprise, le prix que les
autres ont payé etc.94(*). Les comparaisons jugées comme favorables avec
le point de référence sont considérées comme
équitables alors que celles jugées comme étant
défavorables seront considérées comme
inéquitables95(*).
L'équité des prix dépend de deux formes
de justices : la justice distributive et la justice procédurale. Avec la
justice distributive les consommateurs évaluent l'équité
du résultat qu'ils ont obtenu soit le prix. Avec la justice
procédurale ils évaluent l'équité du processus
menant au résultat96(*). KIMES et WIRTZsemblent également
soutenircette théorie en affirmant que le consommateur considère
la justice procédurale et la justice distributive lorsqu'il
évalue l'équité d'une transaction97(*).
En considérant les définitions de
l'équité vues précédemment, il paraît alors
clairement que le yield management impacte la perception
d'équité du consommateur. En effet, la gestion dynamique des prix
peut changer le prix de référence et entrainer un sentiment
d'iniquité du consommateur car il ne payera pas toujours le même
prix pour un service pourtant identique. Une autre source possible de
sentiment d'iniquité est celle qui fait qu'un client sente que
l'hôtel essaye d'abuser de lui en faisant varier ses prix selon les
saisons, la demande et le taux d'occupation. KEES souligne que les
consommateurs considèrent le prix comme inéquitable s'ils
remarquent que l'hôtel utilise une stratégie de prix pour obtenir
plus de profit plutôt que pour améliorer la relation avec les
clients98(*). On peut donc
suggérer que le yield management impacte le sentiment
d'équité via la notion de justice distributive en attribuant
à tous les consommateurs des prix différents et via la justice
procédurale en utilisant différentes règles de
tarification. Ainsi, le sentiment d'équité ne sera pas seulement
influencé par le prix payé mais également par les
règles qui ont été utilisées pour fixer ce
prix99(*).
Comme nous l'avons vu la notion d'équité est
très personnelle et propre à chaque personne. Dès lors
nous parlerons de perception d'équité lorsque nous discuterons de
l'évaluation d'un prix comme étant équitable ou non. Un
client peut, en effet, percevoir un prix comme étant équitable,
cela ne signifie pas pour autant qu'il l'est.
b) Yield management et équité des
prix
Le prix est une variable stratégique primordiale pour
l'entreprise dans le sens où elle est laseule à être une
source de revenu100(*),
il peut être basé sur plusieurs critères :la demande, les
coûts, le prix des concurrents ou l'image que l'entreprise veut donner
d'elle.Pour le client, c'est un facteur important de prise de décision
et de comportement d'achat101(*). Les consommateurs accepteront un prix qu'ils
estiment égal ouinférieur au prix qu'il juge comme juste,
à l'inverse un prix supérieur sera considéré
commeinéquitable102(*). La notion de prix équitable, price
fairness enanglais, apparaît comme étant le plus grand point
faible du yield management, les variationsde prix qui lui sont dues
pouvant amener le client à un sentiment d'iniquité pour plusieurs
raisons. L'analyse de l'impact du yield management sur
l'équité de prix est d'autant plusimportante qu'un prix
équitable a été défini comme étant un
critère important de la satisfaction des clients et donc de sa
fidélité103(*).
c) Yield management et justice
distributive
Le premier auteur à avoir analysé la notion de
justice distributive est ADAMS, pour luila théorie de la justice
distributive permet d'expliquer la notion d'équité. La
justicedistributive permet à un individu d'évaluer dans quelle
mesure il reçoit les décisions qu'ilpense mériter. La
perception d'équité est donc toujours le résultat d'une
comparaison104(*). Cette
comparaison se fait avec une référence, puisqu'on parle ici de la
comparaison des prix, l'individu compare le prix auquel il est confronté
avec un prix qu'il estime comme étant son prix de
référence. Si ce prix diffère de celui de
référence, l'individu peut alors sesentir traité de
manière non-équitable105(*). Cependant pour chaque personne latransaction de
référence peut avoir différentes sources : prix
espéré, prix des concurrents, prixque les autres ont payé,
prix payé auparavant etc. Ainsi la notion de justice distributive
peutêtre séparée en deux principales formes
d'équité que sont l'équité interne et
l'équité externe106(*).
Avec l'équité interne « l'individu
évalue ses contributions ainsi que ses avantages. Puis, ilcompare ces
deux évaluations, c'est-à-dire les avantages qu'il retire de la
relation par rapportà ses contributions107(*) ». Par contribution on
entend ce qu'une personne payepour s'offrir un logement. En d'autre terme la
transaction de référence est personnelle, l'individucompare ce
qu'il paye avec ce qu'il pensait payer ou ce qu'il avait payé
auparavant.
Par exemple, si au temps T, Mr. X paye une nuitée
à 50 $, ce montant devient sonprix de référence. Ainsi au
temps T+1, pour la même chambre, il s'attendra à devoir payer
lemême prix qu'au temps T. Mais si celle-ci coûte 60 $, alors que
le service est resté le même, la transaction n'est plus
considérée comme équitable car le
ratiocontributions/avantages n'est plus le même étant donné
que le prix, donc la contribution, aévolué alors que l'avantage
est resté identique. Dès lors les variations tarifaires dues au
yieldmanagement peuvent paraître inéquitables aux yeux du
client car elles modifient le ratiocontributions/avantages de celui-ci en le
faisant payer plus sans augmenter ses avantages.
Pour que la transaction soit équitable, il est donc
nécessaire qu'aucune des deux parties necherche à obtenir un
avantage supplémentaire au détriment de l'autre. Il
paraîtimportant de souligner que, le prix de référence
n'est pas fixe, mais correspond à une zone deprix supérieure et
inférieure au prix de référence dans laquelle le
consommateur est indifférent108(*).
Un autre principe important de la notion de justice
distributive est celui du « dual entitlement », selon ce
principe les clients pensent qu'ils ont droit à un prix raisonnable et
queles entreprises ont droit à un profit raisonnable109(*). Deux hypothèses
émergent decette théorie : (a) si les coûts augmentent,une
augmentation des prix pour obtenir un profit raisonnable est jugé comme
équitable et (b)si les coûts sont inchangés, une
augmentation des prix pour augmenter le profit est jugée comme
inéquitable. Ainsi les variations de prix dues au yield management
peuvent êtreconsidérées comme inéquitables, car
elles ne sont pas justifiées par une augmentation descoûts, mais
seulement par une volonté d'augmenter les profits.
En essayant de tirer profits de ses clients sans
forcément augmenter leurs avantages et ce dansle seul but de faire plus
de chiffre d'affaire, le yield management ne semble donc pas
respecterle principe de l'équité interne, puisque pour une
contribution variable le client aura, dans laplus part des cas, un service
identique.
La deuxième notion qui constitue à la justice
distributive est celle de l'équité externe.
L'équitéexterne est celle selon laquelle « l'individu
compare les avantages perçus relativement à sescontributions par
rapport aux avantages et contributions des personnes avec lesquelles il
secompare110(*) ».
Autrement dit, l'individu compare sa situation à celle desautres, et
c'est le prix que payent les autres qui devient la référence.
Là encore le yield management peut poser
problème. Par exemple si une personne apprendque la personne
logée dans la chambre voisine a payé 20% moins cher alors qu'elle
profitedu même standing, services, du même repas, des mêmes
films etc. Elle peut trouver cela inéquitable. Unautre exemple serait
deux collègues de bureau qui se retrouvent dans une ville pour
uncongrès et un a payé quasiment le double de l'autre parce qu'il
a dû réserver au dernier moment.
De même, qu'avec la notion d'équité
interne, l'individu peut se retrouver dans trois
positionsdifférentes111(*) : (1) le prix qu'il a payé est
supérieur aux autres, c'est l'iniquitépositive, (2) identiques
aux autres ou (3) inférieurs aux autres soit une iniquité
négative. Dansle deuxième cas, il est indifférent et donc
satisfait. Dans le cas d'une iniquité négative, leclient est
insatisfait, car il n'a pas été traité de manière
égale aux autres. Dans le cas d'uneiniquité positive le client
peut avoir un sentiment de culpabilité qui peut le pousser à
essayerde réduire sa différence par rapport aux autres, c'est ce
qu'on appelle la dissonance deFestinger. Ainsi peu importe si
les variations de prix sont favorables ounon au client, celui-ci aura une
perception d'iniquité provoquant « de la colère s'il se sent
victime de l'iniquité, de la culpabilité lorsqu'il s'en estime
bénéficiaire »112(*).
Ces petits scénarios simples montrent que le yield
management ne respecte pas non plus lanotion d'équité
externe car les ratios contributions/avantages varient entre les clients.
Toutcomme la perception d'équité interne, nous décidons de
tester l'impact d'une augmentationprix en regard à celui d'une
diminution de celui-ci.
d) Yield management et justice
procédurale
Comme déjà mentionné, la notion de
justice procédurale est une part importante de la
notiond'équité. Cette forme de justice apparaît pour la
première fois dans la littérature avec THIBAULTet WALKER et elle
peut être définie comme « les procédures
utilisées par l'organisationpour attribuer les avantages qu'elle
distribue113(*)
».
Avec la justice procédurale, l'individu évalue
le processus et les méthodes permettantd'obtenir un résultat ou
un avantage114(*). Elle
vient donc en complémentde la justice distributive afin de
définir l'équité d'un prix. En effet, un prix peut
respecter lajustice distributive en étant égal pour tout le monde
et à tout moment mais ne pas respecter lajustice procédurale en
étant totalement abusif, ce qui peut faire que le client estime ce
prixcomme inéquitable car l'entreprise profite de la situation. La
justice procédurale est un aspectimportant de la notion
d'équité car « plus un individu perçoit le processus
comme étant juste,plus il sera tolérant par rapport à ses
conséquences, mêmes lorsque les avantages distribués
luisemblent injustes ».
Là encore le yield management n'est pas exempt
de tout reproche. En effet, nombreuses deses pratiques ont pour but de faire
payer aux clients le maximum possible et sa complexiténe permet pas
toujours au client de comprendre son fonctionnement.
Le yield management ne semble donc pas respecter non
plus la notion de justice procédurale.En effet, plusieurs de ses
pratiques, telles que l'internet protocole tracking ou
l'overbookingsont moralement discutables. Il y a donc un risque que
les consommateursconsidèrent le yieldmanagement comme immorale,
car le seul but de ses pratiques est de faire payer au client leprix le plus
élevé possible.
Comme l'a suggéré ADAMS, c'est la justice
distributive quijoue le rôle le plus important dans l'évaluation
de l'équité. De plus la justice procédurale nepeut pas
être testée uniquement à l'aide du prix, il n'est donc pas
judicieux d'établir unquestionnaire qui mélange justice
distributive et procédurale. Enfin la justice procédurale joueun
rôle plus important sur la perception d'équité dans des
domaines où le client est fortementimpliqué dans le processus
d'établissement des prix115(*), ce qui n'est pas le casavec le yield
management.
2.3.2.
Incompréhension pour le client
De plus un autre problème apparaît, c'est
l'incompréhension des clients. Tout d'abord l'étude
réalisée sur Coach Omnium précise que les clients ont
tendance à voir les prix à la hausse plutôt qu'à la
baisse et ils ne comprennent pas sur quels critères les tarifs bougent
que ce soit pour la clientèle loisir ou affaire. Pour eux « ce
n'est pas logique, ils ont le sentiment que tout évènement est
propice à une augmentation alors que la prestation fournie reste la
même voire inferieure en période de forte affluence
»116(*). Cela
repose sur la complexité des tarifs proposés. En effet il n'est
pas rare maintenant de voir sur un site internet d'hôtel, plus de 5tarifs
apparaître pour la même date et des tarifs encore différents
sur les sites decomparateurs en ligne. Comme le précisent FRENDO et
DUBOIS« le client setrouve souvent obligé de traiter une
énorme quantitéì d'informations liées
à unemultitude d'offres avec plusieurs tarifs associés à
celles-ci » Certes ces différencesreposent sur les restrictions,
les services offerts... mais le problème est que lacomparaison est
difficile pour le client, fini le temps où chaque hôtel
proposaitdeux tarifs, un tarif semaine et un weekend ou un tarif basse saison
et une hautesaison.
La comparaison est d'autant plus difficile que les conditions
des hôtels sont parfois différentes. Cela repose
également sur le fait que les hôteliers n'expliquent pas aux
clients comment faire en sorte d'obtenir le meilleur prix, il y a un
réelmanque d'information qui rend le client méfiant de ces
différentes pratiques. Eneffet, en plus de la complexité des
tarifs, il y a un réel manque de transparencedes hôteliers
concernant les stratégies de détermination des prix117(*). Ceci estd'autant plus
regrettable que « la transparence du prix joue un rôle significatif
surla perception de ce que le consommateur considère comme un prix juste
pourune chambre d'hôtel »118(*).
De plus,la pratique du yield management vient perturber le
positionnement prix perçu par le client et donc cela va « accroitre
le risque perçu de chaque transaction et entraine une remise en cause de
la méfiance qui est une composante essentielle de la confiance ».
En effet compte tenu des variations tarifaires, cela peut venir perturber les
gammes tarifaires par catégories d'hôtels auxquelles nous sommes
habitués. En outre, le client aura du mal à anticiper le prix
qu'il devra payer.
2.3.3. Modification du prix
de référence
Les pratiques de yield management entrainent un sentiment
d'iniquité chez le client et modifient leur prix de
référence. En outre, de par sa complexité, le yield
management ne permet pas une bonne compréhension des variations
tarifaires.
Cependant pour juger l'équité, le consommateur a
également tendance à se référer à une «
transaction de référence » ou prix de
référence. Selon KIMES, « le prix de référence
vient du prix du marché et des anciennes expériences ».
MONROE donne une définition plus complète en définissant
le prix de référence comme étant « le prix que les
acheteurs utilisent comme élément de comparaison pour
évaluer le prix d'un produit ou service offert. Il peut être un
prix dans la mémoire de l'acheteur ou le prix d'un produitalternatif
». Par exemple, par habitude, je sais qu'à tel hôtel je paye
la chambre 80 $ la nuit, c'est alors mon prix de référence.
La formation du prix de référence peut se faire
également suite à une recherche d'informations intensive. C'est
d'autant plus le cas qu'aujourd'hui le développement d'internet donne
accès à un grand nombre d'informations pour le client et à
la possibilité de comparer les prix.
Les fortes variations de prix à la baisse et à
la hausse entrainent donc une perte de repères pour le consommateur et
ne lui permettent plus une analyse correcte du bon rapport qualité-prix.
Quel est le prix qui pourrait correspondre à un juste prix ?
LEGOHÉREL, KAMEN et TOMANexpliquent que « les consommateurs ont des
idées préconçues sur ce qu'est un juste prix et sont
prêtà payer ce prix ou un prix moindre ». Cela va donc «
brouiller » le prix deréférence du consommateur.
De plus, si les tarifs sont largement supérieurs
à leur prix de référence alors ilsestiment que
l'entreprise reçoit plus que le client et considèrent cela
commeinjuste d'où une remise en cause de la crédibilité de
l'hôtelier. D'autant plus que le consommateur considère le prix de
référence comme le prixjuste. Il existe tout de même une
zone autour du prix de référence, dans laquelleune modification
de prix légère n'entraine pas une mauvaise perception du
client.
Si des réductions sont accordées à un
prix trop bas, le client risque donc de revoirson prix de
référence à la baisse et par conséquent ne plus
accepter un prixsupérieur, même si celui-ci correspond au prix du
marché. C'est en partie ce qu'il s'est passé pour une partie des
clients ayant compris le fonctionnement despratiques de yield management, qui
sont devenu de vrai « chasseur de primes »119(*)et recherchent donc en
permanence des prix bas, n'hésitant pasd'aller d'un hôtel à
l'autre. De plus il est important de limiter le nombre de réductions car
des prix trop bas remettent en cause la notion de qualité mais
également l'image de l'entreprise.
De plus la comparaison du prix de référence au
prix payé va avoir une influencesur la valeur perçue du
consommateur. Selon cette comparaison leconsommateur aura l'impression d'avoir
fait une bonne affaire, ou au contraired'avoir payé trop cher. Cela pose
d'autant plus de problèmes, que,dans la mesure où le client juge
l'équité d'une transaction, par comparaison avecson prix de
référence. Il estime que la valeur pour l'entreprise doit
être égale à lavaleur pour le client. C'est donc en cas de
déséquilibre, c'est à dire plus de valeurpour l'entreprise
ou moins de valeur pour le client que l'iniquité apparaît. C'est
le cas notamment quand l'hôtel augmente ses prix sans raison apparente,
celaaugmente la valeur pour l'entreprise sans augmenter en contrepartie la
valeurpour le client. De manière similaire, dans le cas où
l'hôtel impose des restrictionsau consommateur mais qu'en contrepartie il
ne lui octroi pas une baisse de prixalors, « situation inéquitable
».
2.3.4. Conséquences
sur la satisfaction et la fidélisation du client
a) la satisfaction client
Le Yield Management peut en contrepartie avoir un effet
néfaste sur laperception du client, en raison d'un problème
d'équité dans la relationcommerciale, et de lamodification duprix
de référence pour le consommateurmais aussi d'une perte de
confiance et d'une méfiance vis à vis de l'hôtelier.
Celapose donc un vrai problème en hôtellerie où la
satisfaction client estindispensable pour une relation sur le long terme.
La satisfaction fait l'objet de nombreuses définitions.
LENDREVIE et LÉVIE définissent la satisfaction comme « un
sentiment de plaisir ou de déplaisir qui naîtde la comparaison
entre desattentes préalables et une expérience de consommation
».120(*)
SIRIEIX et DUBOIS proposent une définition plus
complète en précisant que« la satisfaction est
considérée comme le résultat d'une comparaison lors
del'expérience de consommation, de la qualité attendue et de la
qualité perçue duproduit. La satisfaction résulte donc de
l'évaluation subjective de la qualité et d'une soustraction avec
une référence à un standard de comparaison ».
Après comparaison, le client peut se retrouver face à deux
situations (Canard) :
Satisfaction
|
Insatisfaction
|
Le client perçoit le produit ou servicecomme
égal ou supérieur à ce qu'ilattend.
|
Le client perçoit le produit ou servicecomme
inférieur à ce qu'il attend.
|
Tableau 1: Les situations de satisfaction et
d'insatisfaction
Or, un des outils d'optimisation du yield management est la
pratique de la surréservation. Si celle-ci est mal
maîtrisée l'hôtelier est dans l'obligation de refuser un
client ayant réservé et de l'envoyer vers un autre hôtel.
SELMI parle de « sentiment de frustration » pour le client ayant
réservé et bien sûr d'un écart entre la
qualité attendue et la qualité perçue. Cela entraine donc
une forte insatisfaction de la part des clients. Même si l'hôtelier
met généralement en place des systèmes de compensation,
tel que la prise en charge du transport pour le changement d'hôtel, et
généralement le sur-classement du client, cela n'enlève en
rien le mécontentement et le risque d'insatisfaction d'autant plus que
la perception d'un service est souvent globale et qu'« une seule
caractéristique du service perçue négativement peut donner
l'image globale d'une mauvaise qualité de service ».
L'insatisfaction du client représente un vrai
problème pour l'hôtelier, car il entraine
généralement la perte du client et le risque d'un bouche à
oreille négatif. Cela est d'autant plus préjudiciable que les
sites de commentaires en ligne connaissent un très grand succès,
« 3 clients sur 3 déclarent se fier aux sites communautaires et
commentaires de clients avant de faire leurs choix d'hôtel
»121(*). Cela a
donc également un impact sur l'image de l'entreprise.
De plus, si un client se rend compte qu'il a payé plus
cher que son voisin, alorsque le service est identique, cela peut entrainer une
remise en cause de laconfiance de l'hôtelier. Selon CHOI et MATTILA, il
est important de porterattention à la perception d'équité
des clients car l'équité perçue est liée à
lasatisfaction post achat et aux attitudes de communication telles que le
bouche àoreille. Certes, si la qualité de service est
satisfaisante cela ne va pas forcémententrainer l'insatisfaction du
client mais cela va avoir un impact sur la fidélisationde la
clientèle.
b) la fidélisation
La satisfaction n'entraine pas forcément la
fidélité d'un client mais selon une étude de l'institut
TARP, les clients satisfaits sont fidèles à 45 % et les clients
très satisfaits sont fidèles à 73 %. De plus il est bien
connu que « il coûterait en moyenne cinq fois plus cher de gagner un
nouveau client que de conserver un client satisfait »122(*).
« La fidélisation est la démarche marketing
qui cherche à favoriser la fidélité desclients »
alors que le marketing relationnel est « l'ensemble des actions
marketingqui visent à établir une relation continue,
renforcée et enrichie avec leconsommateur afin de le fidéliser
».122(*)
La pratique de yield management, n'entraine pas
forcément un équilibre dans la relation commerciale. Les clients
soulèvent un problème d'équité et de justice. Or
« les échanges ne perdurent que dans la mesure où les deux
parties font un profit », et les clients face à une iniquité
recherchent d'autres alternatives et les entreprises qui se comportent de
façon inéquitable sont sanctionnées sur le long terme.
De plus, la perception d'iniquité du consommateur, le
manque d'information sur les pratiques, la perte de repère
liée à une modification du prix de référence,
despratiques de surréservation remettent en cause la confiance envers
l'hôtelier. En effet, un client qui se rend compte qu'il a payé
plus cher qu'un autre client pourle même service, à la même
date, se demande si l'hôtelier ne tire pas profit de sasituation. De
même, l'abondance d'informations sur internet et de prix
différents,sans explication claire détaillant les raisons de ces
variations de prix, entraine leclient à être plus
méfiant.
Les pratiques de yield management risquent de modifier le prix
de référence du consommateur. De fortes variations tarifaires
risquent de lui faire ignorer le prix initial. Mais cela pose un
problème dans deux cas. Si le consommateur reçoit unprix
élevé, il peut penser que ce prix est justifié. Cependant
s'il retourne chez lemême hôtelier plus tard et qu'il obtient un
prix beaucoup plus bas, alors unproblème de confiance envers
l'hôtelier se pose. Le consommateur peut réalisers'être fait
« avoir » la première fois et donc remettre en cause la
relation.
Il en est de même si lors de sa première visite,
le consommateur a obtenu un prixraisonnable, et il souhaite retourner chez le
même hôtelier. Si le prix proposé est alors largement
supérieur au premier, comment expliquer au client qu'une
telledifférence de prix est due à une date de réservation,
une période, une durée deséjour différente, alors
que le service est identique ?
Cela soulève donc un réel problème de
confiance du client. . Or une relation delong terme est basée sur la
confiance. MORGAN et HUNTprécisent qu'il estnécessaire pour
établir la confiance et une relation durable avec les clients «
deleurs proposer des avantages supérieurs à ceux que proposent
les concurrents,partager les même valeurs, leurs communiquer une
information satisfaisante etéviter de profiter d'eux ».
L'inconvénient étant que, si les clients subissent le
yieldmanagement, ils perçoivent celui-ci comme une situation dans
laquelle on profitede l'intensité de leurs besoins pour augmenter les
prix.
De plus, les clients reprochent aux hôteliers par leur
pratique de yieldmanagement d'avoir un comportement opportuniste. CHOUK et
PERRIENdéfinissent l'opportunisme comme « le défaut
d'honorer un engagement moral ».Or l'opportunisme est contradictoire avec
l'engagement et « le yieldmanagement repose sur un opportunisme de court
terme ». De cefait la confiance sera réduite. GANESAN
présente deux dimensions de laconfiance qui sont : la
crédibilité, « croyance selon laquelle le partenaire
possèdeles compétencesnécessaire à une
réalisation efficace et fiable de la tâche » et
labienveillance « croyance selon laquelle le partenaire agira pour le bien
de l'autrepartie si des imprévus apparaissent ». Cela peut donc
être remis en cause danscertaines situations que peuvent entrainer la
pratique de yield management.
Il est donc indispensable pour l'hôtelier de prendre en
compte la perception queles clients ont du yield management et de faire en
sorte que celui-ci soit accepté,car, comme nous l'avons vu, « le
consommateur moderne est plus et mieux informé, donc légitimement
potentiellement plus méfiant »,mais également incité
« à agir lui aussi de manière opportuniste ».
c) Impact de l'équité sur la
satisfaction et la fidélité
En effet nous avons vuque le yield management impacte
fortement la perception d'équité du client. Il paraît
alorsintéressant de voir dans quelle mesure ce sentiment peut se
traduire dans sa satisfaction carelle est un élément clé
dans le secteur de l'hôtellerie123(*). Maiségalement l'impact sur la
fidélité car, comme l'a souligné KEES, elle
présente unélément important de la relation-client car
c'est la fidélité qui fait que les clients rachètentdans
le même hôtel et c'est donc elle qui garantit le succès
à long terme de l'entreprise.
- Équité et satisfaction
Toujours selon KOTLER et all., après un achat le client
peut se trouver danstrois situations : (1) insatisfaction ou déception
si les performances sont en dessous de sesattentes, (2) satisfaction si les
performances sont au mêmes niveau que ses attentes et (3) dansune
situation d'enthousiasme si les performances sont au-delà de ses
attentes. Dans ledomaine des services, les attentes jouent un rôle
particulièrement important puisque le clientne peut ni voir ni toucher
ce qu'il a acheté avant de le consommer. La qualité d'un service
estalors définie comme la différence entre le service attendu et
le service perçu124(*).
Cependant un client peut juger un service de bonne
qualité sans pour autant en être satisfait.En effet, un client de
la chambre belle vue peut juger le service de très bonne qualité,
mais s'ilestime qu'il vaut moins cher que le prix qu'il a payé il ne
sera pas satisfait. La satisfaction dépend alors de la qualité du
service, de la qualité desproduits et du prix125(*).
Figure 3 : Facteurs impactant la satisfaction dans les
services126(*)
La satisfaction du consommateur est une variable très
importante pour l'entreprise car elle aune forte influence sur la
rétention des clients et sur l'efficacité de
l'entreprise127(*).
D'autres études ont également montré qu'elle estfortement
corrélée avec les intentions de rachat128(*)ainsi qu'avec laperformance
économique de l'entreprise. Dans l'industrie des services et en
particulier celle de l'hôtellerie, la satisfaction du consommateur est un
élément clé pour la plupart des hôteliers.
Ilssoulignent également l'importance pour un hôtel de comprendre
les attentes et lesperceptions des clients129(*).
Équité et satisfaction sont donc reliées
à travers le prix du service130(*). Denombreuses recherches dans différents
secteurs montrent que la perception d'équité influence
demanière positive la satisfaction. Bien qu'on ne puisse pas dire qu'un
prix équitable soit de toutefaçon un prix satisfaisant pour le
client, les deux notions sont fortement corrélées.
À l'inverse une perception d'iniquité peut
conduire les consommateurs à réagir d'une manièrequi soit
négative en baissant leurs intentions d'achats, en se plaignant ou en
créant du boucheà oreille négatif.
- Satisfaction et fidélité
Tout comme pour la satisfaction, il y a de nombreuses
définitions de la fidélité, cependantcelle d'OLIVERsemble
être largement adoptée.OLIVER défini la
fidélité comme « un engagement profond pour acheter ou
fréquenter ànouveau un produit ou un service en dépit des
facteurs situationnels et des efforts marketingsusceptibles de provoquer un
changement de comportement d'achat ».131(*)
Àcette définition peut encore s'ajouter le fait
que le client a une attitude positive enversl'entreprise et recommande le
service132(*).
Une étudeimportante de REICHELD et SASSER
démontre, dans divers domaines de services, que plus lesclients
restaient fidèles longtemps, plus leur rentabilité
augmentait.Dans le domaine de l'hôtellerie, le comportement de rachat est
un élément essentiel de lafidélisation du client et la
plupart des groupes hôteliers essayent d'acquérir cette
fidélisation,notamment en offrant des programmes de
fidélité.
Nous avons vu que la satisfaction est très importante
car elle est a un impact positif sur lesintentions de rachat et la
fidélité. Cependant larelation entre satisfaction et
fidélité n'est pas symétrique, si les clients
fidèles sont presquetoujours des clients satisfaits, l'inverse n'est pas
obligatoirement le cas. Parexemple, un client peut tout à fait
être satisfait de son séjour dans un hôtel (prix payé
équitable, horairesrespectés, bon logement etc...) sans pour
autant vouloir reprendre la mêmeentreprise lors de ses prochains
séjours, surtout si ceux-ci sont occasionnels. Inversement,
ilparaît plus étrange qu'un client veuille reprendre un même
hôtel alors qu'il le trouve demauvaise qualité ou qu'il trouve les
prix abusifs. La satisfaction impacte donc la loyauté demanière
positive sans pour autant la garantir.
Un client fidèle est un client qui est satisfait et
lasatisfaction impacte de manière positive mais non linéaire la
fidélité.On arrive donc à la conclusion qu'un prix
équitable influence positivement la satisfaction quielle-même
influence positivement la fidélité. Par transitivité, la
fidélité est donc positivementcorrélée à
l'équité des prix.
Dans le domaine des services et donc l'hôtellerie la
satisfaction et la fidélité sont deséléments
extrêmement importants pour le succès de l'entreprise. Ils
dépendent de la qualitédes services, de la qualité des
biens tangibles proposés avec les services et du prix.
d) Une pratique tout de même
acceptée
Même si le yield management pose certains
problèmes et risque d'avoir un effet néfaste sur la perception du
client, une partie accepte cette pratique. En effet 59 % des clients
d'hôtels interviewés par Coach Omnium trouvent que les variations
tarifaires des hôtels sont normales ou acceptables. Ou en tout cas, que
cela ne les choque pas, « car cela correspond à la loi de l'offre
et de la demande », « ça a toujours été comme
ça », « on ne peut rien y faire ».133(*)
Cela peut également permettre à une partie de la
clientèle d'avoir accès à des tarifs plus bas en
période creuse. Cela leur donne également accès à
des hôtels dans lesquels elle ne serait jamais allée sans un prix
réduit. Il faut donc remettreen cause les habitudes de
réservation.134(*)
Les personnes ayant compris son fonctionnement savent tirer
partie des barrièrestarifaires et peuvent alors bénéficier
de tarifs avantageux. D'autant plus quel'essor d'internet et le
développement des comparateurs n'ont fait qu'amplifier
cephénomène et confronter le consommateur à ces pratiques.
De nouveauxcomportements de consommateurs ont apparu. « Nous voyons
apparaître de vrai« chasseur de primes », 63 % des clients
cherchent à obtenir les tarifs les plusavantageux pour leurs
séjours hôteliers »135(*).
Section 4. METHODES
PERMETTANT LA REDUCTION D'INSATISFACTION DU CLIENT
Les hôteliers ont des outils à leur disposition,
proposés par un certain nombre de chercheurs sur le sujet, leurs
permettant de réduire la mauvaise perception du client vis-à-vis
du Yield management.
L'acceptation de la pratique du yield management par
les clients est encore discutée. En effet,le peu d'études qu'il y
a eu sur le sujet n'ont pas toutes, des résultats identiques. Si
pourKIMES les clients acceptent cette pratique, non pas parce qu'elle est
juste, mais parcequ'elle est usuelle. SELMI est arrivé au
résultat que la majorité ne trouve toujours pascette pratique
juste ou équitable. Alors que KEES constate que plus la perception
duyield management par les clients est faible, plus la perception,
d'équité est grande136(*).
Il paraît donc important de voir dans quelle mesure
l'entreprise peut agir afin de réduire lesentiment d'iniquité et
du même coup la probable insatisfaction de sa clientèle. Le
sentimentd'iniquité lié à la pratique du yield
management n'est en effet pas une fatalité et peut
êtreévité, ou du moins diminué, par les hôtels
en appliquant certaines méthodes.
Cependant plusieurs chercheurs, tels de KIMES, CHOI, MATTILA
et WIRTZ, ont réalisé différentes études afin
d'analyser les moyens permettant de faire accepter plus facilement celui-ci.
Selon eux, quand une entreprise propose des structures de prix
différenciés avec des services quasi similaires, pour maximiser
le revenu, il faut être capable de justifier les différences de
prix. Il existe donc différentes méthodes permettant de proposer
des prix différenciés sans entrainer la colère chez le
client137(*).
3.4.1. Informer les clients
sur les pratiques
« Pricing transparency is the only way to maintain
consumer trust and encourage repeat business »138(*)
Les clients reprochent aux hôteliers un manque de
transparence sur les variations tarifaires. Or, les clients sont plus
indulgents avec le prix, dans un environnement transparent. Ils souhaitent
comprendre pourquoi ils payent ce prix et dans quelles conditions ils peuvent
obtenir un prix à leur convenance. En effet c'est la connaissance des
pratiques tarifaires qui influent le plus sur la perception
d'équité des tarifs hôteliers139(*).
Plusieurs chercheurs ont donc réalisé des
études afin de voir l'impact de l'information sur la perception
d'équité du Yield management. CHOI et MATTILA, KIMES se sont
aperçus qu'offrir de l'information aux clients sur les pratiques de
l'hôtel en yield management permettait d'améliorer leur perception
d'équité de cette pratique.
Selon KIMES l'information joue une part importante dans la
détermination de ce que le consommateur considère comme une
transaction équitable. L'entreprise peut donc influencer le montant et
le type d'informations que les consommateurs reçoivent et donc par ce
moyen influencer la notion de ce que qui est acceptable pour le consommateur.
CHOI et MATTILA ont étudié le type
d'informations offertes aux clients et leurs impacts sur la perception de
l'équité. Selon eux l'hôtel peut fournir les informations
suivantes :
ü Le fait que les prix peuvent varier ;
ü Les facteurs pouvant affecter les variations des prix :
par exemple : selon les jours de la semaine, la durée de séjour,
le nombre de jours en avance d'après lequel est effectué la
réservation ;
ü La façon dont chaque facteur affecte les prix :
par exemple : le prix tend à être plus élevé en
semaine que le weekend, pour les courts séjours plutôt que pour
les longs séjours et pour les chambres réservées juste
avant la date d'arrivée que pour chambres réservées en
avance.
Pour que le client accepte les variations de prix, l'ensemble
de ces informations doivent être offertes aux clients avant et pendant
leur processus de réservation que ce soit sur internet ou par
téléphone. Certes cela a coût mais le but est de montrer au
client que c'est équitable pour lui et non pas seulement pour
l'entreprise et donc permet d'équilibrer la transaction.
De ce fait les agents de réservation ainsi que les
sites internet des hôtels doivent offrir une information complète
c'est à dire l'ensemble des trois points cités
précédemment. Le fait de seulement indiquer que les prix varient
et que des facteurs peuvent influencer ces variations n'est pas suffisant pour
le consommateur. Il est important de l'aider à comprendre quand le prix
serait le plus bas pour eux. L'information doit soulager le consommateur sur la
suspicion que les hôtels vont « arnaquer » ou qu'ils auraient
eu un meilleur prix après marchandage.
De plus, Choi et Mattila rajoutent qu'avoir une information
complète permet aux consommateurs d'apprendre comment ils peuvent
influencer leurs propres tarifs. Ils précisent que pour que cela soit
possible, une formation est nécessaire ainsi qu'une bonne transmission
de l'information dans l'entreprise. C'est donc le rôle du « manager
de proximité »140(*)d'apporter les bonnes informations aux agents de
réservations afin qu'ils puissent expliquer suffisamment en
détail les pratiques. Il est important d'insister sur ce
point-là, car même si l'on pourrait croire que la majorité
des réservations se font par internet, c'est loin d'être le cas.
En effet l'étude de Coach Omnium précise que, certes la
majorité de la clientèle se sert d'internet pour rechercher les
hôtels et s'informer à 93 %, cependant « 59 % des clients
passent toujours et le plus souvent en direct auprès des hôtels
pour réserver »141(*). Le même principe doit être
installé sur internet car les clients sont conscients qu'il existe
plusieurs prix mais pas toujours conscients de la meilleure manière pour
trouver un tarif avantageux. Cela est d'autant plus important que l'acceptation
du Yield management par les clients est d'autant meilleure qu'il est
confronté à celle-ci.
Cependant donner une information complète aux clients
sur la manière dont varient les prix n'est pas suffisant. Chaque tarif
différent proposé doit être justifié ou
argumenté.
L'informationjoue un rôle important dans la
détermination de ce que le clientconsidère comme
équitable. Il apparaît en effet que les clients sont
plusindulgents dans un environnement transparent qui leur permet de comprendre
pourquoi ilspayent ce prix et comment ils peuvent obtenir un prix qui leur
convienne mieux.Kimes a, en effet, obtenu comme résultat que les clients
jugent plus acceptable un prixélevé s'ils comprennent pourquoi
ils ont payé plus cher. Il est donc important que lacompagnie
communique: (1) que les prix peuvent varier, (2) les facteurs pouvant
influencerles variations de prix et (3) la façon dont chaque facteur
peut influencer le prix. Par exemple, elle peut communiquer que les prix
varient enfonction des jours de la semaine ou des saisons, ce sont les facteurs
qui influencent le prix. Etensuite communiquer la manière dont ces
facteurs influencent les prix en informant, parexemple, qu'ils sont souvent
plus chers le week-end ou durant les périodes de vacances selonles
destinations142(*).
Les entreprises semblent appliquer ce principe en proposant
des comparaisons de prix ou alorsen affichant quand le client peut avoir la
réservation la moins chère sur les prochaines semaines.Lovelock
et al., ajoutent également qu'il est important que l'entreprise
communiqueaux consommateurs les avantages dû au yield management
en le positionnant comme unesituation « gagnant-gagnant ». Ainsi
en donnant continuellement de l'information sur ce quele client peut faire pour
avoir des prix meilleurs marché, elle peut limiter le
sentimentd'iniquité, voire à l'inverse, créer de la
satisfaction car le consommateur a pu grâce auxinformations
données par l'entreprise, trouver le prix qui lui convenait le mieux.
Dans cecontexte, la communication marketing joue un rôle
important143(*).
3.4.2. Attacher des
restrictions aux prix réduits ou utiliser des barrières
tarifaires
Nous avons vu que la possible perception d'iniquité des
clients vient du fait que les prixvarient pour un service identique.
L'important pour l'entreprise est alors de pouvoir justifierces
différences de prix.
a) Les barrières tarifaires
En effet, afin de justifier un prix supérieur aux yeux
du consommateur, il est nécessaire d'utiliser des barrières
tarifaires claires. Celles-ci vont permettre d'adapter chaque prix aux
consommateurs, selon les caractéristiques recherchées du service
et leur volonté de payer. Ces barrières peuvent être
physiques ou non physiques.
Les barrières physiques vont être une vue
particulière, la taille ou des équipements particuliers d'une
chambre, un rabais sur la nourriture et les boissons... Le but étant
d'augmenter la valeur perçue de la transaction.
Les barrières non physiques vont être un tarif
obligeant une certaine durée deséjour, des
pénalités d'annulations, une réservation obligatoire au
moins 1 semaine àl'avance...Ces différentes barrières vont
permettre de justifier des prix différents, comptetenu du fait que la
valeur perçue par le client va être différente ou les
restrictionsvont être différentes144(*).
Les tarifs réduits doivent donc être
accompagnés de restrictions, afin que le clientprenne conscience, des
raisons pour lesquelles il a droit à ce tarif réduit. Kimes
rajoute qu'il est essentiel d'informer le client des restrictions ou
desavantages associées à chaque tarif.
En effet, pour que le consommateur voit la transaction comme
juste ou équitable,en échange de restrictions d'annulation,
l'entreprise doit en contrepartie donnerune réduction au client. Cela va
permettre d'équilibrer la transaction. En contrepartie de restrictions
tels qu'une réservation non modifiable, non annulable,l'hôtel doit
offrir aux clients assez pour contrer la perte du client.
Si l'avantage pour le client est perçu comme suffisant
par comparaison, les clientsvont voir la transaction comme acceptable. Mais
attention la difficulté consiste àtrouver le bon avantage
à offrir au client. Effectivement, contrairement à ce quel'on
pourrait croire, une étude réalisée par Kimes fait
ressortir, qu'offrir unpetit déjeuner ou un sur-classement en
contrepartie d'une pénalité d'annulationn'est pas assez. Les
clients ont tendance à préférer des avantages
financiersplutôt qu'en nature.
Par exemple par l'obligation de réserver un certain
nombre de nuit, pénalités d'échange ou d'annulation,
réservation non remboursable... Cette pratique estaujourd'hui de plus en
plus utilisée par les hôteliers.
Le but étant toujours que la relation soit
équilibrée l'entreprise doit offrir assez auclient pour contrer
la somme perçue que l'entreprise reçoit.
Cependant pour que ces barrières soient
considérées comme justes il faut qu'elles soientclaires,
logiques, équitables, transparentes et difficiles à contourner.
Le tableau suivant (non-exhaustif) montredifférentes barrières
possibles dans le domaine de l'hôtellerie.
Tableau 11. Principales catégories de
barrières Tarifaires en hôtellerie.
Barrières
|
Exemples
|
barrières matérielles
|
|
Produit de base
|
? Taille et équipement d'une chambre d'hôtel
|
Privilèges
|
? Petit déjeuner offert dans un hôtel
|
? Offre des produits d'accueil dans un hôtel
|
Niveau de service
|
? Ligne téléphonique directe
|
barrières non matérielles
|
|
Caractéristiques de
transactions
|
|
Date de réservation
|
? Conditions pour la réservation de la chambre à
l'avance ? Tarif réglé dans deux semaines avant le
séjour
|
lieux de réservation
|
?Les clients qui réservent en ligne obtiennent des
tarifs moindres que ceux qui réservent par
téléphone
|
Flexibilité d'utilisation d'une
réservation
|
? Pénalités pour modification ou annulation d'une
réservation ?Frais de réservation non remboursables
|
Caractéristiques de
consommation
|
Date et durée d'utilisation
|
? Diner avant 20h00 dans les restaurants à prix
réduit
|
|
? Obligation de rester la nuit du samedi pour
bénéficier d'un tarif avantageux pour un hôtel
|
|
? Obligation de rester cinq nuits
|
Caractéristiques de
l'acheteur
|
|
Volume et fréquence de consommation
|
? Les partenaires privilégiés ont des prix
avantageux, des rabais, etc.
|
Appartenance à un club
|
? Réductions pour les étudiants, enfants, personnes
âgées, parti politique,...
|
? Affiliation à certaines associations
|
Taille du groupe
|
? Rabais en fonction de la taille du groupe
|
localisation géographique
|
?Les consommateurs locaux paient moins cher que les
touristes
|
?Des consommateurs originaires de certains pays paient plus
chers que d'autres
|
L'idée des barrières tarifaires est de proposer
des bénéfices ou des avantages pour un prixjugé comme
élevé et des restrictions ou désavantages pour un prix
jugé comme bon marché,le but étant que le client garde le
même ratio contributions/avantages. Des règles logiques
etrationnelles permettent ainsi aux clients de se « segmenter
eux-mêmes » sur la base de leurpropension à payer, leurs
besoins et leurs comportements.
Beaucoup d'auteurs semblent en effet s'accorder sur le fait
qu'une des meilleuresfaçons pour limiter le sentiment d'iniquité
est d'utiliser des barrières tarifaires claires. Lesbarrières
tarifaires, rate fences en anglais, peuvent être
matérielles ou non matérielles. Lespremières font
référence à des différences tangibles entre les
services par rapport à des prixdifférents, la deuxième
sorte de barrière se réfère à la consommation,
à la transaction ou à certaines caractéristiques de
l'acheteur145(*).
Ces différentes barrières vont permettre
d'adapter chaque prix au consommateur selon lescaractéristiques
recherchées et sa volonté de payer. Ainsi, les prix
différents peuvent êtrejustifiés compte tenu du fait que le
client n'accorde pas la même valeur à toutes les barrières.
Le but est donc que le client paye la valeur qu'il attribue au service.
Dans la réalité, l'utilisation de telles
pratiques par les hôtels est de plus en plus courante.Il n'est alors pas
rare lorsqu'on veut réserver une chambre de ne plus avoir seulement la
simplemais également des dérivées de celle-ci
telles que standard, double ou une suitepar exemple.
Si l'entreprise accorde un avantage au client tel qu'une
réduction, elle doit leurimposer une restriction qui va
équilibrer la réduction. Mais attentionsi les restrictions sont
trop fortes, cela va déséquilibrer la balance de latransaction
cela peut être perçue comme inéquitable. Cela marche
égalementdans le sens inverse, si l'entreprise veut imposer des
restrictions supplémentaires,elle doit donner quelque chose en retour au
client.
Dans le domaine de la restauration, l'efficacitédes
barrières tarifaires est notamment celles liées aux horaires. Il
est en effet ressorti commerésultat que des prix moins chers si le
client soupait avant 18 heures étaient jugés commeacceptables
à conditions qu'ils soient présentés comme un rabais des
prix du soir et nonl'inverse. Ce qui permet d'imposer des prix plus
élevés le soir en limitant le
sentimentd'iniquité146(*).
b) Les programmes de
réparation
Comme nous l'avons vu, la pratique de l'overbooking a
une part importante dans les systèmesde yield management
permettant une augmentation importante des revenus. Si, dans la plupartdes
cas elle marche bien et que le client ne s'en rend même pas compte, il
peut arriver que lesstatistiques ne soient pas respectées et qu'il y ait
plus de passagers à l'embarquement qu'il n'yait de places dans l'avion.
L'hôtel ne serait alors pas en mesure d'honorer laréservation d'un
client ce qui pourrait se traduire par de l'insatisfaction ou une perte
defidélité, mais aussi affecter la réputation de
l'entreprise.
Pour contrer cet effet néfaste, il est alors important
d'avoir un bon programme de réparation. La pratique de la
surréservation n'est en effet pas incompatible avecun bon service
client. Des études ont montré qu'un bon système de
réparation permettait non seulement de limiter les perceptions
négatives du client mais pouvait même augmenter
sa satisfaction. Un bon système de réparation devrait
idéalement comporterles attributs suivants:
§ Profiter de la flexibilité de certains clients
pour trouver des arrangements ;
§ Informer suffisamment à l'avance afin que le
consommateur puisse envisager d'autres solutions ;
§ Si possible, offrir une compensation
généreuse qui satisfasse le consommateur ;
§ Former les employés ;
§ Offrir un service de substitution qui minimise
l'exposition du consommateur auservice d'un concurrent147(*). Par exemple loger un client
dans un autre hôtel avec les mêmes standards auxquels il
s'attendait, sans aucun frais bien sûr.
3.4.3. Augmenter le prix de
référence
De plus, à partir de la « théorie des
perspectives de risque », définie comme« comme étant la
manière avec laquelle les investisseurs évaluent et calculent
lachance d'un profit ou d'une perte en comparaison au risque perceptible de
l'action ou d'un fond mutuel »148(*), des expériences ont fait ressortir que
« la pertede x euros est plus aversive que le gain équivalent de x
euro »149(*).
La théorie des perspectives appliquée au
revenumanagement a montré que le consommateur percevait les
différences de prixexprimées comme une promotion plus juste qu'un
prix économiquementidentique mais exprimé comme une surcharge.
Par exemple 10 % de réduction sivous réservez au moins 21 jours
à l'avance plutôt que vous paierez 10 % plus chersi vous
réservez au dernier moment. Cela permet de pratiquer le yieldmanagement
tout en conservant la satisfaction du client. Donc avoir un prixaffiché
plus élevé aide à augmenter le prix de
référence et ainsi va dans le sensd'équité ou de
justice. Ainsi les personnes recevant un rabais pour leursréservations
en avance peuvent ressentir qu'ils sont récompensés pour
leurréservation anticipée150(*).
Il est également possible d'augmenter le prix de
référence. Comme nousl'avons vu, le prix de
référence est un élément important lorsque le
client évalue l'équitéd'une transaction. Cependant, les
fréquents rabais en période de faible demande ont
tendanceà baisser le prix de référence du client, ce qui
peut avoir comme conséquence que ses futursachats à un prix
« régulier » soient vus comme inéquitables car
supérieurs à son prix deréférence. Les clients
perçoivent, en effet, généralement les rabaiscomme
étant plus justes que les tarifications supplémentaires.
L'idéeest donc de présenter les prix les plus
élevés, soit ceux prévus en période de forte
demande,comme étant le prix de base et d'ensuite publier tous les autres
prix comme des rabais decelui-ci. Les clients ont en effet tendance «
à percevoir les différences deprix exprimées comme une
promotion plus juste qu'un prix économiquement identique
maisexprimé comme une surcharge »151(*).
3.4.4. Autres
recommandations
a) la présentation des prix aux
clients
Cette idée-là est complétée par
Noone et Mattila qui ont étudié les façonsde
présenter les prix aux clients et leurs impacts sur la volonté de
réserver.
Avec les pratiques de yield management, sur une même
semaine, les prix desdifférents jours de la semaine peuvent changer. De
ce fait lors d'une réservationde plusieurs nuits, ils peuvent varier sur
les différentes nuitées, selon le niveau dela demande. Cela a
donc un impact sur la perception d'équité du consommateur,qui ne
comprend pas toujours, pourquoi différents prix lui sont proposés
sur les différentes nuitées de son séjour. Noone et
Mattila ont donc étudié, lamanière dont la
présentation des prix aux consommateurs influence leur volontéde
réserver et donc par conséquent leur offre une meilleure
perception de lajustice. Noone et Mattila précisent qu'il existe deux
manières de présenterles prix au consommateur : un prix moyen
pour l'ensemble du séjour et un prixpar nuit. Or des recherches
effectuées par Rohlfs et Kimes suggèrent quele consommateur voit
le prix par nuit comme plus juste.
En effet, quand les prix sont présentés par
nuitée les clients peuvent s'apercevoirqu'ils ont reçu une
réduction sur une des nuitées, alors qu'avec un prix moyen, ilest
peu probable que le client perçoive qu'il a reçu une
réduction sur une desnuitées.
Selon Kimes, il existe différentes méthodes afin
d'augmenter les prix sansentraîner la colère des clients.
La présentation desprix aussi appelé
price framing en anglais. Nous avons en effet vu que les clients
considèrentles rabais comme étant plus justes que les
tarifications supplémentaires. L'entreprise peutalors jouer sur ce
facteur en essayant de présenter le plus souvent possible un prix
élevécomme un prix normal et un prix plus bas comme son rabais.
Dans le domaine de larestauration, Kimes et Wirtz ont, par exemple, obtenu
comme résultat que les clientsjugeaient des prix plus chers le week-end
que la semaine plus juste si les prix de la semaineétaient
présentés comme des rabais de ceux du week-end plutôt que
si ceux du week-endétaient présentés comme une
augmentation des prix de la semaine. Ainsi les clients évaluentles prix
comme étant plus équitables s'ils sont présentés
comme des rabais que s'ils sontprésentés comme des
surcharges152(*).
b) vendre sous forme de package
Cela permet de rendre obscur le prix du service de base. Par
exemple, quand unhôtel crée un package spécial weekend
incluant le repas et les boissons. Ainsi leclient ne peut pas évaluer
exactement le prix de la chambre. Il en est de mêmequand une compagnie de
croisière inclut le prix du vol dans le package, le clientconnaît
seulement le prix total et non le prix de chaque composant individuel.
Le prixen bundling inclut le service dans un
package dans le but de rendre la comparaison entre
lesdifférents packages et leurs composants impossible, ce qui
évite le sentiment d'injustice. C'est par exemple le cas lorsqu'un
groupe des touristes logent dans un hôtel, la location d'une voiture, les
repas ou encore les boissons. Cela rendimpossible au client de savoir le prix
intrinsèque de son séjour.
Lovelock et all., insistent également sur l'importance
de prendre soin de ses clients lesplus fidèles, au point même de
ne pas toujours leur faire payer le prix fort, car ce sont eux
quiamènent de la valeur à l'entreprise. Un système de
yield management risque en effet de nes'intéresser qu'aux
clients qui payent le plus mais pas forcément aux plus fidèles.
Ce qui peutengendrer de la colère chez ceux-ci et remettre en jeu leur
fidélité. Certains systèmes du yieldmanagement
ont alors intégré des paramètres de
fidélité donnant un accès privilégié aux
clientsles plus réguliers153(*).
Troisième
chapitre : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Section 1. PRESENTATION DE
LA POPULATION D'ETUDE
Le terme « Population » ou
« Population-parent » indique l'ensemble d'unités
qu'on espère décrire par la généralisation ou
l'extrapolation des caractéristiques constatées sur
l'échantillon154(*). C'est ainsi que notre population de recherche a
été constitué de l'ensemble des établissements
d'hébergement (hôtels) de la ville de Lubumbashi.
3.1.1.
Échantillonnage
Pour faire une enquête, il n'est pas possible
d'interroger tous les individus d'une catégorie sociale ou d'un pays. On
devra donc construire un échantillon représentatif,
c'est-à-dire sélectionner méthodiquement une petite partie
de la population pour connaitre les caractéristiques de la
totalité. La technique de l'échantillonnage s'applique à
tous les domaines de l'existence et se pratique spontanément dans la vie
courante, comme le fait de goûter la cuillère de potage ou
d'analyser l'éprouvette de sang du malade... Chaque fois que l'objet
à étudier est homogène, la procédure est simple.
Dans une population, il faut réfléchir au nombre d'individus et
à la manière de les choisir pour obtenir une partie
véritablement à l'image du tout155(*).
C'est ainsi que dans notre recherche, nous avons fait recours
à la méthode probabiliste qui utilise principalement les lois de
calcul de probabilité pour construire un échantillon. C'est
celles dont la procédure aléatoire et ses variantes sont ainsi
dénommées, parce qu'elles assurent que toutes les unités
de la population ont une chance égale, au moins une chance connue
d'appartenir à l'échantillon. La méthode probabiliste
offre donc une certaine garantie objective que le résultat obtenu sur
l'échantillon reflète au moins approximativement l'ensemble des
caractéristiques de la population ou peuvent être ajustées
pour s'y conformer. Cette technique nous a maintenant permis d'utiliser la
méthode aléatoire simple qui est une sous-technique de cette
technique qui est basée sur la notion que, pour passer à la
représentativité de l'échantillon par rapport à la
population d'ensemble, chaque unité doit avoir une chance égale
d'être incluse dans l'échantillon156(*).
a. On commence par la définition de l'unité
d'analyse et de la population de référence. Pour le cas de notre
investigation, l'unité d'analyse est les établissements
d'hébergement (hôtels) situés dans la commune de Lubumbashi
et la population de référence est l'ensemble de tous les
établissements d'hébergements de la ville de Lubumbashi.
b. Ensuite, on dresse une liste complète et à
jour de toutes les unités appartenant à cette population.
c. On précise la taille de l'échantillon. Notre
échantillon était constitué de 20 hôtels de la
commune de Lubumbashi, et 200 clients logés dans ces hôtels.
d. On tire l'échantillon. Dans ces hôtels nous
avons pris par hôtel un personnel concerné par notre étude,
pour le questionnaire destiné aux hôteliers et 10 clients
logés par hôtel pour le questionnaire destiné aux
clients.
e. Au hasard. Sachant le nombre de ces hôtels, nous
avons pris au hasard 20 parmi eux. Pour les hôteliers,
l'enquêté était choisi au hasard, de même
façon que pour les clients logés dans ces hôtels.
En méthodologie de recherche, il existe plusieurs
techniques d'approche parmi lesquelles le chercheur est obligé
d'opérer un choix ; ce choix étant principalement
motivé par les objectifs d'étude. Pour notre mémoire, nous
avons fait recours à un questionnaire.
a) contenu du questionnaire
Bien que cette technique présente l'avantage
d'être standardisée, d'être d'application sur un grand
nombre des personnes et de fournir facilement des données, le fait de
démonter aux participants des éléments comme la
subjectivité et de résistance de toutes sortes, affecte les
réponses. Cela peut contribuer à compliquer
l'interprétation des données dans certains cas.
Toutefois, nous avons construit deux questionnaires, dont un
pour le personnel hôtelier et l'autre pour le client. Celui du personnel
hôtelier a 10 items et celui du client a 7 items.
b) Administration du questionnaire
i)
Pré-test
Quant à DEKETELE157(*), la mise en épreuve du questionnaire ou le
pré-test a pour fonction essentielle d'éviter les mauvaises
surprises, le degré d'acceptabilité du questionnaire ou de ses
modalités, la facilité de codage, l'ordre des questions, la
longueur, la redondance des informations, etc.
En ce qui nous concerne concrètement, nous avons
essayé notre instrument sur le personnel de la réception,
gérant, ... des hôtels et leurs clients de la commune de
Lubumbashi. Au terme de cet assai, nous avons harmonisé l'ordre de
succession des questions, adapté l'utilisation de certains concepts,
ajouter d'autres questions qui étaient aussi pertinentes pour notre
recherche et aussi supprimer certaines questions qui semblaient avoir les
mêmes sens.
ii) Administration
proprement dite
Signalons ici qu'il existe deux modes d'administration du
questionnaire : le mode direct et indirect. Selon JAVEAU158(*), l'administration directe
consiste dans le fait que le sujet interrogé note lui-même ses
réponses sur le protocole, c'est ce qu'on appelle «
auto-enregistrement ».
Tandis que l'enregistrement indirect concerne le fait que
l'enquêteur note les réponses aux questions que le sujet
interrogé fournit.
Pour ce qui nous concerne, nous avons opté pour les
deux selon que l'enquêté se sentait capable de répondre
seul et pour les autres qui ne voulaient que répondre après avoir
lu pour eux. Avant de remettre le questionnaire au sujet, nous prenions soin
d'expliquer l'objectif poursuivi par la présente étude.
Après l'administration du
questionnaire, nous avons abouti à des données brutes. Il nous
fallait une technique adéquate pour les traiter. C'est pourquoi, nous
avons procédé au dépouillement. Ce dernier s'est fait de
deux manières selon les formes des questions de nos instruments.
Pour des questions fermées, nous avons commencé
à enregistrer le nombre de fois qu'une réponse a
été donnée par tous les sujets et calculé ensuite
le pourcentage à partir du total des fréquences
enregistrées. Cependant, l'analyse de contenu nous a encore permis
à faire une étude minutieuse pour les questions ouvertes et
fermées.
Section 2. TRAITEMENT DES
DONNEES STATISTIQUES
Dans
cette section nous présentons les données du terrain au travers
les graphiques en forme de diagrammes de secteurs, ceci nous permet de bien
présenter ces données et de bien les interpréter pour
faciliter une meilleure compréhension.
I. Questionnaire destiné aux
hôteliers
· H1 : L'efficacité de cette pratique
s'inscrirait dans la mesure où le Yield Management permettrait une
meilleure gestion de la vente des chambres, permettrait la gestion de la nature
du service hôtelier non stockable, augmenterait le chiffre d'affaires des
établissements d'hébergements et donnerait les outils mis en
place permettant de prendre des décisions stratégiques.
1. Portrait de l'enquêté
a) Diagramme 1 : Genre
Source : Nos enquêtes de terrain
Il ressort de cette graphique que 17 enquêtés
soit 85% sont des hommes tandis que 3 enquêtés soit 15% sont des
femmes.
b) Diagramme 2 : Tranche
d'âge
Source : Nos enquêtes de
terrain
Il ressort de cette graphique 2 enquêtés soit 10%
se trouvent dans la tranche d'âge qui se situe entre 18 - 25 ans, 6
enquêtés soit 30% e trouvent dans la tranche d'âge qui se
situe entre 26 - 33 ans, 6 enquêtés soit 30% se trouvent dans la
tranche d'âge qui se situe entre 34 - 41ans et 6 enquêtés
soit 30% se trouvent dans la tranche d'âge qui est plus de 41 ans.
c) Diagramme 3 : Fonction dans
l'hôtel

Source : Nos enquêtes de
terrain
Ce diagramme montre que 16 enquêtés soit 80% sont
des réceptionnistes des hôtels que nous avons
enquêtés, 3 enquêtés soit 15 % sont des
chargés des réservations et 1'enquêté soit 5% est le
gérant.
2. Diagramme 4 : Selon que l'hôtel a un
site de réservations
Source : Nos enquêtes de
terrain
Ces données montrent que 15 enquêtés soit
75% affirment que leurs hôtels ont des sites des réservations
tandis que 5 enquêtés soit 25% affirment que leurs hôtels
n'ont pas des sites des réservations.
Æ Pour ces hôtels qui ont des sites des
réservations, cherchons comment vendent-ils leurs chambres en ligne
a) Diagramme 5 : selon que les hôtels
vendent leurs chambres en ligne

Source : Nos enquêtes de
terrain
Il ressort de cette graphique que 12 enquêtés
soit 80% vendent la totalité de leurs chambres en ligne et 3
enquêtés soit 20% vendent en partie leurs chambres (pas toutes les
chambres).
Æ Pour ceux qui n'ont pas des sites des
réservations en ligne, comment les clients font-ils pour réserver
les chambres.
b) Diagramme 6 : Selon que les clients font
pour réserver leurs chambres
Source : Nos enquêtes de terrain
Ces données montent que 2 enquêtés soit
40% disent que les clients appellent au téléphone pour passer
leurs réservations des chambres, 2 enquêtés soit 40%
confirment que les clients se présentent le jour même de leurs
séjours et 1 enquêté soit 20% dit que les clients viennent
souvent avec les habitués de l'hôtel.
3. Tableau 1 : Selon les genres des clients que
les hôtels ont l'habitude de recevoir
Catégories des clients
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Loisirs
|
15
|
75
|
Affaires
|
18
|
90
|
Fonctionnaires
|
18
|
90
|
Malades
|
3
|
15
|
Clients de passage
|
12
|
60
|
Vacanciers
|
10
|
50
|
Total
|
20
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les clients de loisirs ont
été choisis 15 fois, les clients affaires ont été
choisis 18 fois, les fonctionnaires ont été choisis 18 fois, les
clients qui viennent dans les hôtels pour les raisons médicales
ont été choisis 3 fois, les clients de passage ont
été choisis 12 fois et les vacanciers ont été
choisis 10 fois.
Source : Nos enquêtes de
terrain
ü Affaires : 18 + 18 + 3 = 39 fois choisis
ü Loisirs : 15 + 12 + 10 = 37 fois choisis
Cette démonstration nous enseigne que la
clientèle affaires a été choisie 39 fois tandis que la
clientèle Loisirs a été choisie 37 fois.
4. Diagramme 6 : Selon les tranches où se
trouvent en moyenne les taux d'occupation des hôtels
Source : Nos enquêtes de terrain
Il ressort de ce diagramme que 2 enquêtés soit
10% se trouvent entre 0 - 49% de taux d'occupation, 6 enquêtés
soit 30% se trouvent entre 50 - 69% de taux d'occupation, 6
enquêtés soit 30% se trouvent entre 70% de taux d'occupation et 6
enquêtés soit 30% se trouvent au-delà de 89% de taux
d'occupation.
5. Diagramme 8 : Selon que les clients payent les
mêmes prix pour les services identiques et pour les mêmes
périodes
Source : Nos enquêtes de terrain
Ici, nous voyons que 2 enquêtés soit 10% disent
que leurs clients payent les mêmes prix selon les catégories des
chambres demandées sans tenir compte de quoi que ce soit, les prix ne
varient pas, tandis que 18 enquêtés disent que les clients ne
payent pas les mêmes prix.
Æ Cherchons à savoir maintenant pourquoi ces
clients ne payent pas les mêmes prix
a) Tableau 2 : Selon le raison de la
différence des prix pour les clients
Raisons
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Motif de séjour
|
12
|
67
|
De son besoin
|
4
|
22
|
De la saison
|
8
|
44
|
De la durée de séjour
|
16
|
89
|
De la fidélité et contrat
|
11
|
61
|
Total
|
18
|
100
|
Source : Nos enquêtes de
terrain
Il ressort de ce tableau que le motif de séjour a
été choisi 12 fois, raison du besoin a été choisi 4
fois, raison de la saison a été choisie 8 fois, de la
durée de séjour a été choisie a été
16 fois et de la fidélité et contrat a été choisi
11 fois.
b) Tableau 3 : Selon l'importance de la
différence des prix des clients pour les hôtels
Importance
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Remplir les chambres
|
3
|
17
|
Avoir beaucoup de clients
|
3
|
17
|
Enregistrer beaucoup de revenus
|
18
|
100
|
Gagner la confiance des clients
|
17
|
94
|
Total
|
18
|
100
|
Source : Nos enquêtes de
terrain
Ce tableau nous dit que remplir les chambres a
été choisi 3 fois, avoir beaucoup de clients a été
choisi 3 fois, enregistrer beaucoup de revenus a été choisi 18
fois et gagner la confiance des clients a été choisi 17 fois.
6. Diagramme 9 : Selon les attitudes à
prendre devant certaines situations des demandes des clients
Source : Nos enquêtes de terrain
Il ressort de cette graphique que 12 enquêtés
soit 60% préfèrent se constater des réservations tandis
que 8 enquêtés soit 40% trouvent mieux de contacter leurs chefs
pour apprécier les situations.
· H3 : Ces entreprises n'auraient pas des moyens
plus actifs pour éliminer cette perception négative des clients
sur cette pratique.
7. Diagramme 10 : Selon les prix auxquels les
clients sont habitués

Source : Nos enquêtes de
terrain
Cette graphique montre que 3 enquêtés soit 15%
prouvent que les clients sont habitués aux prix qui varient entre 0 -
50$, 4 enquêtés soit 20% confirment que les clients sont
habitués aux prix qui varient entre 51 - 100$, 12 enquêtés
soit 60% disent que les clients sont habitués aux prix qui varient entre
101 - 150$ et 1 enquêté soit 5% confirme que les clients sont
habitués aux prix qui varient entre 151 - 200$.
8. Diagramme 11 : Selon la solution
envisagée lorsque ces prix habituels ne permettent plus à
l'hôtel de gagner plus

Source : Nos enquêtes de
terrain
Il ressort de ce diagramme que 2 enquêtés soit
10% préfèrent augmenter ce prix habituel, 6 enquêtés
soit 30% préfèrent diminuer ce prix habituel et 12
enquêtés soit 60% préfèrent laisser ce prix intact.
9. Diagramme 12 : Selon que les clients se
plaignent lorsqu'il y a des incompréhensions ou variations des
prix

Source : Nos enquêtes de
terrain
Il ressort de cette graphique 18 enquêtés soit
90% confirment que les clients se plaignent lorsqu'il y a des variations des
prix tandis que 2 enquêtés soit 10% disent que les clients ne se
plaignent pas.
Æ Lorsque les clients se plaignent, quelles solutions
envisagées
a) Tableau 4 : Selon les mesures
envisagées pour résoudre ce problème
Mesures
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
On essaie de leur calmer
|
12
|
67
|
On leur propose des réductions
|
6
|
33
|
On leur informe sur certaines conditions des
réservations
|
9
|
50
|
On leur présente les différents prix de
l'hôtel et les possibilités qu'ils puissent changer
|
6
|
33
|
Autres mesures
|
6
|
33
|
Total
|
18
|
100
|
Source : Nos enquêtes de
terrain
Il ressort de ce tableau que, les hôteliers pour pallier
aux problèmes que crée le Yield management, ils : essaient
de calmer les clients a été choisi 12 fois, proposer des
réductions aux clients a été choisi 6 fois, Informer les
clients sur certaines conditions de réservations a été
choisi 9 fois, leur présenter les différents prix de
l'hôtel et les possibilités qu'ils puissent changer a
été choisi 6 fois et autres mesures a été choisi 6
fois.
II. Questionnaire destiné aux clients
logés
· H2 : Les clients jugeraient cette pratique
d'iniquité et injuste qui créerait leur manque de satisfaction,
donc une perception négative.
1. Portrait des enquêtés
a) Diagramme 1 : De genres des
enquêtés
Source : Nos enquêtes
de terrain
Il
ressort de ce diagramme que 122 enquêtés soit 61% sont des hommes
tandis que 78 enquêtées soit 39% sont des femmes. Pour ce qui
suit, nous comprenons que ces hôtels reçoivent plus les clients
d'affaires, les hommes ont des mobilités que les femmes. Ce n'est pas
beaucoup de femmes qui sont dans les affaires. Étant sous le
contrôle du chef de la famille, pour qu'elle se déplace, il faut
l'autorisation de son époux, à moins qu'ils voyagent ensemble,
elles ont beaucoup de contraintes pour voyager enfin de loger dans
l'hôtel, d'un côté il y a le foyer et de l'autre les
enfants,...ce qui peut facilement expliquer cette différente entre les
données ci-dessus.
b) Diagramme 2 : Des tranches
d'âge

Source : Nos
enquêtes de terrain
Il
ressort de ce diagramme ce qui suit : 46 enquêtés soit 23% se
retrouvent dans la tranche d'âge qui se situe en deçà de 25
ans, 92 enquêtés soit 46 % se situent entre 25 - 49 ans et 62
enquêtés soit 39% sont au-delà de 49 ans. La tranche
d'âge qui fréquente plus les hôtels est celle de 25 - 49
ans, ce qui justifie que la majorité d'eux sont des personnes qui
viennent dans les affaires diverses dans la ville, vu la pertinence du
séjour, les contraintes des missions, ils sont impérativement
convier à loger dans les hôtels. En considérant la tranche
qui va au-delà de 49 ans, vous verrez que cette catégorie est
plus classée dans la clientèle loisir, car à un certain
âge, le corps a besoin de repos, un peu de loisir,... Sans oublier la
tranche qui se situe en deçà de 25 ans, c'est la jeunesse tout
fait qui aspire l'envie de mieux vivre quitter l'ordinaire, vivre un peu le
rêve (le confort, luxe, ...) sans pour autant savoir le motif de leurs
séjours.
c) Diagramme 3 : Des nationalités des
enquêtés

Source : Nos
enquêtes de terrain
Ce
diagramme nous montre que 133 enquêtés soit 66% sont de la
nationalité congolaise tandis que 64 enquêtés soit 34% sont
des nationalités différentes. C'est une observation pertinente
lorsque nous voyons les congolais ont déjà cette culture de
fréquenter les hôtels, jadis l'hôtel avait une mauvaise
conception, dorénavant les congolais ont déjà compris que
l'hôtel à une connotation plus importante que ce qu'avait les
gens. L'hôtel est un lieu de repos, d'aisance, du confort, un lieu
où se passent les réunions importantes, des accords
historiques,... Mais alors, avec un nombre réduit des personnes qui
viennent d'autres pays, nous comprenons que le marketing international n'est
encore mûr dans ce secteur, car pour réussir ce genre de
marketing, il faut atteindre sa cible, pour atteindre cette cible, c'est via
l'internet (sites de réservations, page de l'hôtel, comptes de
l'hôtel,... dans le seul souci d'attirer les clients étrangers
dans les hôtels) pour vendre ces hôtels.
2. Diagramme 4 : Selon la façon dont les
enquêtés ont découvert

Source : Nos
enquêtes de terrain
Les
données de ce diagramme nous démontrent que 58
enquêtés soit 29% ont découvert ces hôtels en ligne,
30 enquêtés 15% ont découvert ces hôtels par la
curiosité, 72 enquêtés soit 36% ont découvert ces
hôtels par l'intermédiaire d'autres personnes et 40
enquêtés soit 20% ont découvert ces hôtels des
différentes façons. Le niveau des enquêtés qui ont
découvert ces hôtels par le biais de l'internet se justifie par le
nombre des personnes des différentes nationalités, certainement
qu'il y a aussi des congolais qui ont vu ces hôtels en ligne et ont
été intéressés. Vu que ces hôtels sont plus
fréquentés par les congolais, la curiosité est au
rendez-vous, en se promenant, en écoutant parler,... Mais alors nous
remarquons qu'une grande partie d'enquêté a été
intéressé par les autres ; suite à cela nous
comprenons que ces hôtels ont une relation publique très
développée, comme stratégie marketing d'attirance de la
clientèle. Cette stratégie s'acquiert via une bonne prestation de
service, avec cela, le client aura un bouche-à-oreille positif pour
l'hôtel, d'où rien ne l'empêchera d'en parler (une belle
expérience, bon séjour vécu dans tel ou tel autre
hôtel) à sa connaissance et le lui recommander pour son
séjour. Lorsqu'on se lance dans des enquêtes, certains clients
trouvent importants de rester discret sur certaines informations, c'est ainsi
que nous avons eu un nombre suffisant d'enquêtés qui ont
trouvé mieux de ne pas nous signifier de quelle façon ils ont
découvert ces hôtels.
3. Diagramme 5 : Selon le nombre de fois par
année en moyenne que ces clients logent dans les
hôtels

Source : Nos enquêtes de
terrain
Cette
graphique démontre que 40 enquêtés soit 20% en moyenne ont
déjà logé dans un hôtel au moins 1 fois par an, 94
enquêtés soit 47% en moyenne ont déjà logé 2
à 3 fois par an, 43 enquêtés soit 21% en moyenne ont
déjà logé 4 à 5 fois par année, 10
enquêtés soit 5% en moyenne ont déjà logé
dans 6 à 7 fois par année et 13 enquêtés soit 7% en
moyenne ont déjà logé plus de 7 fois par an dans ces
hôtels. Ces chiffres prouvent que les clients ont au-moins cette culture
de fréquenter les hôtels, cette habitude crée une certaine
accoutumance sur certains facteurs comme le prix de référence, la
monotonie des services, l'estime de soi dans les hôtels où on est
plus logé souvent... tous ces éléments permettent aux
clients d'avoir dans leurs esprits les images de ces entreprises, d'où
à une moindre perturbation d'un de ces éléments, les
clients jugent ces hôtels et certains sentiments naissent d'eux...
4. Diagramme 6 : Selon que les clients
déjà logés dans ces hôtels avant
Source : Nos enquêtes
de terrain
Ce
diagramme montre que 151 enquêtés soit 75% admettent avoir
logé dans ces hôtels avant tandis que 49 enquêtés
soit 25% disent que c'est leurs premières fois de loger dans ces
hôtels. À en croire, ces clients sont des fidèles de ces
hôtels, ce qui prouvent de prime à bord que ces hôtels ont
des qualités particulières qui font agripper ces clients. C'est
une opportunité pour ces hôtels de chercher maintenant comment
conserver les autres clients qui ne font que leurs premières apparitions
dans ces établissement, d'où la nécessité d'une
stratégie de premier contact, stratégie de prix, de
différenciation aussi, car ils doivent vivre ce qu'ils n'ont jamais
vécu dans d'autres hôtels. La première impression est
toujours la meilleure, dit-on. Dans le secteur de service comme
l'hôtellerie, l'accueil est le miroir de l'hôtel, c'est pourquoi
l'obligation de soigner et bien former ses agents d'accueil. Mais aussi,
chercher à conserver et pérenniser ses clients qu'on a
déjà, car en marketing conserver 10 clients est plus facile que
s'en procurer un. En pensant plus loin par rapport au Yield management, pour un
client conservé et fidèle, la compréhension sera toujours
très facile lors des variations de prix, par exemple.
Æ Pour ces clients (151) qui admettent avoir
déjà logé dans ces hôtels :
a) Diagramme 7 : Selon les prix auxquels ils sont
habitués

Source : Nos
enquêtes de terrain
Il ressort de ce diagramme que 37
enquêtés soit 24% sont habitués aux prix qui varient entre
0 - 50 $, 31 enquêtés soit 21% sont habitués aux prix qui
varient entre 51 - 100 $, 48 enquêtés soit 32% sont
habitués aux prix qui varient 101 - 150 $, 29 enquêtés soit
19% sont habitués aux prix qui varient entre 151 - 200 $, 3
enquêtés soit 2% sont habitués aux qui varient entre 201 -
250 $ et 3 enquêtés soit 2% sont habitués aux prix qui
varient entre 251 et plus.
b) Diagramme 8 : Selon leurs appréciations
par rapport à ces prix auxquels ils sont
habitués
Source : Nos enquêtes
de terrain
Cette
graphique nous dit que 2 enquêtés soit 1% malgré qu'ils
sont habitués à ces prix ils en sont insatisfaits, 56
enquêtés soit 37% sont moyennement satisfaits avec ces prix
auxquels sont habitués, 42 enquêtés soit 28% sont
satisfaits de ces prix habituels et 51 enquêtés soit 34% estiment
que ces prix habituels sont excellents. Nous comprenons par-là que,
lorsqu'ils sont habitués à ces prix, cela implique une bonne
prestation de service qu'on leur offre. Bien-sûr qu'il y a ceux-là
qui sont indifférents par rapport à cela, soit qu'ils ont
été déçus une fois, soit ils constatent une
dégradation dans les services, soit pour eux ils ne sont pas bien
considérés comme avant, ... alors par rapport tout cela, ils ne
savent plus dire si ces prix leurs satisfont ou pas. Ce qui est plus
étonnant c'est ces personnes qui sont habitués à ces prix,
mais sont insatisfaits, cela reste à savoir si c'est un choc qu'ils ont
reçu de la part de l'hôtel le jour même soit ont-ils vu ou
entendu qu'il y a un autre endroit qui propose les mêmes prix pour des
services plus impeccables que ce qu'ils reçoivent de ces
hôtels,...
Æ Pour les clients (49) qui ont dit que leurs
premières fois de loger dans ces hôtels :
a) Diagramme 9 : Selon leurs appréciations
de ces prix par rapport aux services offerts

Source : Nos
enquêtes de terrain
Ce
diagramme montre que 13 enquêtés soit 27% trouvent une
insatisfaction en comparant les prix qu'ils payent et les services offerts dans
ces hôtels, 31 enquêtés soit 63% sont moyennement satisfaits
en comparant les prix qu'ils payent et les services offerts, enfin 5
enquêtés soit 10% sont satisfaits vis-à-vis cette
comparaison : prix payé - service offert. Ces données sont
très importantes par ce qu'elles nous permettent de détecter
facilement la position de ces hôtels vis-à-vis des nouveaux
clients ou la manière dont ils leur traitent. Sûrement parmi ces
clients il y a des Go-shows, des Day-user, ceux qui sont venus par
curiosité, ceux qui ont été amenés par d'autres
personnes ; lorsqu'un client vient pour la première fois dans un
hôtel et ne trouve pas qu'il y a une bonne maîtresse da la notion
« qualité-prix », directement c'est un échec
pour l'entreprise, car juste au premier contact, on lui taxe très cher
mais sans une bonne qualité de service, ce client ne reviendra plus, et
faire une contre publicité pour l'hôtel. En marketing un client
perdu vaut 10. Les hôteliers sont appelés à conserver les
clients qui viennent pour la première fois dans leurs hôtels car
leurs rendements en dépendent. Dans le Yield management on vise
l'excellence dans les revenus, perdre un client, c'est toute une chambre
perdue, produit de moins, car ça ne se conserve pas, avec des couts
fixes importants, les hôteliers ont l'obligation de conserver à
tout prix les clients qu'ils ont et de s'en procurer d'autres pour faire plus
de revenus enfin de couvrir les charges surtout fixes, qui pèsent dans
l'industrie hôtelière.
5. Diagramme 10 : Selon que les clients jugent la
variation des prix de séjour par rapport aux services offerts qui ne
varient pas

Source : Nos
enquêtes de terrain
Ce
diagramme nous montre que 87 enquêtés soit 43% trouvent injuste de
varier le prix de séjour sans aucun motif ou sans conformité avec
les services offerts, 53 enquêtés soit 27% sont
indifférents par rapport à cette situation et 60
enquêtés soit 30% trouvent juste le fait de varier le prix sans
tenir compte de la variation aussi des services offerts.
6. Diagramme 11 : Selon que les clients jugent la
variation des prix des séjours pour les clients des services identiques
(l'un paye plus cher que l'autre)

Source : Nos
enquêtes de terrain
Il
ressort de ce diagramme que 85 enquêtés soit 42% trouvent
inéquitable le fait de varier les prix des séjours pour les
clients des services identiques, 48 enquêtés soit 24% sont
indifférents par rapport à cette situation, 14
enquêtés soit 7% trouvent cela équitable et
53énquetés soit 27% voient cette situation normale.
7. Diagramme 12 : Selon que les clients peuvent
recommander ces hôtels à leurs connaissances
Source : Nos enquêtes
de terrain
Il
ressort de cette graphique que 132 enquêtés soit 66% acceptent
qu'ils peuvent recommander ces hôtels à leurs connaissances tandis
que 68 enquêtés soit 34% sont contre cette idée de
recommander ces hôtels à leurs connaissances.
Æ
Cherchons à savoir pourquoi ces enquêtés n'ont pas cette
idée de recommander ces hôtels à leurs connaissances, la
graphique qui suit nous donne la réponse.
a) Diagramme 13 : Selon les raisons des
clients(68)qui ne peuvent pas recommander ces hôtels à leurs
connaissances
Source : Nos enquêtes
de terrain
Il
ressort de ce diagramme que 25 enquêtés soit 37% ne peuvent pas
recommander leurs connaissances dans ces hôtels car ils sont injustes, 20
enquêtés soit 29% eux disent que ces hôtels sont
inéquitables, 13 enquêtés soit 19% disent que ces
hôtels sont très chers et 10 enquêtés soit 15% ne
peuvent pas recommander ces hôtels à leurs connaissances suite
à leurs mauvais services.
Section 3.
INTERPRÉTATION DES RESULTATS
Pour ce qui est de la vente des chambres en ligne, c'est la
notion de surréservation (overbooking) à laquelle les
hôteliers recouverts lorsqu'ils veulent remplir leurs chambres. Mais il
arrive que cette pratique leur complique lorsque toutes les réservations
sont respectées sans les annulations (no-show). C'est pourquoi beaucoup
d'eux ont une certaine réticence et préfèrent vendre
seulement ce qu'ils ont à leurs actifs, comme nous montrent les
données ci-dessus, aucun hôtel ne vend plus qu'il n'en a. Il y a
même ceux qui vendent une partie, cela peut s'expliquer par le fait que
certaines chambres ne sont pas encore prêtes pour être
louées ou que certaines chambres sont occupées par les managers
des hôtels (y sont logés) ou sont utilisées pour d'autres
fins.
La place du Yield management est aussi là où les
clients font des réservations par téléphone, car par
là il est facile à l'hôtelier d'appliquer le
contingentement, après s'être rassuré des places qu'il a et
des revenus générés déjà avec le nombre des
chambres loués, il sait comment jouer maintenant tous ceux-là qui
appellent. L'hôtelier est toujours avantageux lorsqu'il est devant un
client qui se présente à l'hôtel sans pour autant
réserver comme les Go-show (celui qui vient à l'hôtel sans
pour autant réserver une chambre) et les Day-user (client de passage),
c'est par-là qu'on limite la chambre à un prix raisonnable pour
l'hôtelier, en sachant qu'avec ce prix qu'il va taxer le client, il
pourra faire beaucoup de revenus, quant au client, souvent c'est la
clientèle d'affaires, cette catégorie est
caractérisé par le besoin du séjour, ils montrent qu'ils
ont besoin, ils sont prêts à payer n'importe quel prix, ils sont
insensibles au prix vu leurs besoins ou motif de séjour et vu les
contraintes, ils veulent seulement être logés et la suite viendra
après. Pour cette clientèle, l'hôtelier sait comment
appliquer le contingentement pour augmenter les revenus, compenser les
déchets, les refus, les no-show, gâchis,...
Dans la segmentation de la clientèle en Yield
management, nous avons deux catégories : la clientèle
Affaires et la clientèle Loisirs, maintenant par rapport à nos
données, toutes ces catégories sont reçues dans les
hôtels de Lubumbashi.
Dans les hôtels, pour se rassurer que le travail
évolue bien, ils s'évaluent moyennant cet indicateur de
performance qui est le fameux taux d'occupation, qui s'obtient en divisant le
nombre de chambres occupés par le nombre total de chambres
multiplié par 100. Suite à cela on saura s'il faut renforcer des
stratégies ou pas, enfin de faire mieux. Lorsque la majorité de
ces hôtels est au-delà de 50%, cela prouve que l'occupation est au
rendez-vous, reste à savoir maintenant si ce taux d'occupation leur
permet de générer les revenus, car dans le Yield management, il
ne suffit pas seulement de remplir les chambres mais il faut se rassurer que
ces chambres optimisent des recettes importantes pour l'entreprise.
Dans cette pratique il n'est pas étrange que les
clients ne soient pas dans une assiette tarifaire même s'ils sont dans
les mêmes conditions de logement. Les raisons sont multiples comme nous
les avons vus sur les données du terrain. Les hôteliers ne
supportent plus perdre leurs produits sous prétexte d'espérer sur
un client inconnu qui viendra de je ne sais où, lorsqu'ils ont un
client, ils étudient toutes les possibilités possibles pour ne
pas tomber dans les risques de gâchis, déchets ou les refus. Ce
sont ces genres des situations qui sont très complexes à
gérer dans l'hôtel. Mais alors, vu la concurrence sur le
marché, l'hôtelier ne veut plus laisser passer un client, il
apprécie sa demande, voir si elle peut faire une grosse affaire à
l'entreprise ou pas.
En usant de cette pratique, les hôteliers visent la
maximisation des revenus. Ils font des changements des tarifs pour que les
chambres ne soient pas vides et qu'ils aient des revenus pour compenser des
périodes des basses saisons. Car l'hôtelier en logeant un client,
il sait que ce client ne se limitera pas seulement à la consommation du
produit chambre, mais il ira plus loin vers d'autres services de l'hôtel,
ce que nous appelons le « total revenu management ». C'est
pourquoi même s'il crée des tarifs avantageux pour les clients, il
sait qu'il récupèrera plus tard dans les autres services de
l'hôtel.
Les
données du terrain nous montrent comment cette pratique reste encore une
bête noire pour certains clients. Quand les prix varient
instantanément sans motif, les services restent les mêmes,...
Certainement il y a des explications pour cela, malheureusement pour ces
clients qui ne comprennent pas encore cette pratique, continuent à
penser que c'est injuste et que les hôteliers s'en foutent d'eux. Suite
à cela il sied de signaler que c'est un problème auquel sont
affrontés beaucoup des hôtels qui ne savent pas gérer ces
genres des situations, lorsque les clients arrivent au niveau de se plaindre.
Le client trouve juste lorsqu'il sent que le prix qu'il a payé
correspond au service qu'on l'offre (satisfait) ou supérieur
(enthousiasmé). Ce qui reste signaler est que l'indifférence des
autres clients nous laisse dans une énigme de sorte qu'ils sont
insensibles à ces phénomènes, ils ne savent pas quoi dire
par rapport à cela. Mais la palme d'or revient à ces clients qui
ont au-moins compris qu'est-ce que cette pratique ; cela peut s'expliquer
par le fait de loger plusieurs fois dans les hôtels; ils savent
déjà que les prix peuvent changer suite à telle ou telle
autre circonstance et sont prêts à cela ; c'est à ce
point que nous avons ceux-là qu'on appelle « les chasseurs des
primes », sachant quand est-ce que les prix peuvent changent, ils
font le tout pour réserver lorsqu'il y a encore des tarifs avantageux
pour éviter d'entrer dans pièges des hôteliers. C'est
pourquoi même dans la théorie du Yield management, il est
signalé que certains clients savent que les variations existent et en
sont habitués, c'est ainsi que nous pouvons même dire qu'une
partie de ces clients indifférents ont une idée sur cette
dernière, tellement qu'ils ont l'habitude de vivre cela dans
différents hôtels, ils ne savent plus quoi faire par rapport
à cela, mais aussi ne savent pas pourquoi des changements des tarifs.
C'est
encore dur pour le client de voir que son voisin de la cambre a payé un
prix mon cher que lui or ils sont dans les mêmes conditions de logement.
Le client trouve que c'est inéquitable. Il a toujours tendance de savoir
le pourquoi de cette différence, car quand il remarque que son voisin de
la chambre a payé mon cher, il se sent lésé, mais aussi
s'il remarque que lui a payé aussi mon cher que son voisin, il sera
toujours lésé et remettra en cause maintenant la qualité
des services qui lui sont offerts. Ces genres des constats arrivent par exemple
lorsque les clients qui se connaissent se retrouvent loger dans un même
hôtel, trouvent le temps de discuter sur leur logement, des telles
coïncidences leur pousseront à dire que c'est inéquitable ce
que l'hôtel fait. Mais aussi l'indifférence des autres clients sur
cette notion peut se justifier par le fait que certains clients ne savent
même pas qui son voisin dans l'hôtel, quand il paye son
séjour, cela suffit pour lui, il suffit qu'il ait seulement le service
auquel il s'attendait (satisfaction) ou plus (enthousiasme) et c'est tout.
À cela s'ajoute ceux-là qui trouvent que c'est équitable
et normal, comment expliquer ces sentiments! C'est très facile car ce
sont des genres des clients qui ont d'abord l'habitude de loger dans les
hôtels, ont déjà une idée sur cette pratique, savent
que cela peut arriver suite à telle ou telle autre raison. Pour eux,
vous pouvez être logé dans des mêmes conditions mais vous ne
payez pas les mêmes prix ; donc une pratique tout à fait
accepter par eux.
Suite
à tout ceci, l'hôtelier ne doit pas se contenter seulement de ces
personnes qui ont déjà compris cette pratique, mais aussi de ces
clients qui jugent injuste et inéquitable cette pratique, donc ceux qui
sont insatisfaits, parce que l'hôtelier doit mettre en tête qu'il
ne doit pas perdre aucune chambre car sa mission n'est autre que de remplir ces
chambres aux meilleurs rendements. Dans le seul principe de vendre un bon
produit, au bon client, au bon moment et à un bon prix ; il fera
tout pour chercher les moyens possibles pour récupérer tous ces
clients qui semblent être perdus en leur faisant comprendre cette
pratique et à leur la faisant accepter, parce qu'il ne faut pas que le
client pense qu'il est la victime de cette dernière et que c'est
hôtelier qui en profite.
Le succès du Yield management ne réside
seulement pas dans la maximisation du chiffre d'affaires mais aussi, de se
rassurer que cette pratique n'impacte pas négativement sur sa
clientèle. Les hôteliers doivent avoir des moyens
nécessaires pour palier à cela. Lorsqu'on se rend compte que le
prix que les clients payent n'aide pas l'entreprise à évoluer
comme il faut, sans léser sa clientèle, l'hôtelier doit
penser comment ajuster ce dernier en équilibrant envie de ne pas
créer un sentiment d'injustice et d'iniquité chez les clients.
C'est pourquoi les spécialistes en Yield management disent que la
solution est d'augmenter le prix de référence mais d'une
manière très stratégique.
Pour assurer la pérennité de son hôtel,
l'hôtelier doit se rassurer que son client est content de son
séjour dans son hôtel. A tout malentendu avec le client, il doit
toujours chercher une solution pour le conserver. Dans une entreprise de
services comme l'hôtel, les clients sont comme trop exigeants, ils
nécessitent qu'on leur prête une attention plus
particulière, c'est pourquoi suite aux problèmes que le Yield
management engendre, l'hôtelier doit avoir des solutions correctes pour y
remédier. La perception négative que le client a du Yield
management peut faire à ce que l'entreprise ne produise plus comme il
faut, c'est pour l'hôtelier doit se rassurer que lorsqu'il fait recours
au Yield management, il a aussi les moyens nécessaires pour
résoudre tout problème qui peut y surgir.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Nous voici au terme de notre mémoire de licence
portant sur la gestion des entreprises d'hébergement et la pratique du
Yield management. Nous avions fait le constat selon lequel, la survie d'une
entreprise hôtelière représente un défi de taille
face à un environnement de plus en plus complexe et instable soumis aux
contraintes internationales. Les clients sont de plus en plus exigeants et
revendiquent davantage une qualité en fonction de l'établissement
et du prix payé, d'où notre objet d'était de chercher
à comprendrel'efficacité du Yield management dans
l'amélioration du rendement des activités de ces
établissements, avec un oeil regardant sur l'impression qu'a le client
sur cette pratique, pour enfin savoir si ces établissements ont-ils des
moyens plus actifs de médiations entre cette clientèle et cette
pratique.
Ainsi, notre problématique s'est fondée sur une
question principale qui est :
· Comment le Yield Management est-il efficace dans
l'amélioration de la rentabilité des activités des
établissements d'hébergement à Lubumbashi?
Cette interrogation principale, aconduit à deux autres
questions secondaires qui sont :
· Quelle est la perception qu'ont les clients de cette
pratique ? et
· Ces établissements ont-ils des moyens plus
actifs pour limiter cette perception des clients, au cas où cette
dernière serait négative?
Ainsi, la tentative ou la proposition des réponses aux
questions posées dans notre mémoire sont les suivantes :
· L'efficacité de cette pratique s'inscrirait dans
la mesure où :
- Le Yield Management permettrait une meilleure gestion de la
vente des chambres ;
- Permettrait la gestion de la nature du service
hôtelier non stockable ;
- Augmenterait le chiffre d'affaires des établissements
d'hébergements;
- Donnerait les outils mis en place permettant de prendre des
décisions stratégiques.
· Les clients jugeraient cette pratique d'iniquité
et injuste qui créerait leur manque de satisfaction, donc une perception
négative ;
· Ces établissements n'auraient pas des moyens
plus actifs pour éliminer cette perception négative des clients
sur cette pratique.
La vérification de nos hypothèses avait
nécessité l'utilisation de la méthode fonctionnelle qui
consiste à considérer la fonction comme une conséquence
observée d'un fait social, qui contribue à l'adaptation ou
à l'ajustement d'un système donné, opérer une
distinction entre fonctions manifestes voulues et reconnues par les
participants au système, et fonctions latentes, discerner la dysfonction
qui, à l'inverse de la fonction, réduit les possibilités
d'adaptation ou d'ajustement du système et enfin établir une
alternative fonctionnelle impliquant des équivalents fonctionnels et des
substituts fonctionnels.
Cette méthode a été appuyée par
des techniques en vue de la récolte et traitement des données
relatives au sujet traité. Ces techniques de récolte des
données sont la technique documentaire et la technique d'enquête
par questionnaire écrit. Pour les techniques de traitement de
données, nous avons fait recours à l'analyse du contenu.
Après analyse et interprétation des
données recueillies auprès de notre échantillon à
partir de la méthode probabiliste qui utilise principalement les lois de
calcul de probabilité pour construire un échantillon, nous avons
abouti aux résultats selon lesquels l'efficacité de cette
pratique s'inscrit dans la mesure où le Yield Management permet une
meilleure gestion de la vente des chambres, permet la gestion de la nature du
service hôtelier non stockable, augmente le chiffre d'affaires des
établissements d'hébergements et donne les outils mis en place
permettant de prendre des décisions stratégiques. Mais suite
à cela, les clients jugeraient cette pratique d'iniquité avec 43%
et injuste avec 42%, cela leur crée une insatisfaction. Ce
phénomène met l'hôtelier et le client en conflit froid, or
les hôteliers n'ont pas les moyens nécessaires pour réduire
cette perception négative de la clientèle sur cette pratique,
comme démontrer par les résultats de nos investigations.
Au regard de ces résultats, nous pouvons dire que
toutes nos hypothèses de départ ont été
confirmées.
LIMITES ET RECOMMANDATIONS
POUR DES ÉTUDES FUTURES
Pour conclure, nous présentons ici les limites de ce
mémoire ainsi que certaines recommandations pour des futures
études traitant du même sujet.
Une limite importante concerne la manière d'analyser la
perception d'équité. Nousavons vu que cette perception se base
sur la justice distributive et sur la justice procédurale.Cependant, le
présent travail ne se concentre uniquement que sur la justice
distributive où nous trouvons l'équité interne et externe.
Ilserait alors intéressant, pour les prochaines études,
d'effectuer une analyse empirique pluscomplète de la perception
d'équité en intégrant la notion de justice
procédurale.
Il serait également intéressant pour des futures
recherches d'analyser les barrières tarifaires demanière plus
pointue. Du fait que dans ce travail, nous n'avons parlé que de deux
formes de barrières : matérielles etnon-matérielles. Nous
avons alors pu déterminer que l'introduction de ces
barrièrestarifaires matérielles conduisait à une meilleure
perception d'équité. Cependant il estimpossible de
déterminer si c'est grâce aux trois barrières, ou à
deux, ou à une seule. Il seraitalors intéressant, notamment dans
une optique managériale, de pouvoir analyser quelles sontles impacts
respectifs de chacune de ces barrières.
Enfin une dernière recommandation pour les prochaines
études serait d'analyser la place qu'ala perception
d'équité dans la notion de fidélité. Nous avons, en
effet, vu que la fidélité dépend de plusieurs facteurs
dont la perception d'équité mais également d'autres
facteurs tels que la qualité des services, les programmes de
fidélité etc., il serait alors intéressant d'analyser
dans quelle mesure une perception très positive de
l'équité permettrait de compenser une mauvaise qualité
de service ou, inversement, dans quelle mesure une bonne qualité de
service pourrait compenser un sentiment d'iniquité du consommateur.
SUGGESTIONS
MANAGERIALES
Nous avons vu dans notre étude que le yield
management peut avoir des effets néfastes pourl'entreprise. En
impactant de manière négative la perception
d'équité, il est possible qu'ilcause une baisse de la
fidélité et ainsi réduise le bénéfice
à long terme de l'entreprise.
Le fait que les hôtels le pratique a comme cause que les
consommateurs n'ont pasle choix de l'accepter ou non. Et bien qu'ils puissent
trouver cela inéquitable, ça ne remettrapas en cause son
utilisation. Dans ce contexte nous recommandons aux hôtelsd'appliquer des
barrières tarifaires claires que les clients acceptent et estiment
justes. Celapour trois principales raisons.
Premièrement, comme nous l'avons mentionné
à maintes reprises dans ce travail, enaméliorant la perception
d'équité des clients, les barrières tarifaires permettent
d'augmenter leur fidélité et ainsi le revenu à long
terme de l'entreprise. L'idéal serait que chaquedifférence de
prix soit justifiée et surtout il est important que la compagnie
communique surces barrières afin que les consommateurs se rendent compte
qu'elles existent. Par exemple,pour une petite augmentation de prix
l'hôtel peut permettre au client de choisir sa chambre, de pouvoir
choisir son repas ou de ne pas devoir réserver avant son
séjour.Au final c'est un investissement financier faible pour
l'entreprise mais qui peut se traduire parun retour sur investissement
important si cela lui permet de fidéliser sa clientèle. En
outre,elles ne modifient pas les fixations de prix induites par les
systèmes de revenue managementet de ce fait n'altèrent
pas les profits à court terme de l'entreprise. En étant efficaces
aussibien lorsque le prix augmente que lorsqu'il baisse, et en permettant
d'améliorer le profit àlong terme sans détériorer
celui à court terme, les barrières tarifaires devraient tout le
tempsêtre appliquées car elles ne présentent que des
avantages.
Deuxièmement, elles constituent un avantage
concurrentiel par rapport aux concurrents qui neles utilisent pas. En effet,
à prix, à ou variation de prix égal, un client
préférera se tourner versun hôtel qui justifie une
augmentation de prix et qui de ce fait induit une variation duservice
proposé. Il semble que les hôtels commencent à le
comprendre en appliquant deplus en plus des bonus ou des malus allant avec des
prix ou en créant de nouvelles catégoriestelles que economy
flex par exemple.
Troisièmement, le yield managementn'est
effectif que si toutes les entreprises de l'industrie l'appliquent. Pour le
moment c'est lecas, mais ce ne le sera peut-être pas toujours. Si un jour
un hôtel parvient à afficher des prix systématiquement plus
bas que sesconcurrents, il sera vital pour les autres hôtels d'avoir
déjà des clients fidèles. Enfidélisant les clients,
les barrières tarifaires peuvent alors permettre une certaine
sécurité quantà l'avenir.
Pour terminer, nous concluons que, bien que beaucoup
d'améliorations ont été etsont faites depuis quelques
années, les hôtels devraient plus se soucier de la
perceptiond'équité de leurs clients. Les barrières
tarifaires semblent être uneméthode idéale qui ne remet pas
en cause la fixation mathématique des prix qu'effectue leyield
management et qui permet de justifier les différences de prix entre
les clients en sebasant sur des théories de marketing.
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TABLE DES
MATIÈRES
Épigraphe.....................................................................................................................................................................
i
Dédicace.......................................................................................................................................................................ii
Remerciements..........................................................................................................................................................iii
0.
INTRODUCTION
1
0.1. OBJET DE
L'ETUDE
1
0.2. ETAT DE LA
QUESTION
2
0.3. CHOIX DU SUJET
ET INTERETS DE L'ETUDE
10
0.3.1. Choix du
sujet
10
0.3.2.
Intérêts de l'étude
10
0.4. PROBLEMATIQUE
ET HYPOTHESES
11
0.4.1.
Problématique
11
0.4.2.
Hypothèses
12
0.4.3. Objectifs de
la recherche
15
0.5. METHODE ET
TECHNIQUES DE RECHERCHE
16
0.5.1.
Méthode de recherche
16
0.5.2. Techniques de
recherche
18
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
20
0.6.1. Au plan
spatial
20
0.6.2. Au plan
temporel
20
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
21
Premier chapitre :
GENERALITES
22
Section 1. TERMINOLOGIE
22
1.1.1.
Gestion
22
1.1.2.
Entreprise
23
1.1.3.
Hébergement
24
1.1.4.
Hôtellerie
25
1.1.5. Hôtel
25
1.1.6.
Management
26
1.1.7. Yield
management
26
1.1.8.
Efficacité
28
1.1.9.
Efficience
28
1.1.10.
Service
28
1.1.11.
Client
29
1.1.12.
Pérennité
30
1.1.13.
Rendement
30
1.1.14.
Rentabilité
30
a)
Rentabilité économique
31
b)
Rentabilité financière
31
1.1.15.
Satisfaction
31
1.1.16.
Fidélité
32
Section 2. MILIEU
D'INVESTIGATION
33
1.2.1.
Présentation de la ville de Lubumbashi
33
1.
Situation historique
33
2.
Situation géographique et culturelle
34
Deuxième chapitre : YIELD
MANAGEMENT DANS LES ETABLISSEMENTS D'HEBERGEMENT À
LUBUMBASHI
45
Section 1. THEORIE DU YIELD
MANAGEMENT
45
II.1.1. L'origine du Yield
management
45
II.1.2. Fondements et principes du revenu
management
46
II.1.3. Les outils du Yield
Management
52
II.1.4. La mise en place d'un RMS (Revenue
Management System)
64
II.1.5. Vers le Total Revenue
Management
67
II.1.6. Spécificités pour
l'hôtellerie
68
Section 2. NOTIONS SUR LE MARKETING DE
SERVICE
69
2.2.1. les services
dominent l'économie actuelle
69
2.2.2. la notion de
service
70
Section 3. EFFETS DU YIELD MANAGEMENT SUR LE
CLIENT
73
2.3.1. Sentiment
d'iniquité du client
74
2.3.2.
Incompréhension pour le client
82
2.3.3. Modification
du prix de référence
83
2.3.4.
Conséquences sur la satisfaction et la fidélisation du
client
85
Section 4. METHODES PERMETTANT LA REDUCTION
D'INSATISFACTION DU CLIENT
93
3.4.1. Informer les
clients sur les pratiques
94
3.4.2. Attacher des
restrictions aux prix réduits ou utiliser des barrières
tarifaires
97
3.4.3. Augmenter le
prix de référence
101
3.4.4. Autres
recommandations
103
Troisième chapitre :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
105
Section 1. PRESENTATION DE LA POPULATION
D'ETUDE
105
3.1.1.
Échantillonnage
105
Section 2. TRAITEMENT DES DONNEES
STATISTIQUES
108
Section 3. INTERPRÉTATION DES
RESULTATS
126
CONCLUSION
GÉNÉRALE
130
LIMITES ET RECOMMANDATIONS POUR DES
ÉTUDES FUTURES
132
SUGGESTIONS MANAGERIALES
133
TABLE DES MATIÈRES
144
 
* 1 RONGER P.,
Méthodes des sciences sociales, éd. DUNOD, PARIS, 1999,
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