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Quartier de résidence et délinquance

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par Mohamed OUATTARA
Université de Lausanne.Suisse - Master en droit,option criminologie et sécurité 2008
  

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2.2-Hypothèses et variables

2.2.1-Les hypothèses

Pour pouvoir procéder à l'analyse des données dont nous disposons pour déterminer l'existence d'un lien entre les quartiers de résidence et la délinquance juvénile, il convient d'opérationnaliser la variable indépendante et de formuler des hypothèses.

En partant des recherches déjà effectuées et en fonction de la base de données à disposition, nous formulons les hypothèses suivantes :

1- Plus un jeune a des liens affectifs avec son quartier de résidence, moins il sera impliqué dans la délinquance.

2- Plus le processus de dégradation d'un quartier est entamé, plus les jeunes qui y habitent seront impliqués dans la délinquance

3- Moins il y aura de cohésion sociale au sein d'un quartier de résidence, plus l'on y retrouvera de la délinquance

4- En plus de ces 3 hypothèses, des facteurs individuels comme le sexe, l'âge, l'ethnie, la situation familiale, l'entente au sein de la famille et la situation de l'emploi des parents ont plus d'influence sur la délinquance des jeunes que les facteurs de type spatial et environnemental.

2.2.2- les variables

2.2.2.1- La variable indépendante

Notre variable indépendante concerne le quartier de résidence. Il s'agirait pour nous de voir si l'environnement spatial et environnemental (le quartier de résidence) dans lequel vit les jeunes a une influence sur la délinquance. En d'autres termes de voir si le quartier dans lequel se retrouve les jeunes ont une influence sur leur délinquance.

Dans un second temps, il s'agira pour nous de voir dans une analyse multivariée, si les caractéristiques propres à l'individu, ont plus d'influence sur la délinquance que l'environnement. Dans cette partie, chacune des caractéristiques que nous avons définies sera une variable indépendante

Délinquance

Facteurs individuels

Quartier de Résidence Délinquance

a- Hypothèse 1

Dans le but de tester notre hypothèse qui postule que plus les jeunes ont un lien affectif avec leur quartier, moins ils commettront des actes délinquants. Nous nous sommes intéressés à la question 47 qui concerne le quartier et libellé comme suit : « Es tu d'accord ou non avec les affirmations suivantes ? » du sondage ISRD 2. Notamment aux items 1 libellé comme suit : « Si je devais déménager, le quartier me manquerait » et l'item 3 : « J'aime mon quartier » de cette question.

Ces items cherchent à mesurer la force des liens qui unissent les jeunes interrogés à leur quartier et aux habitants de celui-ci.

Nous ne prendrions pas en compte l'item 4 qui lui cherche plutôt à voir l'existence d'espace de jeux dans le quartier. Il ne va donc pas dans le sens des 2 premiers items de la question 47.

b- Hypothèse 2

Pour tester l'hypothèse n°2 selon laquelle si dans un quartier, on retrouve un processus de dégradation entamé, plus le taux de la délinquance juvénile sera élevé, nous nous sommes intéressés aux items 8 : « Il y a beaucoup d'immeubles vides et abandonnés » et 9 : « Il y a beaucoup de graffitis dans mon quartier » de la question 47.

Nous voyons que les items 5 : « Il y a beaucoup de délinquance dans mon quartier », 6 : « On vend beaucoup de drogues dans mon quartier », et 7 : « Il y a souvent des bagarres dans mon quartier » montrent clairement la délinquance dans les quartiers (délinquance générale, drogue, bagarre, vandalisme) or nous ne pouvons pas prendre la délinquance existante pour mesurer la délinquance dans un quartier. Nous rentrerons dans une sorte de tautologie.

Cependant avec les items 8 et 9, nous pouvons voir si les quartiers qui sont déjà engagés dans un processus de dégradation ont un taux de délinquance élevé ou pas.

c- Hypothèse 3

S'agissant de la cohésion sociale au sein du quartier et partant du postulat que moins elle sera forte, plus il y aura de délinquance de la part des jeunes, nous nous sommes basés sur les items 2 : « Mes voisins remarquent quand je fais des bêtises et me le disent », 10 : « Les gens du quartier sont disposés à aider leurs voisins », 11 : « Les gens du quartier sont très liés » et 12 : « On peut faire confiance aux personnes de mon quartier » de la question 47. Ces items cherchent à mesurer l'aide que les voisins s'apportent entre eux ainsi que les liens et la confiance qui existe entre eux.

Nous partons du principe que l'item 13 ayant été formulé de manière négative alors il n'aurait pas été compris comme il se doit par les personnes interrogées.

De ce fait nous avons décidé de ne pas le garder pour opérationnaliser la cohésion sociale au sein du quartier de résidence.

d- Hypothèse 4

Pour tester cette hypothèse qui postule que des facteurs propre à l'individu comme le sexe, l'âge, l'ethnie, la situation familiale, l'entente au sein de la famille et la situation économique des parents ont plus d'influence sur la délinquance que l'environnement spatial et environnemental dans lequel vit le jeune, nous allons nous baser sur la question 1 « Es tu un garçon ou une fille ? » de notre sondage pour le sexe. Pour l'âge sur la question 2 « quel âge as-tu ? » ; pour l'ethnie sur les questions 4 « Dans quel pays ta mère est elle née ? » et 5 « Dans quel pays ton père est il né ? » ; Pour la situation familiale sur la question 6 « Est-ce que tu vis avec ton père et ta mère ? » ; pour l'entente avec la famille sur les questions 16 « En général, comment t'entends tu avec l'homme avec lequel tu vis (père, beau-père...) ? » et 17 « En général, comment t'entends tu avec la femme avec laquelle tu vis (mère, belle-mère...) ? Et pour la situation de l'emploi des parents sur les questions 9 « Est-ce que ton père (ou l'homme avec lequel tu vis) a un emploi ? » et 10 « Est-ce que ta mère (ou la femme avec laquelle tu vis) a un emploi ? » de notre questionnaire.

Ces différentes questions nous permettront comme nous l'avons mentionné plus haut de voir si elles ont plus d'influence sur la délinquance des jeunes par rapport à l'environnement dans lequel ils évoluent.

2.2.2.2- La variable dépendante

Concernant notre variable dépendante, nous allons nous pencher sur la commission ou non d'un certain nombre d'infraction ou d'actes délictueux.

Il s'agira de prendre en compte dans le questionnaire, les informations concernant les variables de consommation de substances, des comportements déviants. Au niveau de la consommation de substances nous avons deux groupes qui sont la consommation de haschisch qui se retrouve dans le questionnaire aux questions 51 et la consommation de drogues dures que sont l'extasie, le speed, la LSD, l'héroïne et la cocaïne en ce qui concerne la prévalence vie. Pour la prévalence-dernier mois, nous avons également ces deux groupes.

Les variables des comportements déviants se retrouvent dans sept comportements que nous avons identifiés. An niveau de ces comportements, nous avons aussi bien la prévalence vie que la prévalence dernière année. Ces comportements sont les délits violents fréquents (la bagarre en groupe et le fait de porter une arme) ; les délits violents rares (pour le vol à l'arraché, la menace avec une arme et frappé avec une arme) ; le vandalisme ; le vol à l'étalage ; les délits rares contre la propriété (pour l'effraction, le vol de moto et de vélo, le vol de voiture et le fait de volé dans une voiture) ; le hacking et la vente de drogue.

Nous nous intéresserons aussi bien à la prévalence vie, la prévalence-dernier mois (uniquement pour la consommation de substances) qu'à la prévalence douze derniers mois (uniquement pour les comportements déviants).

Ensuite, nous essayerons de mettre en relation les différentes hypothèses formulées plus haut avec la commission ou non de ces actes délinquants.

Dans la seconde partie de notre travail, nous effectuerons des analyses multivariées concernant aussi bien la consommation de substances et les comportements déviants. Il s'agira de déterminer entre les facteurs propres à l'individu et l'environnement lesquels sont plus prédictifs pour chacun de ces actes.

Par la suite, nous essayerons de vérifier si les hypothèses que nous avons émises ont aussi des répercussions sur la victimisation. Donc, notre variable dépendante, ne sera plus la délinquance à travers les actes énumérés ci-dessus mais la victimisation subie. Cette victimisation se retrouvera scindée en quatre partie qui sont le fait d'avoir été forcé de donner de l'argent ou autres choses ; le fait d'avoir été frappé ou blessé si violemment que le jeune a dû aller chez le médecin ; le fait d'avoir été volé  et le fait d'avoir déjà été maltraité à l'école.

Concernant la victimisation, nous disposons uniquement dans le sondage ISRD2 que de la prévalence douze derniers mois. Nous essayerons donc de mettre en relation nos quatre hypothèses avec le fait d'avoir été victime ou non.

2.3-LA METHODOLOGIE

2.3.1-Le sondage ISRD 2

Notre recherche va se baser comme nous l'avons dit précédemment sur le sondage de délinquance juvénile appelé l'International Self Reported Delinquency (ISRD 2). Il a été effectué en 2006 dans 30 pays auprès de jeunes de 7 à la 9ème année. Ce sondage renferme des informations sur le contexte de vie du jeune, les variables sociales et démographiques, la victimisation ; des délits tels que ceux contre la propriété, les délits violents, le vandalisme, la consommation et vente de drogues ; les comportements déviants.

Pour notre recherche, nous disposons uniquement des données relatives à la Suisse et cet échantillons Suisse est composé de 20 cantons (Suisse Allemande, Romande et le Tessin) ; de 70 écoles (3 classes de 7, 8 et 9ème dans chacune) et de 3648 questionnaires validés.

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