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L'impact du Web 2.0 sur le marché de la musique

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par Anonyme
sciences com - Bac +4 communication d emarque 2006
  

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2- Les Internautes, au coeur du marché

Pourquoi est-il important de s'intéresser aux fans ?

-ils sont capables de dépenser plus d'argent (CDs, produits dérivés) qu'un simple amateur de musique

-ils font de la promotion et du buzz pour leurs artistes préférés

-ils vont aux concerts

-ils font vivre l'artiste sur le long terme

Les fans constituent une cible très réactive et sensible aux stratégies marketing. Les maisons de disques ont cherché à créer des liens exclusifs entre l'artiste et le public.

i. Les internautes au centre des nouvelles stratégies : cas Beck

En développant des stratégies marketing sur les mass médias, les maisons de disques ont un peu délaissé les fans ou du moins peu innové afin de répondre à leurs attentes. Or l'arrivée des nouvelles technologies permet désormais de personnaliser les messages en termes de communication mais aussi de diversifier l'offre afin de satisfaire des demandes différentes. Avec la crise du disque, une partie de l'offre doit être concentrée sur le coeur de cible, c'est-àdire, les fans. On a vu précédemment leur importance aussi bien d'un point de vue économique

que pour la carrière de l'artiste. Ce sont eux qui assurent la durée de vie d'un artiste à long terme. Pour les satisfaire, il faudrait améliorer qualitativement les relations avec les artistes. Le Web 2.0 répond à cette demande, il crée plus d'interactivité entre les fans et l'artiste. Le chanteur Beck à par exemple mis en place une stratégie intéressante pour promouvoir son dernier album « Guer » auprès des fans :

-Exploiter le P2P. Il a diffusé des morceaux qui ont créé un bouche-à-oreille qui a fidélisé les amateurs et a porté l'attention à de nouveaux.

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-Se rapprocher du public. Beck a mis en ligne sur son site officiel trois vidéos, filmées avec ses amis. Ce sont des vidéos plus spontanées et moins formatées qui permettent de connaître un peu plus intimement l'artiste.

-Exploiter les préférences des fans. Deux mois avant la sortie de l'album, il a mis en ligne sur I Tunes Store des remix de son album. Ses fans pouvaient l'utiliser comme sonnerie de téléphone.

-Inclure des plus produits sur les supports. L'album est sorti avec un DVD sans DRM. Ceci permet de pouvoir visionner les vidéos sur n'importe quel baladeur.

En 2005, son album se positionne en première semaine numéro 1 sur Amazone et I Tunes Store. Ces exemples montrent que plus l'artiste offre des émotions à son public en exploitant tous les canaux de diffusion et de distribution, plus il améliore qualitativement sa relation avec eux.

Il augmente ainsi ses chances de transformer une personne qui apprécie simplement sa musique en fan. De plus, en créant une proximité, l'artiste va permettre aux fans de dépasser les barrières financières, car la valeur de cette relation ne pourra plus uniquement être fondée sur une somme d'argent limitée. Le fan sera prêt à dépenser plus pour rester en contact avec son artiste favori.

Il faut cependant apporter une précision importante avant de mettre de telles stratégies en place. En effet, elles ne sont réalisables qu'en présence d'une masse de fans. Un groupe qui se lance ne peut pas adopter de telles mesures, ou du moins ne doit pas attendre un retour semblable à celui de Beck.

ii. Principe du participatif

Les amateurs ont joué et jouent un rôle important dans la carrière d'un artiste. Même si les relations maisons de disques-internautes ne sont pas en bons termes, il n'en reste pas moins que les internautes sont des amateurs voire plus.

Pourquoi le consommateur n'achèterait-il pas un album s'il avait lui -même contribué à sa réalisation?

Pour le dernier album de Janet Jackson, Virgin son label a organisé un concours auprès de ses fans qui devaient réaliser eux -mêmes la pochette. Une trentaine de photos étaient mises à disposition afin de servir de support. Un site a été spécialement conçu avec Yahoo !Music, proposant tous les outils nécessaires pour télécharger les contenus. Janet Jackson a même présenté le projet dans une vidéo disponible sur Yahoo ! Music. Elle a choisi quatre pochettes qui ont été imprimé en série limitée.

Même si ce type d'opération est délicat car elle ne touche qu'une certaine partie de la cible, cela permet de faire un buzz.

L'exemple de lily Allen est intéressent. Sa maison de disque EMI, a proposé aux internautes de faire la promotion de l'album. Sur le site de la chanteuse, les internautes ont été invités à créer des smileys à son image. Ils aussi eu des e-cards, des bannières, un puzzle. Contrairement à la télévision ou à la radio ou le consommateur subi la promotion, ici il a le choix de participer et de promouvoir l'artiste qu'il apprécie.

C'est lorsque l'internaute a le choix qu'il y a légitimité. Ainsi quand un internaute participe volontairement à la construction de la notoriété de l'artiste, il se sent plus proche et donc est susceptible d'acheter l'album.

iii. Limites

Le marketing participatif montre à quel point le public peut influer sur le développement d'un artiste. Avec Internet, les frontières entre artistes et public se sont considérablement réduites. A tel point qu'il est maintenant possible de soutenir financièrement un artiste encore inconnu en devenant son co-producteur. Si l'on découvre un morceau d'un artiste non signé que l'on aime bien, on peut lui envoyer une somme d'argent afin de participer à son développement. Sellaband est un site qui s'est inspiré de ce principe pour se positionner intermédiaire entre artistes non signés en maison de disque et internautes. Il permet aux artistes de créer leur page personnelle pour diffuser leurs morceaux. Les internautes peuvent retirer l'argent investi à tout moment. Si un artiste parvient à réunir 50 000 dollars, les producteurs recevront une part des bénéfices. Le fait que les internautes puissent gagner de l'argent, peut engendrer un cercle vertueux pour l'artiste.

En effet, plus il y a de parts achetées par les internautes, plus il a du succès auprès du public, plus il a des chances de vendre beaucoup, plus les internautes ont des chances de gagner de l'argent, plus ils vont investir sur lui.

Cela pourrait compromettre une relation public artiste exclusivement basée sur l'artistique car les intérêts financiers pourraient attirer des investisseurs qui cherchent uniquement à spéculer.

La crise du disque est une conséquence de la nouvelle manière de commercialiser et de promouvoir les artistes. La thèse de l'économie de l'attention est très juste et permet d'expliquer ces nouveaux modèles de commercialisation.

Le rapprochement de l'artiste et des «fans » est crucial aujourd'hui pour la bonne vie musicale d'un artiste. Cependant, il ne faudrait pas qu'un lien financier entre les deux prenne trop d'importance.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle