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La conférence internationale sur la région des grands lacs: les défis d'une organisation sous-régionale africaine

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par John KAZEMBE
Université de Goma - Graduat 2006
  

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2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

A. Problématique

Dans son sens étymologique, le mot « problématique » vient du mot « problème » qui signifie une question à résoudre par des méthodes logiques, rationnelles et efficaces dans le domaine scientifique.1(*)

Quant au professeur NGANDU, la « problématique » est un doute scientifique qui part d'un problème auquel la société est confrontée et qui, mis en rapport avec les lois et les connaissances théoriques, tentent d'éclairer l'objet.2(*)

Le continent africain est en proie à des fortes perturbations internes d'ordre politique, économique et social.

A l'heure où le continent européen réalise son rêve de l'unité et l'Asie se transforme en un ensemble des NPI, l'Afrique sort maintenant de sa torpeur et se lance timidement dans le processus de l'unification.

Quarante ans après l'accession à la souveraineté tant nationale qu'internationale d'un bon nombre d'Etats africains, la continent vit encore des tourments : la misère, l'analphabétisme, les guerres inter-éthniques, la pauvreté exagérée, le sous développement total et les conflits frontaliers menacent dangereusement la paix durable, la stabilité et même la sécurité collective, et par la suite empêchent tout développement harmonieux et toute intégration.

En ces matières, la sous région des grands Lacs n'a pas été épargnée et ces dernières années ont été particulièrement éprouvantes tant pour les Etats de la sous région que pour leurs peuples.

En effet, ces Etats sont liés par des facteurs géographiques, culturels et historiques communs, si bien que les événements qui se passent dans l'un d'entre eux, ont des incidences remarquables sur les autres ; mais aussi il est vrai que tous les problèmes qui se posent dans la sous région ont un effet de contagion.

Par ailleurs, ces mêmes Etats de la sous région des Grands Lacs abritent des populations des diverses ethnies et ces populations vivent éparpillées sur plusieurs Etats depuis la dislocation des empires et royaumes d'hier et l'érection des pays issus du partage de l'Afrique par l'occident.

Profitant des multiples pistes, des conflits de tout genre (armés, diplomatiques, ....) sont animés par des hommes de mauvaise foi, au point que depuis les années 1990 jusqu'à nos jours, les Etats des Grands Lacs connaissent des perturbations multiples.

Ces multiples conflits armés ont entraîné des nombreux troubles tant sur le plan international que sur le plan interne de chacun des Etats de la sous région des Grands Lacs, conduisant à plusieurs coups d'Etats, à des assassinats des chefs d'Etats, bref à une absence quasi totale de la paix, à une insécurité généralisée, à une instabilité sans pareille et à un sous développement qui parle de lui-même.

Aujourd'hui chaque Etat de la sous région n'ayant qu'une seule ambition, celle de se faire prospérer sur tous les plans a besoin de la garantie de la sécurité, de la stabilité et d'une paix durable.

Recherchant la solution durable, plusieurs assises ont été tenues, d'abord des parlementaires des Etats des Grands Lacs, ensuite des chefs d'Etats membres et en fin des chefs d'Etats et de gouvernements des Etats membres de la sous région des Grands Lacs.

Face à toutes ces assises, il se fait voir clairement que les Etats membres de la sous région ont compris la nécessité de créer un cadre de concertation, de coopération et de résolution de tous les problèmes éventuels qui attaqueraient non seulement toute la sous région mais aussi, un Etat membre seul, car les facteurs géographiques, culturels et historiques expliqueraient leur incidence sur tous les autres Etats de la communauté de la sous région (Voir les effets de contagion).

Une organisation sous régionale, dont les objectifs, les organes et les moyens devraient concourir à la mission de stabiliser la sous région serait ce cadre idéal dans le quel toutes les questions tant de paix durable que de sécurité collective se tableraient.

A ce sujet, concrètement, notre problématique se synthétise dans trois interrogations principales les auxquelles nous tenterons de répondre au cours de notre étude.

Il s'agit de savoir :

· d'abord, l'évolution des multiples situations dans la sous région des Grands Lacs, manifesterait-elle la nécessité d'une organisation sous régionale pour faire face aux défis majeurs de la sous région ?

· ensuite, pour prévenir tout échec de cette organisation sous régionale en perspective, si sa création s'avérait nécessaire, quelles dispositions et précautions juridiques insérer dans son acte constitutif et dans tout accord international qui sera passé par ses Etats membres ?

· enfin, quels mécanismes et cadres de prévention, gestion et réglementation des différends éventuels faut il obliger pour ses éventuels Etats membres ?

B. Hypothèses

Généralement l'hypothèse se définit comme une proposition des réponses aux interrogations posées. Elle établit donc une relation pouvant être vérifiée empiriquement entre une cause et un effet.

Pour mieux synthétiser, une hypothèse constitue une idée directrice formulée au début de la recherche et destinée à guider ou orienter l'investigation et à être abandonnée ou maintenue d'après les résultats de l'observation.3(*)

L'hypothèse nous reste donc la phase créatrice du raisonnement, celle dans laquelle le chercheur imagine la réalité qui pouvait exister entre deux faits.4(*)

Dans la sous région des Grands Lacs, il est clair que le processus de pacification, de stabilisation et même de sécurisation dans un pays est fortement lié à ceux des autres à cause du phénomène de partage des réalités communes et du phénomène de contagion. Ainsi toute solution recherchée, pour qu'elle soit durable, devra nécessairement avoir un caractère sous régional.

A la première question de la problématique, nous sommes tenté de dire que l'évolution des situations de la sous région des Grands Lacs, c'est-à-dire lorsqu'on voit que même à une époque de la pure dictature sans pareille, quelques dirigeants des Etats de la sous région, à l'occurrence ceux de la RDC, du Rwanda et du Burundi, avaient déjà réalisé que seul l'union dans un certain cadre international, la CEPGL, faciliterait d'atteindre rapidement certains objectifs tant sécuritaires qu'économiques ; manifesterait sans nul doute raisonnable qu'actuellement seule la création d'un cadre plus étendu, objectif et plus responsable donnerait chance aux chercheurs de la paix et de la sécurité collective d'atteindre leurs objectifs, et ainsi aboutiraient ils au développement intégral tant recherché par les nations civilisées.

A la seconde interrogation de cette problématique, nous nous sentons dans l'obligation de penser que, prenant certains faits qualifiables des causes d'inefficacité et d'échec de la CEPGL, il serait peut être beaucoup mieux de prévoir explicitement dans l'Acte constitutif de cette organisation sous régionale en perspective les éventuels cas où la responsabilité internationale de tout Etat membre et de l'organisation elle-même serait engagée et l'obligation de réparer intégralement les préjudices causés à laquelle s'exposeraient en tant que violateurs des règles et des conventions internationales.

A la troisième question de la problématique, nous disons que les Etats membres de cette organisation sous régionale resteront aussi membres de la société internationale. Et telle étant la situation, pour prévenir, gérer et réglementer les différends éventuels entre Etats membres de cette organisation, il serait peut être mieux et rentable de faire recours aux moyens pacifiques car au siècle d'aujourd'hui, les moyens de forces seraient parfaitement prohibés et bannis lors de la prévention, de la gestion et même du règlement des différends internationaux.

* 1 GUILLIEN R., et VINCENT J., Lexique des termes juridiques, 14e ed. Paris, Dalloz, 2003, p. 354

* 2 NGANDU K., Cours des méthodes de recherche en sciences sociales,ss inédit, G2 ISDR BUKAVU, 1987

* 3 G. GRAWITZ M. et CONTANDRIO PAULO, cité par KISANGANI E. et ALBANZ KABAYA : Cours d'Initiation à la Méthodologie de recherche scientifique, Inédit, UNIKIS, CUEG, Fac. de Droit, 2000-2001, p. 27

* 4 MUKASA WAWA S., La Responsabilité détachable des agents de la fonction publique, Mémoire Inédit, ULPGL, 1999, p. 38

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard