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Impacts de la préssion du cout de ma vie sur les principaux indicateurs de la production nationale : Cas d'Haiti 1975@2005

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par Yverno Henry
Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licencié 2009
  

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II.2) Analyse des principaux déterminants de la production nationale

II.2.1) Consommation

Cet indicateur regroupe la consommation marchande des ménages et celles dites non marchandes des institutions sans but lucratif et des administrations publiques. Son évolution est non stationnaire pour la période d'étude. En effet, la consommation globale passe de 4101 MG (Million de gourdes) en 1976 à 5403 millions de gourdes en 1980, soit un taux moyen de croissance de 7.15% l'an. Une nette diminution a été constatée à partir de 1981 à 1985 en passant de 5353 à 4915 MG avec un taux de croissance de - 8.7% l'an. De 1986 à 1993, la consommation globale a chuté à un niveau moyen de 0.4% l'an.

Une légère reprise s'est effectuée en 1994 grâce au retour à l'ordre constitutionnel et à la levée de l'embargo. Ce qui a permis à la consommation globale de croître à un taux moyen de 4.8% l'an jusqu'à l'année 2000. Cependant, les bouleversements politiques qui qu'a connu le pays à partir des années 2000 ont causé la régression de la consommation globale à un rythme de 1.1% l'an en moyenne. Dans l'ensemble, la consommation globale a connu une croissance mitigée au cours de la période allant de 1976 à 2004 accusant un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 1.9%. Les chiffrent du tableau suivant témoignent de cette évolution.

De plus, la part des importations dans la consommation globale a augmenté considérablement et représentait 75.62% au cours de l'année 2004 contre 34.86% en 1976. Ce qui représente une augmentation de 40.76% pendant 29 ans. Cette situation signifie que des produits qui, dans le temps, pouvaient nourrir la population haïtienne et dégager des marges supplémentaires pour l'exportation, est passée dans la catégorie des biens d'importation. Donc, nourrir sa population de sa propre production demeure un défi pour Haïti. Et que faire ? La réponse est simple, il s'agit de pourvoir à l'autosuffisance alimentaire de la population. Nous abordons dans le point suivant l'évolution de l'investissement global.

II.2.2) Investissement

L'Investissement est un facteur indispensable à la croissance et au développement économiques. Il marche en parfaite relation avec un climat de paix et de certitude politique. En d'autres termes, la stabilité politique et la bonne infrastructure moderne représentent deux outils indispensables à l'investissement. En Haïti, pendant 24 ans, l'instabilité politique et le manque d'infrastructures constitue deux inconvénients majeurs à l'expansion de l'économie nationale.

Ainsi, l'Investissement en Haïti au cours de l'année 2004, estimé en millions de gourdes de 1975-1976, s'élevait à 923.7 contre 941MG en 1981, affichant pour ainsi dire une baisse de 0.14% l'an. Durant cette période, il a évolué tantôt à la hausse tantôt à la baisse dépendamment de la conjoncture. En effet, le niveau d'accroissement annuel de l'investissement était de 5.3% en 1985 contre -6.8% en 1982. Il était de -8.4% en 1986 contre 11.55% en 1985. En moyenne, l'investissement a régressé de 18.2% au cours des années de vives crises politiques et économiques (1991-1994) et a atteint le niveau de 88.65 % en 1995.

Le résultat constaté en 1995 est lié à une forte expansion des dépenses consenties dans le cadre des grands travaux de réhabilitation des infrastructures routières et autres qui provoquent une augmentation à la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF). La situation a été renversée en 1996 ; la suspension de l'aide financière internationale suite à l'arrêt des négociations avec les bailleurs de fonds a eu des conséquences sur le niveau de l'investissement. Ce faisant, une baisse de 1.475 millions de gourdes a été constatée. Soutenu surtout par les dépenses publiques, l'investissement a crû en moyenne de 4.96 % l'an de 1997 à 2000. Mais, encore une fois, les événements politiques ont contraint ce rythme d'évolution positive et contribuent à une diminution de 3.13% de l'investissement en 2004. A cet égard, il est aussi important de souligner que l'investissement est lié à l'épargne nationale laquelle demeure toujours négative. Ce qui nous amène aux développements ultérieurs.

II.2.3) Structure des Exportations Nettes (X-M)

La lecture des données du Tableau III ci-dessous corrobore nettement les informations tirées du bilan du (PNUD) en 2004 et du rapport annuel 2005 BRH (Banque de la République d'Haïti). Le montant des exportations exprime grandement la faiblesse de la production nationale en dépit du rythme des importations qui constitue un résultat non significatif pour l'économie nationale. Le commerce extérieur au cours de la période 2002/2003 confirme les tendances constatées depuis la moitié de la décennie 80. Deux éléments importants caractérisent cette période, d'abord, le niveau de la dépendance externe semble continuellement plus significatif, s'expliquant par l'augmentation pertinente du déficit commercial passant de 571 au cours de la période 1983/84 à environ 1291 MG en 1992/93.

Cette deuxième observation s'explique par une profonde restructuration du commerce extérieur. En effet, si au début des années 80 les produits du secteur d'assemblage, articles manufacturiers comptaient environ 20% en terme de revenus d'exportation et d'un ratio de 80% pour l'année 2003 pour l'importation des biens et services produits dans les pays d'outre mer. Ce résultat est imputable en partie au manque de dynamisme du secteur agricole. Constaté en effet, que ce secteur donne une contribue de 56% au début des années 80 contre 15% en 2003. En réalité, les exportations du pays ont baissé à la fois en volume et en valeur. Ceci pourra être expliqué par la baisse continuelle du revenu des ménages qui constitue un problème similaire à la montée du coût de la vie en Haïti. La baisse a été respectivement de 14%, 7.5% et de 10% au cours des trois dernières années.

Sachant le rôle des exportations dans la croissance économique d'un pays, sa grande dépendance par rapport à un seul partenaire commercial constitue un réel obstacle au développement du pays surtout lorsque les exportations ne sont pas composées de biens en terme de valeur ajoutée très élevée.

Cela allait entraîner une forte baisse de l'emploi dans le secteur, 17800 en 2004, ce qui place très loin des 33607 personnes employées en 1991. Cette crise est à la base de la fermeture d'importantes firmes du secteur manufacturier et de la chute des commandes adressées à l'assemblage dans le pays. La crise politique en Haïti en est aussi une deuxième cause.

Le faible rendement du commerce extérieur se présente par une valeur de plus de 60% des importations affiche entre 2001,2002 et 2003 correspond à un déficit global de 909,62 millions de dollars américains, soit 19% du PIB en 2003 contre 139,4 millions de dollars américains en 1983, soit 9% du PIB.

Encore une fois, grâce à la forte rentrée des transferts de la diaspora haïtienne qui a atteint environ 1 billion de dollars américains en 2003, le poids du déficit du compte des opérations courantes avant dons par rapport au PIB a pu être limité à environ 5%. Enfin, les données du Tableau III ci dessous donne la présomption de la faiblesse de la production nationale via l'incontrôlabilité du niveau du coût de la vie.

Tableau III

Evolution des Exportations et des Importations :1975/2005

(millions de gourdes constantes)

Périodes

(X)

(M)

Bc = X- M

PIB

X/PIB

M/PIB

X+M / PIB

1975/76

1046

1430

-384

4395

23.80

32.54

56.34

1976/77

1003

1600

-597

4558

22.01

35.10

57.11

1977/78

1172

1802

-630

4841

24.21

37.22

61.43

1978/79

1178

1701

-523

5207

22.62

32.67

55.29

1979/80

1435

2181

-746

5591

25.67

39.01

64.68

1980/81

1349

2211

-862

5432

24.83

40.70

65.54

1981/82

1547

1958

-411

5238

29.53

37.38

66.91

1982/83

1598

2041

-443

5285

30.24

38.62

68.86

1983/84

1617

2188

-571

5301

30.50

41.28

71.78

1984/85

1562

2222

-660

5333

29.29

41.67

70.95

1985/86

1259

1930

-671

5307

23.72

36.37

60.09

1986/87

1535

2220

-685

5265

29.15

42.17

71.32

1987/88

1496

2254

-758

5275

28.36

42.73

71.09

1988/89

1186

1531

-345

5334

22.23

28.70

50.94

1989/90

1343

1610

-267

5329

25.20

30.21

55.41

1990/91

1465

1605

-140

5342

27.42

30.04

57.47

1991/92

764

1301

-537

4638

16.47

28.05

44.52

1992/93

796

2087

-1291

4525

17.59

46.12

63.71

1993/94

670

1870

-1200

4150

16.14

45.06

61.20

1994/95

1011

3332

-2321

4334

23.33

76.88

100.21

1995/96

1385

3434

-2049

4451

31.12

77.15

108.27

1996/97

1465

3572

-2107

4511

32.48

79.18

111.66

1997/98

1785

4068

-2283

4652

38.37

87.45

125.82

1998/99

1880

4320

-2440

4755

39.54

90.85

130.39

1999/00

1918

4432

-2514

4808

39.89

92.18

132.07

2000/01

1876

4339

-2463

4757

39.44

91.21

130.65

2001/02

1836

4288

-2452

4744

38.70

90.39

129.09

2002/03

1967

4423

-2456

4761

41.31

92.90

134.22

2003/04

2158

4375

-2217

4593

46.98

95.25

142.24

2004/05

2230

4487

-2257

4675

47.70

95.98

143.68

Sources : AGD / BRH/ IHSI et Calculs de l'auteur

Informations utilisées dans le tableau ( X : Exportations, M : Importations, PIB : Produit Intérieur brut,

Bc =X-M : déficit commercial, [X+M/PIB]*100 : Taux de dépendance externe.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld