1.3.3.2. Répartition par genre
Dans la ville océane, il y a une forte
prédominance des femmes sur les hommes. Cela peut se justifier par le
fait que les hommes exercent des travaux intenses, se livrent à la
toxicomanie. Ce qui réduit ainsi l'espérance de vie masculine.
1.4. Cadre économique
1.4.1. Secteurs d'activités économiques
Les secteurs primaire, secondaire et tertiaire
représentent des secteurs d'activités économiques à
Pointe-Noire. En effet, le secteur primaire regroupe les activités
économiques utilisant directement les matières premières.
Il s'agit de l'agriculture et de l'élevage. Ces activités
s'exercent dans la zone périphérique de Pointe-Noire. Le secteur
secondaire, quant à lui, rassemble les activités industrielles se
pratiquant en zone urbaine et au centre-ville. Enfin, le secteur tertiaire
réunit en zone urbaine centrale le commerce, l'administration publique
et les services marchands.
La figure 5 désigne la répartition de
l'économie de la ville de Pointe-Noire par secteur d'activités.
Le secteur secondaire représente un pourcentage élevé soit
47%. Les populations urbaines de Pointe-Noire exercent plus les
activités industrielles. Tout ceci fait de la ville, un milieu
attractif. La main d'oeuvre y est considérable.

12,00%
41% Secteur primaire
Secteur secondaire Secteur tertiaire
47%
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Figure 5 : Répartition de l'économie de la ville
de Pointe-Noire par secteur d'activités (ONU-HABITAT, 2012)
L'économie de la ville de Pointe-Noire repose sur des
activités comme l'exploitation forestière et
pétrolière, la pêche, l'agriculture, l'élevage, les
activités industrielles et portuaires. Elle est beaucoup liée
à l'histoire de la ville. Les activités économiques ont
connu une évolution considérable faisant d'elle la principale
plateforme du pays.
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1.4.2. L'exploitation forestière
À partir des années 1940, les populations de
Pointe-Noire exploitaient du bois traditionnellement. Les techniques les plus
usuelles sont la carbonisation et la coupe du bois de chauffe. Le bois de
chauffe est utilisé à l'échelle familiale. La pression sur
cette ressource forestière est faible au cours de cette période.
Les habitants fabriquaient du charbon avec le bois du manguier. Au début
des années 1960, plusieurs industries de transformation de bois vont
s'installer à Pointe-Noire permettant à la ville de connaitre un
essor économique. Parmi ces industries, nous mentionnons la concession
Eucalyptus Fibre Congo (EFC). S'étendant sur 68.000 hectares, elle
emploie 17.000 personnes. Cette filière bois-forêts a toujours
contribué à la richesse de Pointe-Noire (Césaire J. M.,
2009, p. 129). Dans la même période, plusieurs
sociétés voient le jour comme SIDETRA et PLACONGO. Cependant,
l'exploitation forestière présente des incidences sur
l'environnement de Pointe-Noire. La déforestation a contribué
à un peu plus du tiers des émissions de gaz carbonique. Elle
provoque la diminution de la pluviosité à plus ou moins longue
distance de la zone déboisée, la diminution de l'humidité
de l'air, l'augmentation de la température de l'air et de la vitesse du
vent. Le Tacon F. (2021, p. 78) montre que la déforestation entraine une
augmentation de la température de l'air en surface, une réduction
de l'évapotranspiration, une réduction de la formation des
nuages, une augmentation de la radiation solaire arrivant au sol et surtout une
réduction des précipitations et une augmentation de la teneur de
gaz carbonique de l'atmosphère contribuant ainsi à
l'accélération du processus climatique.
1.4.3. L'exploitation
pétrolière
À la fin des années 1960, l'exploitation
pétrolière va supplanter celle du bois. À cet effet, bon
nombre de multinationales s'implantent dans la ville de Pointe-Noire. Elle se
transforme attirant ainsi nombre des populations. Parmi les firmes
pétrolières implantées à Pointe-Noire, nous
énumérons Total E&P, Eni, la Société Nationale
des Pétroles du Congo (SNPC). Ces entreprises pétrolières
émettent des gaz à effet suite à la combustion des
combustibles fossiles. Ces gaz séjournent longtemps dans
l'atmosphère. À titre d'exemple, le gaz carbonique peut rester de
50 à 200 ans dans l'atmosphère ; ce qui contribue à
l'accélération du processus climatique à Pointe-Noire.
1.4.4. La pêche
En 1940, Pointe-Noire ne représentait qu'une bourgade
de pêcheurs de 33.000 habitants principalement constitués des
Vilis. Cette activité économique se pratiquait d'une
manière traditionnelle dans divers cours d'eau de ce territoire. Les
caractéristiques sont l'utilisation de la ligne, des filets. Cette
activité se faisait dans l'Océan Atlantique ainsi que dans des
lagunes
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de Mvassa et de Loya. Les espèces pêchées
sont les sardinelles, les requins, les sardinelles, les tilapias, les crevettes
et les silures (photo 5).

Photo 5 : Quelques acheteurs des ressources halieutiques (prise
de vue, Maketo, 2022)
Le secteur de la pêche maritime joue également un
rôle non négligeable. Il est assuré à la fois par
des industriels et par des artisans. La production totale annuelle est
estimée à moins de 30.000 tonnes. Elle porte principalement sur
des espèces pélagiques côtières et
déversages, ainsi que sur des crevettes. Les travaux du Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD, 2012, p. 69) montrent que la
pêche industrielle est réalisée par environ sept
sociétés d'armement dont la Société Congolaise de
Pêche (SOCOPEC) et comprend l'exploitation des fonds proches par des
bateaux basés à Pointe-Noire (chalutiers-poissonniers,
crevettiers et sardiniers). Cette pêche produit par an environ 10.000
tonnes de poissons débarqués frais ou congelés, qui
approvisionnent principalement le marché de Pointe-Noire.
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