WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à®lots de chaleur urbains et qualite de l'air dans l'agglomeration de Libreville


par Dergy-Strede ZOLO-M'BOU
Université Omar Bongo - Master recherche en géomatique/géographie 2023
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion

Dans ce chapitre, il était question d'étudier les concentrations à moyen terme et d'évaluer la variation spatiale des concentrations des PM10 et PM2.5 dans l'agglomération de Libreville. Les concentrations présentées dans ce chapitre sont issues de l'analyse des moyennes des données de la période de février 2022 à janvier 2023, sur 11 sites de cet espace. Les concentrations des aérosols PM10 et PM2.5 sont généralement supérieures aux recommandations de l'OMS. Les cartes de variation spatiale obtenues dans notre territoire d'étude montrent que les concentrations SUD-EST de la zone interpolée sont élevées par rapport au NORD. Cette variabilité et cette disposition des points à forte et à faible concentrations des aérosols PM10 et PM2.5, dépendent des saisons. Les concentrations pendant la saisons sèche sont supérieures à celle de saison des pluies dans la majorité des sites. Le lien entre les moyennes des températures de l'air et les PM10 et les PM2.5 est peu significatif à l'échelle mensuelle et journalière.

D'après l'OMS, « même à faibles concentrations les particules polluantes ont des répercussions sur la santé ; aucun seuil n'a été identifié au-dessous duquel elles n'affectent pas la santé » (WHO, 2010). Voici pourquoi nous pensons que des mesures visant à protéger les populations de l'agglomération de Libreville des effets nocifs de la pollution atmosphérique doivent être prise.

115 | P a g e

CONCLUSION GENERALE

ET RECOMMANDATIONS

116 | P a g e

La présente étude avait pour objectif de montrer la relation existante entre les îlots de chaleur urbain et de la qualité de l'air dans l'agglomération de Libreville. Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet intitulé `' Qualité de l'air du grand Libreville » dont l'objectif principale est d'étudier les répercussions de l'exposition quotidienne et répétée aux particules sur la santé de la population du grand Libreville. Dans le cas de ce mémoire, l'objectif est de montrer la relation existante entre les îlots de chaleur et de la qualité de l'air dans l'agglomération de Libreville.

Pour mener à bien ce travail, nous avons choisi de le subdiviser en deux parties.

Dans la première partie, il s'agissait en premier lieu de faire la description physique de l'agglomération de Libreville à travers l'identification des principales caractéristiques naturelles et de sa structure démographique et économique. Il ressort ainsi que l'agglomération de Libreville est constituée de trois communes : Akanda, Libreville et Owendo. Sur des terrains sédimentaires, avec un relief dominé par une plaine littorale appartenant aux basses plaines et collines du bassin sédimentaire côtier, cet espace a une superficie d'environ 719 Km2. Doté également d'une biodiversité floristique riche et diversifiée, en raison de la proximité avec un réseau hydrographique dense, cette agglomération appartient au régime climatique équatorial, donc soumise à un climat de type équatorial de transition. L'analyse de l'organisation de cet espace urbain met en évidence un processus d'urbanisation accéléré et anarchique. De plus, une augmentation considérable de sa population depuis les années 1980. Ce qui précède constitue ici des paramètres favorables à la formation d'ilot de chaleur urbain d'une part et la dégradation de la qualité de l'air d'autre part.

L'îlot de chaleur urbain et la qualité de l'air urbaine sont deux problèmes majeurs de l'environnement urbain et sont devenus plus graves avec l'urbanisation rapide (AKBARI et al., 2015). Nous avons trouvé nécessaire de mettre en évidence les généralités de l'îlot de chaleurs urbaines et la qualité de l'air. S'agissant de l'îlot de chaleur urbain, il se forme en raison de la morphologie urbaine, les effets de serres, les propriétés des matériaux etc... Pour le détecter, plusieurs méthodes sont possibles. Il est indispensable de pratiquer la collecte de données de températures et cartographier les résultats par interpolation. C'est le cas de l'îlot de chaleur de la canopée urbaine. La télédétection est également un moyen pour détecter l'îlot de chaleur. Les ICU induisent un stress thermique qui a des conséquences sanitaires. En ce qui concerne, la qualité de l'air, les sources de la pollution atmosphérique sont de type fixe ou mobile. Les sources fixes sont les industries et les ménages. Les sources mobiles sont les auto-mobiles. Les indicateurs pour déterminer la qualité de l'air sont nombreux : les PM10, PM2.5, CO2, NOX...

117 | P a g e

Il est également nécessaire de pratiquer la collecte de données de particulaire, l'analyse et la cartographie des résultats. Il faut noter, que la qualité de l'air a des effets néfastes sur la santé humaine.

Pour mener à bien notre étude, nous avons établi une méthodologie adaptée. Cette méthodologie nous a permis d'atteindre les objectifs fixés.

Dans la seconde partie, nous avons présenté les différents résultats en matière des ICU et de la qualité de l'air.

Premièrement, nous avons présenté la spatialisation des ilots de chaleur urbain de l'agglomération de Libreville. De février 2022 à janvier 2023, dans une agglomération d'environ 800.000 habitants, nous avons mesuré et spatialisé l'ICU. Les données recueillies, présente une grande variabilité en fonction de la période et des sites de mesure. Spatialement, nos résultats mettent en évidence un écart thermique entre différentes zones de l'agglomération de Libreville. Une variation spatiale différente selon le mois ou la saison. En saison des pluies, le dégagement de chaleur est plus intense qu'en saison sèche. L'ICU de la canopée urbaine n'est pas cantonné aux zones à forte densité urbaine mais s'étend aussi aux zones d'activités périphériques. La thermographie Landsat présente les lieux densément bâti, les zones commerciales et industrielles de l'agglomération de Libreville comme étant des zones dites îlots de chaleur urbains.

Deuxièmement, nous avons présenté et analysé la variation spatio-temporelle des concentrations des PM10 et PM2.5 au sein de l'agglomération de Libreville. L'analyse des moyennes des données de la période de février 2022 à janvier 2023, sur 11 sites de cet espace présente des concentrations des aérosols PM10 et PM2.5 qui sont généralement supérieures aux recommandations de l'OMS. Les cartes de variation spatiale obtenues dans notre territoire d'étude montrent que les concentrations SUD-EST de la zone étude (précisément au Sud-Est de la commune de Libreville et Nord-Est de la commune d'Owendo) sont élevées par rapport au NORD (précisément au Nord d'Akanda). Cette variabilité et cette disposition des points à forte et à faible concentrations des aérosols PM10 et PM2.5, dépendent des saisons. Les concentrations pendant la saison sèche sont supérieures à celle de saison des pluies dans la majorité des sites.

Troisièmement, nous avons présenté la relation entre température de l'air et les PM10 et PM2.5. L'analyse corrélation de Pearson était basée sur les variables température, PM2.5 et PM10 mesurées sur plusieurs sites. Cette corrélation a consisté à mesurer l'intensité de liaison linéaire

118 | P a g e

entre les variables température, PM2.5 et PM10. Il en ressort une orthogonalité entre température et les PM2.5 et PM10. Cela traduit une absence de corrélation linéaire entre ces variables.

De plus, nos résultats confirment l'hypothèse 1, selon laquelle les îlots de chaleur se localisent dans les milieux densément bâti de l'agglomération de Libreville. La spatialisation des îlots de chaleur de l'agglomération de Libreville montre que les zones densément bâti ont des températures plus élevées que les zones naturelles de cet espace. L'hypothèse 2, selon laquelle la qualité de l'air, mesurée à travers les indicateurs PM2.5 et PM10 révèle une concentration moyenne qui dépasse les normes d'OMS et est influencée par la température de l'air, car ils ont une corrélation linéaire positive, est quasiment infirmée. Bien que les concentrations de PM10 et PM2.5 sont supérieurs aux normes de l'OMS de 2021. Il n'en demeure aucune relation linéaire positive avec les températures de l'air dans l'agglomération de Libreville.

A l'issu de ce travail, nous pouvons dire que cette étude s'est intéressée à de nombreuses problématiques, indispensables à la compréhension des îlots de chaleur et de la pollution particulaire dans l'agglomération de Libreville. Elle propose une base de données inédite combinant pour la première fois, estimation de la qualité de l'air urbain liée aux particules, également une estimation de la température de l'air et de surface sur une échelle spatio-temporelle assez conséquent.

« Le problème ce n'est pas, et de loin, l'absence de reflexe écologique en Afrique » [...] « La cruelle urgence de la protection de l'environnement se résoudra que par l'émergence d'un citoyen africain conscient des problèmes et prêt à agir » (GRENET, 1994). La dégradation de l'environnement africain en général et du Gabon en particulier, est une réalité dont les conséquences seront catastrophiques sur nos milieux de vie si les mesures ne sont pas prises immédiatement. A cet effet, un regard sur les îlots de chaleur urbain, le confort thermique et sa relation avec les maladies cardiovasculaires dans l'agglomération de Libreville serait judicieux. L'objectif serait d'identifier les effets des îlots de chaleur urbains localisés dans ce travail. Le but est de mesurer également les paramètres du confort thermique de cet espace. L'un des enjeux est une adaptation climatique en ce qui concerne la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Cette thématique rentre dans les objectifs du Plan Climat au Gabon.

119 | P a g e

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme