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Contribution des mutuelles de santé à l'accessibilité de la population aux services de santé

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par Innocent BAYEGE
Université Nationale Rwanda/ Ecole de Santé Publique - Maitrise en Santé Publique (MPH) 2005
  

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V.3. Adhésion aux mutuelles de santé

Cette étude montre que le taux d'adhésion dans les MS du DS de Byumba est passé de 28% au cours l'année 2004 pour atteindre un taux de 54% (11). Ce niveau d'adhésion est supérieur à la moyenne du pays qui est de 35% (résultats de notre étude, août 2005). Le niveau d'adhésion aux MS du DS de Byumba est passé de 28% à 54% au cours de l'année passée. Ce niveau est supérieur à la moyenne nationale de 35% et au taux d'adhésion dans le DS Ruli (37).

En province de Gikongoro, le taux d'adhésion à la mutuelle de santé est estimé à 28,2%.

Les MS du CS de Rushaki, de Mulindi, et du dispensaire de Byumba ont respectivement les taux adhésion de 76%, 60% et 51% ; le niveau d'adhésion moyenne de la population dans les zones étudiées est de 57%, Ce niveau adhésion dépasse le taux minimal standard 30-40% nécessaire pour la viabilité financière d'une mutelle de santé (21), et un peu au dessus du taux moyen de tout le DS de Byumba qui est de 54%.

Le niveau d'adhésion aux systèmes d'assurance-maladie montre une disparité entre la population des pays d'Afrique subsahariens et des pays développés. Au Sénégal la couverture par l'assurance-maladie de toutes catégories atteint 40%, elle est de 30% au Bénin, de 29% au Gabon, 23% au Togo. La situation du Rwanda concernant le niveau adhésion est similaire à celui du Sénégal (38).

En République Sud Africaine, en 1995, 18% de la population avait adhéré aux systèmes d'assurance communautaire, le niveau d'adhésion était liée au revenu, et la situation défavorisait les couches à faible revenu, l'adhésion de la catégorie de la population très pauvres, était évalué seulement 2%, 3% chez les pauvres, 6% des moyens, 20% pour les riches, 60% chez les très riches (39).

Dans les pays développés de l`Union européenne l'assurance sociale des soins de santé est obligatoire (100%) grâce à laquelle toute personne inscrite au registre national des personnes physiques, est couverte en soins de santé, moyennant paiement d'une cotisation variant en fonction des revenus, la cotisation étant nulle pour les personnes à faibles revenus (40).

V.4. Utilisation des services de santé par la population du district

sanitaire de Byumba

L'utilisation de la consultation primaire curative est en générale de 0,70 nouveaux cas par habitant par an, elle est de 0,92 NC/hab./an chez les membres et de 0,41 NC/hab./an chez les non-membres.

Dans les centres de santé de Mulindi le taux global d'utilisation de ce service est de 0,96 NC/hab./an, il est de 1,27 NC/hab./an chez les membres et de 0,59 chez les non-membres.

Dans le centre de santé de Rushaki, le taux d'utilisation est en général de 0,93 NC/hab./an, de 1,32 NC/hab./an chez les membres et de 0,22 NC/hab./an chez les non-membres

Dans le dispensaire de Byumba, la situation est contraire, les membres fréquentent ce service plus faiblement que les non-membres à des taux respectifs de 0,25 NC/hab./an et de 0,34 NC/hab./an ; le niveau général d'utilisation de ce service revient à 0,34 NC/hab./an.

La comparaison montre que les membres utilisent la consultation primaire curative 7 fois plus que les non membres en général [OR= 7,3 (6,4-9,2)] ; plus de 6 fois dans le centre de santé de Mulindi [OR= 6,4 (4,2- 8,6)] et de 9 fois plus dans le centre de santé de Rushaki ;

[OR=8,9(7,8-9,2)]. Dans le dispensaire de Byumba, les non-membres utilisent ce service 2,5 plus que les membres [OR=2,5 (2,4-2,7)].

Le niveau d'utilisation de la maternité est en général de 37% , il est de 50% chez les membres et de 14% chez les non-membres. Les membres utilisent la maternité environ 6 fois plus que les non-membres [OR=5,65 (4,5-7,0)]. 

Dans le centre de santé de Mulindi ce service est utilisé en général à un taux de 33% ; les membres par rapport aux non membres connaissent une fréquentation plus élevée soit 47% versus 15%. ; dans le centre de santé de Mulindi, les membres utilisent ce service 5 fois plus  plus que les non-membres; [OR= 4,93 (3,51-6,92)]. Dans le centre de santé de Rushaki la maternité est utilisée par 40% des femmes de la zone de rayonnement, par 51% des membres et par 13% des non-membres. Les membres utilisent ce service 7 fois plus que les non-membres

[OR=7,0 (5,11-9,60)].

La référence est utilisée à un taux de 33% en global et pour toutes les catégories, à 21% chez les membres, et 51% chez les non-membres.

Dans le dispensaire de Byumba ce service est utilisé à un niveau de 74% en général, 41% chez les membres et de 108% chez les non-membres. Dans le centre de santé de Mulindi, l'utilisation globale de la référence est de 4%, elle est de 5% chez les membres et de 2% chez les non membres. Dans le centre de santé de Rushaki, l'utilisation de ce service est respectivement pour

ces catégories de 8%, de 12% et de 2%. Les membres utilisent ce service 3 fois plus que les

non-membres dans le CS de Mulindi ; au CS Rushaki les membres sont référés 7 fois plus que le non-membres. Le niveau élevé de référence chez les non-membres est influencé par une large utilisation des services de l'hôpital par la population non-membre de la zone de rayonnement du dispensaire de Byumba.

Paradoxe dans l'utilisation des services de santé dans le dispensaire de Byumba

Dans le dispensaire de Byumba, contrairement aux deux autres FOSA de notre étude, les mutualistes utilisent moins les services de santé comparativement aux non mutualistes.

Quelques explications à cela pourraient orienter notre jugement :

Premièrement un faible engagement de la population, que nous observons à travers la faible participation financière au MS, celle-ci est de 41% contre 70% en général, 85% au CS Mulindi et 80% au CS Rushaki ; deuxièmement, une adhésion de la population à la MS du dispensaire de Byumba apparemment élevée est atteinte grâce aux contributions des Juridictions GACACA dans son programme de protection sociale des INYANGAMUGAYO et celles des ONG caritatives d'appui aux indigents particulièrement dans les programmes de lutte contre le VIH/SIDA ; il y a lieu de penser que les intervenants d'appui concluent un contrat avec la MS sans préalable sensibilisation d'information des potentiels assurés sur le fonctionnement du système, et sur des bénéfices de ces assurés. Deuxièmement la qualité des services fait défaut dans la mesure où 27% d'enquêtés de ce CS proposent d'améliorer la qualité contre 13,5% à Mulindi, 7,0% à Rushaki ; la satisfaction aux services prestés par le dispensaire de Byumba est faible de 15%, versus 24% à Mulindi, et 27% à Rushaki (P<0,0000) ; troisièmement dans la zone de ce dispensaire, la population utilise beaucoup les autres FOSA, la fréquence de recours aux FOSA lors de la maladie se répartit de la façon suivante : 76% font recours au dispensaire de Byumba, 24% aux autres FOSA, à Mulindi 85% viennent au CS de la ZR, 15% dans les autres FOSA, Pour Rushaki 92% viennent au CS/ZR, 8% vers les autres FOSA (P< 0,001).

Les résultats issus de cette étude, comparés aux autres études, montrent un taux d'utilisation des services des services CPC plus élevé par rapport au niveau national(28%).

La population mutualiste objet de notre étude utilise faiblement les services curatifs comparativement à leurs homologues rapportés, dans d'autres études.

Donald S. Shepard, Aaron Beaston-Blaakman, dans une étude réalisée au Rwanda, 2004, a trouvé des taux d'utilisation de la CPC de 8,4/membre MS par an au CS de Bungwe, de 8,8 au CS Simbi, 5,5 au CS Rubona, 7,9 au CS Bugarura (21).

Musango, en 2005 a rapporté dans son étude, un taux d'utilisation de la CPC dans le DS Byumba au cours de l'année 2003 qui est égal à 0,48 NC/hab./an avec des valeurs chez les membres équivalentes à 1,19 et chez les non-membres de 0,41 (4). Ces résultats, sont comparables à ceux de notre étude dont les résultats sont respectivement de 0,70 pour la population totale, de 0,92 chez les membres et de 0,41 pour les non-membres.

Concernant l'accouchement au niveau des FOSA, le même auteur a rapporté un taux de 18,2% en général, 44,3% chez les membres, 11,7% chez les non-membres. Notre étude a trouvé par catégorie respectivement 37%, 50% et 14%.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire