3.2.3. Vulnérabilité de l'agriculture
Les projections de température du GIEC indiquent une
augmentation de 1,5°C à l'horizon 2040 et de 2°C à
3,5°C à l'horizon 2070 (GIEC, 2013), le réchauffement
climatique entrainerait le bouleversement du calendrier cultural, le
décalage des dates du semis, une évapotranspiration massive de
l'eau au niveau des planches de cultures en raison des pics de chaleur, les
brûlures au niveau des feuilles dans le maraîchage, des pertes de
rendement pour des cultures comme les légumes, le maïs et la banane
plantain.
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3.2.4. Vulnérabilité des
établissements humains
La vulnérabilité des habitats à
Pointe-Noire serait plus remarquable si les projections climatiques se
confirment. Aux horizons 2040 et 2070, les maisons connaitraient une hausse de
température ; d'où l'inconfort thermique. Lorsque ces maisons
sont bâties, les conditions climatiques ne sont pas prises en compte.
Avec la conjonction de la modification des sols par des dallages et des
activités thermiques, il faut s'attendre à un
réchauffement artificiel de la ville de Pointe-Noire.
3.2.5. Vulnérabilité du port
L'infrastructure portuaire joue un rôle essentiel pour
la croissance et le développement économiques.
Néanmoins, il pourrait exprimer sa vulnérabilité au
contrecoup du changement climatique à l'horizon 2050. L'ensablement
progressif provoquerait des dégâts futurs sur le commerce et les
perspectives de développement concernant la ville de Pointe-Noire.
3.2.6. Vulnérabilité de la santé de la
population
Le changement climatique accentuerait une baisse de la
qualité de l'eau, ce qui pourrait dégrader directement la
santé humaine à Pointe-Noire, alors que le déficit
hydrique est déjà ressenti par cette population. L'augmentation
de la température pourrait accroitre la présence de certaines
maladies vectorielles telle que le paludisme. Ainsi, les risques de maladies
liées à l'eau se développeraient. Tel est le cas du
Choléra qui sévit dans cette agglomération.
3.3. Mesures d'adaptation
Les mesures d'adaptation impliquent des investissements
importants dans les secteurs les plus vulnérables comme l'eau, la
santé et l'agriculture afin d'éviter ou de réduire les
impacts du changement climatique. Faut-il préciser qu'il existe
plusieurs sortes d'adaptations : anticipative ou réactive, de
caractère privé ou public, autonome ou planifié.
En effet, les mesures d'adaptation représentent des
règlementations prises par les pouvoirs publics pour rendre un
environnement résilient au changement climatique. Les mesures concernent
la planification, l'urbanisme, les réglementations vertes, bleues,
liées aux bâtiments et aux transports. Elles sont
élaborées dans le Schéma Directeur d'Urbanisme (SDU) de la
ville de Pointe-Noire et dans le « Programme spécial
d'aménagement urbain ».
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