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Les Etats Unis dans les relations internationales de l'après guerre froide: le statut de la superpuissance ?

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par Abdessalam Saad Jaldi
Université Hassan II Faculté des sciences juridiques et économiques de Mohammédia - Licence en Droit Public 2008
  

Disponible en mode multipage

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    Université Hassan II :

    Faculté des sciences juridiques et économiques de

    Mohammedia

    Option : Droit public (section française)

    Rapport de fin d'étude du cycle de la licence :

    Thème : Les Etats-Unis dans le champ des relations

    Internationales de l'après guerre froide : le statut

    de la superpuissance ( ?)

    Préparé par :

    Abdessalam Saad Jaldi

    Encadré par :

    Professeur Abderrazek Elasser

    Grand remerciement :

    Je dédie ce mémoire de fin d'étude à :

    1)- ma famille : mes parents, mes grands parents, mon frère, ma soeur, ma tante Zoubbida, mon oncle Khalid, mon oncle Jamal, mon oncle Najib, ainsi qu'à mes cousines Asmae et Oumaema.

    2)- mes professeurs : c'est à monsieur Abderrazek Elasser, mon encadrant et mon professeur des Relations internationales et de la

    Sociologie politique, que ce mémoire a vu le jour. Durant des mois, il m'a apporté son soutien intellectuel et son savoir faire, exprimés au niveau de ses recommandations et ses conseils éclairés qui m'ont redonné à chaque fois l'inspiration nécessaire d'achever ce travail. C'est la raison pour laquelle je lui exprime ma gratitude pour toutes ses contributions.

    D'un autre coté, j'ai eu la chance d'avoir connu de très bons professeurs, qui m'ont fait pleinement profiter de leurs compétences, ils m'ont prodigué des conseils et m'ont fait des remarques de tout genre, il s'agit ici des professeurs (Nachet, Benmaklouf, Chadi, Mouhtadi, Naciri...) et dont je ne saurai comment les remercier de tout ce qu'ils ont fait pour moi.

    3)- Tout ceux qui ont participé de près ou de loin : C'est aussi le moment pour moi de remercier mes condisciples, ainsi que mes amis de la filière de Droit Privé (Section française) et de la filière des Sciences économiques.

    Je remercie finalement tous ceux dont j'ai du malheureusement taire les noms, mais qui m'ont été d'une grande utilité, je suis conscient que ces simples lignes ne suffiront pas pour exprimer ma totale gratitude, mais en lisant le travail, sachez qu'il est aussi de votre oeuvre. Pour vous, je vous dédie ceci:

    The formation is not that the cruising of the world as friend of other cross the seas, they continue to live each one in the Cerf, because they must be present, those which work and seek omnipresent, the friendship and the formation are in the best direction, always present, almost immortal.

    (William Penn)

    Plan du rapport de fin d'étude:

    Introduction:

    Chapitre I: L'héritage de la guerre froide :

    Section A : La constitution de deux blocs :

    Section B : L'évolution de la guerre froide et les conflits localisés :

    Section C : L'échec du marxisme-léninisme et la fin de la guerre

    Froide :

    Chapitre II : L'évolution du discours politique américain :

    Section A : Les fondements du discours politique américain :

    Section B : Le néo discours politique américain moderne :

    Section C : Le discours politique américain contemporain :

    Chapitre III : Les Etats Unis après la guerre froide:

    Section A : La mutation de l'unique puissance américaine :

    Section B : La mutation de la superpuissance américaine :

    Section C : Les limite de la superpuissance américaine :

    Introduction générale :

    Au cours de la fin du 20ème siècle, les Etats-Unis se sont vus appeler au secours mondial, comme s'ils avaient reçu la mission de régler les litiges et les contentieux internationaux. Ils sont partout dans la scène internationale, presque omniprésents, et contribuent dans l'évolution contemporaine des relations internationales, comme signe de passage de l'unique puissance mondiale, triomphante dans la guerre froide, vers le stade de la superpuissance.

    De ces trois termes : (Etats-Unis, Relations internationales, Superpuissance), on tisse les trois grands éléments clés de ce projet de recherche. Les relations internationales sont une discipline scientifique et autonome, ayant pour objet essentiel l'étude de la nature des rapports et des relations entre les différents Etats (politique, économique, militaire, sécuritaire,...), à travers l'étude du rôle et de l'impact des différents acteurs du jeu international (Etats, organisations internationales, firmes et sociétés transnationales, la personne humaine...). En effet, les relations internationales sont nées depuis la nuit des temps, à partir de l'apparition des cités et des empires à l'age grec et romain, mais le terme (relations internationales) n'a été utilisé pour la première fois que durant la conclusion du pacte de Westphalie en 1648, qui avait contribué à la naissance et l'émergence des Etats nations, basées sur la mise en avant du processus de la souveraineté, comme signe de l'émanation de l'institutionnalisation dans les relations politico- diplomatiques entre les Etats de la période, puisque il s'agissait de la reconnaissance légitime des autres empires et Etats. En contrepartie, les relations internationales sont perçues par l'étude et l'analyse des concepts qui forment le milieu international (la paix, la sécurité, la guerre, le pouvoir, l'unilatéralisme,..),Ce qui avait ouvert la voie devant la consécration des différentes théories et doctrines des relations internationales (le réalisme, le constructivisme, l'idéalisme, le transnationalisme...) qui oeuvrent pour la compréhension logique des différents enjeux politiques, diplomatiques, économiques...que structurent le système international contemporain.

    La superpuissance est à la fois un concept et un processus qui évoque le monopole dont détient un Etat sur le système international, cela veut dire sa capacité d'influencer sur les événements mondiaux. Alice Miller, le célèbre politologue connu pour ses écrits sur la sécurité internationale, avait défini la superpuissance comme étant (la capacité d'un état de projeter le pouvoir dominant, dans plus d'une région du globe à un temps)1(*), Lyman Michel avait parlé que la superpuissance est comme (les événements de nature économique, politique et militaire et aussi culturelle qui forgent la force ultime d'un Etat par rapport aux autres)2, Richard Nonel quant à lui avait défini la notion de la superpuissance comme étant (un terme utilisé pour signifier une communauté politique qui occupe une taille continentale territoriale, dispose d'une population

    Importante, et bénéficie d'un gré élevé de nom dépendance par rapports aux autres Etats) 3. Sur le plan conceptuelle la superpuissance représente un phénomène multidimensionnel difficile à appréhender avec exactitude, car un Etat peut être superpuissant dans un domaine, et faible dans un autre domaine, de telle sorte que les générateurs de la superpuissance peuvent être trempeurs (URSS qui était une superpuissance politico-militaire et nucléaire, mais comblée par un déficit économique flagrant qui n'allait pas tarder à se transformer en cause directe derrière sa disparition en 1991). C'est la raison pour laquelle Michel Forteman, s'appuyait sur la mise en place d'une perspective multidimensionnelle, comparative et à long terme, puisque la superpuissance d'un pays se conjugue en fonction de la durée, et en fonction du contexte ou il évolue.

    Ainsi, la manifestation de la superpuissance américaine, ne pourra être observer que durant la fin de la guerre froide, dans le cadre de la perception du processus de l'unique puissance mondiale, qui n'est que la traduction politico-stratégique de la doctrine du nouvel ordre mondial, annoncée par le président américain George Bush le 11 Mars 1991 (les Etats-Unis sont appelés à conduire le monde hors du ténèbre et du chao de la dictature vers la promesse de nos jours meilleurs) 4. Un tel discours exprime la volonté américaine de gérer unilatéralement et individuellement un environnement international complexe, en particulier avec les événements du 11 Septembre 2001, durant lequel la superpuissance mondiale a été attaquée pour la première de son histoire sur son territoire, cet événement a été précédé par l'arrivée au White House d'une administration conservatrice, qui proclama l'existence des Rogues States ( les Etats voyous ou l'axe du mal) qui diffusent des idées antiaméricaines et antioccidentales, et apportent leurs concours pour des mouvements terroristes, capable de remettre en cause l'ordre international tracé par Washington, et d'affaiblir son impact ainsi que sa puissance. Mais cette guerre qui a été lancé sur le terrorisme cache d'autres intérêts de Washington , le cas de diffuser le bouclier d'antimissile en Europe pour encercler la Russie et la Chine, ou l'usage aux guerres préventives dans certains pays qui disposent d'une réserve pétrolière très importante (Irak, Afghanistan) sous prétexte de disloquer les régimes terroristes et inculquer une culture des droits de l'homme, pour des fins qui s'acheminent vers le maintien de la superpuissance des Etats-Unis. Voila comment Washington essaye via le consensus de l'humanité pour la démocratie, bâtir un ordre mondial propre à ses intérêts, ses caprices et ses besoins.

    En effet, la pénétration de la notion de la superpuissance dans le domaine de la politique internationale et de la géopolitique internationale remonte à la fin de la seconde guerre mondiale, lorsque deux empires ont pris le commandement de leurs zones, dans un contexte international, appelé par les politologues et les historiens des relations internationales (la guerre froide). Celle ci n'est le signe de la division du monde entre deux blocs hostiles et contradictoires, et dont Washington commandait le bloc occidental et Moscou le bloc communiste, les deux Etats disposaient de la bombe nucléaire, et par conséquent le règne du processus de l'équilibre de la terreur, qui avaient incité les deux états, à éviter une confrontation directe susceptible d'aboutir à un désastre humain, d'où les conflits localisés dans les pays du Tiers monde ont été le théâtre de la confrontation entre les deux puissances.

    La chute du mur de Berlin de 1989 représente la locomotive de la disparition du bloc socialise en 1991, et par le triomphe de la démocratie occidentale, ainsi, les Etats Unis s'étaient trouvés comme seule puissance mondiale, capable d'entreprendre des actions de façon unilatérale, de jouer le rôle du gendarme du monde.

    Aussi, on constate l'importance de ce sujet dans la compréhension de l'évolution contemporaine des relations internationales, et de la détermination du statut du leadership américain qui exprime et manifeste sa prédominance et sa superpuissance. Les Etats-Unis sont omniprésents sur la scène internationale, les dépenses de leurs défenses atteignent 275 milliards de dollar, le Pentagone détient 47 pour cent des armes nucléaires opérationnelles et déploie plus de la moitié de la puissance navale. Ils maîtrisent les grandes institutions internationales, et demeurent le membre le plus fort du conseil de sécurité, investit environ 30 pour cent de son budget en faveur des opérations de maintien de la paix, ils sont aussi le groupe de nation le plus riche qui pilote l'économie mondiale, disposent d'une quotte de part de 17,78 au fond monétaire international, le président de la banque mondial est toujours un américain, l'industrie américaine est très forte, et l'impact de ses firmes multinationales est évidentes (Coca cola, MC Dold's, Microsoft, Gillet...), la diffusion de la culture américaine est bien observée, de telle sorte qu'on assiste aujourd'hui à la consécration d'une culture américanisée...

    Ainsi, toutes les caractéristiques du leadership sont manifestés, reste à savoir si les Etats Unis sont réellement une superpuissance, cela veut dire leurs capacités de gérer à eux seules le système international librement et sans complication et problèmes, ainsi, une question importante s'impose, les Etats-Unis disposent elles des destinées du système internationale ? Répondre à cette question exige une étude et analyse attentive sur l'héritage de la guerre froide (chapitre I) l'évolution du discours politique américain (chapitre II) et Les Etats-Unis après la fin de la guerre froide (chapitre III).

    Chapitre I : L'héritage de la guerre froide :

    Section A : La naissance des deux blocs :

    La fin de l'année 1946, a été caractérisée par des tensions croissantes dans les rapports entre Washington et Moscou. La question de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Grèce, la rapide démobilisation militaire américaine suivie par une rapide démobilisation des armées soviétiques a déclenché une atmosphère d'incertitude et accroître la méfiance réciproque entre les deux blocs. En Février 1947, le président américain Harry Truman allait exposer devant le congrès américain, sa doctrine sur la politique étrangère, dans un contexte internationale grave (la Grèce qui était en proie d'une guerre civile, l'arrivée des régimes communistes en Europe centrale) qui exigé une intervention américaine directe en Europe sous forme d'un plan de réajustement de l'économie européenne, via l'approbation du congrès d'une aide financière de 400 milliards de dollar, pour favoriser l'aide économique des pays de l'Europe Ouest, susceptible de maîtriser leurs indépendances économiques. D'autre part, le pentagone s'engagera à fournir des aides militaires pour les alliés des Etats-Unis, il s'agissait en somme d'une aide qui avait une profonde signification politique.

    Le discours de Truman fut prononcé au moment, ou venait de s'ouvrir à Moscou, la conférence des ministres des affaires étrangères des quatre grands alliés de la seconde guerre mondiale (Etats-Unis, Grande Bretagne, U.R.S.S, France), qui fut très influencée par les déclarations de Truman, car, les responsables concernés avaient du mal, dans un tel climat de tension, d'arriver à un accord sur le statut d'occupation de L'Allemagne. L'échec de cette conférence a été suivi par la décision du gouvernement français de révoquer les ministres communistes, dans le cadre d'une tentative qui visait de s'approcher de plus en plus du camp occidental. Des semaines après, le secrétaire général des affaires étrangères américaines Marshall prononce à l'université de Harvard un discours très important : (la situation mondiale est très sérieuse, la deuxième guerre mondial avait laissé des ruines, de telles sortes que les besoins de l'Europe sont plus grands que ces capacités de payement, il est nécessaire d'envisager une aide supplémentaire, qui sera gratuite, pour éviter une dislocation économique, politique et social très grave)2(*), ici, il est important d'évoquer les faits essentiels : l'Angleterre comblait dans un déficit de payement, qui avait atteint 38 milliard de dollar, le manque du charbon provoquait des coupures électroniques qui entraînaient les plans de relèvement des activités économiques. En France, la hausse des prix avait atteint 80 pour cent durant une année, le cycle des salaires et des prix reprit vite. Dans la fin du discours, Truman nota que : (si les pays du continent européen continuèrent de se laisser convaincre de chercher à résoudre les problèmes économiques d'une Europe comme un but, l'aide des Etats-Unis serait plus efficace) 3(*)et ajouta (les Etats-Unis feraient tout ce qui lui étaient nécessaire pour aider le monde à retrouver sa santé économique, sans laquelle il n'y aura pas de stabilité politique).3

    On comprend ainsi, que les Etats-Unis invitaient les pays de l'Europe Ouest à dresser le bilan de leurs ressources et possibilités, afin d'établir une coopération entre eux, en proposant une construction politique d'ensemble, via des réalisations concrètes reposant sur la solidarité en vue de piloter la production européenne, et améliorer les conditions de vie de la population européenne, pour réaliser une intégration institutionnelle. Truman évoqua : (l'initiative doit venir de l'Europe, puisque c'est leurs affaires, qui justifient la détermination de leurs besoins)4.

    La doctrine de Truman et le plan Marshall nous conduit à la conclusion suivante :  les Etats-Unis optaient pour l'Europe, considérée par les dirigeants du White House Office comme l'élément décisif de l'équilibre mondial, en admettant que le réarmement ne devrait pas compromettre les efforts du relèvement économique assuré par Marshall. Mais derrière, il y avait d'autres significations de nature stratégiques et géopolitiques qui expliquaient la position de Washington sur le dossier européen, car elles devaient chercher à établir une défense politico-économique solide capable de stopper la montée en puissance du communisme, qui se diffusait d'une vitesse rapide en Europe.

    La réaction européenne sur le plan Marshall fut vite accueillie, le Times britannique qualifia cette politique de courageuse et de constructive, France Presse annonça qu'il s'agissait d'une idée sympathique. Mais en contrepartie, la réaction de la presse soviétique était trop nuancée, malgré cela, Moscou accepta de participer dans la conférence de Paris en Septembre 1947 pour discuter de l'offre américaine, durant cette conférence, Marshall essaya de créer un environnement diplomatique favorable au consensus de l'Europe pour son plan, en s'appuyant sur la réconciliation et la coopération de toute l'Europe pour son bien commun. Molotov (le ministre des affaires étrangères soviétiques) s'opposa totalement au plan Marshall, en estimant d'une part qu'il n'était pas de nature à satisfaire les immenses besoins de l'Europe, et d'autre part qu'il violait la souveraineté nationale des pays européens, puisque les questions du relèvement économique relevaient de la compétence nationale de états concernés, et ajouta que les pays de l'Europe Est ont déjà mis en place des programmes de relèvement économique. En effet, l'attitude de Moscou à l'égard du plan Marshall était très agressive, car celle-ci, refusait de remettre son influence exclusive sur ses satellites.

    Le refus soviétique allait obliger les pays de l'Europe Ouest à tenir une réunion à Paris, qui se soldera par le transfert d'un rapport vers Washington, contenant le consentement des pays signataires de la déclaration de Paris au plan Marshall. Sur le plan politique, l'élément le plus important est la réaction immédiate, 4(*)brutale et violente de U.RS.S à l'égard du plan Marshall, considéré comme la manifestation de l'impérialisme américain pour établir sa domination économique et politique sur l'Europe. Moscou décida de rompre ses relations politiques et diplomatiques avec les pays signataires de la déclaration de Paris, en les considérant comme (les valets de l'impérialisme américain)5 qui cherchent à satisfaire les désirs de Washington, au détriment des leurs souverainetés politiques et économiques.

    La véritable réaction soviétique à l'égard du plan Marshall, fut la création du Kominform. Dans le discours de la constitution, le représentant soviétique annonça que le monde était divisé entre deux blocs hostiles : un bloc capitaliste et impérialiste dirigé par les Etats-Unis, et un autre bloc anticapitaliste et anti-impérialiste, dirigé par U.RS.S ayant pour objectif de saper l'impérialisme et de renforcer la démocratie.

    Des jours après la constitution du Kominform, des grèves communistes s'éclatèrent à Paris, ce qui allait aboutir à la dislocation de la confédération démocratique des travailleurs, ainsi que le rapatriement de certains citoyens communistes, sous le prétexte d'aider les grévistes, en leurs fournissant des aides financières et militaires.

    En fin de 1947 s'était tenu à Londres une conférence qui connu moins de succès que la première conférence. En effet, les circonstances étaient moins favorable (constitution du Kominform, dégradation des relations entre Washington et Moscou...). En conclusion, Marshall ajouta (nous ne pouvons rien faire pour l'Allemagne, nous devons faire notre possible dans les régions ou notre intervention est senti).6

    Cette déclaration constitua la gage irréfutable que le monde était bien diviser entre deux blocs hostiles : un bloc occidental qui croyait aux valeurs du libéralisme politique et économique, et un bloc communiste qui prévalait l'idéologie de son existence dans tous les pays ou la lutte des classes existait, et cela jusqu'au triomphe du prolétariat.

    Section B : L'évolution de la guerre froide et les conflits localisés :

    En effet, le terme (guerre froide) signifie la confrontation politico-idéologique entre deux blocs hostiles et contradictoires. L'expression a été utilisée pour la première fois par le journaliste du New York Times (Walter Lippmanuem). Reymont Arrond quant lui avait défini la guerre froide comme (étant une guerre limitée dans un espace mondial bipolaire, ou les deux grands parties du conflit évitaient de se confronter directement)4(*)Laguerre froide était surnommé (l'équilibre de la terreur) qui fait référence au danger que courrait la planète à cause de la compétition nucléaire entre les deux grands géants (U.SA. et U.RS.S). Ainsi, on comprend que la guerre froide n'était que le synonyme de la polarisation du système international, autour de deux puissances majeurs, et dont le produit des blocs n'était que la manifestation de la révolution nucléaire qu'avaient connue les relations internationales.

    L'évolution de la guerre froide généra deux périodes : la première période qui allait débuter avec la crise de Berlin et s'achèvera avec la résolution de la question cubaine en 1962, alors que la deuxième période durera de 1962 jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989.

    La première phase de la guerre froide :

    Cette période allait commencé avec l'échec de la conférence de Londres, il s'agissait d'une période de tension au cours de laquelle le monde entier a pu craindre le déclenchement d'une troisième guerre mondiale sous le danger nucléaire. Il s'agissait d'une période qui reflétait la dégradation des relations entre les Etats-Unis et l'Union républicaine socialiste soviétique, perçue dans le cadre des conflits localisés (le coup de Prague, l'arrivée des communistes au pouvoir en Chine, la guerre civile en Grèce...), et en particulier la première crise de Berlin et la crise de la Corée.

    La première crise de Berlin :

    Le problème de Berlin s'était déclenché suite à la décision des trois forces occupantes de l'ancienne capitale allemande, d'unifier tous les coins de la ville pour instaurer une nouvelle monnaie. Les soviétiques qui étaient mécontent de la manière dont les occidentaux géraient le dossier berlinois, décidèrent de contrôler militairement toute la ville. Le 1er Juillet 1948, Berlin fut siégée par l'armée rouge soviétique, les demandes occidentales faites auprès de Staline n'aboutirent à rien, celui-ci leurs à infliger la responsabilité de la crise de Berlin. Malgré cela, les occidentaux acceptèrent l'épreuve de force, et constituèrent un pont aérien qui allait permettre de suppléer aux besoins de ravitaillement de la ville. Le refus soviétique de coopérer avec les américains pour trouver une solution à la crise obligea Washington de soumettre le dossier de Berlin devant le conseil de sécurité des nations unis. On se trouvait dans une situation ou les politologues et les auteurs appelaient la guerre froide, et on se mettait à parler de la possibilité de déclenchement d'une troisième guerre mondiale. Lorsque le conseil de sécurité (après avoir bien étudier le dossier de Berlin) s'apprêtait à adopter une résolution en faveur des occidentaux, les soviétiques utilisèrent leurs veto, comme signe de la fin des efforts de médiation.

    Mais après une année du blocus, Moscou constata l'échec de son opération militaire sur Berlin, ce qui allait permettre la réouverture des entretiens entre les représentants soviétiques et américains au sein des nations unis, qui aboutiront à la levée du blocus et le rétablissement des relations économiques et commerciales entre les deux zones de Berlin. Les deux parties se sont mis d'accord sur l'organisation d'une nouvelle conférence des ministres des affaires étrangères à Paris, durant laquelle les Etats-Unis ont essayé de convaincre les soviétiques de la nécessité d'étendre l'organisation qui était entrain de se fixer à Berlin Ouest vers son coté Est, mais Moscou refusa, et proposa une initiative basée sur la proposition d'un projet de traité de paix définitif avec l'Allemagne par les quatre puissances, comme locomotive du retrait des troupes d'occupation de l'ensemble du territoire allemand une année après la ratification du traité, chose que Washington a refusé.

    En Juillet 1948, les américains décidèrent d'approuver la constitution d'une assemblée constituante à Bonn, qui siégea en automne et en hiver, ainsi que la constitution d'un gouvernement allemand, qui sera doté d'une autonomie importante, compatible avec celles des autorités alliées, leurs permettront d'annuler toutes actes ou décisions prises par le gouvernement ou le parlement allemand, susceptible de mettre en jeu la stabilité de l'Allemagne ou de l'Europe. Des mois après, le conseil parlementaire élabora la li fondamentale (la constitution allemande) dont le référentiel combinait entre les thèses centristes et fédérales, et proclama que l'Allemagne Ouest est une république fédérale composée de 11 landers. Des élections ont été organisées, et ont fait de Konrad Adenaour premier chancelier, et Théodore Heusse président de la république. Dans le coté Est de l'Allemagne, le conseil du peuple allemand prononça la constitution de la république populaire allemande, et élira Otto Grotewohl comme président-ministre de la république populaire allemande. Ainsi, s'acheva la première crise de Berlin, qui allait être accompagné par le déclenchement d'une autre nouvelle crise dans un autre coin du monde, à savoir la crise coréenne.

    La crise de la Corée :

    Les Etats-Unis et U.R.S.S s'étaient mis d'accord, après la fin de la deuxième guerre mondiale, de mettre la Corée, sous le contrôle du Trusteeship (la tutelle internationale) durant lequel Moscou U.R.S.S occupa le nord de la Corée, tandis que les Etats-Unis occuperont le sud du pays, ainsi que de fixer la zone de démarcation des troupes occupantes de la Corée. La conférence de Moscou avait recommandée aux Etats-Unis et à U.R.S.S le droit d'entamer des pourparlers et des négociations avec les chefs des partis politiques et des organismes sociaux coréen pour créer un gouvernement provisoire qui allait préparer l'organisation des élections nationales. Le désaccord entre Washington et Moscou sur la manière d'organisation des élections coréennes allait laisser la voie ouverte devant la médiation des Nations Unis, qui décidera la création d'une commission internationale qui veillera à l'adoption d'une constitution, et contrôlera l'organisation des élections. La riposte soviétique se tiendra en gelant sa collaboration avec la commission internationale, et constitua à Pyong Yong une assemblée de peuple qui créera un cité exécutif, chargé d'élaborer une constitution en Corée du nord. Cette riposte soviétique nuancée allait obliger la commission internationale à effectuer et établir sa mission, uniquement dans la zone occupée par les Etats-Unis. Vers la fin de 1949, les forces américaines et soviétiques quittèrent la Corée, laissant le pays déchiré entre deux zones hostiles, dans la ligne de démarcation des troupes d'occupations est redevenu une ligne frontalière entre les deux Coréees. En 1950, les troupes communistes de la Corée du nord pénétrèrent sur le territoire de la Corée du sud, avec le désir de l'annexer à la zone communiste et d'unifier la Corée, chose qui allait obligé les Etats-Unis à intervenir, et obliger les troupes de la Corée du nord de se retirer. L'agression militaire allait contribuer au déploiement des troupes internationales (commandées par Washington) dans la zone frontalière, Celle-ci qui était persuadé que les problèmes politiques étaient liés aux problèmes militaires, décida d'intervenir militairement en Corée du nord, pour renverser le régime communiste. Mais l'arrivée et l'intervention surprise des forces chinoises, sous ordres soviétiques, durant les marches des forces américaines allaient obliger les américains à se retirer vers la Corée du sud. Dans un tel climat de tension, le général américain Mac Arthur proposa à Pékin la conclusion d'un acte politique sur la Corée, et la menaça de bombarder la Chine, si elle refusa de négocier, mais Washington et Moscou, qui étaient très conscient de la possibilité de déclenchement d'une guerre directe entre eux au cas de nom résolution rapide du problème Corée, parviendront à adopter l'idée de coexistence pacifique entre les deux régimes dans la Corée, ainsi, la signature du pacte d'Armiticie sur le cessé de feu allait mettre fin à la crise coréenne.

    Ainsi, on constate que la période entre (1948-1953) a été caractériser par l'arrivée de la guerre froide vers un stade de tension inconnu, marqué dans le cadre de la crise de Berlin et de la crise coréenne. Cependant, la mort de Staline en 1953 et l'arrivée des républicains au White House, allaient créer un espace favorable pour une détente provisoire, qui allait permettre la réactivation des canaux de dialogues directs entre les puissances, car le nouveau président américain Eisenhower annonça une nouvelle vision dans la lecture des relations internationales, par la lancée de la doctrine The New Look Strategic and Diplomatic. Cette doctrine consacrait l'impossibilité de la victoire du capitalisme sur le communisme à cours terme et à travers l'usage de la force, mais à travers l'adaptation de l'économie américaine avec les exigences internationales. Cette doctrine a été derrière une restructuration de l'appareil politico-économique, tel que de réduire le budget militaire en faveur des besoins de l'économie américaine, la réduction de l'arsenal nucléaire américain et le renforcement de la fabrication des armes scientifiques...Eisenhower réussira à relancer la consommation, et contribuera à la construction d'environ 65000 km d'autoroutes reliant les états entre eux. Le secteur social avait connu lui aussi une évolution avec l'extension des assurances maladies. Au niveau de la politique étrangère, la tendance américaine s'acheminait vers le renforcement de sa coopération militaire avec ses alliés, le cas du renforcement des actions de O.T.A.N ou de la constitution de l'organisation du traité d'Asie- Sud, qui insista dans la charte constitutive sur le désir des pays contractants de maintenir la coopération économique et technique sur le droit des peuples asiatiques de disposer d'eux-mêmes, et sur l'intervention militaire de tous les pays ratifiant du traité, en faveur d'un pays membre au cas d'agression de la Chine ou de U.R.S.S. LES Etats-Unis qui était très consciente de l'importance que représentait l'Europe, allait encourager les initiatives françaises et allemandes sur la mise en place d'un marché économique européen commun, qui se concrétisera par l'adoption du traité de Rome du 25 Mars 1957 relatif à la création d'une union douanière et de libération de la circulation des capitaux et des personnes. On constate aussi l'adoption de la politique de la dissuasion nucléaire, destinée à minimiser les dangers que représentait l'équilibre de la terreur.

    En contrepartie, le décès de Staline en 1953 a été considéré par un grand cercle de l'opinion publique mondiale, comme le pont de passage entre l'ère de Staline vers l'impulsion d'une nouvelle doctrine qui allait être manifesté dans le congrès du partis communiste en 1956, durant lequel Nikita Khrouchtchev avait concrétiser la rupture avec le culte stalinien (il est intolérable aux yeux d'un homme marxiste-léniniste d'exalter une personne et d'en faire un surhomme doté de qualité surnaturelle)5(*), (l'erreur de Staline est d'avoir recourir à la répression, alors que la révolution était victorieuse)9, (cette concentration du pouvoir dans les mains d'une seule personne a entraîné de graves conséquences)10, ( Staline est responsable de l'impréparation, de l'élimination des valeurs, et surtout des grandes erreurs stratégiques)11. Khrouchtchev a laissé prévoir la nécessité de promouvoir le respect de la souveraineté et l'égalité des droits des démocraties populaires, ainsi que la diffusion du principe de la séparation des pouvoirs.

    En 1957, le leader soviétique effectuera un voyage aux Etats-Unis, ou il prononça un discours important à la maison blanche (je suis venu voir comment vivaient les esclaves du capitalisme, et bien, je dois dire qu'ils ne vivent pas mal)12, (nous estimons que notre système est le meilleur, et vous pensez que le votre est aussi le meilleur, mais bien sur, nous devons pas transformer cette querelle en une lutte ouverte)13. En retournant à Moscou, il annonça que le président américain était un grand président, et scanda (vive l'amitié soviéto-américaine), le approchement américain soviétique va aboutir au retrait des troupes soviétiques de l'Autriche, ainsi que de remettre les problèmes de désarmement devant les Nations Unis, de lever toutes les restrictions qui entravent l'échange culturel et commercial entre les peuples, ainsi que le voyage du chancelier allemand à Moscou, ou il décrocha la reconnaissance de U.R.S.S de la république fédérale allemande, mais ces réalisations n'ont pas empêcher l'arriver de deux nouvelles crises : ( la deuxième crise de Berlin et la crise du Cuba).

    La deuxième crise de Berlin :

    L'origine de la seconde crise de Berlin remonte à l'accord de Potsdam de 1945, qui prévoyait l'existence de trois zones d'occupations occidentales, et d'une zone d'occupation soviétique à Berlin. Les zones occidentales constituaient au coeur même de la république populaire allemande une enclave qui démontrait le contraste existant entre le haut niveau de vie que l'on atteint dans les pays d`économies libérales et les misères des pays communistes, ce qui incitaient Beaucoup des habitants de la république populaire allemande de profiter de l'ouverture des frontières du pays à Berlin-Ouest0. Ainsi, progressivement, un grand nombre d'émigrants (attirés par la liberté politique et d'un plus haut niveau de vie) de rendaient à l'autre coté de l'Allemagne. La crise allait s'éclater en 1958, lorsque Khrouchtchev déclara qu'il était temps de mettre fin au système d'occupation à Berlin, et annonça que :(U.R.S.S transférera à la souveraineté de la république populaire allemande, les fonctions qu'exercent encore à Berlin les organes soviétiques, ce qui fait que les puissances occidentales devraient traiter n'importe quelles questions qui relèvent du domaine allemand avec la république populaire allemande)6(*). Khrouchtchev est allé encore plus loin, d'une part lorsqu'il a menacé d'intervenir militairement auprès de sa satellite au cas d'agression occidentale et d'autre part lorsqu'il avait annoncé sa volonté de faire de Berlin une unité politique indépendante et contrôlée par les Nations Unis. Cette initiative soviétique allait mettre les Etats-Unis dans uns situation compliquée, puisque cette initiative allait obliger Washington à coopérer avec la république populaire allemande, ce qui équivalent à le reconnaître, alors que l'intervention militaire risquerait de déclencher une guerre atomique. Cependant, une conférence des quatre ministres des affaires étrangères à Genève avait eu lieu, mais ne donna aucun résultat concret, car les deux camps s y opposèrent, puisque les occidentaux préféraient que le processus de l'unification se réalise à travers des élections libres alors que les soviétiques prévalaient l'idée de négociations directes entre les deux Allemagnes). Le voyage de Khrouchtchev à Washington avait ouvert de nouveau la voie devant la reprise des efforts diplomatiques via l'organisation d'une nouvelle conférence des ministres des affaires étrangères à Paris, mais celle-ci fut interrompue, avant d'avoir commencer par la décélération d'une tentative d'espionnage de l'aviation américaine au dessus du territoire soviétique. L'échec de la conférence de Paris allait pousser les soviétiques ( après avoir constaté que Washington n'allait pas leurs faire des concessions sur Berlin) à fixer les limites entre le secteur soviétique et les trois zones secteurs occidentales, c'est dès lors que les autorités Est-allemandes commencèrent la construction du mur de Berlin, qui symbolisait la guerre froide, comme signe d'atteinte à la liberté individuelle, et à la liberté de circulation, de telle sorte que l'opinion publique mondiale l'avait surnommé( le mur de la honte).

    La crise du Cuba :

    L'île de Cuba était une ancienne colonie espagnole, qui avait subi au cours de son histoire, les effets de l'influence américaine, qui exerça un véritable protectorat sur l'île. En effet, Washington contrôlait 40 pour cent de production du sucre qui représentait 80 pour cent de l'exportation cubaine, et possédait plus de la moitié des actions de chemin de fer, électricité, sans oublier le poids américain en matière de prise de décision, de telle sorte qu'un diplomate américain avait dit que le pouvoir de l'ambassadeur américain à La Havane était plus grand que celui du président cubain. En contrepartie, et à coté de la tutelle américaine, s'ajouta le régime totalitaire du colonel Baptiste, qui exerça son pouvoir par la force et fit plusieurs milliers de victimes, ce qui avait substituer un grand mécontentement de la société cubaine à l'égard du système politique cubain, qui s'étendait jusqu'au gouvernement de Washington. Cette situation chaotique allait encouragée un jeune avocat cubain (Fidel Castro) a entamé une lutte armée contre le régime du pouvoir qui dura 6 année, et se soldera par l'entrée de ses troupes à La Havane le 10 Janvier 1959, qui fut reconnu immédiatement par les Etats-Unis. Celle-ci n'allait se détourner contre lui que lorsque Castro annonça une politique de partage des terres, y compris celles de quelques grandes compagnies américaines ( United Fruit Compagny), ainsi que l'expulsion d'un grand nombre de militants politiques cubains aux Etats-Unis, dénonçant une infiltration communiste au Cuba. Les relations entre Washington et La Havane allaient se compliquer de plus en plus, suite à l'approchement de Castro (qui accusait les Etats-Unis d'organiser et d'encourager des mouvements anticastristes) de U.R.S.S, caractérisé par la signature d'un grand nombre d'accords commerciales et militaires, et en profita du soutien de Moscou pour multiplier ses critiques sur les Etats-Unis, celle-ci décida de prendre des mesures disciplinaires à l'égard du régime Castro (l'entrée au Etats-Unis des exilés cubains qui promettent de renverser le régime cubain, l'arrêt des aides financières au Cuba, la suppression des importations du sucre cubain...)pour l'obliger à changer sa conduite, mais cela n'allait que lui rapprocher du bloc socialiste, et dont Moscou avait laissé prévoir l'usage des fusées atomiques, si ceci était nécessaire pour protéger l'île de la corruption occidentale. Dans ces circonstances, Castro annonça que Cuba faisait désormais partie du camp communiste. Ce danger d'infiltration du communisme dans le territoire d'un pays se trouvant à proximité géographique des Etats-Unis allait obliger Washington à intervenir, afin d'éviter la diffusion du communisme en Amérique Latine, voila pourquoi le président américain John Kennedy décidera de renforcer ses aides financières aux pays du continent américain dans le cadre du programme (l'alliance pour le progrès), et obtenir le consentement de la quasi-totalité des pays de l'organisation des états américains, pour exclure la Cuba de l'organisation, celle-ci se trouva désormais ( en dépit de l'accroissement des achats soviétiques) isolée du reste du monde.

    Le blocus politique, économique et commercial qu'avait exerçaient les Etats-Unis à l'égard de La Havane, allait obliger Castro à réclamation une protection soviétique immédiate et efficace, voila que Khrouchtchev allait accepté l'envoi des techniciens soviétiques vers le Cuba pour construire de façon secrète des bases de missiles nucléaires. Les Etats-Unis, et suite d'une opération d'espionnage, allaient informées le 22 Octobre 1962, le monde de sa décision d'exercer un blocus militaire sur l'île, et de sa volonté de lancer un ultimatum pour retirer ses fusilles nucléaires, à moins qu'elle cherchait à déclencher une guerre nucléaire : (nous ne courrons pas sans nécessité les risques d'une guerre mondiale dans laquelle les fruits de la victoire seraient cendres dans notre bouche, mais nous ne reculerons pas face à se risque à tout moment ou il faut envisager).7(*)

    Kennedy avait informé les détails de cette décision à l'organisation des Nations Unis, à l'organisation des états américains et de ses alliés. Khrouchtchev qui était conscient de la gravité de la situation allait finalement proposer une offre à Kennedy qui consista sur le retrait des missiles soviétiques du Cuba dans le cadre d'un contrôle international. En contrepartie, Washington s'engagera à ne pas envahir le Cuba. Le même jour, le leader soviétique envoya une lettre à son homologue américain, lui expliquant que l'objet des missiles était orienter seulement à la protection du Cuba, finalement, Kennedy accepta le règlement de la crise sur la base des propositions soviétiques.

    Ainsi, on pourra considéré que la crise du Cuba est l'événement le plus important de l'histoire diplomatique mondiale, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle a consacré le processus de la dissuasion graduée, qui traduit cette conclusion qu'une agression même mineure suscitera une seule forme, à savoir l'attaque atomique, cela veut dire qu'a une attaque conventionnelle, on ripostera par des armes conventionnelles, au cas d'attaque atomique, le riposte sera fait par des armes atomiques, si l'adversaire procède à l'explosion atomique, n répondra par la même manière.

    Avec le recul historique, il apparaît bien que la première phase de la guerre froide avait pris fin avec la résolution de la crise cubaine. Cette phase avait été marquée par la séquence historique allant de la conférence de Londres de 1947 jusqu'à la résolution du confit cubain en 1962, ouvrant la voie devant l'émanation du processus de la détente ou de la coexistence pacifique.

    Section C : L'échec du marxisme léninisme et la fin de la guerre froide :

    En effet, la résolution de la crise cubaine allait ouvrir la voie devant la consécration de deux nous nouveau processus (la détente- la coexistence pacifique).

    La détente est terme occidental qui constituait une sorte d'atténuation de la tension qui régnait entre l'ouest et l'est à l'époque de la première phase de la guerre froide. Il s'agissait d'une innovation qui visait à traduire le climat pacifié dans lequel évolué les relations internationales depuis la fin des crises des missiles du Cuba. Une sorte d'adoption d'une nouvelle politique destinée à surmonter la division entre les deux systèmes antagonistes, en reconnaissant à l'autre le droit d'exister, afin de jeter les bases d'un nouvel ordre économique mondial, destinées à réduire les inégalités de développement, et d'éviter une confrontation économique entre les pays riches et les pays pauvres à travers la prise en compte des besoins des pays du tiers monde, en particulier au niveau de leurs souverainetés sur leurs richesses et ressources naturelles. Dans cette perspective, le président américain Richard Nixon (1968-1975) allait essayer de doter le monde d'une nouvelle structure de paix, en passant de l'ère de la confrontation indirecte vers l'ère de la négociation et de la coopération. Cette politique aboutira à la signature du traité de SALT sur la limitation des armements stratégiques, qui allait être renforcée par la signature d'un autre accord politique SALT II sur la prévention de la guerre nucléaire.

    En contrepartie, la coexistence pacifique est un terme marxiste qui correspondait à une conception des relations entre les états appartenants à des systèmes politiques et économiques différents. Elle représentait la formule d'une paix provisoire, qui n'était que le résultat d'une période historique exceptionnelle, marquée par l'amplification du danger nucléaire. Certains auteurs ont évoqué que l'usage de ce processus s'explique par l'affaiblissement qu'avait connu le bloc occidental (le fiasco du Viêtnam, le fiasco du Watergate, le boycotte de la France aux institutions de OTAN...), et qui ne rendait plus nécessaire l'utilisation de la révolution puisque, celle-ci constitue une des voies les plus efficaces pour instaurer la dictature du prolétariat, en utilisant la diplomatie parlementaire. La coexistence pacifique tire ses fondements de la vision de Lénine qui évoquait que tous les Etats ne parviendront pas au socialisme, par le même rythme, et qu'il y'aura toujours des variantes importantes dans les plans de passage, afin de raffiner les moyens de la lutte des classes. Ces variantes qui étaient derrière l'émanation du processus de la coexistence pacifique sont :

    - l'internationalisation croissante de la vie économique mondiale

    - l'équilibre de la terreur, qui allait obliger Moscou à poursuivre ses objectifs par des moyens nom militaires

    Ainsi, on comprend que la coexistence pacifique ne constitue pas la traduction idéologique et philosophique de la détente. La détente est un processus qui appelait à l'ouverture d'une nouvelle page dans les relations internationales entre les deux blocs, alors que la coexistence pacifique na signifiait pas la fin de la lutte des classes et de la compétition internationale entre les deux blocs, mais faisait référence au moyen le plus élevé de la lutte des classes, qui allait permettre à U.R.S.S de remporter dans la fin la compétition économique sur les Etats-Unis, et de faire prévaloir la supériorité du système production socialiste sur le système de production capitaliste, qui était condamné à mourir par l'Histoire selon la doctrine communiste.

    Cette divergence dans l'application des deux termes allait aboutir au triomphe du bloc occidental sur le bloc socialiste, car dans le bloc socialiste, la chute de Kourbachtchv va être accompagnée par l'arrivée de Brejnev au pouvoir en U.R.S.S, celui-ci exerça un pouvoir totalitaire, et pris une série de mesure (dans le cadre de la compétition contre les Etats-Unis) qui passa au détriment des besoins de la population soviétique. Ainsi un pouvoir bureaucratique s'exerça sur la population et amena plusieurs intellectuels, journalistes et écrivains aux prisons. L'ère de Brejnev était caractérisé par la domination d'un seule partis politique qui monopolisa la vie politique, et s'étendra jusqu'au satellite de U.R.S.S. En effet, Brejnev a tenté de rallier le processus de la coexistence pacifique avec ses propres convictions, qui justifient la souveraineté limités des états socialistes, pour intervenir directement en Tchécoslovaquie, ou en dehors du territoire soviétique (l'Afghanistan en 1979). La doctrine de Brejnev prévoyait que les partis communistes étaient responsables nom pas seulement devant les partis communistes, mais aussi devant l'ensemble des mouvements communistes, et qu'en cas de trahison, U.R.S.S disposait du droit d'intervenir, étant donné qu'elle est la gardienne du système (une sorte de retour au culte stalinien).

    Par ailleurs, dans les Etats-Unis, la stratégie américaine du New Look Strategic et Diplomatic, le Containement, allaient se poursuivre jusqu'à l'arrivée de Jimmy Carter au White House (1976-1980). Carter allait ajouté à la stratégie de la détente le processus de la diplomatie préventive, qui allait permettre à la population américaine de surmonter l'humiliation engendrée par la Watergate et la guerre du Viêtnam, en menant une nouvelle politique qui reposait sur la nécessité d'insuffler à la politique étrangère américaine une dynamique, à travers l'abondants de toutes formes d'hégémonies, et la promotion des droits de l'homme qui allaient se transformer à une politique de conduite. Il s'agissait d'une véritable modification du Realpolitiks américain, puisque Carter défendait l'idée que l'influence sur les comportements des autres exigeait la connaissance de ses préoccupations, de ses craintes et de ses intérêts.

    L'arrivée de Carter pénétrait dans un moment crucial de la guerre froide, car il a réussi à refléter le retour aux préoccupations morales américaines, puisque, l'opinion publique américaine ne se reconnaissait plus dans une diplomatie d'équilibre, mais dans le cadre d'un système national, par la reconnaissance des impératifs géopolitiques et celles du combat en faveur des droits de l'homme dans l'action américaine, ainsi que le renforcement des liens transatlantiques avec ses alliés ( L'Europe occidentale et le Japon), une sorte de retour en effet au processus du Containement développé à l'ère de John Kennedy, car il évoquait que toute tentative par une puissance étrangère de prendre le contrôle de n'importe quelles régions, sera considéré comme une attaque contre les intérêts vitaux des Etats-Unis ( l'appel de Carter au boycottage des jeux olympiques de Moscou, suite à l'invasion de l'Afghanistan par l'armée rouge).

    L'ère de Ronald Reagan (1980-1988) avait prouvée la supériorité économique et technologique américaine sur son homologue soviétique, en cherchant à renforcer les ambiguïtés Ouest Est, par la nécessité de mener une politique étrangère globale en renouant avec l'élément de la puissance, et la considération de l'ennemi comme l'empire du mal. L'administration de Reagan tentera de réaffirmer le leadership américain sur le monde libre, en considérant le communisme comme étant un système condamné à l'échec, puisque il n'est pas fiable. Il tenta de mettre une politique basée sur la combinaison d'idéalisme et d'intérêts matériels (la réconciliation avec la Pologne). Mais cependant, on a constaté l'apparition d'une nouvelle arme, à savoir l'arme technologique dans le cadre du projet de la guerre des étoiles qui a été lancé dans le cadre d'une nouvelle vision politique cherchant à neutraliser les missiles soviétiques par des mesures défensives, ce programme avait bien prouvé l'énorme différence technologique entre les deux blocs.

    Dès la fin des années soixante dix, U.R.S.S s'enlisait progressivement sur le plan économique et social, les problèmes avec les satellites (Pologne, Tchécoslovaquie) allaient contribuer au blocage du système soviétique. L'invasion de l'Afghanistan et l'incapacité de réaliser la victoire finale, la course ruineuse à la supériorité militaire, l'incapacité soviétique de s'adapter avec l'ouverture de l'économie du marché et des contingences planétaires et la crise agricole allaient crées une crise économique flagrante. Le régime politique dictature qui empêchait la population de s'exprimer allait substituer un large mécontentement de la population soviétique, tout en ajoutant la crise politique que U.R.S.S a du comblé après la mort de Brejnev. Bref, tous les ingrédients de la dislocation future de l'empire étaient présents. En 1984, Jean Baptiste Duroselle écria : (tout empire périra)8(*) si celle-ci est incapable de satisfaire les aspirations de tout les hommes et de sauvegarder leurs droits et leurs libertés les plus fondamentaux.

    Quoiqu'il soit, Mikhaïl Gorbatchev allaient mené des essaies pour moderniser le système politique, telle que l'annonce d'une nouvelle révision constitutionnelle en 1988 et la libération de l'espace politique, mais cela n'allait pas pu éviter le sauvegarde de l'empire. Le 9 Novembre 1989, le mur de Berlin qui symbolisait la guerre froide allait être brisé, provoquant un séisme d'ordre politico-historique qui aboutira à la déligitimation des classes sociales, et les remplacements de toute une classe dirigeante, dans la dislocation de U.R.S.S. et la proclamation de l'indépendance de la Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, l'Hongrie, et l'unification des deux Allemagnes. Les médiats occidentaux ont parlé de la mort de l'année, et d'une deuxième mort de Lénine, ou que Karl Marx n'avait crée qu'une idéologie et nom pas système capable de gouverner les gens, cependant, il a fallu attendre le 25 décembre 1991 après le coup d'état de Eltsine, et la démission de Gorbatchev de la tête d'une empire qui n'existait plus, perçu dans la disparition de la bannière rouge qui ne flotta plus sur le Kremlin, ou du déboulonnement des statuts de Marx ou de Lénine, couronnant la mort de l'Union républicaine socialiste soviétique, et l'instauration d'un nouvel ordre mondial.

    9(*)Chapitre II : L'évolution du discours politique américain :

    Section A : Les fondements du discours politique américain :

    L'étude de la nature du discours américain relève d'une importance capitale, car plusieurs courants se sont développés autour de la meilleure manière de gérer la politique étrangère américaine, leurs origines et leurs histoires permettent une meilleure compréhension des débats contemporains.

    Ainsi, en mentant aux fondements de la politique étrangère américaine, on distingue l'émancipation de deux doctrines contradictoires (No Entanglement et The Destiny Manifest). Il faudrait ici rappeler que l'émergence et la naissance des Etats-Unis remonte au 15ème et 16ème siècles, lorsque un ensemble des personnes protestants décidèrent de quitter l'Europe vers l'Amérique, pour échapper aux massacres commis par les catholiques, avec le désir de constituer un gouvernement libre, idéal et parfait, capable de gouverner les gens sur un seul pied d'égalité, sans faire distinction des races, sexes...

    La guerre de la libération qui a était suivie par la proclamation de l'indépendance des Etats-Unis en 1776, allait permettre l'organisation des élections présidentielles, autour duquel George Washington a été élu comme premier président de la république des Etats-Unis. Celui-ci décida d'adopter une nouvelle vision dans les relations euro américaines, en prônant pour un internationalisme économique et un isolationnisme géopolitique (notre grande règle de conduite envers les nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec elles qu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible. Autant que nous avons déjà formé des engagements, remplissons les, avec une parfaite bonne foi)1. En effet, George Washington considérait que les Etats-Unis et l'Europe constituaient deux espaces géographiques distincts, entre eux d'énormes divergences dans la nature de leurs propres intérêts (pourquoi, en entrelaçant notre destin avec celui d'une quelconque part de l'Europe, empêcher notre paix et notre propriété dans les labeurs, ambitions, rivalités, intérêts, humeur ou caprices européens)2, (l'Europe a un ensemble d'intérêts primordiaux, qui avec nous n'ont aucun rapport, ou alors très lointain. Par conséquent donc, il est imprudent pour nous de s'impliquer, dans les vicissitudes ordinaires de sa politique)3. Cependant, il a fallu attendre le décès de George Washington pour assister au premier débat sur la politique étrangère entre les deux premiers partis politiques des Etats-Unis (le parti démocrate et le parti républicain)

    Dans ce contexte, le second président américain (Thomas Jefferson) allait se ranger totalement à coté de la doctrine du nom engagement, en prévalant la souveraineté populaire, manifestée par le pacte de Philadelphie et émancipée par la déclaration d'indépendance américaine. Ayant exercé la fonction d'ambassadeur des Etats Unis en France durant les premières années de la révolution française, Jefferson fut trop influencé par les valeurs libérales des droits des personnes, en effet, la philosophie de Jean Jacques Rousseau avait beaucoup marqué les convictions de celui-ci, voila comment il allait appeler à la préservation des droits des états et des libertés individuelles de la population américaine, c'est ainsi que sa période présidentielle allait connaître l'ouverture de plusieurs chantiers d'urbanisme et d'industrialisation, ayant pour objectif le maintien de la souveraineté américaine. D'autre part, il décida de mettre les Etats-Unis à l'écart des problèmes européens afin de protéger le système américain de la corruption européenne, voila pourquoi il annonça : (nous devons prier tout particulièrement pour que les puissances de l'Europe demeurent totalement équilibrées que leurs propres sécurité requière la présence de toutes leurs forces chez elles, laissant par les autres parties du monde jouir d'une tranquillité sans faille)4(*) il ajouta encore : (j'ai toujours considéré comme fondamental pour les Etats-Unis de ne jamais prendre part aux querelles européens. Leurs intérêts sont différents, leurs équilibres de puissance, leurs alliances compliquées, leurs principes et formes de gouvernement, ils nous sont tous étrangers)5. Ainsi, on comprend que Thomas Jefferson avait décider de suivre la même voie que celle de George Washington, en mettant en avant l'intérêt national, et de mener une politique étrangère basée sur l'isolationnisme.

    James Monroe mena aussi la même politique de Washington et de Jefferson, en affirmant que (l'Amérique est pour les américains)6, et que les Etats Unis allait s'abstenir d'intervenir dans les affaires relevant de la compétence des pays européens, mais en contrepartie, il menaça que toutes formes de regard ou d'interventions européennes à l'intérieur du territoire américain seront considérées comme une agression. Finalement, on constate que ce courant démocrate avait fait de la doctrine du (nom engagement) l'élément essentiel de la politique étrangère américaine, puisque il estimait que la puissance des Etats-Unis ne pourra être effective que du moment ou les valeurs nationales sont préservés, sans chercher à mener une politique expansionniste et hégémonique à coté des pays européens.

    En contrepartie, a coté de ce courant et discours idéaliste va se développer un autre courant à caractère réaliste, dont les convictions et les intuitions développés par ses maîtres précurseurs vont à l'encontre des fondements de la première école. Ici, Alexandre Hamilton est considéré comme le père fondateur de ce courant, celui-ci était parmi les personnalités qui ont contribué à la mise en place des institutions qui allaient régir les relations économiques et commerciales avec la Grande Bretagne. Trop influencé par le métropole britannique, il contribua à l'émancipation d'une nouvelle doctrine qui évoque le fait que la politique étrangère reposait sur une association étroite entre le gouvernement et l'entreprise. Ainsi, il manifesta la nécessité d'adapter les besoins de l'économie et la protection du commerce, dont l'ouverture du marché constitua le gage de la manifestation de la puissance économique des Etats-Unis. Hamilton appelait de passer de l'isolationnisme vers l'engagement et l'ouverture économique direct sur la scène mondiale, en particulier qu'il considérait que la doctrine du nom engagement demeurait relative. Andrew Jackson avait laissé prévoir que l'objet de la politique des Etats-Unis devrait s'orienter vers la préservation de son intérêt national pour satisfaire les besoins des Etats Unis, même si cela devrait faire objet d'emploi de la force, c'est ce qui explique l'opération de l'expansion de l'ouest vers l'Arizona, la Californie...pour rechercher les mines d'or et créer des nouveaux marchés. Petit à petit et progressivement, le processus de la destinée manifeste allait apparaître, qui s'appuyait sur la diffusion d'un système de valeurs et de gouvernement à travers le monde, afin de la faire progresser à son image, ce processus allait combiné avec l'idée d'une mission civilisatrice que les Etats-Unis est tenu d'appliquer au profit de son bien général. Ainsi, le géopoliticien américain Yves Lacoste définit la destinée manifeste comme le rôle qui à été confié à l'Amérique de développer les valeurs de la liberté, de la justice et du progrès ainsi que de les étendre le plus possible contre toutes formes de tyrannies. Au sommet, il s'agissait d'une autre forme d'impérialisme à caractère économique et culturel, qui reposait sur la diffusion des valeurs américaines (la démocratie libérale, les droits de l'hommes...) sans provoquer la perte des souverainetés.

    Ces deux concepts (le nom engagement et la destinée manifeste) allaient disparaître au début du 20 siècle laissant la voie ouverte devant la perception de deux nouvelles théories des Relations internationales (l'idéalisme et le réalisme).

    Le terme (réalisme) a été utilisé pour la première fois par le président américain Théodore Roosevelt. Le mot réalisme signifie (voir les choses telles qu'elles sont en relation internationale)7(*), Roosevelt considérait que les états sont des entités égoïstes, et que la politique étrangère d'un état n'est que la combinaison entre l'intérêt national et l'égoïsme d'intérêts privés. Se voulant être un grand partisan d'une politique réaliste active fondée sur la recherche de l'intérêt national, il annonça devant le congrès en 1906 un discours important : (l'injustice chronique ou l'impuissance qui résulté d'un relâchement général des règles de la société civilisée peut exiger, en fin de compte, l'intervention d'une nation civilisée, dans l'hémisphère occidental)8 ; cela constituait le signe du président américain de poursuivre une politique de recherche de la puissance, pour défendre les intérêts nationaux des Etats-Unis dans un monde anarchique qui s'approchait de l'éclatement d'une guerre mondiale. En 1932, le politologue américain Reinold Neibruhi développa dans son ouvrage Moral and Man and Immoral Society que (le morale ne dépasse pas le sphère individuelle de la personne humaine, alors que les relations et les rapports politiques dépassent la conscience morale individuelle et ne peuvent être que des rapports de force)9(*) il s'agit ici d'une sorte de traduction de la pensée développée par Nicolas Machiavel. Mais ce n'est qu'avec la fin de la deuxième guerre mondiale que le réalisme a connue une évolution et prolifération remarquable, ainsi qu'une subdivision en branches spéciales.

    L'Idéalisme quant à lui est une doctrine contradictoire au réalisme, il s'agit d'une doctrine qui (consiste à voir les choses telles qu'elles devraient être, telles que l'on souhaitait qu'elles soient)10. Hérité d'un certain nombre de courants philosophiques, il développe la conviction que les alliances et les équilibres de type westphalien (le pacte de Westphalie en 1648) étaient les causes directes de l'anarchie du système international. Le courant idéaliste est arrivé à la conclusion selon lequel le seul moyen pour éviter la réédition de destruction et des massacres, est de renoncer aux guerres et aux guerres politiques nationales, ainsi que de promouvoir les efforts de maintien de la paix et du règne du droit. Dans cette perspective, le président américain Woodrow Wilson est considéré comme le maître initiateur de l'idéalisme dans la conduite des Etats-Unis, en s'inspirant de la pensée de Kant qui évoquait (les démocraties ne font pas les guerres)11. Il essaya d'envisager de donner l'image d'un monde dynamique tout en sauvegardent l'isolationnisme américain, pour harmoniser les relations internationales avec les règles du droit international (il ne doit pas y'avoir un équilibre des puissances, mais une communauté des puissances ; nom pas des rivalités organisées, mais une paix commune organisée)12 , ce qui avait de lui une des figures les plus connue du courant idéaliste américain. Wilson est allait encore plus loin lorsqu'il déclara que les Etats-Unis étaient faites pour montrer la voie aux nations du monde dans leurs marches vers sur les sentiers de la liberté, et que les Etats-Unis était chargée d'une mission de diffuser la paix et la démocratie, du fait de leurs exceptionnalisme qui leurs distinguent des pays du continent européen corrompue. Ainsi, en tenant un discours fondé sur le morale, et sur la revendication de la nécessité de changer le monde par leurs images, le président américain décida de faire avancer le projet de la constitution d'une organisation internationale, appelé la société des nations, chargée de préserver la paix et la sécurité internationale, ainsi que de garantir l'indépendance politique et économique aux petits et aux grands états.

    Cependant, et malgré cela, l'idéalisme universel et wilsonien allaient échoués, et entraînés la réputation de ce courant dans ces grandes lignes ; car le refus du congrès de ratifier l'adhésion des Etats-Unis à la société des nations, ainsi que l'échec de cette organisation de réaliser les objectifs sur laquelle elle a été constituer, plus la domination d'un discours isolationniste durant l'ère entre les deux guerres (1919-1939) et enfin l'éclatement de la seconde guerre mondiale allaient aboutir à l'échec de la pensée wilsonienne sur l'harmonisation des relations internationales, et par conséquent de fournir après la fin de la deuxième guerre mondiale un espace ouvert devant la consécration d'une théorie moderne des relations internationales qui structure jusqu'à aujourd'hui l'action des Etats-Unis sur la scène internationale, il s'agit du courant réaliste moderne.

    Section B : Le discours politique américain moderne :

    Le contexte international particulier qui fut celui de la guerre froide contraignit fortement la politique étrangère américaine. En effet, U.R.S.S émergea comme seconde puissance mondiale après les Etats-Unis, elle profita du bouleversement de l'après deuxième guerre mondiale pour imposer son modèle en Europe orientale et en Asie. Dans cette perspective, dans les Etats-Unis, on allait assister à l'apparition de la doctrine du Containsement qui fut formulée par George Kennan en 1947 : (le principal élément de toute politique des Etats-Unis vis-à-vis de U.R.S.S doit être un Containsement des tendances expansives de la U.R.S.S. à long terme, avec patience mais fermeté et vigilance)1(*)2. Cette politique fut appliquée par Harry Truman (1947-1953) pour assurer la transition d'une politique idéaliste wilsonienne vers une politique réaliste. Dans ce contexte, les réalistes furent prépondérants et développeront des théories solides sur lesquelles devraient reposer l'action politique des Etats-Unis, et qui allait accompagné la genèse de la politique interventionniste américaine de l'après guerre froide.

    Dans cette perspective, le réalisme de Hans Morgenthau a donné une forme et une cohérence au courant de la pensée qui allait se développer durant cette période, en effet, l'auteur de l'ouvrage (The Struggle For The Peace and The Power) allait décrire le monde comme un espace inhérent aux intérêts opposés et des conflits entre ceux-ci. Et évoque l'importance de l'intérêt national comme étant un concept défini au terme de la puissance, qui dépend du contexte politique et culturel dans lequel la politique étrangère s'exerce. Morgenthau a contribué à une évaluation pragmatique de l'action politique et des relations avec le monde extérieur dans le cadre de l'équilibre des forces, tout en sauvegardant la séparation entre la politique interne et étrangère ; dans la seconde devrait combiner avec le contexte actuel des relations internationales dans le domaine de l'équilibre des forces et de la détermination de l'intérêt national. Dans cette optique, Hans Morgenthau affirme que c'est l'équilibre des forces qui est le véritable régulateur du système international qui marginalise les considérations morales et idéologiques, car il permet la détermination des propriétés recherchées dans le cadre d'un équilibre multipolaire entre les grandes puissances, via la fixation de leurs intérêts nationaux. En contrepartie, le politologue américain concrétise son approche que l'absence des variantes idéologiques et stratégiques dominantes entre les nations leurs donnent la liberté de mener des politiques fondées sur leurs intérêts. Voila comment on perçoit l'approche avancée par Morgenthau, basée sur la complémentarité entre la politique étrangère (dans le cadre de la recherche de l'intérêt national) avec le contexte actuel du système international, comme étant le moyen le plus efficace pour maintenir l'équilibre. Ici, le politologue américain évoque que l'idéalisme doit s'allier avec une évaluation attentive des réalités contemporaines pour déterminer les intérêts nationaux des Etats-Unis.

    L'approche de Hans Morgenthau se focalise autour de l'intérêt national qui est considéré comme le moteur de la puissance de l'état, dans la mesure ou la politique étrangère d'un pays n'est que la recherche du maximum d'intérêt pour sauvegarder sa puissance. Mais la logique de la puissance accorde ici une priorité au critère politique au détriment de ce qui économique, qui n'est qu'une simple ressource et instrument de la puissance d'un état, et finalement, la recherche de l'intérêt national n'est pas orientée seulement pour maintenir la puissance de l'état mais aussi pour satisfaire les besoins nationaux.

    L'approche de Hans Morgenthau a était réinterprétée par la même manière avec Henry Kissinger, dans l'administration de Richard Nixon (1969-1974), et qui allait permettre l'exercice de la politique la plus réaliste de toute l'histoire des Etats-Unis. Kissinger allait permettre de renouer avec le réalisme traditionnel de Théodore Roosevelt, en le modernisant et en poursuivant la politique du Containsement, et considérait que seule l'équilibre des puissances et nom la paix est l'objectif de tout homme d'état qui devrait être pragmatique et réaliste, ainsi qu'il devrait être prêt au compromis en évitant les objectifs idéologiques. Voila comment le conseiller de Nixon jette les bases d'une nouvelle vision réaliste, en recourant à l'équilibre des puissances et à la préservation des intérêts nationaux des Etats-Unis, et illustre le désir américain de rechercher la puissance. En effet, Kissinger était un des partisans de la nécessité de prévaloir l'ordre en relation internationale sur la justice, puisque il considérait que les fins justifient les moyens, et que par conséquent, le chef d'état doit mettre au premier lieu la préservation des intérêts de la nation dans le cadre du maintien de l'ordre sur lequel il ne pourra pas y'avoir de justice, qui perd à cet instant son sens si l'ordre est perturbé.

    A coté de la l'approche avancée par Hans Morgenthau va se développer après la nouvelle approche réaliste dégagée par Stanley Hoffman, qui avait parlé de l'impact des phénomènes économiques sur la puissance d'un état. En se voulant être un réaliste moderne, il décida de suivre la voie des autres politologues et sociologues réalistes des relations internationales dans l'étude et l'analyse du système internationale comme espace de recherche du maximum d'intérêts nationaux par les Etats. Mais il s'inspira des idées libérales qui s'attachent à l'individu et aux groupements pour en faire d'eux des éléments de la puissance de l'état. Stanley Hoffman considère que la théorie des relations internationales est essentiellement politique, et que les relations internationales devraient intégrées les phénomènes politiques, seulement que le rythme de l'évolution du système international et de la société international mettent en jeu le poids technique, économique et technologique, ce qui avait contribué à l'ouverture de la société internationale à d'autre acteurs nom étatiques (firmes multinationales, les médiats, les organisations internationales, les organisations nom gouvernementales...) qui détiennent aujourd'hui le monopole du contrôle des ressources vitales de l'état.

    Cette approche combine avec le courant Néo-réaliste, qui évoque l'idée que la société internationale garde l'essentiel de ses caractéristiques classiques (prédominances des conflits d'intérêts entre les états, prédominance des grandes puissances...). Le système international continue à être dominé par les Etats qui recherchent de maximiser leurs puissances, mais l'intérêt national s'élargit et ne comprend pas des dimensions de nature économiques, culturelles qui ne se confondent pas automatiquement avec la puissance, dans celle-ci redevient multiple et intègre l'agréât de la capacité militaire, économique, politique, culturel..., ce qui implique la défense de l'indépendance nationale, l'intégrité territoriale...bref, tout ce qui est relatif à la survie de la nation.

    Cette approche avait une forte tendance dans l'ère de Donald Reagan (1980-1988), dont sa présidence a été caractérisé par l'exercice d'une politique néo réaliste telle que l'élaboration d'un projet financier énorme (la guerre des étoiles) qui allait contribuer à grever les finances déjà vacillantes de U.R.S.S. ou encore d'aller chercher à gagner le soutien de l'opinion publique à sa politique en la présentant de façon néoréaliste, désignant U.R.S.S comme étant l'empire du mal, et de la nécessité d'entretenir une lutte pour la diffusion de la démocratie et des valeurs du monde libre. Il s'agissait d'une tentative de renversement du statut quo au profit des Etats-Unis, sur lequel Nixon use de la supériorité économique et technologique des Etats-Unis, ainsi que sa supériorité culturelle pour arriver à des fines pragmatiques.

    Il set probable que ça soit l'équilibre de la terreur, qui a poussé les présidents américains à adopter une politique réaliste à l'égard de U.R.S.S, mais cela n'avait pas empêcher Jimmy Carter de bâtir une nouvelle politique basée sur la réinstauration du morale et du droit dans la politique américaine, pour imposer sa puissance, car l'idée de la supériorité des Etats-Unis a été toujours présentes : (nous avons notre forme de gouvernement démocratique que nous pensons être le meilleur. Dans tout ce que je fais concernant la politique intérieure ou extérieure, j'essaye de faire en sorte que les gens réalisent que notre système fonctionne)2. Il s'agit ici de la marque de l'internationalisme libéral, par la favorisation de la création des institutions économiques et du renforcement des alliances et de la coopération économique, et de la promotion du dialogue.

    Section C : Le néo discours politique américain contemporain :

    La chute du mur de Berlin en 1989, et la dislocation du bloc socialiste avaient ouvert la voie devant la perception d'un discours triomphant aux Etats-Unis, dont ses sujets théoriques se sont focalisés autour de l'universalité des valeurs libérales (en économie, en politique, au niveau social et culturel...), ainsi que de la réunification du monde après sa division, dans le cadre d'un nouvel ordre mondial, qui allait structurait l'évolution des relations internationales sur des nouveaux éléments, telle que la concurrence et l'échange des intérêts (la théorie des jeux). Dans ce cadre la, les centres des études stratégiques, les laboratoires des recherches, ainsi que les universités ont parlé de la victoire de la démocratie sur le totalitarisme, la victoire de l'espace commercial ouvert sur l'indépendance économique, la victoire de la primauté du droit international sur le droit national et le sauvegarde de la souveraineté nationale, ainsi que la victoire du processus de l'individu sur la classe social.

    Dans ce contexte actuel, Francis Fokowama publia son ouvrage (The End Of The History And Last Man), ou il évoque l'instauration d'un monde unipolaire, régi par les valeurs du monde libre, qui constituera la fin de l'évolution idéologique de l'humanité ainsi que la clôture de la compétition internationale par le consensus universel de l'humanité autour de la démocratie, et l'inexistante d'autres formes d'organisations politiques et sociales alternatifs à la démocratie. En contrepartie, Francis Fokowama parle que la fin de l'histoire ne signifie pas la fin des événements historiques, puisque ils continueront à succéder dans le cadre de la maîtrise des valeurs démocratiques fondamental. Dans cette optique, la pensée de Fokowama essaye d'exprimer l'idée post hégélienne selon laquelle la modernité (le libre d'échange, la capitalisme, la démocratie libérale, les droits de l'homme...) seront les seules horizons possibles employés à l'échelon mondial, et que la politique mondial sera naturellement dominée par l'occident démocratique libéral, dont les valeurs allaient s'étendre progressivement à l'ensemble du monde, sans alternative. Cela traduit l'impossibilité de l'arrivée future des nouvelles idéologies capable de concurrencer la démocratie libérale occidentale, comme si l'Histoire allait être figée sur place une fois que les objectifs seont réalisée. Donc, Fokowama voit de l'Histoire un moyen par lequel l'humanité accède progressivement à des conditions susceptibles de satisfaire ses plus profondes aspirations, cela veut dire que l'Histoire est en quelque sorte achevée avec le triomphe de la démocratie sur tout les autres régimes politiques (les communisme, le fascisme, le nazisme...)et que rien n'allait empêcher désormais la démocratie libérale à s'incarner partout dans le monde, et de constituer des acquis qui seront conservés dans le patrimoine culturel humain. Ici, Francis Fokowama achève sa pensée en évoquant que le triomphe de la démocratie allait se réaliser par deux étapes : la première qui sera marquée par la progression du libéralisme alors que la seconde allait être caractérisée par l'examen des raisons qui devraient suffire pour assurer la progression de tout les peuples vers la démocratie.

    Six moins après la parution de l'ouvrage de Francis Fokowama, Samuel Huntington publiera son nouvel ouvrage (The Clash Of The Civilisation), ou il allait rompre avec cet heureux épilogue de l'évolution de l'humanité après la fin de la guerre froide, puisque il a considéré que la planète allait combler dans une crise identitaire sur lequel les prochains facteurs de la division du système international ne seront pas de nature idéologiques,politiques, économiques...mais civilisationnelles, religieuses, coutumières.. En donnant l'exemple de la manière par laquelle les peuples répondent à une question identitaire relative à l'appartenance, qui s'appuie dans la quasi-totalité des cas sur les considérations religieuses, coutumières, institutionnelles...il en résulte que les pays s'identifient à des groupes culturels, reposant sur un nouveau système de pensée (la civilisation). D'autre part, Samuel Huntington met en jeu les liens communautaires dans le cadre des états nations, qui regroupent les individus ayant le sentiment d'appartenir à la même aire culturelle, ce qui aboutit à la confirmation que la rivalité entre les différentes puissantes est en marche de passé de la rivalité idéologique vers la rivalité civilisationnelles, caractérisant l'émergence d'une nouvelle politique à la fois multipolaire et multicivilisationnelle. Ici, Samuel Huntington parle de l'impact de la révolution technique et technologique ainsi que de la mondialisation dans l'arrivée de se mode de confrontation à caractère civilisationnelles entre les populations et les civilisations. En effet, la civilisation chez Huntington est le plus haut groupement humain élevé dont les hommes ont besoin pour se distinguer des autres groupements. Aujourd'hui, et à coté de la civilisation occidentale existe huit autres civilisations : (la civilisation musulmane, la civilisation japonaise, la civilisation chinoise, la civilisation indienne, la civilisation orthodoxe orientale, la civilisation africaine et la civilisation latino américaine) considérées comme barbares, qui menacent la civilisation occidentale considéré comme la meilleur, en particulier de la civilisation musulmane qui connaît un développement démographique croissant et la civilisation chinoise à cause de sa puissance économique. Ainsi, le choc des civilisations de Samuel Huntington consacre la modification des données géopolitiques après la fin de la guerre froide, puisque il définit les changements et confirme que les conflits du 21ème siècle opposeront les pays des grandes civilisations, ce qui nous conduit à se poser la question de l'existence d'une civilisation universelle, celle devrait toujours reposer sur un système de pensée (religion) et sur une langue spécifique pour justifier sa domination culturelle.

    En 1997, Zbigniew Bzezenshki, l'ancien conseiller dans l'administration de Jimmy Carter exposa ses convictions sur la puissance américaine dans (le grand échiquier), ou il développe un ensemble d'idées que les Etats Unies ne pourra pas aussi longtemps que possible maintenir son leadership mondial, si elles ne prennent pas des mesures immédiates à l'égard des autres puissances montantes, c'est la raison pour laquelle Bzezenshki invita Washington à contrôler une zone et un espace géostratégique et économique très vital (l'Eurasie), et dont le contrôle sur cet espace exige le respect de deux règles importantes : premièrement l'identification des états possédants une réelle dynamique géostratégique et capable de susciter le bouleversement dans la distribution internationale du pouvoir, et deuxièmement de formuler une politique spécifique capable de contrebalancer les effets des politiques initiées par les états. Dans cette perspective. Bzezenshki évoque que la contrôle sur l'Eurasie va permettre de placer les Etats-Unis dans une zone lui permettent de garder un oeil sur l'Europe, qui est un espace de coopération et de stabilité très utile pour Washington, dans l'élargissement de l'union européenne vers l'est de l'Europe pour bloquer la Russie. D'autre part, cette zone qui comprend 75 de la population mondiale, ainsi que la plus grande partie des richesses physiques, sous forme d'entreprise des matières premières, participe dans 60 pour cent du total mondial, et dont les trois quarts des ressources énergétiques comme y sont concentrées. L'Eurasie demeure le seul théâtre sur lequel un rival potentiel de l'Amérique pouvait essentiellement apparaître, de telle sorte que Bzezenshki confirme que la stabilité de la suprématie américaine sur le monde reposera de la façon dont elles sauront manipuler les grands acteurs de cette zone, qui constitue un espace vitale d'une importance capitale. Zbigniew Bzezenshki confirma à la fin de sa thèse que le contient eurasien joue un rôle très important dans la géopolitique mondiale, puisque une grande partie des richesses économiques et humaines, ainsi que sa position stratégique font de cette zone un foyer dynamique de la croissance économique mondiale. C'est la raison pour laquelle l'écrivain du l'ouvrage (le grand échiquier) invite le gouvernement de Washington d'élaborer une dimension géopolitique sur cette région lui permettant d'exercer son influence et de créer un équilibre durable sur le continent maintenir le commandement mondial et jouer le rôle d'arbitre sur le continent asiatique.

    Aujourd'hui, Robert Kagan venait de publier son dernier ouvrage intitulée (The Return Of The History And The End Of The Dream), autour duquel il laisse prévoir que l'impact américain sur la scène international va commencer à régresser progressivement, en contrepartie d'une montée en puissance de l'Union européenne et de la Chine, comme deux nouvelles puissances mondiales capable de concurrencer les Etats-Unis sur son statut de leadership mondial. Ici, Kagan souligne que la politique de redistribution des profits de la paix lancé par le président américain George Bush (1988-1992) n'a pas réussi à établir un ordre mondial américanisé, et évoque l'existence de trois géants qui constitueront la géopolitique mondiale du 21ème siècle, et ce n'est pas la Russie (cet espace pétroler et gazier énorme contrôlé par Gazprom, ou le monde musulman qui est incapable de s'adapter avec les exigences du système international qui sont capable de jouer le jeux des grands. le marché européen demeure le plus grand et le plus énorme, et la technologie européenne est entrain de se transformer à une référence, tout en sachant que les pays européens contribuent au financement des projets d'aides économiques et humanitaires et aux programmes de développement, qui joue sur la carte de l'attraction pour impressionner l'opinion publique mondiale, de telle sorte que le modèle de la démocratie européenne, et nom plus le pouvoir présidentiel américain façonne les militants des droits de l'homme et les acteurs politiques des tiers monde. La Chine quand à elle a réussi à se transformer à une nouvelle empire, qui ne souci pas trop des problèmes du moyen orient (qui attire une attention particulière de Washington), et préfère favoriser la conclusion des contrats et des conventions avec divers alliés , et de mettre ses ingénieurs et ses homes d'affaires à la disposition des organisations internationales en matière humanitaires et économiques, lui permettant de gagner le soutien de la communauté internationale et de l'opinion publique mondiale. Celle-ci ne se s'arrête pas à la conclusion à conserver ses besoins énergiques en Afrique, mais procède à des investissements importants au niveau financier, ainsi qu'elle avait offert son soutien diplomatique et économique à certain pays considérés comme Etats Voyous. Pékin a même laissé entendre se volonté de constituer un fond régional asiatique pour minimiser l'impact de la chute du dollar sur le marché asiatique et de la récession de l'économique américaine. Cette montée de l'union européenne et de la Chine accompagnées avec l'impasse économique et financier dans les Etats Unis (la chute du dollar et la crise des Subprimes ainsi que la guerre de l'Irak...) va devoir obliger le futur président des Etats-Unis de se comporter avec méfiance avec ces nouvelles puissances mentant, capable de mettre en jeu le leadership américain.

    Chapitre III : Les Etats-Unis après la fin de la guerre froide :

    Section A : La mutation de L'unique puissance mondiale :

    Il était normal et habituel de qualifier les Etats-Unis au lendemain de la fin de la guerre froide, comme étant l'unique puissance mondiale, puisque ces potentiels militaires, économiques, culturelles....ont fait d'elles le gendarme mondial qui pilote les destinées du système international.

    En effet, au niveau économique :

    Les Etats-Unis représentent l'économie la plus forte du monde, d'où elles participaient avec 20 pour cent du PNB et dominaient les G7, ses firmes multinationales emploient près de 8 millions de travailleurs à l'étranger et pèsent aussi sur l'économie mondiale. Les Etats-Unis sont aussi la première puissante agricole, industrielle et commerciale du monde, qui occupent 16 pour cent du marché mondial des services, ils tiennent le premier rang pour les investissements extérieurs dont près de la moitié de l'Europe, les fonds de pensions et les fonds communs de lacements investis en bourse est placés en grande partie hors des frontières représentant environ 7 fois le PIB français. Well Street est redevenu la première place boursière de la planète, au même temps, les Etats-Unis tiennent un discours libre-échangiste, en concluant une série de promesse de libre d'échanges avec plusieurs d'états, et pratiquent une politique à tendance protectionniste.

    Au niveau technologique et culturel :

    Les Etats-Unis possèdent la prédominance dans le domaine scientifique et technologique, leurs nombres de prix de Nobel en sciences physiques, chimiques et médicales est impressionnant. Au même temps, la technologie américaine est impressionnante et dominante surtout en informatique et en télé communication, et dont les américains possèdent environ de 50 pour cent du parc mondial des ordinateurs, ils disposent aussi de toute une batterie de satellites surveillantes, efficace aussi bien dans le domaine civil que dans le domaine militaire. Au niveau culturel, l'expansion culturelle américaine concerne presque tous les Etats du monde, il s'appuie sur la domination en matière des moyens et des réseaux de communications et sur l'influence de l'anglo-américain. Celui-ci tend à devenir la langue universelle, et déjà elle est la langue scientifique. Les Etats-Unis attirent presque 4 000 000 étudiants étrangers, et beaucoup de scientifiques viennent travailler dans les Etats-Unis, accentuant ainsi la puissance culturelle américaine, qui s'appuie aussi sur les masses de produits multiples (les vêtements et les loisirs) consacrant l'existence d'une industrie culturelle.

    Au niveau politique, stratégique et militaire :

    En effet, la fin de la guerre froide avait concrétisé la disparition du processus de la bipolarité, laissant la voie ouverte devant la perception du processus de l'unipolarité, qui fait référence au leadership. Cela veut dire la capacité des Etats-Unis ou d'un pays donné, d'intervenir sans limite et sans problème à l'échelon mondial. Aussi, les Etats-Unis est bien l'unique puissance mondiale, qui figure au premier rang aussi bien au niveau politico militaire que dans le cadre économique monétaire (le dollar demeure le seul instrument de réserve et d'unité de compte pour l'essentiel de négoce mondial). Ce faisceau énorme entraîne la capacité d'exercer une influence multiforme et profonde sur la scène mondiale. En effet, la déclaration du président américain George Bush en 1991 sur la fin de la guerre froide et l'instauration d'un nouvel ordre mondial n'est que la manifestation effective de l'existence du leadership américain, en en lui reconnaissant le statut du grand gendarme mondial. La disparition de U.R.S.S avait laissée le champ libre devant les Etats-Unis pour maintenir et gérer le nouvel ordre mondial, désormais placé sous le signe de l'unique empire, ce qui signifie la capacité de l'unique puissance mondiale, qui s'étend à la plus grande partie de la planète pour s'obliger d'être omniprésent. Or, s'il est impropre de considérer comme impérialiste toutes les tentatives émanées des dirigeants du White House, dans l'ère de Bill Clinton (1992-2000), puisque celui-ci avait fait de la promotion des droits de l'home l'élément fondamental de la politique étrangère américaine, mais l'action politique sur les cinq continents émanent toujours du Realpolitik (le réalisme)dans le cadre de la défense des valeurs démocratiques du monde libre, ainsi, la première guerre du golf en 1991, et l'intervention en Somalie (pour des raisons à la fois humanitaires et de maintien de l'ordre) relève de cette double légitimation des interventions extérieurs.

    Dans ce cadre la, la première guerre du golf allait permettre de voit l'établissement de cet ordre mondial, dont les Etats-Unis sont chargées des commandes, les américains ont été encore une autre fois les héros de la démocratie et de la règne du droit, ceci n'allait peut être pas se réaliser de manière rapide et courte si le Koweït n'avait pas été un gros exportateur du pétrole, et si le golf n'aurait pas été capable d'entraver la moitié des réserves pétrolières mondiales, ce qui aboutit à cette exacte logique : est que les Etats-Unis intervient directement dans n'importe quel conflit, lorsque ces intérêts vitaux sont mis en cause. En contrepartie, les Etats-Unis dans son statut d'unique puissance mondiale a essayé de donner cette image de son engagement sur le terrain de la défense des droits de l'homme, ce qui était derrière son intervention en Bosnie 1993, Kosovo 1997, même à lancer dans l'ère de Bush la processus de la guerre préventive, qui consista à mener des guerres en dehors du territoire américain pour disloquer les réseaux terroristes et inculquer une culture des droits de l'homme.

    Au même temps, Washington développa le processus de l'interventionnisme sélectif) qui évoque que l'intervention américaine devrait obéir à des contraintes

    Qui expliquent le caractère sélectif des interventions américaines à l'étranger, il s'agit à la fois de la contrainte de sécurité qui conforte l'intervention américaine dans son rôle de gendarme mondial, et deuxièmement le risque de prolifération nucléaire, qui est résolu par l'adoption de certaines résolutions par le conseil de sécurité sous l'impulsion de Washington, celui-ci s'était transformé à un immense mécanique de légitimation des décisions américaines.

    La première guerre du golf allait aussi concrétiser le statut du leadership américain, incontesté dans une communauté internationale convertie dans sa quasi-unanimité aux idéaux du monde libre, car cette guerre consistait à stopper la montée d'une puissance régionale hégémonique capable de mettre en jeu les intérêts vitaux des Etats-Unis, ce qui a expliqué l'intervention pour mettre fin aux désirs d'une puissance hégémonique montante, en passe nucléaire.

    Le leadership américain est bien perçu, et les Etats-Unis est véritablement l'unique puissance mondiale, car aucune autre nation n'est capable de la concurrencer, de telle sorte qu'on a commencé à parlé de l'existence d'une superpuissance.

    Section II : La mutation de la superpuissance mondiale :

    Au lendemain de la fin de la guerre froide, Bill Clinton a été élu président des Etats-Unis, et par conséquent a hérité la présidence d'un monde prometteur, sur lequel jamais encore les Etats-Unis n'auraient été aussi puissante, elles avaient l'épongée de la grandeur, et disposaient des moyens économiques et militaires nécessaires pour qu'elles puissent assurer convenablement ses objectifs. Dans ce contexte, Bill Clinton prononça un discours (aujourd'hui, la différence entre les capacités de nos forces militaires et celles des pays qui nous veulent du mal est plus grande que n'importe quel moment. Et notre défi consistera à maintenir ce delta à niveau tel que n'importe lequel de mes successeurs puisse nous certifier avec d'autant de conviction)1(*) Ce terme delta allait progressivement se transformer à la manifestation de l'existence d'une superpuissance américaine, car reconnaître qu'un pays est doté de possibilité incroyable par rapport aux être pays signifie que ce pays est doté de quelque chose d'exceptionnel, et par conséquent, la manifestation de la superpuissance ne se manifeste plus dans son rôle de gendarme mondial et de leadership, mais aussi dans sa capacité de contrôler les destinée du système international, et de piloter la société mondiale. dans ce perspective, Bill Clinton réaffirma que : (parce ce que nous sommes toujours la nation indispensable pour diriger, il nous appartient de diriger)2, ici, le président américain ne reconnaît pas seulement le droit des Etats-Unis d'exercer son leadership, mais aussi de pénétrer au centre du système international , dans le cadre d'une nouvelle architecture qui donnait le droit à Washington de demeurer une puissance aussi bien sur l'Europe que sur le Pacifique, ce qui traduit l'élément de la superpuissance , en particulier avec la révolution démocratique qui venait de se produire dans les anciennes satellites soviétiques. Voila comment on comprend que les Etats-Unis devaient mener une guerre victorieuse contre la terreur représentée par les ennemis de la liberté, sur lequel seul l'usage de ses potentiels techniques, technologiques et militaires surprenantes lui allaient permettre nom pas seulement de s'arrêter devant les frontières des autres nations, mais de nettoyer le monde de la terreur, en reconnaissant que seule les Etats-Unis est apte à le faire.

    Cependant, il a fallu attendre l'arrivée des événements du 11 Septembre 2001, contre le World Center Trade et le siège du Pentagone pour assister à un changement radical dans l'attitude de Washington, gouvernée depuis Janvier 2001 d'une équipe de néo conservateurs, qui considérée que l'effondrement de U.R.S.S en 1991 avait provoqué un bouleversement mondial qui donnait à Washington le droit d'exercer une hégémonie absolue pour une durée indéterminée, dans le cadre d'un projet (Americain Project Century) qui consistait à maintenir un environnement international conforme aux intérêts américaines. Ainsi, la nation qui se considérait pour être la meilleure avait subi pour la première fois de son histoire des attentats planifiés, organisés de façon méthodiques, et décida d'adopter une politique plus efficace au niveau de la lutte contre le terrorisme, ou va s'apercevoir la manifestation de la superpuissance mondiale au non de la conservation et la diffusion des valeurs du monde libre. En effet, avant 2001, les Etats-Unis avaient toujours éviter de prendre des mesures militaire préventive contre le terrorisme, car l'administration de Bill Clinton pensait que l'usage à toutes formes d'interventions militaires directes pourra aboutir à des catastrophes militaires susceptibles de nuire le réputation de Washington comme nouvelle superpuissance montante, mais ses contraintes n'avaient plus court en présence d'attentats suicides, ou lorsqu'un tel arsenal se trouve entre les mains des dirigeants qui ne tiennent pas compte des contrepoids institutionnels ou du poids de l'opinion publique, et qui ont recouru aux armes de destructions massives contre leurs populations et leurs voisins ( Irak), ou qui ont condamné des centaines de milliers de la population à mourir de faim (La Corée du Nord). L'administration de George Walter Bush allait plaider pour une métamorphose de la puissance conservatrice à une puissance révolutionnaire, pour restructurer le monde à la manière américaine et de le libérer de ses réseaux brutaux. Le processus de la guerre préventive allait être un moyen efficace qui consistait à frapper avant que l'ennemi ne puisse frapper et attaquer. L'usage à cette stratégie a été bénéfique sur un double plan, premièrement la dislocation des régimes terroriste et deuxièmement d'empêcher une futur compétition d'un état envers les Etats-Unis. On octobre 2001, Washington après avoie obtenu l'autorisation du conseil de sécurité lança une opération militaire sur le régime des talibans en Afghanistan pour le renverser et d'obtenir un plan d'accès via ce territoire vers la mer Caspienne, le résultat fut impressionnant, puisque les Etats-Unis décrocha une victoire militaire d'une manière rapide, en s'appuyant nom pas seulement sur l'effectivité et l'efficacité des produits et des armes militaires, mais aussi sur la rapidité de l'opération et de la gestion du système numérique. Ce n'est qu'après la fin de la guerre sur l'Afghanistan que les Etats-Unis allaient commença à exercer son leadership de façon abusive, le président américain George Bush dénonça l'axe du mal, composé d'un ensemble d'états voyous qui représentait selon lui un danger sur la sécurité mondiale, décida de se nourrir de la doctrine du Containsement, et de prévoir la possibilité de déclencher des guerres sans une autorisations préalables du conseil de sécurité, il s'agit de l'unilatéralisme manifesté dans le gestion des affaires étrangères, ainsi, et avant le déclenchement de la guerre sur l'Irak, le vice président américain Cheney annonce que le changement du régime politique en Irak constituera le meilleur moyen pour permettre à la population irakienne de jouir de la liberté et des valeurs susceptibles d'instaurer une paix durable, afin de construire un monde façonné par l'image des Etats-Unis. Le 25 Mars 2003, les Etats-Unis déclencha une nouvelle guerre sur l'Irak sans une autorisation des nations unies, sous le prétexte que le régime de Saddam Hossein continuait de construire des armes de destruction massive, comme forme de leurres qui camouflent les intérêts de sauvegardent des besoins vitaux des Etats-Unis, et qui allait s'achevé par l'entrée des forces américaines à Bagdad. En effet, l'administration américaine espérait gagner totalement la guerre pour tourner le dos aux contrepoids de la politique internationale, et d'exercer de façon plus effective sa superpuissance, en soumettant le monde sous sa domination, ainsi que de confirmer sa souveraineté sur, le moyen orient qui demeure une zone disposant de réserves pétrolières très important, et se trouvant à proximité de la zone d'Eurasie.

    Au même temps, les Etats-Unis avait laissé envisagé sa volonté de déployer un projet de bouclier antimissile en Europe centrale dans d'une politique défensive fiable consistante à minimiser le danger russe et chinoise.

    La superpuissance américaine se manifeste aussi dans son omniprésence sur la scène mondiale, car l'effet démonstratif des Etats-Unis se transforma en un modèle d'emprise culturel qui est partout, il s'agit de l'attraction qui leurs permettent de conquérir les coeurs des milliers de la population. Ainsi en France, en Allemagne ou en Angleterre, la propagation de ce qui est vaguement convenu d'appeler les idées et coutumes américaines sont touchées, ou s'ajoute la suprématie des dollar et la maîtrise des réseaux de communications, les nouvelles technologies... de telle sorte que l'ancien ministre français des affaires étrangères Hubert Veduire constat que les Etats-Unis disposait de cette puissance mentale d'inspirer les rêves et les désirs des autres qui allait faire d'elles une superpuissance et une nation universelle.

    Section C : les limites de la superpuissance américaine :

    La fin de la guerre froide et l'effondrement de l'empire soviétique, puis les événements du 11 Septembre 2001 qui ont constitué ce pond de passage vers une autre aire des relations internationales autour duquel les Etats-Unis tentera de gérer à elle seul le système international, et les faits marquants ont bien prouvé que les Etats-Unis ne sont pas une superpuissance mondiale, ainsi que les valeurs du monde libéral ne sont pas fortement enracinés dans l'ensemble du patrimoine humain, ce qui relativise la pensée développée par Francis Fokowama.

    Quinze ans après le triomphe du droit, comme éphémère d'une manifestation d'un consensus international fondé sur les mobiles équivoques, la notion (ordre mondial) parait difficilement applicable à la constellation planétaire actuelle. La Russie qui est la fille de l'ancienne empire mourante se débrouille assez bien sur la scène international, et a prouvé qu'elle était capable de résister devant les pressions américaines, car elle a réussi à préserver son influence dans les régions représentant un intérêt géopolitique et historique pour elle, lui permettant d'assurer sa sécurité au cas de l'échec du rapprochement avec Les Etats-Unis (Ukraine, Géorgie, Biélorussie...), ce qui pose la question du poids définitive de la Russie après son adaptation avec l'économie du marché. Le Japon qui est un nain politique et au même un géant économique, dans ses produits techniques et technologiques est capable de concurrencer les Etats Unies. L'Union européen se trouve dans une tournée et une impasse suite à son ouverture aux pays de l'est de l'Europe, disposant de vingt sept membres, le marché européen risque de constituer un long terme une paralysie à l'économie des Etats-Unis. La Chine quant à elle est capable durant des années à se transformer à un véritable rival aux Etats-Unis, déjà dans un contexte international qui est celui des échanges et de l'ouverture des frontières, l'extrême rapidité de son dévouement fait redouter aux autres puissances industrielles les effets ravageurs de l'arrivée massive des produits made in China. Certes avec un milliard et demi de consommateurs virtuels, le marché chinois parait représenter un immense réservoir des commandes pour les industriels et les hommes d'affaires japonais et européens, mais déjà se font sentir les conséquences sur les économies développés d'une concurrence qui dispose d'une double atout, à savoir la modernité de l'appareil de production, largement installé par les occidentaux, nucléaire et désormais économique, ce qui aboutit à la réalité suivante : est que la Chine commence à prendre le statut d'une grande puissance.

    En Irak, la réussite de l'opération s'était vite heurté à une résistance acharnée de la part de la population, provoquant la mort des soldats de coalition, et contre les membres de la police et les civils irakiens, d'enlèvements des journalistes étrangers, de sabotage, d'entreprises de pure pirate mafieuse et d'actions répressives dont la brutalité a souvent été jugé avec sévérité par la communauté internationale. Confronté à ces difficultés et en butte au rejet d'une fraction croissante de l'opinion publique américaine, le président Bush a eu pour modifier sa ligne politique d'une coopération avec les nations unies et d'un rapprochement avec ceux de ses partenaires occidentaux qui avaient refusé de le suivre durant le déclenchement de la guerre.

    Les Etats-Unis est même incapable jusqu'à présent de réaliser la victoire définitive sur le terrorisme, malgré les budgets d'investissements militaires, et l'occupation de l'Afghanistan, et dont les tenants du fatalisme continu de mener leurs politiques, consistantes à expulsées les croisés des terres musulmanes, tout autant que de mettre les Etats-Unis en Déroute, et les moyens utilisés sont odieux à quelque code moral qu'on se réfère. L'intervention du terrorisme avait réussi à découvrir le point faible et le moyen pour blesser le gendarme mondiale, le problème qui réside est que l'ennemi des Etats-Unis n'est p as un état mais des Kamikazes porteurs des bombes, et dont la défense fiable est impossible dans un champ de batail ou l'agresseur est presque invulnérable.

    En effet, depuis l'effondrement de U.R.S.S, les Etats-Unis se sont bercées à promouvoir l'idée que toute menace étrangère sur la civilisation occidentale américanisée avait disparue à tout jamais. Mais tout à coup un nouveau phénomène mondial allait être l'origine des événements les plus douloureux et dramatique de l'histoire des Etats-Unis, et contribua à un tournant dans les relations internationales, car ce phénomène n'allait n'en pas seulement épargné l'Amérique , mais il avait aussi pris pour cible les installations américaines à l'étranger, concrétisant l'existence d'un groupement humain motivés par une haine profondément enracinées dans ses pensées envers les valeurs occidentales, que ses détenteurs sont prédisposés à affronter la mort (les attentats suicides) et d'infliger la souffrance à la population américaine, sous le prétexte de libérer la terre d'islam des croisés.

    De toute évidence, les réalités du contexte international actuel démontrent l'émancipation d'un sentiment de recul de cette politique expansionniste que Washington avait lancée au lendemain des événements du 11 Septembre, suite à son implication et son incapacité à gérer convenablement le dossier irakien, ou à l'augmentation des prix de baril de pétrole dont les conséquences s'incombent sur l'économie américaine, et enfin les déclarations du président américain laissant entrevoir un abondant au recours à la force sur la question iranienne et coréenne...Tout cela nous envoie à la conclusion suivante : les Etats-Unis ne sont pas une superpuissance mondiale, mais plutôt une unique puissance mondiale, celle-ci risque de perdre à long terme son statut de leadership mondial et d'unique puissance devant la concurrence et la compétition de nouvelles puissantes émergeantes, ainsi que devant la dégradation de la situation économique américaine. Cependant, l'étude du phénomène de la superpuissance d'un Etat nous aboutira en fin de lieu à cette réalité politique innové par Jean Baptiste Duroselle : Tout empire périra

    BIBLIOGRAPHIES :

    - André Fontaine (Histoire de la guerre froide- ouvrage publié par la maison d'édition Fayard à Paris en 1965)

    - Annie Zwang (Les Etats-Unis et le monde : rapport de puissance- ouvrage publié par la maison d'édition Elliyners à Paris en 2000)

    - Aziz Hasbi (Les théories des relations internationales- ouvrage publié par la maison d'édition Harmattan à Paris en 2004)

    - Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis- ouvrage publié par la presse de l'institut des études politiques de Paris en 2007 à Paris)

    - Charles Zorgbila (Histoire des relations internationales de 1962 jusqu'à nos jours- ouvrage publié par la maison d'édition Harmattan à Paris en 1995)

    - Daniel Colard (Les relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours- ouvrage publié par la maison d'édition Dalloz à Paris en 1994)

    - Henry Kissinger (La nouvelle puissance américaine- ouvrage traduit de l'Anglais en Français par la maison d'édition Fayard à Paris en 2004)

    - Jean Baptiste Duroselle (L'Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours- ouvrage publié par la maison d'édition Dalloz à Paris en 1995)

    - Josef Joff (L'Hyper puissance- Ouvrage traduit de l'Anglais en Français par la maison d'édition Odile Jacob en 2007 à Paris)

    - Patrick Wajsman (L'Illusion de la détente- ouvrage publié par la maison d'édition Vendôme à Paris en 1987)

    - Pierre Milza (Les relations internationales de 1973 jusqu'à nos jours- ouvrage publié par la maison d'édition Harmattan à Paris en 1992)

    Les revues internationales :

    -Association Thucydides ( www.thucydide.com)

    -International Policy Resource ( www.etown.edu)

    -Revue stratégique et internationale (www.cairn.info.com)

    -Stratégic International (www.strategicsinternational.com)

    * 1 - International affairs resourcs ( www.etown.edu)

    2- Revue stratégique et internationale (www.cairn.info.com)

    3- Revue stratégique et internationale ( www.cairn.info.com)

    4- Josef Joff (L'Hyper puissance - page 11)

    * 2- Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page58)

    * 3 - André Fontaine (Histoire de la guerre froide - page 381)

    3- André Fontaine (Histoire de la guerre froide - page 382)

    4- André Fontaine (Histoire de la guerre froide - page 384)

    * 5- Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 60)

    6- Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 61)

    * 4- Daniel Colard (Les relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 42)

    * 5- Daniel Colard (Les relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 50)

    9.10.11.12- Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours- pages 166 et 167)

    13- Daniel Colard (Les relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 55)

    * 6-Patrick Wajsman (L'illusion de la détente - page 64)

    * 7- Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 240)

    * 8- Daniel Colard (Les relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 42)

    Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 408)

    * 1- Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis - page 73)

    2- Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis - page 74)

    3- Association Thucydide (www.thucydide.com)

    * 4- Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis - page 76)

    5.6- Association Thucydide (www.Thucydide.com)

    * 7 - Aziz Hasbi (Théories des relations internationales - page 51)

    8- Association Thucydide (www.thucydide.com)

    * 9- Association Thucydide ( www.thcydide.com)

    10- Association Thucydide ( www.thcydide.com)

    11- Aziz Hasbi (Théories des relations internationales - page 59)

    12- Aziz Hasbi (Théories des relations internationales - page 70)

    * 12- Annie Zwang (Les Etats-Unis et le monde : rapport de puissance- page 84)

    * 1- Josef Joff (L'Hyper puissance - page 59)

    2- Josef Joff (L'Hyper puissance - page 63)






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein