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Borderline, symptôme du système individualiste


par Amélie Doste
Université de Rouen Normandie - Master 2 psychologie clinique et psychopathologie  2024
  

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1.1 L'apport de la psychanalyse : les états limites

C'est vers la fin du XIX -ème siècle, que la notion d'état limite se développe dans la littérature psychanalytique. En effet, de nombreuses qualifications ont été donné à cette configuration pathologique par de nombreux auteurs, en voici quelques-unes : d'abord considéré comme des « prépsychoses » utilisé par Diatkine, qui renvoie à l'organisation psychique de ce trouble utilisant des mécanismes de défenses psychotiques comme le clivage et la projection sans être psychotique. Guex parlera de « syndrome d'abandon », faisant référence à la peur de l'abandon, l'un des principales critères diagnostique et moteur de cette pathologie. L'appellation la « personnalité as if » de Deutsch est intéressante, donnant la personnalité « faux self » en français, notion de Donald Winnicott. Elle résonne avec la perturbation de l'image de soi du borderline, de leur identité, ainsi que de leurs relations ainsi qu'à la soumission à son environnement. Puis vient les appellations « limites » comme « l'aménagement limite » de Bergeret, « l'organisation limite » de Kernberg ainsi que Widlöcher et « le fonctionnement limite » par Chabert.

De manière paradoxale et débordante, cette pathologie refuse catégoriquement de se conformer aux modèles qui lui sont présentés, interrogeant ainsi les liens entre la norme et la folie, la vérité et le mensonge, l'amour et la haine, la vie et la mort.

1.1.1 Adolf Stern

La première référence importante, car considéré comme le père du trouble borderline, est l'auteur Adolf Stern. Il publie un article s'intitulant « Psychoanalytic Investigation of and Therapy in the Border Line Group of Neuroses » traduit en français sous le titre « Les mouvements transférentiels atypiques chez des névrosés. »

Pour expliciter ces propos, nous nous appuierons sur cet article ainsi que sur l'ouvrage de Vincent Estellon « Des névroses aux états limites » qui nous parle de ces travaux.

En effet, dès 1938, Stern étudie des sujets qui présentent des troubles narcissiques et identitaires. Stern s'aperçoit que certains sujets ne peuvent se réclamer franchement de la famille psychopathologique des névroses ni de celle des psychoses. (Estellon, V. (2015). Chapitre 2. Premières descriptions des états limites.)

En effet, Stern exprime dans son article « qu'un certain flou est à présent inévitable, parce que le matériel que ce groupe offre à étudier débouche nettement dans deux directions précises :

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vers le pôle psychotique et vers le pôle névrotique [...] » (Stern, Adolph. « Psychoanalytic Investigation of and Therapy in the Border Line Group of Neuroses ». The Psychoanalytic Quarterly)

Pour ce qui est de la description symptomatologique de cette pathologie, Stern insistera sur l'impulsivité et l'anxiété importante chez ces sujets, présentant une insécurité intérieure quasi permanente. Selon lui, les personnalités borderlines se définissent par une idéalisation et une dévalorisation des proches ainsi que de l'analyste lors d'une psychothérapie.

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