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Le logement à CASABLANCA: Ampleur et causes de la crise

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par Ahmed MESKINE
 - Ingénieur statisticien 2002
  

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QUELQUES ELEMENTS EXLICATIFS DE LA CRISE DE LOGEMENTS.

 

A travers les données sus-mentionnées, on constate qu'il y a bien une offre importante en matière de logements. Cependant, l'offre destinée à la vente est restée, en partie, sans acquéreur et ce pour plusieurs raisons, parmi lesquelles :

-         Faiblesse du pouvoir d'achat des ménages surtout que , pour la classe de la population dite "modeste" l'alimentation absorbe, à elle seule, 45% des dépenses totales engagées par ces ménages .

-         Cherté des prix de vente pratiqués, due elle même à la cherté du foncier et des matériaux de construction.

 

D'un autre coté, le parc de logements vacants, principalement des particuliers, n'a pas trouvé en totalité de locataires pour les raisons suivantes :

-         La cherté du loyer demandé.

-         Les garanties demandées comme avance qui peut atteindre plus de 20000,00 Dirhams.

-         L'absence de confiance entre les propriétaires et les locataires due aux risques d'insolvabilité et ce malgré les nouveaux textes juridiques dans ce sens.

 

Ainsi, la cherté soit de la vente soit du loyer, constitue la principale cause de la mévente ou de la non location du parc des logements vacants.

Aussi, peut-on conclure que le parc offert n'a pas été construit sur la base d'une étude de la demande réelle effective ou potentielle. Une fois celle de la "classe aisée" et celles des sociétés et des professions libérales sont satisfaites, et ce dans les années 70 et 80, le reste du stock de logements et le parc construit, par effet d'imitation entre promoteurs, ne répond plus à la demande réelle.

Les nouveaux acheteurs, issus de la couche moyenne ou pauvre, ne peuvent supporter les coûts demandés d'un produit qui était destiné à une clientèle déterminée.

 

Aussi, une étude plus approfondie pour cerner la nature de la demande actuelle sous tous ses aspects est devenue une priorité.

 

Par ailleurs et dans le vécu quotidien, le déficit numérique confirme la crise de logements dans la Région du Grand Casablanca. Mais il faut noter que la problématique de l'habitat, notamment l'acquitté de la crise, n'est pas uniquement d'ordre statistique, mais résulte aussi de la qualité de l'offre qui doit être basée sur la demande réelle, permettant la production des unités à la portée des destinataires et répondant à leurs attentes aussi bien du point de vue coût, que du point de vue consistance comme en témoigne les propos recueillis suivants :

-         " nous pouvons supporter une traite entre 2500 à 3000 Dirhams par moi et nous engageons à la respecter mais malheureusement nous ne disposons pas du montant demandé comme avance" disent certains acquéreurs potentiels.

-         " On enregistre l'absence de l'intervention des Administrations, des Collectivités Locales et des sociétés pour aider suffisamment leur personnel à acquérir un logement" avancent d'autres.

-         "Il n'y a plus de lotissements étatiques comme avant" disent d'autres.

-         " Les logements offerts ne répondent pas à nos moyens" réclament certains.

Parallèlement à l'inadaptation de l'offre (et sa consistance) à la nature de la demande, le mode de financement est aussi un facteur principal de la crise de logements :

-         Coût élevés des emprunts ( pouvant dépasser le taux de 15 %),

-         Trop de garanties exigées pour l'octroi des crédits logements (présentation du titre foncier, domiciliation du salaire...),

-         Faible pouvoir d'achat des ménages. Par conséquent une tranche importante de la population (salariés, moyens et petits fonctionnaires, petits commerçants et ouvriers...) ne peuvent accéder qu'à des bas grilles des crédits ce qui ne leur permettent pas de financer aisément le coût du logement offert.

 

Par ailleurs, on note l'absence totale de l'investissement immobilier locatif jugé par les promoteurs comme une activité à risques et à problèmes (non solvabilité d'où litige) et ce suite au manque de confiance entre le locataire et le propriétaire , confiance non rétablie par les nouveaux textes juridiques en la matière.


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