WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etat d'Avancement de la Politique de Décentralisation de l'Education en Province de Kigali-Ngali

( Télécharger le fichier original )
par Valens Mbarushimana
Université Nationale du Rwanda (UNR) - Licence en Education 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

Ce chapitre a pour objet de situer notre étude dans un cadre théorique et conceptuel. En quelques sortes, il consiste en une revue de la littérature sur le mouvement de décentralisation en général et sur la décentralisation de l'éducation en particulier.

Dans un premier temps, nous partirons des définitions de concepts « Centralisation » et « Décentralisation », pour parler par la suite, de la décentralisation de l'éducation tout en dégageant ses avantages et ses inconvénients.

En deuxième lieu, nous jetterons un regard sur la décentralisation de l'éducation au Rwanda.

1.1 CENTRALISATION

Le concept de centralisation a été défini par plusieurs auteurs. D'après H. MINTZBERG (1982,  p.174) « la centralisation est le mécanisme le plus puissant pour coordonner les décisions dans l'organisation ; toutes les décisions sont prises par un seul individu, dans un seul cerveau, et ensuite mises en oeuvre sur une supervision directe ».

Ainsi définie, la centralisation permet la maîtrise de prise de décision. Elle présente cependant le grand inconvénient : bloquer l'esprit d'initiative locale, ce qui paralyse le processus de prise de décision.

Pour R. CHAPUS (1992, p.206), la centralisation est une forme d'administration dans laquelle l'Etat assure seul l'exercice de la fonction administrative.

Nous remarquons qu'ici toute institution administrative apparaît comme une seule pyramide dont le sommet est occupé par l'autorité administrative de l'Etat. La centralisation peut encore se concevoir comme une technique d'organisation de l'administration qui consiste à confier tout à l'autorité centrale du pays. Ici, le subordonné ne peut prendre aucune décision à moins qu'une instruction lui soit donnée par son supérieur. Ce dernier est seul compétent pour prendre la décision.

Aujourd'hui, la centralisation à l'état pur n'existe que dans quelques dictatures. Mais, dans les pays européens comme la France, il existe toujours des services centraux correspondant par exemple aux ministères. Cependant, ces Etats unitaires ont adopté des mécanismes que tempère la centralisation très forte : la décentralisation (http:// www. le droit public. com).

1.2 DECENTRALISATION

D'après A. GRUBER (1986, p. 26 ), la décentralisation est un système ou une technique d'organisation et de gestion administrative, qui consiste à remettre des pouvoirs de décision à des organes autres que les agents du pouvoir central et non soumis, par conséquent, au devoir d'obéissance hiérarchique vis-à-vis de l'administration de l'Etat.

Le manque d'obéissance hiérarchique des organisations décentralisées vis-à-vis de l'Etat signifie qu'une certaine autonomie leur est accordée. A ce titre, E. KABAGEMA (1993, p.9) dit que la décentralisation est «un mode de gestion des services publics consistant à accorder à certains services une compétence propre de décision autonome par rapport au pouvoir public qui les a institués. Elle se traduit par un transfert d'attributions de l'Etat à des institutions (territoriales ou non) juridiquement distinctes de lui et bénéficiant, sous la surveillance de l'Etat, d'une certaine autonomie»

Ces institutions, bien qu'autonomes, restent intégrées dans l'Etat qui les a décentralisées. En effet, c'est ce que A. DE LAUBADERE (1976, p.88) exprime en ces termes :

« [La décentralisation] évoque l'idée d'une collectivité locale qui, bien qu'englobée dans une autre collectivité plus vaste, s'administre elle-même, gère elle-même ses propres affaires, idée que certains vocabulaires étrangers expriment mieux encore

(« Self government », « selbsverwaltung », dont le correspondant français serait « auto-administration »). Faire d'une province, d'une commune des collectivités décentralisées, c'est les organiser de manière qu'elles s `administrent par elles-mêmes tout en restant intégrées dans l'Etat ».

A travers ces multiples définitions, on peut dire de façon brève que le concept de décentralisation évoque l'idée d'un système d'administration permettant à une collectivité humaine et /ou à un service de s'administrer sous le contrôle de l'Etat en les dotant de la personnalité juridique, d'autorité propre et des ressources.

1.2.1 Objectifs de la décentralisation

Si la centralisation favorise la propagation des innovations en provenance du pouvoir central, garantissant ainsi que tout le monde soit géré de la même façon, la décentralisation ouvre la voie aux collectivités locales, lesquelles s'administrent suivant les problèmes locaux. La tâche de l'Etat se trouve ainsi allégée. Ainsi, les objectifs généraux de la décentralisation s'articulent sur deux points : objectifs d'ordre administratif d'une part, et d'ordre socio-politique d'autre part.

1.2.1.1 Objectifs d'ordre administratif

La décentralisation a pour objectif d'impliquer les groupes concernés dans la gestion des affaires locales, vu leur spécificité. Elle « allège la charge de l'Etat dans la gestion des services publics et assure leur prise en charge par les autorités les plus qualifiées ». (G. BURDEAU, 1967, p.374).

Le même auteur ajoute :

« La décentralisation permet de faire appel au concours des groupes intéressés, locaux ou spéciaux, qui élaborent en connaissance de cause les mesures intéressant leur secteur. Le bénéfice de l'opération est à double face puisque, d'une part, elle permet d'adapter la gestion des services aux conditions du milieu qu'ils concernent et, d'autre part, place l'Etat à même de mieux remplir le rôle dont il est irremplaçable, celui d'arbitre entre les intérêts divergents ». (Ibidem).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore