3.3.1. Mesures de planification et d'urbanisme
Elles impliquent bon nombre de réglementations dont :
? La gestion des ordures ménagères et des
déchets (photo 12) qui est cruciale pour l'assainissement de
l'environnement. Cette mesure implique le ramassage, le traitement et le
recyclage des déchets, en particulier, sur les plages publiques de
Pointe-Noire. L'élevage des cochons est encouragé, parce que ces
espèces animales contribuent à faire disparaitre les
matières organiques. Tout ceci doit être assuré par la
population et les collectivités administratives locales. Les pouvoirs
publics doivent mettre en place une politique d'utilisation des
matériaux issus du compost afin de diminuer des déchets sortant
des ménages.

Photo 12 : Décharges de poubelles au marché Fond
Tié-Tié (prise de vue, Maketo, 2022)
? La lutte contre la pollution constitue une mesure efficace
pour rendre la ville de Pointe-Noire résiliente au climat. Elle passe
par la réalisation des contrôles systématiques des rejets
industriels, de la fumée et des eaux usées. La ville dispose de
plusieurs types d'industries.
? Le recensement systématique des zones à risque
constitue une mesure remarquable. Parce que ces zones sont interdites à
la construction. Un code de construction a été adopté en
mars 2016 (Loi n° 6-2019 du 5 mars 2019, p. 5) spécifie que «
les constructions ou installations sont interdites le long du littoral sur
une bande d'une largeur de cent mètres (100 m) à compter de la
limite haute de rivage ou de plus hautes eaux du domaine public maritime, telle
que définie par la règlementation en vigueur ». Tout
ceci permet de sécuriser les zones à fort risque et de
gérer des risques environnementaux comme l'érosion hydrique
(photo 13).

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Photo 13 : Un ravin au quartier André Jacques (prise de
vue, Maketo, 2022)
3.3.2. Mesures vertes
Parmi les mesures vertes, nous citons l'aménagement et
la mise en valeur d'espaces verts à Pointe-Noire. Ces espaces sont
censés être protégés en ce qu'ils présentent
une valeur écologique et économique. Selon la Loi n° 6-2019
du 5 mars 2019, « les espaces boisés doivent être
préservés, aménagés et entretenus ». Tout
ceci s'inscrit dans le cadre de la sauvegarde des espaces verts et sites
naturels dans cette agglomération congolaise.
3.3.3. Mesures bleues
Elles consistent à mieux conserver et gérer les
eaux pluviales. Les populations peuvent s'en servir pour humidifier l'espace
urbain de Pointe-Noire par évaporation. Etant donné que les cours
d'eau présentent une valeur économique et écologique,
ceux-ci sont censés être protégés. Les pouvoirs
publics doivent réhabiliter et conserver les lacs et les lagunes en
associant la population. Tel est le cas des lacs Cayo, Ngwabussi et
Tchimpounga. L'élaboration d'un plan participatif d'aménagement,
de valorisation et de gestion des cours d'eau constitue une mesure
considérable pour la ville.
Les résultats des récentes études
urbaines menées par l'Office Fédéral pour l'Environnement
(OFEV, 2018, p. 34) concluent à la nécessité de l'eau
surtout en milieu urbain. La ressource en eau contribue considérablement
à la régulation thermique et au bien-être des populations.
Il est question de l'eau de qualité. Le SDU envisage la
récupération de toutes les rivières de la ville à
travers le développement d'un « Plan bleu participatif » qui
va rétablir la relation entre les
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citoyens de Pointe-Noire et ses cours d'eau dans la ville.
Dans les actions prioritaires voire urgentes, le Schéma Directeur
d'Urbanisme (SDU) prévoit le nettoyage des cours d'eau pour les
débarrasser des déchets. Par rapport à la remontée
des eaux salées, les mesures d'adaptation consisteraient à
construire des stations de traitement des eaux afin d'améliorer la
gestion de l'eau potable à Pointe-Noire.
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