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La cohésion sociale en France et au Maroc

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par Othman GAGA
Université Mohammed V Souissi - Licence en gestion, option: finance des entreprises 2008
  

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1. Chapitre 1 : Genèse et définitions

L

e lien social se présente comme étant l'ensemble des appartenances, des affiliations, des relations qui unissent les individus et qui les amènent à se sentir membre d'un groupe. Il constitue, de ce fait, l'ossature de la cohésion sociale.

Le lien social s'articule autours de trois axes : Social.

Economique.

Politique.

1.1. Axe social :

Emile Durkheim est l'un des premiers à s'atteler sur la cohésion sociale, dans sa thèse de doctorat en 1893 intitulée « de la division du travail social ». Le titre de cette thèse en dit long sur la relation de la division du travail avec la mutation des sociétés d'une part, et le degré de solidarité entre les individus au sein de ces sociétés d'autre part. En effet, selon lui, à une société traditionnelle dotée d'une conscience collective forte répond une société moderne souffrante d'une conscience collective affaiblie.

Avant, dans les sociétés traditionnelles ou archaïques, les individus étaient

semblables. Ils partageaient les mêmes valeurs, croyances, sentiments etc. Quant aux individualités et libertés individuelles, elles étaient inexistantes. Cette similitude a créé une solidarité sociale solide qualifiée de mécanique, la conscience collective était alors forte.

Dans les sociétés modernes, les individus sont tous différents, ils exercent des fonctions différentes mais complémentaires, c'est sur la base de cette complémentarité que la solidarité sociale est créée, elle est dite organique. Cependant, elle est insuffisante face à une montée de l'individualisme qui est de plus en plus ancrée. La conscience collective est dès lors considérablement altérée, elle devient quasiment inopérante.

Face à ce problème, Emile Durkheim préconise le « socialisme »1. Partant du principe « l'homme est un loup pour l'homme » (Thomas Hobbes, 1651), il considère l'être humain comme un être profondément égoïste et insatiable. Le problème, selon lui, n'est pas économique mais plutôt de socialisation des individus. Il faut donc apaiser les conflits individuels inévitables, animés par l'égoïsme, afin de maintenir la cohésion sociale.

C'est d'ailleurs dans cette optique que Durkheim définit le droit comme l'« impératif social ».les désirs infinis des hommes ne peuvent être fixés que par le droit. De surcroît, ce dernier permet aussi de faire de l'individu un membre de la collectivité.

En somme, le souci majeur de Durkheim est de rendre les sociétés modernes plus cohésives. L'organisation et la moralisation des individus sont indispensables.

Cependant, même si la division du travail, lié à l'industrialisation, est à l'origine de l'individualisme dont pâtissent les sociétés modernes, il ne la condamne pas pour autant. Au contraire, il la considère pourvoyeuse de cohésion sociale, du fait de l'interdépendance sociale créée par la répartition des activités productives. La division du travail est, selon lui, la loi évolutive des sociétés. Ainsi, écrivait-il, à ce propos : « le progrès social ne consiste pas en une dissolution continue ; tout au contraire, plus on avance, plus les sociétés ont un profond sentiment d'elles-mêmes et de leur unité. Il faut donc bien qu'il ait quelque autre lien social qui produise ce résultat ; or, il ne peut pas y en avoir d'autre que celui qui dérive de la division du travail. »2 (E. Durkheim, 1893)

Toutefois, des dysfonctionnements peuvent exister. En raison de manque, voire d'absence, d'équité. La division du travail peut ne pas être acceptée par tous. Tel est le cas pour l'antagonisme entre le capital et le travail. Dans ce cas, ladite division ainsi que tous les conflits sociaux engendrés par elle revêtent une forme pathologique. On parle alors d'anomie, autrement dit, la désintégration du lien social.

L'analyse de Durkheim fait de la division du travail une forme prépondérante du renforcement du lien social dans les sociétés modernes. Il parait donc essentiel d'étudier la division du travail dans son contexte historique à savoir : l'industrialisation. Afin de mieux

1 A ne pas confondre avec le socialisme de Marx

apprécier son impact sur les sociétés actuelles et, par voie de conséquence, sur la cohésion sociale.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams