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Les moyens de communication traditionnels en zone rurale dans l'espace culturel koongo: cas du département du Pool

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par Jean-Claude MOUSSOKI
Université Marien-N'gouabi de Brazzaville - Diplôme d'Etudes Approfondies 2003
  

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5.- Les autres moyens de communication traditionnels

Les prolongements de la technologie de l'homme, les moyens de communication traditionnels, les Kongo, les Suundi, les Haangala et les Laadi ont, pour communiquer, plusieurs formes non-verbales et symboliques. Nous avons réalisé qu'il existe des vecteurs artificiels et humains sur lesquels s'appuie cette communication à savoir:

5.1.- Les vecteurs artificiels de la communication 5.1.1.- Les signes, bidimbu

L'univers des signes n'échappe pas à la réalité de communication dans l'espace culturel koongo. Les habitants emploient un nombre important des signes. Ils parlent non seulement avec des mots, mais avec

des objets de la nature : c'est le langage silencieux ou les signes non verbaux de la communication. Parmi ces signes, il y a :

5.1.2.- kibila, bibila

Il s'agit tout d'abord des « symbolismes »64, des objets, d'origine minérale, animale et végétale, qui sont rassemblés puis placés sur les branches, sur les troncs d'arbres fruitiers ou sur les abords des plantations. Il faut noter qu'il existe, souvent, deux cas de figure :

- D'une part ces éléments, noués au moyen d'un fil de couleur rouge ou d'un fil d'une toute autre couleur, font l'objet de deux interprétations :

- Placés aux coins des champs : ils servent à protéger les cultures contre les animaux dévastateurs des cultures comme les antilopes ou autres herbivores ;

- Fixés ou accrochés sur les branches ou sur les troncs d'arbres fruitiers, ils signifient que ces arbres sont frappés d'interdit. Toute personne qui désire toucher ou cueillir les fruits doit avoir reçu l'autorisation ou le mandat du propriétaire au risque de contracter des maladies incurables ou d'être frappé d'anathème.

- Par ailleurs, quand ces mêmes éléments sont noués à l'aide d'un fil ou d'un ruban noir, l'explication la plus plausible est celle qui consiste à dire que le territoire ou l'espace, ainsi délimité, est lui aussi frappé

64 C.Faïk-Nzuji, La puissance du sacré : l'homme, la nature et l'art en Afrique Noire, Paris, Maisonneuve Larose, 1993, p.99., Coll. Voyages intérieurs.

d'interdit. C'est généralement des cas de genre qui surgissent ou qui interviennent à la mort d'un chez de famille (m'fumu kanda). A cette occasion, toutes les activités économiques (cueillette, pêche et chasse) sont prohibées jusqu'au retrait de deuil. Cette interdiction peut s'étendre jusqu'à deux (02) ans.

5.1.3.- Les noeuds, makolo

La symbolique des noeuds, makolo, diffère en fonction de la nature, de l'espace et du contexte de leur utilisation. Ils sont à l'image des marques, de puissants moyens et canaux de transmission de messages en zone rurale. La spécificité de communiquer à l'aide des noeuds est qu'il faille tenir compte du nombre, de la nature, de la forme pour comprendre et connaître la portée de message. Les noeuds interviennent et sont utilisés dans le processus de datation, dans l'inscription spatio-temporelle, sorte de calendrier, des évènements importants de la vie communautaire koongo.

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