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Itinéraire thérapeutique des épileptiques au BENIN

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par Etienne HOUETO
Université d'Abomey Calavi - Doctorat d'Etat en Médecine 2005
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

1 GENERALITES

1-1 Quelques définitions

1-1-1 Crise épileptique

Une crise épileptique est une manifestation clinique de l'hyperactivité paroxystique d'un groupe plus ou moins étendu de neurones cérébraux accompagnée ou non d'une modification abrupte de l'état de conscience et de phénomènes moteur et/ou sensitivo-sensoriels inappropriés [5].

Une crise épileptique unique et des crises épileptiques accidentelles, ne constituent pas une épilepsie, pas plus que la répétition plus ou moins fréquente des crises épileptiques au cours d'une affection aiguë [6].

1-1-2 Epilepsie

L'épilepsie est une affection chronique caractérisée par la répétition de crises résultant d'une décharge excessive des neurones cérébraux, quels que soient les symptômes cliniques ou paracliniques éventuellement associés [5].

1-1-3 Etat de mal épileptique

Il est caractérisé par des crises prolongées se répétant à intervalle suffisamment bref pour créer une condition épileptique durable pendant laquelle le malade ne reprend pas complètement conscience ou reste plongé dans le coma.

1-1-4 Itinéraire thérapeutique

C'est l'ensemble des étapes de diagnostic et de traitement pour la prise en charge d'un malade.

1-2 Historique

Le mot épilepsie vient du verbe grec « epilambanein » qui signifie « criser ou attaquer par surprise ». L'épilepsie est depuis les temps anciens jusqu'à nos

jours considérée par les populations comme une maladie surnaturelle témoignant de la colère des dieux à travers un individu [7]. Une tablette Babylonienne datant d'au moins 2000 ans avant J.-C décrit les différentes crises épileptiques et associe chaque type de crise au non d'un esprit ou d'un dieu malfaisant.

Au Ve siècle avant J.C, Hippocrate, dans un traité titré « la maladie sacrée » a donné la première explication naturelle des crises épileptiques ; il écrivait que le sacré « Movbus divinus » témoin du courroux des dieux ne lui paraît avoir « rien de plus divin ni de plus sacré que les autres maladies ni dans sa nature ni dans sa source ». Hippocrate voyait dans l'épilepsie non une maladie sacrée, mais un dérèglement cérébral [8].

Mais pendant les 20 siècles suivant cette théorie d'Hippocrate ; ce sont les conceptions surnaturelles qui ont prévalu. L'idée d'épilepsie comme dérèglement cérébral n'a commencé à prendre racine qu'aux XVIIIe et XIXe siècles de notre ère. Ainsi, « Le traité de l'épilepsie » de TISSOT en 1770 constitue l'une des premières approches scientifiques de la maladie ; une approche dont l'originalité et la modernité demeurent remarquables : « pour produire l'épilepsie, il faut nécessairement deux choses : premièrement une disposition du cerveau à entrer en contraction plus aisément qu'en santé ; deuxièmement une cause d'irritation qui met en action cette disposition [5, 9].

Au XIXe siècle, l'oeuvre du neurologue Britannique John Hughlings JACKSON domine la littérature épileptologique ; on lui doit notre conception moderne de la physiopathologie de l'épilepsie [5, 7-9].

Les premiers essais thérapeutiques à base de bromure ont lieu à la même époque.

Au XXe siècle, l'essor des technologies médicales est d'un apport remarquable dans la connaissance de l'épilepsie tant sur le plan diagnostique que thérapeutique :

- en 1912, HAUPTMAN a introduit le phénobarbital ; puis MERRIT et PUTMAN ont utilisé la phénytoïne en 1938 dans le traitement des épileptiques ;

- l'introduction de l'électroencéphalogramme (EEG) en 1929 par Hans BERGER et les travaux de GIBBS, LENNOX et GASTAUT ont permis une approche nouvelle dans la compréhension et le diagnostic de l'épilepsie ;

- dans les années 50, PENFIELD et JASPERS améliorent la thérapeutique en y introduisant la chirurgie.

L'électrocorticographie peroperatoire a permis de dresser une véritable carte anatomo-fonctionnelle du cerveau humain.

Plus récemment des progrès dans la nosographie des crises ont été réalisés par HENRI GASTAUT et l'école de Marseille dont les travaux inspirent la première en 1970 puis la seconde en 1981 l'ILAE [10].

En 1989 fut créée une classification syndromique de l'épilepsie [11].

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