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Redéploiement militaire américain : L'Afrique du Nord aprés le 11 septembre 2001

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par Rachid Oufkir
Université Paris VIII - Etudes Européennes et Internationales, spécialité La Construction Européenne, Option l'Europe et l'ordre International 2006
  

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3- De 2001 -

Les conséquences immédiates des attentats de 11 septembre 2001 étaient une tentative des élites en place de réaffirmer le pacte de stabilité qui les relie à l'Occident, avant tout aux Etats-Unis, dans un effort commun de lutte contre l'islamisme assimilé au terrorisme et cela en contrepartie d'un soutien politique et d'une « relégitimation » de leur pouvoir par les Etats-Unis, dont le rôle au Maghreb se voit indirectement renforcé. Ce pacte de stabilité inclut même la Libye qui a cessé de conduire sa politique classique frontale par rapport aux Etats Unis et se positionne désormais du côté des américains dans leur guerre mondiale contre le terrorisme.

Ainsi on va voir que tous les Etats de la région ont coopéré avec les américains d'une manière ou d'une autre.

Pour certains Etats, notamment l'Algérie et la Tunisie, la guerre mondiale contre le terrorisme constituait une « occasion d'or » au service des intérêts de leur politique intérieure mais aussi une occasion de consolider leur rapport avec les Etats-Unis.

Le Maroc, les services secrets, notamment, a pour s a part s'est met à la poursuite des toutes les personnes suspects d'appartenir à Al-Qaëda, et éventuellement les extrader vers les USA pour un éventuel jugement.

La Tunisie poursuit sa politique répressive contre les islamistes modérés tel que Rachid Ghannouchi, mais aussi contre tous ce qui contestent le pouvoir du régime de Ben Ali, le combat contre le terrorisme fut pour longtemps un prétexte d'or pour le régime pour mettre hors la loi toute revendication démocratique et réprimer ses auteurs qu'ils soient des islamistes ou des laïques.

Ben Ali s'est senti conforté par le cautionnement de ses actes par les dirigeants occidentaux au nom de la lutte anti terroriste. Le défilé en Tunisie des chefs d'Etat occidentaux pour « louer la clairvoyance de la politique tunisienne », ce qui signifie la carte blanche pour une fuite en avant du tout sécuritaire : après les attentats du 11 septembre, le gouvernement a présenté à ses partenaires occidentaux une liste d'extradition des réfugiés politiques, le tribunal militaire, juridiction d'exception, s'est mis en branle, une suite de procès politiques a eu lieu, jugeant des terroristes présumés avec des dossiers vides, l'amendement de la constitution le 26 Mai 2002, la lutte anti terroriste s'est traduite par un offensif tout azimut et un recul des maigres acquis que les tunisiens avaient arrachés les années précédentes, la surveillance policière s'est accrue, les lignes téléphoniques sont sur écoute, et l'Internet est sous haute surveillance.

L'Algérie, le 11 septembre et la lutte contre l'islam politique, ont été une occasion d'or pour justifier l'interruption du processus démocratique de 1989 qui allait voir les islamistes prendre le pouvoir, et les exactions durant la guerre civile dont les responsables ne sont autres que l'Armée donc l'Etat algérien.

La guerre contre le terrorisme a renforcé le président ainsi que les militaires et leur a donné la légitimité de se maintenir dans le pouvoir, et pour cause, continuer leur guerre contre le terrorisme par tous les moyens, et dans l'impunité totale. Plus encore l'Etat algérien s'est mis à critiquer les Etats occidentaux, tels l'Europe, les Etats-Unis, le Canada, la France, pour avoir servi de refuge aux groupes islamistes qui ont été largement derrière la guerre civile en Algérie tels que le GIA le groupe islamique armée ainsi que le GSPC. Ils sont allés jusqu'à défendre l'idée qu'ils étaient la créature de Bin Laden.

L'Algérie, s'est vu en droit, recevoir une assistance militaire en terme de logistique sophistiquée pour éradiquer les terroristes ainsi qu'une assistance en matière de renseignement pour pourchasser les islamistes en dehors des territoire algérien, c'est-à-dire en Europe et aux Etats-Unis, ils ont aussi demandé aux Usa de leur extrader des éléments suspects pour comparaître devant la justice algérienne.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault