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Politique Africaine de sécurité et de défense: problèmes et perspectives

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par Tony KELO ZOLA
Université de Lubumbashi - Relations internationales 2009
  

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SECTION 2 : LA VIOLENCE CONTRE L'ETAT ET LE POUVOIR POLITIQUE

§1. La violence politique armée

La violence contre l'Etat postcolonial et le pouvoir n'est pas récente. Elle remonte aux premières lueurs de l'indépendance. La violence séparatiste des années 1960 et 1970 (le Katanga par exemple) a échoué. Seul avait aboutit, en 1993, le cas particulier de l'Erythrée. Néanmoins, la violence autonomiste et indépendantiste plus ou moins irrédentiste survit ici et là.

Les rébellions, factions, bandes armées en lutte contre le pouvoir centrale sont légions. Alors que certaines remontent à plus de trente ans (le Tchad, le Sud-Soudan), d'autres en revanche, se déclenchent à la fin des années 1980. (Rébellions Touarègues).

Ces conflits posent des problèmes de la reconnaissance de la diversité politique, culturelle et de la capacité à imaginer des nouveaux modes de gouvernements lorsque la pluralité sociale existe sur un même territoire.

Faute de programme et d'intérêts communs, de regroupements, de représentativité significative, ces mouvements politico-militaires parviennent difficilement à déstabiliser les gouvernements au plan interne. Les guerres civiles qu'ils engendrent créent en revanche un état général d'insécurité dans les sous-régions avec les millions de refugiés. En outre, des trafics illicites en tous genres apparaissent : armes, drogues, pierres précieuses (cas du conflit à Est de la république démocratique du Congo avec le général déchu Laurent Nkhunda) en même temps que la mise sur pied d'une économie de guerre à partir des sanctuaires que constituent les zones frontalières des pays voisins65(*)

La violence contre l'Etat s'analyse comme un « mode spécifique d'affirmation politique dans une situation de conflictualité ». Par sa portée symbolique, elle participe par ailleurs des processus identitaires, en même temps qu'elle exprime ou qu'elle mesure sa force ; elle s'inscrit en outre dans une logique de négociation politique et, la période de transition dans laquelle elle se déroule l'oblige à penser le rapport entre violence et démocratie66(*)

§2. La violence protestataire

Etouffée durant l'époque du parti unique, la protestation contre l'Etat et ses symboles explose à partir de 1989. Depuis, contestations et revendications collectives s'organisent quotidiennement, manifestant contre l'ordre établi ainsi que pour la liberté, des Droits de l'homme et l'amélioration des conditions de vie.

Les étudiants, les jeunes, les syndicats descendent dans la rue, rejoints par d'autres mouvements de la société tels que les associations et les Eglises. Les forces politiques d'oppositions ne sont pas en reste, luttant pour l'accès au pluralisme politique. Les émeutes et les manifestations contre l'Etat se montrent violentes contre les pouvoirs, les agents, les lieux, les biens publics, ou pacifiques comme les « opérations villes mortes, grèves des fonctionnaires de l'Etat pour raison d'impaiement par l'Etat ». Longtemps intériorisée au niveau individuel et collectif, cette violence débouche rarement sur l'insurrection67(*)

* 65 GEMDEV, op.cit, p. 228

* 66 GEMDEV, op.cit, pp. 228-229

* 67 GEMDEV, op.cit, p. 229

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand