CCIB-FM
La radio CCIB-FM, radio de la chambre du commerce, de
l'industrie, de l'agriculture et de l'artisanat, est la toute première
radio privée du Burundi. Apparue le 16 juin 1995, elle est lancée
avec l'appui de la Chambre du Commerce de Paris et de l'assistance technique de
la coopération française. À vocation purement
économique, CCIB-FM est située dans un bâtiment
caché derrière les locaux de la Chambre du Commerce. La radio
emploie 15 journalistes, 14 animateurs et 3
1 Alexis Sinduhije, fondateur et directeur de la RPA, a
été honoré du Prix international pour la liberté de
la presse en novembre 2003.
2 Palmans Eva, op. cit. p. 74
techniciens. La plupart d'entre eux sont jeunes, car
recrutés dans une même promotion de la faculté de
communication à l'Université Lumière1.
Avec des émissions musicales et des animations libres,
les thèmes des émissions varient, mais restent axés sur
l'économie : << femme et développement >>,
portraits de décideurs économiques, << Burundi
économie >>, ... Et si, depuis juin 2005, la chaîne
diffuse 15 heures de programmes par jour, elle a pourtant de sérieux
problèmes pour renflouer ses caisses, puisque sa seule rentrée
économique provient de la Chambre du Commerce, elle-même en
difficulté financière. Celle-ci lui cède un tiers de ses
subventions quand l'Etat les lui verse, ce qui représente 49.000$. Mais
l'état s'avère plutôt capricieux en ce qui concerne le sort
de la chambre du commerce : il lui a coupé les vivres pendant quatre
ans, puis en 2005 elle est réapparue dans le budget national, mais pour
2006 la Chambre du Commerce ne sait touj ours pas si elle sera ou non
financée par l'état. Pour le moment, la radio CCIB-FM vit
principalement de fonds provenant de l'ONG Promotion Abstinence.
En ce qui concerne la publicité, les recettes sont
maigres : bien qu'elle se veuille destinée aux décideurs
économiques, l'aînée des chaînes privées ne
peut guère compter sur l'investissement de ces acteurs pour assurer sa
survie. En effet, dans un pays où le tissu commercial est
délabré, très peu d'entreprises financent la
publicité. En 2004, ses revenus publicitaires se chiffraient à
€ 5.000 alors qu'elle estimait ses besoins annuels à €
190.0002. Vu ses maigres recettes, CCIB-FM diffuse uniquement dans
Bujumbura, puisqu'elle n'est pas en mesure de louer des émetteurs
à l'intérieur du pays.
Radio Sans Frontière Bonesha FM
En 1995, après le génocide rwandais, Bernard
Kouchner3 désire intervenir afin d'éviter une
tragédie similaire au Burundi, étant donné la
proximité culturelle et historique des deux populations. Ayant
décelé le pouvoir de la radio dans les pays africains, il
décide d'agir au travers ce médium. À son initiative,
l'Association pour l'Action Humanitaire (AAH) entreprend la création
d'une station de radio diffusant sur le territoire burundais. Le 19
février 1996, la radio Umwizero (<< espoir >>) voit
le jour. Il s'agit de la première radio privée associative,
indépendante et généraliste. Financée par ECHO, le
programme d'aide humanitaire de l'union européenne, la radio Umwizero
vise à promouvoir la réconciliation nationale et le
développement, notamment au
1 Entretien téléphonique avec Jean-Jacques
Ntamagara, directeur de CCIB-FM.
2 NKURUNZIZA J.-C. et NDIKUMANA D., Étude faite sur
les avantages fiscaux à accorder à la presse au Burundi,
publié par l'association burundaise des radiodiffuseurs (A.B.R.),
pp. 7-8.
3 Bernard Kouchner, médecin co-fondateur de
Médecins sans frontière ainsi que politicien, est à
l'époque député européen socialiste.
travers ses émissions musicales : radio Umwizero se veut
une radio de jeunes et pense pouvoir apaiser les esprits burundais au travers
de la musique.
Aujourd'hui, Umwizero est devenu Radio Sans Frontière
Bonesha FM après avoir changé de nom et de statuts1.
Les jingles et les titres de certaines émissions sont restés,
mais si la ligne éditoriale est restée identique à celle
d'origine, elle s'est néanmoins adaptée aux besoins actuels.
Aujourd'hui, les priorités de la radio sont les suivantes : bonne
gouvernance, développement économique, négociations avec
le FNL, environnement et lutte contre la corruption. De plus, les moyens
utilisés ont changé : les programmes se sont enrichis, même
si une large place est toujours laissée aux émissions
musicales.
Situés au coeur de la ville, coincés entre un
cabinet d'avocats et un restaurant, les locaux de Bonesha sont limités
au strict nécessaire, comme toutes les structures médiatiques
burundaises: une salle de rédaction de quatre mètres sur quatre,
deux studios (un studio d'enregistrement et un autre de diffusion) et un hall
d'entrée transformé en secrétariat. Les journalistes ne
disposent que d'une seule ligne téléphonique, servant aussi bien
à la prise de rendez-vous qu'aux interviews et seuls cinq ordinateurs
sont accessibles aux 13 journalistes et 11 animateurs. C'est sur ce
matériel de base que fonctionne la radio, qui diffuse tout de même
17 heures de programmes quotidiens.
Que le lecteur non averti ne s'étonne pas de la
situation matérielle de cette radio : toutes les radios privées
burundaises vivent en réalité dans une grande
précarité, dans la mesure où elles sont dépendantes
du bon vouloir des bailleurs, qui louent leurs ondes ou qui « parrainent
» les émissions liées à leur secteur d'action au
travers d'émissions concédées. C'est le lot de toutes les
stations privées et parmi celles-ci, Bonesha, qui fonctionne sur un
budget prévisionnel de 250.000 dollars pour l'année 2006, est
loin d'être la plus mal lotie... La précarité
caractérise les médias burundais : Développement et Paix
Canada, le principal bailleur de radio Bonesha et le seul à lui fournir
un financement en argent liquide, a annoncé en avril qu'il devrait
diminuer ses aides à la radio. Depuis, Corneille Nibaruta, le directeur,
fait des pieds et des mains pour s'attirer les faveurs des autres bailleurs.
Sous peine de quoi, dit-il, Radio Bonesha devra fermer ses
portes.2
Les émissions sont diffusées en kirundi (60%),
en français (30%) et en swahili (10%). Radio Bonesha couvre tout le
territoire burundais depuis l'installation, en avril, d'un nouvel
1 En 1995, l'association française AAH se
joint à une équipe de Burundais rassemblés sous
l'Association pour la Radio Umwizero (ARU) afin de satisfaire aux
exigences burundaises et obtenir l'autorisation du CNC pour lancer la station.
Lorsque l'AAH se retire du projet en 1999, elle cède ses biens et le
patrimoine de la radio à une autre association locale, l'association
radio sans frontière (ARSF). Un conflit de gestion ne tarde pas à
éclater entre l'ARSF et l'ARU. L'Union européenne tranche en
faveur de l'ARSF, lorsqu'elle décide d'attribuer les équipements
de la radio (qui lui appartiennent) à l'ARSF. La radio change de nom et
de statut en avril 1999, afin de ne pas continuer à fonctionner sous le
nom d'une association désormais extérieure au projet.
2 Entretien téléphonique d'avril 2006.
émetteur à Inazerwe (Sud). Les ondes peuvent
également être captées au Sud du Rwanda et à l'Est
de la RDC. Radio Bonesha emploie 34 personnes ainsi que 6 correspondants.
Radio Culture
Troisième radio privée en ordre chronologique,
la radio a le statut d'une entreprise commerciale. Spécialisée,
comme son nom l'indique, dans la promotion de la culture, elle est
fondée en 1997 par Frédéric NGENZEBUHORO, ex
vice-président de l'Assemblée nationale, à qui le CNC
demande à l'époque d'abandonner son poste de directeur de la
radio en raison de l'incompatibilité avec la fonction de
parlementaire.
Radio Culture, en raison de sa spécificité, ne
diffuse ni bulletin d'information ni magazine d'actualité. C'est une
station de spots, de musique, de magazines culturels, diffusés
principalement en kirundi (50%), mais également en français et en
swahili. Comme CCIB-FM, elle connaît des problèmes financiers et
toutes deux, ainsi que Bonesha FM, ont vu leurs émissions
brouillées en janvier 2003 par l'ARCT (Agence de régulation et de
contrôle des télécommunications). Celle-ci leur
réclamait des arriérés de redevance (3.5 00$ par an)
qu'elles étaient bien incapables de payer.
Selon Déo Nkunzimana, son directeur, la radio
couvrirait 85% du territoire burundais grâce à ses deux
émetteurs (un à Bujumbura et l'autre à Manga)1.
Elle occupe une quarantaine de personnes à temps plein, parmi lesquels
12 journalistes et 8 correspondants2.
Radio IVyizigiro
La première radio confessionnelle de l'après
1992 naît le 15 mai 2000, à l'initiative de l'Église
pentecôtiste. Sa vocation : répandre la bonne parole. Très
peu connue, elle diffuse pourtant jusqu'à l'intérieur du pays
(70% du territoire) et ce 5 heures par jour. La radio Ivyizigiro émet
sous la houlette de l'association religieuse protestante World Outreach
Initiatives.
Radio Publique Africaine
Avec le lancement de la RPA en mars 2001, c'est le
début d'une nouvelle ère radiophonique qui s'annonce au Burundi.
La ligne éditoriale basée principalement sur les
communautés de base et l'expression des plus démunies, vient
révolutionner les habitudes des auditeurs, rompus à des
médias beaucoup plus institutionnels. Désireux de rompre avec la
méthodologie verticale, Alexis Sinduhije, son fondateur et
actuel directeur, adopte une attitude
1 Entretien du 11 janvier 2006.
2 NDIKUMANA C., L 'état des médias au Burundi,
2006, document interne à l'Institut Panos Paris, p. 5.
révolutionnaire pour l'époque et les traditions
: désormais, ce ne sont plus les administrateurs qui auront en premier
le droit de parole sur antenne, mais bien les administrés. Partisane
d'une méthodologie horizontale, la RPA ouvre de nouvelles
perspectives dans l'univers alors trop rigide des médias burundais.
<< Nous sommes venu combler un vide >>, explique Mr.
Sinduhije.
Trouvant les autres radios trop timides, les instigateurs du
projet RPA viennent renforcer la position de Bonesha sur la scène
médiatique (réconciliation nationale et développement),
mais ils vont plus loin, osant briser les tabous en faisant parler le peuple.
« Nous voulions aborder les problèmes réels des citoyens
et pour cela il fallait faire parler les gens qui vivaient en premier ces
problèmes : le peuple, pour aller demander des comptes aux
décideurs par la suite »1. Dans un premier temps,
les auditeurs ont du mal à s'habituer : la RPA se veut la voix des
sans voix et nombreux sont ceux qui la qualifient de << radio
des domestiques >> ou << radio des va-nu-pieds
>>. Aujourd'hui, la RPA s'est fait connaître pour ses
reportages de proximité et se qualifie pour ses prises de risques,
notamment au travers de plusieurs grands reportages
d'investigation2, qui ont valu l'admiration des auditeurs. En toute
logique puisque la RPA s'affirme comme radio de proximité, 80% des
programmes sont diffusés en kirundi, pour seulement un dixième en
français ou en swahili.
L'apparition de la RPA a provoqué une secousse dans le
paysage médiatique burundais et son apport y est indéniable.
Cependant, la radio, qui se veut populaire, présente les mêmes
défauts que la plupart des médias people : trop souvent,
ses journalistes `oublient' de recouper l'information et à plusieurs
reprises elle a fait l'objet de rapport négatifs de la part du Conseil
National de la Communication, qui lui reprochait des calomnies et diffamations,
exagération des faits ou déséquilibre de l'information.
A sa décharge, il faut préciser qu'une bonne
moitié des 23 journalistes et 13 animateurs sortaient à peine de
l'université ou n'avaient pas suivi de formation du tout lorsqu'ils ont
été recrutés. Initiés sur le tas au
métier de journaliste, ils sont peu encadrés dans leur travail
quotidien. De plus, inspirés par le succès des quelques grands
reportages d'investigation réalisés par leurs aînés,
ils ont parfois tendance à confondre le métier de journaliste et
celui de justicier, se voulant dénonciateur des crimes et malversations
en tout genre. D'où une tendance à parfois verser dans le
sensationnalisme. Esdras Ndikumana, ex-journaliste de la RPA aujourd'hui
correspondant pour RFI, explique que malgré ces erreurs
déontologiques, << la RPA réalise de temps à
autres des
1 Entretien du 16 janvier 2006.
2 Deux enquêtes en particulier ont fait parler de la
RPA : la première menée sur l'assassinat du roi Charles Ndizeye
en 1972 à Gitega, mettant en cause des anciens dignitaires civils et
militaires. La deuxième investigation portait sur l'assassinat du
représentant de l'OMS, l'Ivoirien Kassi Manlan, tué au Burundi en
2001, et a mis en cause des anciens responsables de la police.
enquêtes tellement poussées, des histoires
tellement fortes que d'un coup on en oublie toutes les bourdes passées,
pour ne plus voir que les aspects positifs >>.1
Enfin, soulignons que la radio a été
jusqu'à rompre les tabous en ce qui concerne le recrutement des
journalistes : lors de sa création, anciens combattants et militaires
avaient une place de choix pour intégrer l'équipe. Le but ? Selon
des documents internes à la station, il s'agissait que ces <<
partisans de la guerre instrumentalisés pour tuer se transforment en
apôtres de la paix et en défenseurs de la vie »2.
Des jeunes issus de l'armée ou des rebellions, même
opposées (FNL, FDD, << sans échec >>), ont
donc intégré l'équipe de la RPA, pour être
formés au métier de journaliste.
Lors de son lancement, la radio était financée
par la Fondation américaine Ford pour les frais de fonctionnement, le
PNUD pour la formation et l'Unesco pour les équipements. Aujourd'hui, la
RPA, qui se veut communautaire et non commerciale, vit presque en
totalité des subventions allouées par les bailleurs de fond, qui
s'élèvent à un budget prévisionnel de 800.000 euros
pour 2006. Ses principaux bailleurs sont Cordaid, Open Society, le PNUD
(programme des nations unies pour le développement) via le Programme
Cadre d'Appui aux Communautés (PCAC), l'Union européenne et la
coopération belge3.
Radio Isanganiro
Autorisée à émettre le 13 novembre 2002,
Isanganiro est en quelques sortes le fruit de Search For Common Ground -
Burundi. En effet, à l'époque, les journalistes du Studio Ijambo
se sentent à l'étroit dans leur rôle de producteurs : les
partenariats avec Bonesha, la RTNB ou la RPA ne se révèlent pas
amplement satisfaisants. Ils décident alors de créer la radio
Isanganiro, une radio associative communautaire qui travaillerait en
collaboration étroite avec le Studio Ijambo, tout en étant
statutairement indépendant de SFCG. C'est pourtant l'ONG
américaine qui couvre l'entièreté des dépenses
d'Isanganiro à sa création4, prévoyant un plan
de réduction progressive de son appui financier jusqu'au retrait total
de SFCG en 2007. Isanganiro, qui ne bénéficie plus aujourd'hui de
la part de SFCG << que >> d'un budget couvrant 20 % de ses
dépenses5, essaie tant bien que mal de se trouver d'autres
bailleurs et d'attirer les annonceurs afin d'équilibrer ses comptes. Pas
toujours avec succès : cela fait trois ans qu'elle néglige de
payer les redevances dues à l'ARTC, avec une
1 Entretien du 24 janvier 2006.
2 Dossier de présentation de la RPA, fourni par la radio
elle-même, p. 1.
3 NDIKUMANA C. (op. cit.) p. 6.
4 +- 250.000 $ pour 2002.
5 75.000$ sur un budget de fonctionnement de 400.000$ pour
l'année 2006
dette qui s'élève désormais à 64.
800 US$ (€54.000) 1. Les trente et un membres du
personnel sont cependant payés régulièrement.
Émanation de SFCG, la radio a choisi une devise qui
lui ressemble : << Le dialogue vaut mieux que la force >>.
<< La radio Isanganiro est née en 2002, dans un contexte de
conflit armé vieux d 'une dizaine d 'années >>,
explique Mathias Manirakiza, le directeur2. << Il s
'agissait dès lors de rapprocher deux communautés divisées
par un contentieux de sang. Pour y parvenir, il fallait briser les tabous, oser
dire. Le maître mot chez Isanganiro, c 'est le dialogue >>. Et
la devise attire l'audience : la radio jouit en effet d'une grande
popularité, notamment à l'intérieur du pays, puisqu'elle
couvre l'entièreté du territoire national grâce à
ses 6 émetteurs3. De même, elle a su séduire la
diaspora en assurant la diffusion de 16 heures de programmes quotidiens via
Internet.
Né au départ comme un projet alternatif de
SFCG, Isanganiro a désormais quelques difficultés à s'en
démarquer. Les locaux de la radio sont situés dans le même
bâtiment que ceux de l'ONG américaine et le visiteur non averti
aura du mal à distinguer le personnel de la radio Isanganiro de ceux du
studio Ijambo. En effet, ce dernier dispose de plus de matériel, de
locaux et de personnel que la radio et les journalistes d'Isanganiro descendent
fréquemment la volée d'escalier qui les sépare de leurs
voisins d'en bas, afin d'utiliser leurs infrastructures. De même, les
auditeurs - mais également les journalistes d'autres stations ! -
tendent à confondre les deux structures, attribuant à tort les
productions du studio Ijambo à la radio Isanganiro.
Il faut en effet savoir que tous les magazines
produits par le studio ijambo, c'est-à-dire 7 émissions et deux
feuilletons radiophoniques, sont diffusés sur les ondes d'Isanganiro,
d'où la confusion. Cette forte dépendance laisse planer un doute
quant à l'attitude qu'adoptera Isanganiro à l'heure du retrait de
SFCG. Outre les problèmes financiers évoqués
précédemment, persiste la question des trous dans la grille de
diffusion : si déjà aujourd'hui, la radio Isanganiro a du mal
à rentrer dans ses frais, qu'en sera-t-il lorsqu'il lui faudra produire
neuf nouvelles émissions pour combler ce vide ? Le grand risque est de
voir ces trous comblés par des animations libres ou des animations
musicales, provoquant dès lors une forte diminution de la qualité
de radio Isanganiro.
Radio Renaissance
Créée grâce au soutien du Français
Bernard Henri Lévy après sa visite au Burundi en 2001, Radio
Renaissance est lancée en 2004 et dirigée par Innocent Muhozi,
ancien directeur général de la RTNB. C'est une radio
d'actualité à caractère généraliste. La
station, subventionnée par le
1 Entretien avec Mathias Manirakiza, le 10 janvier 2006
2 Entretien du 10 janvier 2006.
3 à Bujumbura, Manga, Mutumba, Birime, Inanzerwe et
Kaberenge.
centre Martin Luther King, émet en kirundi, swahili,
français et anglais. Elle ne possède qu'un seul émetteur
de 500 Watt, qui ne lui permet pas de couvrir les terres en dehors de la
capitale. Elle est en effet basée à Bujumbura, dont les habitants
peuvent écouter les programmes à raison de 12 heures par jour.
Elle emploie une quinzaine de journalistes et animateurs.
Radio Mariya-Burundi
Radio Mariya-Burundi (RMB) fait partie du réseau de la
famille mondiale des Radios Maria (WFMR- World Family for Maria Radio)
d'obédience catholique. Le réseau a signé une convention
de collaboration avec l'archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana afin d'y
implanter une antenne burundaise. La station a une couverture réduite,
puisqu'elle ne diffuse que dans les environs de Gitega (deuxième ville
du pays, au centre), où elle a installé ses bureaux. Pour
l'instant elle ne dispose qu'un d'un émetteur à Gitega, mais un
autre devrait être installé d'ici peu à Gihosha afin de
pouvoir élargir son audience à la capitale. Seuls trois
journalistes y travaillent, mais radio Mariya peut compter sur un large
réseau de bénévoles et de correspondants dans les
paroisses du pays.
Radio Ijwi ry-Amahoro
Autorisée à émettre en 2005, la radio
Ijwi ry-Amahoro (La voix de la paix) est une radio confessionnelle
gérée par le Diocèse de Bujumbura. Elle a commencé
ses essais en avril 2006.