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La cohésion sociale en France et au Maroc

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par Othman GAGA
Université Mohammed V Souissi - Licence en gestion, option: finance des entreprises 2008
  

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1.2. Axe économique :

Comme on l'a vu précédemment, les individus, dans les sociétés modernes, ne sont plus semblables. Ils sont certes tous différents, mais il est possible de les grouper, selon la convergence de leurs intérêts, dans des classes sociales. Celles-ci sont conditionnées par la division du travail, c'est-à-dire, le rapport aux moyens de production.

Si les classes sociales n'existaient autrefois qu'à l'Etat embryonnaire, ce n'est qu'avec l'avènement de l'industrialisation, et avec elle le mode de production capitaliste, qu'elles ont réellement pris corps. Plus précisément, vers la fin du XVIII siècle, début XIX siècle. On distinguait alors deux classes fondamentales : la bourgeoisie et le prolétariat. La première détenait les moyens de production tandis que la deuxième n'avait que sa force de travail à vendre pour survivre.

Le mot prolétariat est d'origine latine désignant à l'époque de l'empire romain : la plus basse classe, celle qui est dépourvue de tout. Engels le définit comme étant : « la classe des travailleurs modernes salariés qui ne possède aucun moyen de production et est réduite à vendre sa force de travail. » (Marx-Engels, 1848) . La première classe prolétaire est apparue en Grande-Bretagne, pour la simple raison qu'elle est le premier pays à avoir pris la voie de l'industrialisation. En effet, l'évolution technique a permis la construction de nouvelles machines sophistiquées, à l'époque, dont le coût était hors de portée pour la majorité de la population, elles étaient donc un apanage réservé à une minorité. Les travailleurs furent obligés de se séparer de leurs anciens instruments de production devenus vétustes pour travailler pour le compte des propriétaires des nouvelles machines. De surcroît, la révolution agricole, qui a nécessité une privatisation des terres communales concomitante d'une croissance démographique, a eu pour effet une ruée massive des paysans pauvres vers les villes. Ce qui a représenté une manne de main d'oeuvre pour l'industrie naissante. Les ouvriers vivaient dans un marasme profond, les conditions de vie étaient miséreuses. Les femmes et les enfants étaient obligés à travailler pour survivre. Peu à peu, en prenant conscience de leur vie de misère. La masse ouvrière s'est unie en vue d'améliorer leurs

conditions de vie. L'affrontement entre le prolétariat et le patronat fut âprement réprimé. Mais grâce à leur nombre important, la bourgeoisie était forcée de leur céder quelques avantages. D'ailleurs, le XX siècle n'était que le théâtre de cette lutte acharnée.

La classe bourgeoise, quant à elle, peut être définie comme l'ensemble des personnes qui détiennent des moyens de productions, autrement dit, un capital productif. Elle est sans nul doute la classe qui a su le mieux tirer profit du mode de production capitaliste. En effet, à l'origine le mot bourgeois désignait un habitant de la ville. Les bourgeois étaient, pour la plupart, des riches commerçants qui ont fait fortune avant la « révolution » industrielle, est qui ont investi après dans l'agriculture, l'industrie et les banques. Ils ont eu, de ce fait, un rôle important dans la société. De nos jours, c'est la bourgeoisie financière qui exerce un rôle hégémonique. Réunie dans des trusts, holding et autres entreprises multinationales. Elle a désormais la mainmise sur l'économie mondiale. Pour résumer, une citation d'Adam Smith s'impose : « Dans une société de cent mille familles, il y en aura peut-être cent qui ne travailleront pas et qui, cependant, soit par la violence, soit par l'usage de l'oppression légale, absorberont une quantité de travail social supérieure à celle de dix mille familles. Le partage du revenu du travail lui-même, après un tel détournement de fonds, ne sera pas effectué réellement en proportion du travail de chaque individu ; au contraire, ce seront ceux qui travailleront le plus qui toucheront le moins ».

Par ailleurs, le développement du capitalisme a permis l'essor du secteur tertiaire. Et avec lui l'émergence d'un très grand nombre de salariés travaillant dans la gestion ou l'administration, concernant le secteur public, et qui n'ont aucun lien direct avec la production. Ce type de salariés ne peut former en aucun cas une classe sociale proprement dite, car il est de nature « instable ». En effet, pour la plupart d'entre eux leur condition est proche de celle de la classe ouvrière tandis que d'autres ont les mêmes intérêts que la bourgeoisie comme les directeurs d'usine, hauts fonctionnaires, etc. Ils sont même compris parmi la petite bourgeoisie. Pour exister, ils doivent s'allier soit avec la bourgeoisie soit avec le prolétariat.

Ce pendant, depuis le XIX siècle plusieurs facteurs ont remodelé les sociétés industrielles. En effet, l'époque des trente glorieuses accoucheuses d'une augmentation du pouvoir d'achat ouvrier, la démocratisation de l'éducation ainsi que des produits de consommation, l'évolution technologique qui a nécessité une main d'oeuvre qualifiée et

relativement bien payée, l'expansion du secteur tertiaire etc.. Tous ces facteurs, pour un bon nombre de sociologues et d'économistes tels que Alexis de Tocqueville et Henri Mendras, semblent avoir dilués la classe laborieuse. Les sociétés tendent alors vers une « moyennisation », c'est-à-dire, l'élargissement de la classe moyenne, et donc le rapprochement du niveau de vie au sein des sociétés. Toutefois, force est de constater que les inégalités sociales fusent encore tous azimuts. La cohésion sociale est plus que jamais menacée.

Face à cette réalité, l'Etat est placé au coeur des débats. Comment entend-il agir pour maintenir la cohésion sociale ? Est-il neutre ? Ou bien Est-il influencé par telle ou telle classe sociale ?

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon