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L'impact local des revenus migratoires dans le departement de Louga (Senegal): approche geographique

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par Papa Issa NDIAYE
Universite Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise de geographie 2007
  

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A-2/ Effondrement de l'agriculture

Les problèmes qui se posent aux agriculteurs lougatois ne sont pas récents, et touchent à la fois les cultivateurs de produits vivriers et les producteurs de cultures commerciales, en particulier d'arachides. Depuis toujours, les méthodes de culture pratiquées sont très simples. La plupart des agriculteurs se contentant de cultiver leurs modestes lopins de terres au moyen de simples outils manuels, sans pratiquement aucun engrais ou aide extérieure.

Bien que le secteur agricole fasse vivre plus de 60 % de la population sénégalaise et représente 18 % du produit intérieur brut, il ne bénéficie que de 10 % des investissements de l'Etat17. Dans le département de Louga, 70% de la population évolue dans le secteur agricole. Pendant plusieurs dizaines d'années, y compris du temps de la colonisation française, le secteur des arachides s'est taillé la part du lion du financement agricole public. En effet, depuis l'indépendance en 1960, presque toute la formation technique, les subventions et les services de vulgarisation agricole fournis par l'État ont été axés sur la production arachidiére.

Cette mobilisation de moyens n'a toutefois pas permis d'améliorer considérablement les conditions de vie dans les zones rurales, même dans les principales régions productrices d'arachides. La fin de la garantie des prix au producteur de l'arachide par la France au début des années 1970, la dégradation des terres, les aléas pluviométriques, la mise en oeuvre d'une politique de prix défavorable aux producteurs ruraux et l'apparition de

16 Tout autour on voit une Grande Mosquée et des maisons à terrasse carrelées à l'architecture espagnole, des boutiques...

17 DR-DR Louga

produits concurrents comme le soja sur le marché international ont constitué autant d'entraves au développement de l'économie arachidiére (Ly El H. mars 1999).

Vers le milieu des années 80, le Gouvernement sénégalais a commencé à adopter de nouvelles politiques économiques à la demande du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale. Ces politiques ont eu pour effets de réduire les services de vulgarisation agricole et de supprimer progressivement la subvention des intrants. Trop pauvres pour acheter comptant les engrais dont ils avaient besoin, de nombreux paysans qui ont dû emprunter de l'argent au début de la saison des semailles, se sont retrouvés lourdement endettés lorsque les précipitations étaient insuffisantes ou que le cours de leurs produits avaient fortement baissé.

Dans la région de Louga, le sol s'est érodé ou s'est acidifié. Les vagues de sécheresse successives ont frappé très durement la région à la fin des années 70 et au début des années 80, aggravant la dégradation de l'environnement et la paupérisation des villages de la région. Ces conditions climatiques défavorables, entraînant par une production agricole déjà très insuffisante, ont conduit à une situation de quasi-famine dans la plupart des campagnes du pays.

Tableau 7: Evolution des superficies et de la production agricoles dans le
département de Louga

Année

Arachide

Mil

Niébé

Maïs

Manioc

Spfcie

Prdt

Spfcies

Prdt

Spfcies

Prdt

Spfcies

Prdt

Spfcies

Prdt

1994

52.665

27.544

24.865

3.183

13.921

4.872

-

-

-

-

1995

32.276

32.563

25.694

6.521

12.761

5.104

-

-

-

-

1996

44.412

28.786

35.075

66.029

16.739

2.745

-

-

-

-

1997

35.146

6.889

19.162

24.091

22.249

2.915

-

-

-

-

1998

21.296

9.583

38.732

77.049

23.444

4.789

-

-

-

-

1999

27.012

13.236

36.090

10.827

42.390

10.755

-

-

-

-

2000

57.842

41.935

53.837

15.075

33.165

10.248

-

-

-

-

2001

77.148

52.461

30.123

4.067

27.090

12.516

96

58

-

-

2002

71.638

17.965

37592

1.466

43.664

5.851

-

-

-

-

2003

38.734

21.063

19096

859

33.136

10.284

42

-

47

235

2004

10.649

34.756

94.061

24.371

71.685

15.166

2.051

430

2.250

1.130

2005

-

10.341

-

-

-

-

-

-

-

-

Spfcie = superficie en hectares Prdt = production en tonnes

Source : DR-DR Louga

L'examen du tableau 7 révèle les variations de la production des différentes spéculations. Par exemple, pour l'année 1997, la production arachidiére était que de seulement 6 889 tonnes alors que l'année précédente elle se chiffrait à 28.786 tonnes dans le département. Les autres années de faible production ont été enregistrées dans presque toutes les productions. Cela vient confirmer la faible productivité du secteur agricole due en partie à l'appauvrissement des sols et à la baisse et/ou l'irrégularité de la pluviométrie. Par ailleurs, la diminution de la main d'oeuvre agricole résultant de l'émigration et de l'exode rural joue un rôle important dans l'explication de la faiblesse des rendements en rapport avec les superficies mises en culture.

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