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Communication via les médias à  base de réseaux

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par Marie-Josèphe Couturas
Université Paris 1 Sorbonne - DEA Sciences Politiques 2000
  

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IV. Robotique, Organisation du Travail et communication sur les médias à base de réseaux :

1. Robots, Robotique, Réseaux :

Les robots prennent ici une place particulière; petit à petit ils ont commencé à envahir notre quotidien, robots ménagers, robotichiens, robots dans nos usines ou pour explorer la Lune et Mars... Leur raccordement au(x) réseau(x) est de plus en plus souvent une condition fondamentale de leur bon génie.

1.1. Des origines ... à nos jours, réalité des robots :

Le mot "robot" a été inventé par l'écrivain tchèque Karel Capek à partir du mot arbaiths qui signifiait tout à la fois "travail, peine, chagrin, détresse", ce qui traduit l'idée du travail forcé.

Introduit pour désigner des hommes- machines dans l'oeuvre de fiction qu'il écrivit en 1920, le mot robot s'impose dans le monde entier avec toute sa charge de réalités socio-économiques et de mythes.

Ce dernier aspect trouve dans le très grand talent de fiction scientifique Isaac Asimov un amplificateur exceptionnel qui marque la naissance d'un domaine littéraire et surtout, fonde effectivement le mythe du robot- homme, de l'androïde. Asimov définit en 1942 "Les trois lois de la robotique" qui deviendront célèbres lorsqu'en 1950 il les met en exergue dans son livre réunissant neuf histoires de robots, publié en France en 1967 sous le titre Les Robots.

Un jeune ingénieur américain, J. Engelberger, va ouvrir le champ des applications industrielles en créant, à partir d'un brevet de F.C. Devol datant de 1954, le robot Unimate, en 1961. Le nom donné, contraction de Uni(versal) mate, "compagnon universel", portait en lui-même le double concept d'assistant mécanique et de compagnon.

Unimate, premier robot manipulateur, était en fait un descendant direct des télémanipulateurs développés pour les besoins du nucléaire, dont la commande numérique des déplacements angulaires des six articulations de la structure mécanique en faisait une machine automatique de saisie et de manipulation d'objets, d'outils de peinture, soudure, polissage etc, dans les chaînes de production. L'exécution de mouvements définis par rapport à une base fixe, le bâti, était faite à l'aveugle, par simple action et contrôle des moteurs articulaires.

C'est ce fonctionnement purement mécanique, sans retour d'information sur la tâche en cours, qui définit la robotique de première génération.

Durant cette période, la robotique fut fortement caractérisée par des études sur la conception mécanique, la cinématique des mécanismes, et leur commande. Venait-on de créer une réplique mécanique du bras et, de manière extrêmement rudimentaire, de la main, réduite à une pince à deux mors. Mais qu'en était-il de la seconde fonction générale de mouvement, le déplacement dans le monde physique ' Des études sur la locomotion à mécanismes articulés, plus souvent quadrupèdes ou hexapodes que bipèdes, ont été conduites par des équipes universitaires. Cependant, ces recherches se sont avérées techniquement prématurées et, sans applications effectives, sont demeurées marginales et sans intérêt réel à deux ou trois exceptions notables près.

Voici la définition du robot donnée par le Robot Institute of America : "Un robot est un manipulateur multifonctionnel reprogrammable, conçu pour déplacer par des mouvements variables programmés, des pièces, des outils ou des instruments spécialisés, de manière à exécuter des tâches diverses."

Dés la fin des années soixante, deux questions centrales se posent. L'intérêt théorique et pratique d'avoir des machines qui ne travailleraient plus en aveugle, c'est-à-dire des robots que l'on munirait d'instruments émulant des organes de perception appelés capteurs, de façon à localiser la pièce à saisir, à la reconnaître parmi un ensemble défini de pièces, à suivre un joint de soudure, à exercer lors de l'insertion d'une pièce, dans un assemblage, une force déterminée dans la bonne direction, etc.

C'est l'intégration de cette fonction mouvement qui définit les robots de deuxième génération.

Un pas de plus doit être franchi pour faire du robot un automate hautement adaptatif capable de raisonner sur la tâche à réaliser, et l'exécution en fonction de l'état réel de celle-ci.

L'intégration de cette nouvelle fonction aux deux précédentes, qui caractérise les robots de troisième génération, permet de développer des machines intelligentes, c'est-à-dire dotées d'attributs, d'intelligence artificielle, qui leur donnent des capacités d'autonomie décisionnelle et opérationnelle.

A la fin des années soixante, Nils J. Nilson et le groupe du Stanford Research Institute en Californie, qui travaillent sur l'IA et la vision par ordinateur, entreprennent un projet d'avant-garde : un robot mobile autonome, petit véhicule sur quatre roues, bourré d'électronique et de capteurs qui doit pouvoir se déplacer sans lien matériel dans un environnement intérieur, en partie inconnu. Les robots mobiles autonomes d'aujourd'hui sont les descendants directs de ce robot. Shakey était déjà un outil de recherche pour l'intelligence des machines au sens d'une intelligence perceptuelle et des capacités de raisonnement sur l'action. Le développement de l'informatique embarquée, c'est-à-dire fortement intégrée et à faible consommation d'énergie, et des capteurs demeurait faible, les connaissances théoriques étaient insuffisantes.

C'est en référence directe à Shakey que le groupe robotique du Laboratoire d'automatique et d'analyse des systèmes entreprit en 1977 de reprendre le flambeau éteint depuis 1972 et de lancer le projet Hilare (heuristiques intégrées aux logiciels et aux automatismes dans un robot évolutif).

La démarche générale de ce projet différait considérablement de celle de Shakey, car elle mettait l'accent sur la réalité de l'interaction de la machine avec son environnement. Cela conduisit à prendre en considération au centre de la problématique, les écarts entre les représentations du monde que la machine utilise pour déduire les actions et l'environnement effectif, ainsi que l'écart entre l'action décidée et celle exécutée par un robot physique dans un environnement naturel. Cette interaction constante avec l'environnement imposait aussi des contraintes normales et cruciales de temps de réaction, que l'on appelle aujourd'hui réactivité.

Cette problématique a permis à Hilare, actuellement doyen des projets de recherche sur les robots mobiles, de se développer d'abord en tant que sujet de recherche scientifique puis, à partir de la seconde moitié des années quatre-vingt, de servir de support à des travaux applicatifs extrêmement démonstratifs. Citons trois de ces applications par ordre chronologique : robots de sécurité civile, exploration des planètes telles Mars et la Lune, système multimachine de transbordements de charges dans les ports, les aéroports etc.

Hilare et la très grande majorité des projets qui se sont développés partout dans le monde à partir des années quatre-vingt, portés par les progrès spectaculaires de la micro- électronique et de la micro-informatique, ont contribué et contribuent toujours à rendre concrète, certes à un niveau encore bien modeste, la définition usuelle dans les milieux scientifiques des robots de troisième génération :

"Machines dotées de la capacité de raisonner sur la tâche à accomplir et de mettre en oeuvre pour son exécution des relations intelligentes entre perception et action."

A l'occasion du malencontreux naufrage de l'Erika voilà des mois, le public a pu apprécier au travers des médias l'importance et les performances dont sont capables les robots de notre temps, mais aussi leur délicatesse, leur coût et combien ils sont imparfaits. Désormais, téléguidés ou non, ils ont envahi la publicité, à la télévision, au cinéma, sur les réseaux, les affiches, attractifs, séduisant, remplis de pulsions à l'image de cet individu quelque peu infantilisé, enfantin, caricature jusqu'au ridicule, qu'ils décalquent.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault