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L'influence des sociétés multinationales dans la balkanisation de la RDC

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par Guylain NGELEKA MUKENDI
Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2010
  

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1.2. HISTORIQUE 12(*)

L'entreprise multinationale n'est pas l'unique, ni la première forme d'organisation économique privée qui ait existé. De tout temps, les phéniciens par exemple, 2.500 ans avant Jésus-Christ, ou les vénitiens du Xe siècle à la renaissance ont effectué du négoce sur le plan international. Au XVIe siècle aussi nous nous retrouvons devant la compagnie orientale des indes qui pouvait aussi être considéré comme une multinationale.

Il en va de même avec les banquiers. Les églises aussi ont rayonné en dehors de leur territoire d'origine grâce à leurs missionnaires. Les premières multinationales modernes sont européennes et datent, pour la première, du début du XIXe siècle : les aciéries aujourd'hui belges, SA Cockerill implantées en Prusse en 1815 et pour les autres à la fin du dernier siècle : bayer (Allemagne, 1863) Nestlé (suisse, 1867), Solvay (belge, 1881), Michelin (français, 1893), lever (anglaise, 1890).

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les industries, pour des raisons de coûts de transport et des droits de douanes élevés, ont des difficultés à exporter. Ils décidaient alors, comme bayer, d'investir en Russie impériale, ou comme l'air liquide, au début du XXe siècle, d'installer des succursales en Amérique latine. Dans ce cas là, c'est parce que le gaz se véhiculait dans des bouteilles si lourdes et encombrantes que le coût du transport rendait le prix final prohibitif.

De même au niveau du secteur primaire, les européens devaient trouver des sources de matières premières qui n'existaient pas dans leurs pays : cuivre, zinc, nickel et ensuite pétrole et bauxite. Ils investissaient donc dans les pays étrangers qui en possédaient pour construire les installations nécessaires à l'extraction de ces matières premières.

Cette première vague eut des ailes coupées. D'abord parce que les Russes ont, après la révolution de 1917, nationalisé toutes ces entreprises. Ensuite les deux guerres mondiale successive ont mis dans l'embarras les maisons mères qui, ayant du mal à survivre dans leur propre pays ne pouvaient pas prendre leur essor vers l'étranger.

Le deuxième vague, elle est essentiellement américaine qui va des années 1945 à la fin des années 60. C'est la reconstruction de l'Europe et l'avènement de la société de tant de guerre entre les puissances européennes qui bénéficiant d'un taux de croissance considérable. Les entreprises américaines, en plus de leur propre marché, fournissaient l'Europe dont les entreprises étaient bloquées dans leur croissance par des guerres successives. Grâce à une technologie supérieure, les américains exportaient vers l'Europe des produits qu'ils étaient les premiers à fabriquer.

Quand les européens ont commencé à reconstruire leurs économies, ils ont évidemment copié et développé leur technologie en rapport à celle des américains. Ils souffraient de la concurrence locale du fait que leur coût de production aux USA s'ajoutait les droits de douane et de transport.

Alors, pour maintenir leur part de marché en Europe, ils se sont vus dans l'obligation de créer des usines sur place. Ce phénomène a été accéléré, dès le début des années 60, quant le marché commun a supprimé les droits de douane entre les principaux pays européens. Les entreprise américaines ont alors pu considérés l'Europe comme un seul marché et installer des usines à son échelle.

La troisième vague démarre au début des années 70 et correspond à une diversification des pays d'origine des sociétés multinationales. Elles sont principalement japonaise et européennes, mais proviennent aussi des PVD comme brésil, le Mexique, le l'inde, Hong Kong, Singapour et la Corée du sud, ainsi que les pays de l'Est. On peut affirmer que le phénomène des multinationales se mondialise.

Pour les européens, l'expansion a pu se faire très vite, par le biais des exportations au sein du marché commun. Bien souvent, ces entreprises pouvaient continuer à produire dans les usines de la maison mère et exporte dans les pays voisins, grâce à la suppression progressive des droits de douane au sein de la C.E.E.13(*). Elles établissement rapidement un réseau de filiale de distribution dans les pays où elles exportaient.

Cependant, plusieurs de ces firmes ont dû installer des usines dans les pays d'accueil pour plusieurs raisons :

1. Pour certaines industrie, comme celles de dérivées du lait ou celle du gaz liquide, il existe des seuils de production ; il n'est pas nécessaire de construire d'énormes usines, puisque les économies d'échelle au niveau de la production sont très faibles que l'accroissement des frais de transport. Il vaut alors mieux installer de nouvelles usines dans les pays où se trouvent les clients. Par contre, pour certaines industries, comme chimie ou sidérurgie, il est possible de réaliser des économies d'échelle telle que se justifie, sur le plan de la rentabilité, une grosse unité de production dans un seul pays.

2. Les gouvernements locaux préfèrent que les multinationales investissent dans leurs propres pays que d'y exporter ; ce bénéfique pour l'emploi local et cela évite la sortie de devises étrangères, ce qui permet de mieux équilibrer la balance commerciale.

3. A l'intérieur des firmes multinationales, les directions locales préfèrent évidemment que la maison mère crée une unité de fabrication dans les pays d'accueil, ce qui donne plus d'importance à la filiale au sein du groupe et facilite ses rapports avec les pays hôtes.

4. Produire dans un seul pays représente des risques ; la guerre la nationalisation ou la confiscation, l'augmentation des droits de douane ou l'établissement de quotas d'importation, le risque de change et enfin la grève dans une seule usine qui bloquerait les ventes dans plusieurs pays à la foi.

Il faut remarquer que la multinationalisation des entreprises est un phénomène qui concerne essentiellement les pays industrialisés : d'une part, les multinationales y puisent leur origine et y gardent leurs maisons mère, d'autres part, elles dirigent et consolident l'implantation de leurs filiales étrangères dans ces mêmes pays. On peut aussi remarquer, aujourd'hui, les Nouvelles Multinationales proviennent des pays qui s'industrialisent très rapidement.

* 12 Michel GHERTMAN, cité par le prof. NTUAREMBA O. sociétés multinationales et mouvements internationaux des capitaux, notes de cour L1, SSAP, UNIKIN, 2010, p. 15

* 13 Michel GHERTHAM. Cité par le professeur NTUAREMBA O. sociétés multinationales et mouvements internationaux des capitaux, notes des cours, L1, SSAP, UNIKIN, Avril 2010, p. 18

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille