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Débat autour du concept de journalisme de paix

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par Charline Burton
Université Libre de Bruxelles - Licence en information et communication 2006
  

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2.1.3. Présentation des radios privées du Burundi

CCIB-FM

La radio CCIB-FM, radio de la chambre du commerce, de l'industrie, de l'agriculture et de l'artisanat, est la toute première radio privée du Burundi. Apparue le 16 juin 1995, elle est lancée avec l'appui de la Chambre du Commerce de Paris et de l'assistance technique de la coopération française. À vocation purement économique, CCIB-FM est située dans un bâtiment caché derrière les locaux de la Chambre du Commerce. La radio emploie 15 journalistes, 14 animateurs et 3

1 Alexis Sinduhije, fondateur et directeur de la RPA, a été honoré du Prix international pour la liberté de la presse en novembre 2003.

2 Palmans Eva, op. cit. p. 74

techniciens. La plupart d'entre eux sont jeunes, car recrutés dans une même promotion de la faculté de communication à l'Université Lumière1.

Avec des émissions musicales et des animations libres, les thèmes des émissions varient, mais restent axés sur l'économie : << femme et développement >>, portraits de décideurs économiques, << Burundi économie >>, ... Et si, depuis juin 2005, la chaîne diffuse 15 heures de programmes par jour, elle a pourtant de sérieux problèmes pour renflouer ses caisses, puisque sa seule rentrée économique provient de la Chambre du Commerce, elle-même en difficulté financière. Celle-ci lui cède un tiers de ses subventions quand l'Etat les lui verse, ce qui représente 49.000$. Mais l'état s'avère plutôt capricieux en ce qui concerne le sort de la chambre du commerce : il lui a coupé les vivres pendant quatre ans, puis en 2005 elle est réapparue dans le budget national, mais pour 2006 la Chambre du Commerce ne sait touj ours pas si elle sera ou non financée par l'état. Pour le moment, la radio CCIB-FM vit principalement de fonds provenant de l'ONG Promotion Abstinence.

En ce qui concerne la publicité, les recettes sont maigres : bien qu'elle se veuille destinée aux décideurs économiques, l'aînée des chaînes privées ne peut guère compter sur l'investissement de ces acteurs pour assurer sa survie. En effet, dans un pays où le tissu commercial est délabré, très peu d'entreprises financent la publicité. En 2004, ses revenus publicitaires se chiffraient à € 5.000 alors qu'elle estimait ses besoins annuels à € 190.0002. Vu ses maigres recettes, CCIB-FM diffuse uniquement dans Bujumbura, puisqu'elle n'est pas en mesure de louer des émetteurs à l'intérieur du pays.

Radio Sans Frontière Bonesha FM

En 1995, après le génocide rwandais, Bernard Kouchner3 désire intervenir afin d'éviter une tragédie similaire au Burundi, étant donné la proximité culturelle et historique des deux populations. Ayant décelé le pouvoir de la radio dans les pays africains, il décide d'agir au travers ce médium. À son initiative, l'Association pour l'Action Humanitaire (AAH) entreprend la création d'une station de radio diffusant sur le territoire burundais. Le 19 février 1996, la radio Umwizero (<< espoir >>) voit le jour. Il s'agit de la première radio privée associative, indépendante et généraliste. Financée par ECHO, le programme d'aide humanitaire de l'union européenne, la radio Umwizero vise à promouvoir la réconciliation nationale et le développement, notamment au

1 Entretien téléphonique avec Jean-Jacques Ntamagara, directeur de CCIB-FM.

2 NKURUNZIZA J.-C. et NDIKUMANA D., Étude faite sur les avantages fiscaux à accorder à la presse au Burundi, publié par l'association burundaise des radiodiffuseurs (A.B.R.), pp. 7-8.

3 Bernard Kouchner, médecin co-fondateur de Médecins sans frontière ainsi que politicien, est à l'époque député européen socialiste.

travers ses émissions musicales : radio Umwizero se veut une radio de jeunes et pense pouvoir apaiser les esprits burundais au travers de la musique.

Aujourd'hui, Umwizero est devenu Radio Sans Frontière Bonesha FM après avoir changé de nom et de statuts1. Les jingles et les titres de certaines émissions sont restés, mais si la ligne éditoriale est restée identique à celle d'origine, elle s'est néanmoins adaptée aux besoins actuels. Aujourd'hui, les priorités de la radio sont les suivantes : bonne gouvernance, développement économique, négociations avec le FNL, environnement et lutte contre la corruption. De plus, les moyens utilisés ont changé : les programmes se sont enrichis, même si une large place est toujours laissée aux émissions musicales.

Situés au coeur de la ville, coincés entre un cabinet d'avocats et un restaurant, les locaux de Bonesha sont limités au strict nécessaire, comme toutes les structures médiatiques burundaises: une salle de rédaction de quatre mètres sur quatre, deux studios (un studio d'enregistrement et un autre de diffusion) et un hall d'entrée transformé en secrétariat. Les journalistes ne disposent que d'une seule ligne téléphonique, servant aussi bien à la prise de rendez-vous qu'aux interviews et seuls cinq ordinateurs sont accessibles aux 13 journalistes et 11 animateurs. C'est sur ce matériel de base que fonctionne la radio, qui diffuse tout de même 17 heures de programmes quotidiens.

Que le lecteur non averti ne s'étonne pas de la situation matérielle de cette radio : toutes les radios privées burundaises vivent en réalité dans une grande précarité, dans la mesure où elles sont dépendantes du bon vouloir des bailleurs, qui louent leurs ondes ou qui « parrainent » les émissions liées à leur secteur d'action au travers d'émissions concédées. C'est le lot de toutes les stations privées et parmi celles-ci, Bonesha, qui fonctionne sur un budget prévisionnel de 250.000 dollars pour l'année 2006, est loin d'être la plus mal lotie... La précarité caractérise les médias burundais : Développement et Paix Canada, le principal bailleur de radio Bonesha et le seul à lui fournir un financement en argent liquide, a annoncé en avril qu'il devrait diminuer ses aides à la radio. Depuis, Corneille Nibaruta, le directeur, fait des pieds et des mains pour s'attirer les faveurs des autres bailleurs. Sous peine de quoi, dit-il, Radio Bonesha devra fermer ses portes.2

Les émissions sont diffusées en kirundi (60%), en français (30%) et en swahili (10%). Radio Bonesha couvre tout le territoire burundais depuis l'installation, en avril, d'un nouvel

1 En 1995, l'association française AAH se joint à une équipe de Burundais rassemblés sous l'Association pour la Radio Umwizero (ARU) afin de satisfaire aux exigences burundaises et obtenir l'autorisation du CNC pour lancer la station. Lorsque l'AAH se retire du projet en 1999, elle cède ses biens et le patrimoine de la radio à une autre association locale, l'association radio sans frontière (ARSF). Un conflit de gestion ne tarde pas à éclater entre l'ARSF et l'ARU. L'Union européenne tranche en faveur de l'ARSF, lorsqu'elle décide d'attribuer les équipements de la radio (qui lui appartiennent) à l'ARSF. La radio change de nom et de statut en avril 1999, afin de ne pas continuer à fonctionner sous le nom d'une association désormais extérieure au projet.

2 Entretien téléphonique d'avril 2006.

émetteur à Inazerwe (Sud). Les ondes peuvent également être captées au Sud du Rwanda et à l'Est de la RDC. Radio Bonesha emploie 34 personnes ainsi que 6 correspondants.

Radio Culture

Troisième radio privée en ordre chronologique, la radio a le statut d'une entreprise commerciale. Spécialisée, comme son nom l'indique, dans la promotion de la culture, elle est fondée en 1997 par Frédéric NGENZEBUHORO, ex vice-président de l'Assemblée nationale, à qui le CNC demande à l'époque d'abandonner son poste de directeur de la radio en raison de l'incompatibilité avec la fonction de parlementaire.

Radio Culture, en raison de sa spécificité, ne diffuse ni bulletin d'information ni magazine d'actualité. C'est une station de spots, de musique, de magazines culturels, diffusés principalement en kirundi (50%), mais également en français et en swahili. Comme CCIB-FM, elle connaît des problèmes financiers et toutes deux, ainsi que Bonesha FM, ont vu leurs émissions brouillées en janvier 2003 par l'ARCT (Agence de régulation et de contrôle des télécommunications). Celle-ci leur réclamait des arriérés de redevance (3.5 00$ par an) qu'elles étaient bien incapables de payer.

Selon Déo Nkunzimana, son directeur, la radio couvrirait 85% du territoire burundais grâce à ses deux émetteurs (un à Bujumbura et l'autre à Manga)1. Elle occupe une quarantaine de personnes à temps plein, parmi lesquels 12 journalistes et 8 correspondants2.

Radio IVyizigiro

La première radio confessionnelle de l'après 1992 naît le 15 mai 2000, à l'initiative de l'Église pentecôtiste. Sa vocation : répandre la bonne parole. Très peu connue, elle diffuse pourtant jusqu'à l'intérieur du pays (70% du territoire) et ce 5 heures par jour. La radio Ivyizigiro émet sous la houlette de l'association religieuse protestante World Outreach Initiatives.

Radio Publique Africaine

Avec le lancement de la RPA en mars 2001, c'est le début d'une nouvelle ère radiophonique qui s'annonce au Burundi. La ligne éditoriale basée principalement sur les communautés de base et l'expression des plus démunies, vient révolutionner les habitudes des auditeurs, rompus à des médias beaucoup plus institutionnels. Désireux de rompre avec la méthodologie verticale, Alexis Sinduhije, son fondateur et actuel directeur, adopte une attitude

1 Entretien du 11 janvier 2006.

2 NDIKUMANA C., L 'état des médias au Burundi, 2006, document interne à l'Institut Panos Paris, p. 5.

révolutionnaire pour l'époque et les traditions : désormais, ce ne sont plus les administrateurs qui auront en premier le droit de parole sur antenne, mais bien les administrés. Partisane d'une méthodologie horizontale, la RPA ouvre de nouvelles perspectives dans l'univers alors trop rigide des médias burundais. << Nous sommes venu combler un vide >>, explique Mr. Sinduhije.

Trouvant les autres radios trop timides, les instigateurs du projet RPA viennent renforcer la position de Bonesha sur la scène médiatique (réconciliation nationale et développement), mais ils vont plus loin, osant briser les tabous en faisant parler le peuple. « Nous voulions aborder les problèmes réels des citoyens et pour cela il fallait faire parler les gens qui vivaient en premier ces problèmes : le peuple, pour aller demander des comptes aux décideurs par la suite »1. Dans un premier temps, les auditeurs ont du mal à s'habituer : la RPA se veut la voix des sans voix et nombreux sont ceux qui la qualifient de << radio des domestiques >> ou << radio des va-nu-pieds >>. Aujourd'hui, la RPA s'est fait connaître pour ses reportages de proximité et se qualifie pour ses prises de risques, notamment au travers de plusieurs grands reportages d'investigation2, qui ont valu l'admiration des auditeurs. En toute logique puisque la RPA s'affirme comme radio de proximité, 80% des programmes sont diffusés en kirundi, pour seulement un dixième en français ou en swahili.

L'apparition de la RPA a provoqué une secousse dans le paysage médiatique burundais et son apport y est indéniable. Cependant, la radio, qui se veut populaire, présente les mêmes défauts que la plupart des médias people : trop souvent, ses journalistes `oublient' de recouper l'information et à plusieurs reprises elle a fait l'objet de rapport négatifs de la part du Conseil National de la Communication, qui lui reprochait des calomnies et diffamations, exagération des faits ou déséquilibre de l'information.

A sa décharge, il faut préciser qu'une bonne moitié des 23 journalistes et 13 animateurs sortaient à peine de l'université ou n'avaient pas suivi de formation du tout lorsqu'ils ont été recrutés. Initiés sur le tas au métier de journaliste, ils sont peu encadrés dans leur travail quotidien. De plus, inspirés par le succès des quelques grands reportages d'investigation réalisés par leurs aînés, ils ont parfois tendance à confondre le métier de journaliste et celui de justicier, se voulant dénonciateur des crimes et malversations en tout genre. D'où une tendance à parfois verser dans le sensationnalisme. Esdras Ndikumana, ex-journaliste de la RPA aujourd'hui correspondant pour RFI, explique que malgré ces erreurs déontologiques, << la RPA réalise de temps à autres des

1 Entretien du 16 janvier 2006.

2 Deux enquêtes en particulier ont fait parler de la RPA : la première menée sur l'assassinat du roi Charles Ndizeye en 1972 à Gitega, mettant en cause des anciens dignitaires civils et militaires. La deuxième investigation portait sur l'assassinat du représentant de l'OMS, l'Ivoirien Kassi Manlan, tué au Burundi en 2001, et a mis en cause des anciens responsables de la police.

enquêtes tellement poussées, des histoires tellement fortes que d'un coup on en oublie toutes les bourdes passées, pour ne plus voir que les aspects positifs >>.1

Enfin, soulignons que la radio a été jusqu'à rompre les tabous en ce qui concerne le recrutement des journalistes : lors de sa création, anciens combattants et militaires avaient une place de choix pour intégrer l'équipe. Le but ? Selon des documents internes à la station, il s'agissait que ces << partisans de la guerre instrumentalisés pour tuer se transforment en apôtres de la paix et en défenseurs de la vie »2. Des jeunes issus de l'armée ou des rebellions, même opposées (FNL, FDD, << sans échec >>), ont donc intégré l'équipe de la RPA, pour être formés au métier de journaliste.

Lors de son lancement, la radio était financée par la Fondation américaine Ford pour les frais de fonctionnement, le PNUD pour la formation et l'Unesco pour les équipements. Aujourd'hui, la RPA, qui se veut communautaire et non commerciale, vit presque en totalité des subventions allouées par les bailleurs de fond, qui s'élèvent à un budget prévisionnel de 800.000 euros pour 2006. Ses principaux bailleurs sont Cordaid, Open Society, le PNUD (programme des nations unies pour le développement) via le Programme Cadre d'Appui aux Communautés (PCAC), l'Union européenne et la coopération belge3.

Radio Isanganiro

Autorisée à émettre le 13 novembre 2002, Isanganiro est en quelques sortes le fruit de Search For Common Ground - Burundi. En effet, à l'époque, les journalistes du Studio Ijambo se sentent à l'étroit dans leur rôle de producteurs : les partenariats avec Bonesha, la RTNB ou la RPA ne se révèlent pas amplement satisfaisants. Ils décident alors de créer la radio Isanganiro, une radio associative communautaire qui travaillerait en collaboration étroite avec le Studio Ijambo, tout en étant statutairement indépendant de SFCG. C'est pourtant l'ONG américaine qui couvre l'entièreté des dépenses d'Isanganiro à sa création4, prévoyant un plan de réduction progressive de son appui financier jusqu'au retrait total de SFCG en 2007. Isanganiro, qui ne bénéficie plus aujourd'hui de la part de SFCG << que >> d'un budget couvrant 20 % de ses dépenses5, essaie tant bien que mal de se trouver d'autres bailleurs et d'attirer les annonceurs afin d'équilibrer ses comptes. Pas toujours avec succès : cela fait trois ans qu'elle néglige de payer les redevances dues à l'ARTC, avec une

1 Entretien du 24 janvier 2006.

2 Dossier de présentation de la RPA, fourni par la radio elle-même, p. 1.

3 NDIKUMANA C. (op. cit.) p. 6.

4 +- 250.000 $ pour 2002.

5 75.000$ sur un budget de fonctionnement de 400.000$ pour l'année 2006

dette qui s'élève désormais à 64. 800 US$ (€54.000) 1. Les trente et un membres du personnel sont cependant payés régulièrement.

Émanation de SFCG, la radio a choisi une devise qui lui ressemble : << Le dialogue vaut mieux que la force >>. << La radio Isanganiro est née en 2002, dans un contexte de conflit armé vieux d 'une dizaine d 'années >>, explique Mathias Manirakiza, le directeur2. << Il s 'agissait dès lors de rapprocher deux communautés divisées par un contentieux de sang. Pour y parvenir, il fallait briser les tabous, oser dire. Le maître mot chez Isanganiro, c 'est le dialogue >>. Et la devise attire l'audience : la radio jouit en effet d'une grande popularité, notamment à l'intérieur du pays, puisqu'elle couvre l'entièreté du territoire national grâce à ses 6 émetteurs3. De même, elle a su séduire la diaspora en assurant la diffusion de 16 heures de programmes quotidiens via Internet.

Né au départ comme un projet alternatif de SFCG, Isanganiro a désormais quelques difficultés à s'en démarquer. Les locaux de la radio sont situés dans le même bâtiment que ceux de l'ONG américaine et le visiteur non averti aura du mal à distinguer le personnel de la radio Isanganiro de ceux du studio Ijambo. En effet, ce dernier dispose de plus de matériel, de locaux et de personnel que la radio et les journalistes d'Isanganiro descendent fréquemment la volée d'escalier qui les sépare de leurs voisins d'en bas, afin d'utiliser leurs infrastructures. De même, les auditeurs - mais également les journalistes d'autres stations ! - tendent à confondre les deux structures, attribuant à tort les productions du studio Ijambo à la radio Isanganiro.

Il faut en effet savoir que tous les magazines produits par le studio ijambo, c'est-à-dire 7 émissions et deux feuilletons radiophoniques, sont diffusés sur les ondes d'Isanganiro, d'où la confusion. Cette forte dépendance laisse planer un doute quant à l'attitude qu'adoptera Isanganiro à l'heure du retrait de SFCG. Outre les problèmes financiers évoqués précédemment, persiste la question des trous dans la grille de diffusion : si déjà aujourd'hui, la radio Isanganiro a du mal à rentrer dans ses frais, qu'en sera-t-il lorsqu'il lui faudra produire neuf nouvelles émissions pour combler ce vide ? Le grand risque est de voir ces trous comblés par des animations libres ou des animations musicales, provoquant dès lors une forte diminution de la qualité de radio Isanganiro.

Radio Renaissance

Créée grâce au soutien du Français Bernard Henri Lévy après sa visite au Burundi en 2001, Radio Renaissance est lancée en 2004 et dirigée par Innocent Muhozi, ancien directeur général de la RTNB. C'est une radio d'actualité à caractère généraliste. La station, subventionnée par le

1 Entretien avec Mathias Manirakiza, le 10 janvier 2006

2 Entretien du 10 janvier 2006.

3 à Bujumbura, Manga, Mutumba, Birime, Inanzerwe et Kaberenge.

centre Martin Luther King, émet en kirundi, swahili, français et anglais. Elle ne possède qu'un seul émetteur de 500 Watt, qui ne lui permet pas de couvrir les terres en dehors de la capitale. Elle est en effet basée à Bujumbura, dont les habitants peuvent écouter les programmes à raison de 12 heures par jour. Elle emploie une quinzaine de journalistes et animateurs.

Radio Mariya-Burundi

Radio Mariya-Burundi (RMB) fait partie du réseau de la famille mondiale des Radios Maria (WFMR- World Family for Maria Radio) d'obédience catholique. Le réseau a signé une convention de collaboration avec l'archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana afin d'y implanter une antenne burundaise. La station a une couverture réduite, puisqu'elle ne diffuse que dans les environs de Gitega (deuxième ville du pays, au centre), où elle a installé ses bureaux. Pour l'instant elle ne dispose qu'un d'un émetteur à Gitega, mais un autre devrait être installé d'ici peu à Gihosha afin de pouvoir élargir son audience à la capitale. Seuls trois journalistes y travaillent, mais radio Mariya peut compter sur un large réseau de bénévoles et de correspondants dans les paroisses du pays.

Radio Ijwi ry-Amahoro

Autorisée à émettre en 2005, la radio Ijwi ry-Amahoro (La voix de la paix) est une radio confessionnelle gérée par le Diocèse de Bujumbura. Elle a commencé ses essais en avril 2006.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein