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Perception du risque lié à l'habitat insalubre en milieu urbain

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par Rex BANZA KATSHEKEWA
Université de Lubumbashi - DEA 2007
  

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CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES

La répartition des parcelles dans la commune de Kamalondo est structurée telle que 72% d'elles se situent dans le quartier Njanja et 28% dans le quartier Kitumaini. Nous avons constaté de part notre enquête que, de l'ensemble de parcelles composant la commune Kamalondo, environ une parcelle sur quatre (28%) était située dans le quartier Kitumaini ; comme le retrace le plan cadastral disponible au bureau communal, le nombre de parcelles du quartier Njanja serait quatre fois plus grand que celles du quartier Kitumaini.

D'après notre étude, une personne sur quatre à qui le questionnaire a été administré (25,4%) est de sexe féminin et les trois sur quatre autres (74,6%) sont de sexe masculin. En outre, de tous les répondants lors de cette enquête, une personne sur quatre interrogées (26,7%) était l'épouse du chef de ménage, environ une personne sur cinq (21,8%) était la fille ou le fils (19%) du chef de ménage et les chefs de ménages eux-mêmes n'ont représenté que presque 5% d'habitants interviewés. Les visiteurs et les autres personnes rencontrés dans les ménages et qui ont répondu à notre questionnaire ont représenté respectivement 4,1 et 23,3% (tableau I). Ce dernier fait voudrait expliquer les conditions sociales du ménage Africain qui présente comme caractéristique principale en cette matière : l'hospitalité. Un ménage en Afrique n'est pas une exclusivité de la famille nucléaire.

Comme le retrace le tableau II, parmi les répondants, presque six personnes sur dix (58,5%) sont de niveau secondaire ; près de trois personnes sur dix (28,5%) sont de niveau primaire ; environ un habitant sur dix (11,5%) ont un niveau universitaire et à peine 1,5% de la population est d'un niveau post - universitaire.

Selon notre étude dans la commune de Kamalondo (tableau III), les répondants reconnaissent une ancienneté de leurs ménages au sein de leurs actuels logements et quartiers de la commune variant entre 1 et 69 années ; avec une ancienneté moyenne s'élevant à 10#177;11 ans. La plupart des ménages interrogés ont réalisé à peine une année dans la commune et juste le quart des ménages y vivent depuis 2 ans et les trois quart des ménages en ont déjà passé 13.

La commune Kamalondo demeure, comme les autres entités administratives plus rapprochées du centre de la ville de Lubumbashi, amplement sollicitée pour le logement des gens venant d'ailleurs, ceci en dépit de ses conditions urbanistiques inadéquates pour la vie.

La taille du ménage à Kamalondo varie généralement entre 2 et 17 personnes ; avec un nombre moyen de membres s'élevant à 8#177;3. La plupart des ménages sont composés de 8 personnes, le quart d'entre eux en ont 6. Les trois quart des ménages de cette commune en comptent 10. Comparativement aux résultats de l'enquête MICS2 effectuée par l'Unicef en l'an 2001 sur toute l'étendue de la RD Congo, les ménages congolais comptaient en moyenne 6 personnes et près de la moitié étaient composés de 7 personnes ou plus ; ce qui laisse entrevoir une nette augmentation quantitative par rapport à 1984 (année du dernier recensement de la population) où le nombre moyen des membres de ménage était de 5. Ainsi, nous avons observé une croissance assez nette de la taille du ménage congolais.

Comme repris par la figure 2, nous avons constaté que les ménages de Kamalondo étaient majoritairement sous la responsabilité masculine (75%), ce qui représente 3 ménages sur 4 ; et un ménage sur quatre (25%) était dirigés par une personne de sexe féminin. Cependant, dans la ville de Kinshasa, Ngondo observe une tendance à la représentation croissante des femmes comme chef de ménage. En effet, elle représentait 8% en 1974. Puis la proportion s'est accrue à 14% en 1984 et à 16% en 1995. Ngongo rappelle que bien souvent la femme devient chef de ménage à la suite de l'annulation d'un ménage antérieur, soit par le divorce soit par le décès du conjoint. Et d'après les résultats de l'enquête MICS2, 2001 de l'Unicef en RDC, la proportion des ménages sous la direction de personne de sexe féminin s'élevait à 14,3% soit un ménage sur sept. Partant de ces observations, nous avons constaté qu'il y a une augmentation nette et remarquable de la proportion de ce genre de ménage parmi les populations. Les résultats de notre étude à ce sujet concordent avec ceux de Ngondo qui observe la tendance à la hausse du nombre de ménages dirigés par une femme. Les raisons de cette situation parmi les populations des villes Congolaises seraient attribuables à l'environnement socio- économico-politique que le pays a traversé durant les trois dernières décennies.

Par rapport à la variable statut matrimonial du chef de ménage, nous avons noté qu'un peu plus de 6 chefs de ménages sur 10 sont mariés (62,3%) ; 1 ménage sur 5 (19,2%) est sous la responsabilité d'un célibataire ; les veufs et veuves coordonnent près d'un ménage sur 10 (9,5%) au sein de la commune de Kamalondo et les divorcés, les deux sexes confondus, sont chefs dans 9% des ménages de la commune. De l'analyse des données de notre enquête, nous avons observé qu'environ 37,7% des ménages sont sous la direction des personnes avec statut matrimonial autre que marié et ne vivant pas en couple. L'importance de la proportion des ménages avec responsable non marié nous poussera à interpréter qu'il existerait à Kamalondo un grand nombre de familles monoparentales.

Selon la figure 3. De tous les chefs de ménage habitant la commune, environ un seul sur deux (54,9%) a une profession et dispose d'un emploi quoi que non conforme à cette dernière. Les 45,1% des responsables restants sont sans profession spécifique et sans emploi. Partant de cette observation, nous trouvons que le chômage frappe à peu près la moitié de la population active habitant Kamalondo ; les conséquences socio-économiques qui en découlent sont remarquables. Par manque d'un emploi décent, un chef de ménage est censé se battre et développer des mécanismes de survie pour la subsistance du ménage. Cette situation assez critique pousse tous les membres du ménage à trouver un travail dégradant qu'il soit. C'est dans ces conditions que les enfants et les femmes se voient contraints de chercher de quoi survivre et chacun à sa façon. Dans le même ordre d'idée, l'ONU-Habitat, dans son rapport de la troisième session du forum urbain mondial, déclare : Il serait «rentable» de corriger ces inégalités intra-urbaines ; Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater que dans bien des villes africaines les entreprises et les ménages ne subsistent que grâce à leur propre acharnement et d'observer la quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers favorisés

Partant de nos observations portées sur le statut de le Lushois habitant Kamalondo par rapport à son actuel logement a montré qu'un peu plus de 6 ménages sur 10 de Kamalondo (62%) vivent sous le statut de locataire et près de 4 ménages sur 10 dans cette commune (38%) vivent dans leur maisons propres (Figure 4.). Cette situation semble enfoncer les ménages à faible revenue et surtout ceux dont les chefs sont sans profession ni emploi ; comme l'a si bien affirmé l'UN -Habitat qui dit, pour l'ensemble de l'Afrique, plus de 70% de la population urbaine souffre de privation d'abri, c'est-à-dire se trouve sans logement adéquat, ni approvisionnement en eau ou assainissement.

D'après les résultats de notre enquête dans la commune Kamalondo, quand nous devons considérer le critère salubrité du logement, nous avons noté une différence en rapport avec le confort des habitants de Kamalondo. Le nombre de pièces utilisées pour un logement dans cette partie de la ville de Lubumbashi est présenté comme repris dans le tableau V ; les ménages occupent des maisons dont le nombre de locaux varie entre 1 et 13 ; avec une moyenne s'élevant à 3#177;2 pièces. Cependant nombreux sont les ménages qui vivent dans 2 pièces et dans les deux quartiers, 25% des ménages occupent deux locaux pour leur logement. Comparativement à la synthèse de l'enquête MICS2 de 2001, réalisée par l'Unicef en 2001, la moyenne de locaux occupés est restée presque la même

(3,3 pièces). Dans l'ensemble les habitants de la commune Kamalondo logent dans une pièce à un nombre variant entre un et quinze ; avec un nombre moyen d'occupants qui s'élève à 7#177;3 personnes ; et il est plus fréquent de trouver six personnes dans une pièce (tableau VII.). Nous constatons que dans un quart des ménages une pièce est occupée par cinq personnes ; dans les trois quart de ceux-ci, une pièce est occupée par neuf personnes et nous avons constaté qu'il existe dans certains ménages où les membres s'entassent jusqu'à quinze dans un seul local. L'habitat n'est pas favorable au bien-être tans physique, psychologique que social.

De toutes les personnes interrogées sur la connaissance de quelques comportements et/ou pratiques dangereux pour la santé du ménage sur l'étendue de la commune Kamalondo (tableau VIII) ; sept personnes sur dix (70%) ont répondu par l'affirmatif, joignant certains comportements et pratiques à quelques pathologies susceptibles de sévir au sein du ménage. Et près de trois répondants sur dix (30%) n'estiment aucun risque pour la santé tant au sein de l'habitat qu'au sein du quartier. Au Canada, Norman King et Jo Anne Simard, en dépit de la carence des données sur l'ampleur du problème des logements insalubres dans la région Montréalaise, ont renchéri en trouvant qu'en 1998, le nombre total de plaintes pour insalubrité des logements enregistrées par 11 municipalités de l'Île, était de 1.352. Ces plaintes concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes de chauffage et d'infiltration d'eau, d'humidité et de contamination par les moisissures.
Des études américaines appuient cette tendance et démontrent également que les enfants des quartiers défavorisés sont plus à risque pour le développement de l'asthme.

En effet, les maisons vieillissent et peuvent manquer d'entretien, surtout dans les quartiers défavorisés. (Norman K et Jo Anne S, 2001)

Par contre, Stéphane Zumsteeg (2000) observe dans son étude que, les Français, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, même après avoir soumis toute une liste de menaces potentielles pour la santé dans leur logement (bruit extérieur, amiante, humidité, acariens, ...), plus des trois quarts des habitants ne pensent pas que leur santé est aujourd'hui menacée dans leur foyer (42% ne le pensant même "pas du tout").

A la question de savoir le type de risque sanitaire estimé au sein de l'habitat en milieu urbain dans la commune Kamalondo, environ un habitant sur deux (49%) redoute les maladies diarrhéiques qui seraient dues à la gestion incorrecte des excrétas et celle des autres déchets ; près d'une personne sur trois (35%) de la population pointe la malaria comme conséquence majeure de l'insalubrité qu'ils endurent; 1,5% d'habitants pensent aux accidents susceptibles de se produire au sein du logement ; 6% déplorent des maladies respiratoires et presque 7% n'estiment aucun risque. Comme le signale Alassane Amadou Djigo dans son étude sur assainissement des eaux usées et son impact sur la situation socio sanitaire des populations de l'an 2005 : au Sénégal, dans la ville de Guédiawaye, dans le quartier de Médina Gounass : 34,7% de ces ménages craignent la dysenterie amibienne, et la diarrhée, tandis que 92% évoquent le paludisme causé par les moustiques (type anophèle femelle). L'infection respiratoire aigue est signalée par 68 % des personnes interrogées. En France par contre, Stéphane Zumsteeg note en l'an 2000 que, la proportion de la population inquiète ne représente qu'une faible minorité: en effet, si 22 % pensent que leur santé est aujourd'hui menacée, très peu d'entre eux en semblent véritablement convaincus (5%).

Eu égard à ce qui précède, notre observation est que la population de la commune Kamalondo dispose d'un niveau de connaissance des risques sanitaires attribuables à l'insalubrité de l'habitat et que la communauté sait établir un lien entre un facteur de risque et les problèmes de santé, sa fréquence et sa gravité.

De tous les répondants à notre questionnaire, environ trois sur quatre (75%) reconnaissent vivre dans une promiscuité au cas où l'espace faisait défaut dans le logement.

Près d'une personne sur dix (9,2%) répondants préfère solliciter de la place dans le voisinage immédiat afin de contourner ce mode de vie et seuls 3,3% des habitants jugent important de refuser l'accès aux personnes supplémentaires dans le logement. La majeure partie de la population de la commune Kamalondo vit encombrée dans le logement, la moyenne étant de 7#177;3 personnes pour une pièce habitée; sachant que le nombre moyen des locaux occupés par un ménage pour est de 3#177;2 locaux. La promiscuité continue à affecter les citadins de Kamalondo ; ils acceptent de vivre pour la plupart dans ces conditions faute de moyen, accusant ainsi la pauvreté, ignorant que la promiscuité favorise la transmission très rapide de beaucoup de maladies infectieuses et les accidents domestiques ; d'où, un cercle vicieux auto renforçant.

Par rapport à l'attitude face au changement de la qualité de l'eau de robinet dans la commune, les attitudes des habitants divergent ; car presque une personne sur trois répondants (33,8%) préfère la traiter au chlore avant tout usage ; 29,7% d'habitants optent pour l'ébullition de l'eau de boisson et une personne sur 6 (15,4%) ne trouvant aucun inconvénient secondaire la consommation de l'eau contaminée, juge utile de la consommer dans son état naturel. Et une personne sur cinq (21%) ont prétendu s'approvisionner ailleurs en eau de robinet, qu'elle fournit au ménage sans une seule méthode de traitement. Nous avons compris que plus de la moitié des ménages de Kamalondo songe à traiter l'eau de boisson et qu'environ un ménage sur trois préfère consommer l'eau telle que fournie par la société de distribution de l'eau (REGIDESO). Cette portion de la population accorde une valeur moindre aux conseils et aux conséquences remarquables des épidémies des maladies des mains sales découlant de l'insalubrité de l'eau ingérée.

Dans les situations actuelles de fonctionnement du réseau d'approvisionnement en eau potable dans la commune Kamalondo, les interruptions de fourniture sont aussi fréquentes ; la population se voit de temps à autre dans l'obligation de s'approvisionner en eau de robinet en dehors des endroits rapprochés. Une personne seulement sur trois (32,8%) accède à l'eau à moins de quinze minutes de marche à pieds et deux personnes sur trois soit 67,2% des habitants la cherchent à plus de quinze minutes de marche. Cependant, l'enquête MICS2 a évalué la situation de l'eau sur toute l'étendue de la RD Congo en l'an 2001, un congolais sur cinq (22%) avait un accès facile à l'eau potable, c'est-à-dire sur place ou dans les 15 minutes. Le nombre de ceux qui accèdent à l'eau potable représente à ce jour moins de la moitié de la population de Kamalondo, qui jadis était complètement couverte par un bon réseau d'approvisionnement en eau. Or, selon l'Organisation mondiale de la santé, un logement convenable, mises à part les qualités citées entre les lignes introductives qu'il doit offrir, il devra aussi être équipé des infrastructures de base telles qu'adduction d'eau, assainissement, collecte des déchets, se situer dans un environnement de qualité convenable sur les plans écologique et sanitaire, (WHO-EURO, 2004).

Du point de vue de la stagnation des eaux au sein des parcelles d'habitation ou dans les parages constituant une insalubrité tant pour les ménages que pour les quartiers entiers de Kamalondo ; d'après notre enquête, un peu plus d'une personne sur deux (52%) préfère les déverser dans les canalisations le long de la route sans se préoccuper de leur écoulement et seuls près d'un habitant sur six (16,7%) opte pour l'évacuation des eaux vers les canalisations appropriées et se préoccupe de toute stagnation. Signalons en plus que 5% des personnes interrogées à propos dans cette commune trouvent normal que l'eau usée stagne et forme des flaques permanentes dans leurs parcelles. Et près du quart des habitants (23,8%) jugent bon de se débarrasser des eaux en les déversant sur la rue. A cet effet, il se dégage un écart de connaissances et/ou celui de la conscience au sein de la population qui, apparemment reste non impliquée dans le processus de gestion des ordures ménagères, les eaux usées et des excrétas dans la commune. Cependant, selon Alassane Amadou Djigo au Sénégal, les ménages ont eu à se prononcer sur les critères, auxquels ils ont été soumis. Les désagréments que causent les eaux usées non traitées sur l'environnement, la santé et le patrimoine urbain sont tels que 54% des ménages interrogés sont d'accord pour acquérir des systèmes d'évacuation et de traitement des eaux usées s'il est prouvé que ceux-ci sont plus adaptés.

L'efficacité et la pérennité des systèmes d'assainissement nécessitent l'adhésion et

l'implication des ménages, mais de tous les acteurs gravitant autour de l'amélioration du cadre de vie des populations. Ainsi, la participation de ces acteurs est plus que nécessaire à toutes les phases des projets d'assainissement des eaux usées. Leur volonté à collaborer doit être réelle et mesurable. Prônant la gestion participative des eaux usées, les ménages préconisent que soient revus, le mode d'exploitation et la forme d'organisation de la gestion des systèmes éventuels. Ils proposent à cet effet que la gestion et l'exploitation des nouveaux systèmes organisés, soit par l'Etat (76% des interviewés), soit par la commune (61% des questionnés), soit l'Organisation Non Gouvernementale exerçant dans le domaine (par 48% des chefs de ménages), soit aux associations de résidents dans chaque quartier (évoquées par 61% des ménages). Cependant, 88% des ménages interrogés affirment que la population doit être la tête de file quel que soit l'organisateur du système à réaliser (Alassane A, 2004).

Par rapport à la situation d'une poubelle contenant un mélange des déchets solides et liquides putrides au sein de parcelle ; l'attitude de près de trois quart des personnes interrogées à propos soit 72% de la population, pensent qu'il est insalubre de mélanger les déchets solides et liquides au point de laisser la poubelle  se remplir ou suinter dans la cour ; environ une personne sur cinq (21%) reconnaît qu'ils sont gênés par les odeurs et les mouches qui en découlent. Les attitudes des habitants semblent diverger dans ce sens que l'insalubrité n'est pas perçue comme une potentielle grande pourvoyeuse des problèmes de santé dans le ménage. Néanmoins, la majeure partie de la population possède une perception négative de l'attitude insalubre dans la commune de Kamalondo.

En ce qui concerne la gestion des excrétas dans la commune de Kamalondo, plus de quatre personnes interrogées sur cinq (86%) jugent la pratique de vidange manuelle de la fosse septique dangereuse pour la santé ; près de 3% des habitants s'estiment gênés seulement par les odeurs nauséabondes ; et un habitant sur dix (11%) pense s'en être déjà accoutumé et que les odeurs n'étaient que passagères. En plus, l'infrastructure urbanistique de base manque au point que l'exposition au risque de l'insalubrité semble positivement perçue par la population, peu avertie. Malgré tout, la population reste exposée à toute sortes de pollution comme l'ont noté Anthony J. et McMichael : les habitants sont à la merci de toutes sortes de sources de pollution, de l'absence de moyens d'assainissement (exposition aux excréments humains et eau impropre à la boisson) à l'exposition à des produits chimiques organiques synthétiques dangereux présents dans l'air, les aliments et l'eau.

Or, d'après l'OMS dans l'un de ses rapports de 2004 au sujet d'un habitat convenable, une gestion médiocre des excrétas et des déchets au sein de l'habitat reste l'un des critères rendant l'environnement mal sain et par conséquent, le logement est déclaré non convenable parce que peu favorable à la santé.

Et par rapport aux attitudes des répondants face à la situation du logement ne remplissant que très peu de critère d'un habitat favorable à la santé, nous avons observé que 42% de la population trouvent ce logement non sûr et dangereux pour la santé et les 30% pensent qu'il n'ya rien de dangereux, si ce ne sont que les moustiques contre les quels il convient de lutter en premier lieu. Si moins de la moitié de la population parvient à identifier les risques sanitaires attribuables à l'habitat insalubre, ce score nous paraît insuffisant et inquiétant du fait que dans une population dense comme celle de Kamalondo, le niveau de perception devrait être amélioré afin de prévenir l'éclosion des problèmes de santé. Et comme l'a rappelé Stéphane Zumsteeg, dans les résultats de son enquête en France, les gouvernants ont la grande part de responsabilité d'informer la population sur la santé et ses déterminants, normes sanitaires afin de réduire le risque.

Dans la commune Kamalondo, par rapport à cette situation d'insalubrité manifeste des installations hygiéniques au sein de la parcelle, les attitudes des personnes interrogées divergent : selon l'enquête, un habitant sur dix (11%) ne trouve pas la nécessité d'en parler, tellement que leurs logements connaissent régulièrement ce genre de problème ; environ un habitant sur trois (30%) propose la sensibilisation de tous les ménages occupant la parcelle pour que soient nettoyées les installations sanitaires dès qu'il y a de l'eau ; cependant presqu'un habitant sur deux (55%) déclare l'habitation entière malsaine et dangereuse pour la santé de tous les occupants de la parcelle ; et qu'il fallait nettoyer, désinfecter dans l'urgence et sensibiliser tous les utilisateurs.

Cependant, il reste fréquent de trouver dans cette commune une parcelle qui abrite facilement plusieurs ménages qui, à leur tour logent en moyenne 7#177;3 personnes. Dans chaque parcelle on ne trouve qu'une latrine avec fosse arabe destinée à l'usage de tous les occupants de la parcelle ; c'est ainsi que la latrine reste presque toujours mal propre, avec fosse engorgée. Et, le rapport du Bureau du Représentant de l'OMS pour le Congo Brazzaville observe en 2003, les mêmes problèmes que ceux soulevés par l'enquête de Kamalondo à ce sujet. Les résultats de notre enquête tels que présentés, démontrent que près de la moitié de la population mène jusqu'à ce jour une vie dans l'insalubrité sans en apercevoir un quelconque risque sanitaire.

Du point de vue intimité au sein de l'habitat dans cette partie de la ville de Lubumbashi, le logement fait que les habitants vivent confinés dans des locaux exigus, en moyenne 7#177;3 personnes par pièce dans cette commune. Nous observons qu'il y a plus de personnes nécessitant un logement que de maisons dans la commune. Considérant l'espace occupé par chaque individu dans le logement, le type de ménage et le type de relations existant entre ses membres, presque la totalité des répondants (96%) se sont déclarés gênés et se voient obligés d'user de quelques astuces pour la vie intime. Seuls 4% de la population disent ne pas se sentir gênés par le manque d'intimité au sein de l'habitat. La pudeur que toute personne est sensée avoir à partir d'un certain âge, pousse certains membres des ménages vivant dans la promiscuité à mal vivre ; car psychologiquement souffrant. Dans la plupart des logements de Kamalondo, l'intimité manque suite à la promiscuité le logement n'est pas convenable Un logement efficace doit protéger ses occupants tant sur le plan physique, mental ou psychologique que sociale. Ainsi, l'intimité au sein du logement doit être un acquis indiscutable, faute de quoi l'habitat devient dangereux pour le bien-être mental.

L'air que l'on doit respirer à l'intérieur d'un habitat doit être pur, ne contenant aucun polluant susceptible d'être à la base d'un problème de santé chez les occupants. Un habitant sur trois (33,8%) reconnaît qu'il y a risque sanitaire en faisant la cuisine dans la maison ou en fumant le tabac dans la maison et près de deux habitants sur trois (66 %) trouvent qu'il n'existe aucun danger pour la santé en produire la fumée ou tout autre gaz à l'intérieur du logement.

La présence d'un quelconque gaz à l'intérieur de l'habitat reste dangereuse pour la santé des habitants. Dans le cas de la commune Kamalondo, toute catégorie d'étude confondue, nous avons noté qu'il existe deux fois plus des personnes non informées sur l'importance de la pureté de l'air à l'intérieur de l'habitation. Par ailleurs, selon les résultats de l'enquête menée en France, Stéphane Zumsteeg trouve qu'en matière de l'information de la population sur différents risques sanitaires, le message doit être correctement et suffisamment donnée ; et elle doit prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des médias (25 %).

Les habitants de Kamalondo utilisent plusieurs et différentes méthodes pour parvenir à un entretien du logement. Nous avons observé que sur cent logements, quatre vingt neuf (88,5%) sont quotidiennement torchonnés et 6,4% rendent propres leurs logements par le balayage et 2,1% vivent dans des logements irrégulièrement entretenus. Ceci expliquerait la perception du risque sanitaire attribuable à l'habitation mal propre et l'importance de la salubrité à l'intérieur des habitations.

Dans la commune Kamalondo, la pratique de lavage des mains au savon est d'application dans environ neuf cas sur dix (91%) dans les ménages et dans près d'un cas sur dix (9%), Après avoir été à la toilette, avant et après toute manipulation des aliments, toute personne est dans l'obligation de laver les mains au savon. L'excellence constatée par rapport à cette pratique serait secondaire à la forte sensibilisation dernièrement faite lors de la dernière épidémie de choléra dans la ville. La population de Kamalondo est assez informée à propos de l'hygiène de mains.

Du point de vue aération des locaux à Kamalondo, quatre sur cinq ménages enquêtés (80%) ouvrent régulièrement les fenêtres de leurs maisons chaque fois qu'il fait jour, ce qui démontre le niveau de connaissance assez élevé en cette matière. En outre, près d'un ménage sur dix (9%) n'ouvre que la porte suite au blocage de toutes les fenêtres de l'habitation ; et environ 7% de ménages ne les ouvrent que quelques fois lors de l'entretien de la maison. Par cette analyse, nous avons trouvé que près d'un ménage sur cinq (20%) ne peut pas, pour des raisons évidentes, aérer son logement à Kamalondo. Partant, nous avons déduit que nombreux de répondants avaient l'information et aéraient leur logement et juste le quart des ménages en ont failli à cette pratique pour multiples raisons (la volonté, la capacité, l'habitude, inexistence de fenêtres,...).

Par rapport au résultat de notre enquête dans la commune Kamalondo sur le drainage des égouts, plus de trois quart de personnes interrogées (85%) ont toujours débouché les caniveaux sur leur rue ou avenue, afin d'éviter toute stagnation des eaux devant leurs parcelles. En outre, près de 12 % des ménages laissent traîner les eaux devant chez soi ; parce qu'estimant cette tache propre à l'Etat, si pas celle du propriétaire de la maison. Partant, nous constatons que dans environ 15% des ménages de Kamalondo, la notion de gestion correcte des déchets demeure peu non comprise. Les égouts sont drainés à travers le système de canalisation à ciel ouvert longeant les rues et les avenues de cette commune pour faciliter l'écoulement des eaux et ordures ménagères. La plupart des habitants de Kamalondo présente une bonne pratique face à la perturbation de l'écoulement des égouts. Or, une information suffisante et une implication du ménage dans la gestion des différents types de déchets produits par la communauté seraient bénéfique et salutaire pour tous (Alassane A, 2004). Un obstacle comportemental reste à signaler, le fait que les ménages considèrent souvent l'amélioration de l'assainissement comme une commodité personnelle accompagnée de bienfaits personnels plutôt que comme une responsabilité publique peut expliquer que le développement de stratégies nationales soit moins perçu comme un impératif politique (anonyme, 2006).

Dans la commune Kamalondo, la population se sent parfois gênée par la présence de certains animaux et insectes nuisibles dans leur logement. Ainsi, une personne sur dix (10,3%) prétend lutter contre ces vecteurs en évitant toute sorte d'encombrement à l'intérieur de l'habitation, l'humidité, les rats et insectes au sein de l'habitation ; une personne sur trois (35,2%) utilisent exclusivement au moins une méthode de lutte contre les insectes nuisibles et près de deux habitants sur cinq (39,2%) utilisent exclusivement une méthode de lutte contre les rats. De ce fait, nous avons observé que nombreuses de maisons d'habitation de Kamalondo paraissent moins sûrs et peu sécurisants pour la santé dans ce sens que la plupart des maisons ne protègent pas leurs occupants contre les différents vecteurs susceptibles de générer la souffrance et en majorité les habitants Kamalondo, ignore la méthode de lutte contre un logement insalubre, surtout en rapport avec la lutte contre les vecteurs. Notons par la suite que, près de trois logements sur cinq (57,7%) disposent d'un plafond et d'un pavement qui constituent l'un des modes de protection de ses occupants contre la chaleur et le froid. Par contre, près d'un ménage sur quatre (24%) occupe un logement non plafonné ni pavé ; ainsi face aux intempéries ces ménages se disent incapables de se protéger. Près d'un ménage sur deux (49,3%) parmi eux accuse la pauvreté et 3,5% du total attribuent cette insuffisance à l'Etat qui, selon eux, doit loger correctement la population dont il est responsable. En effet, si près de la moitié des logements ne remplissent pas le peu de conditions de sécurité et que les ménages les occupent sans s'en plaindre, ceci est l'expression de leur faible niveau d'identification du risque sanitaire au sein de l'habitat.

De part l'enquête, nous avons constaté qu'environ deux sur cinq habitants de Kamalondo (41%) reconnaissent vivre dans la promiscuité suite à la pauvreté. Ils ont la volonté d'augmenter l'espace du cadre de vie pour chaque membre du ménage, mais le pouvoir financier en réduit la capacité. Environ un sur quatre habitants de Kamalondo (23%) se déclare déjà habitué à vivre encombré dans son logement et qu'aucun risque sanitaire ne guettait le ménage. Et un sur cinq répondants (21%) se dit ignorant des conséquences attribuables au surpeuplement du logement. C'est ainsi que l'Organisation mondiale de la santé, dans l'un de ses rapports de l'an 2002 plaide en disant : pour protéger les gens et les aider à se protéger eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir évaluer les risques et choisir les interventions les plus rentables et les plus abordables financièrement permettant d'éviter leur survenue.

D'après les données à notre portée, sept personnes sur dix habitants de Kamalondo (70%) utilisent les latrines comme douche. Si 23% des ménages disposent et utilisent de douches, 1% de la population se lave dehors dans l'obscurité et 4% des habitants se lavent dans leurs chambres. La réduction sensible de l'espace due à l'accroissement démographique contraint les ménages de vivre nombreux dans une même parcelle.

Cette situation semble expliquer le remplissage rapide des trous faisant office de fosses septiques dans la commune Kamalondo. Car, comme il faut que chaque habitant de la parcelle prenne son bain au WC, les eaux qui en viennent comblent très vite les fosses que l'on ne sait pas régulièrement et convenablement faire vidanger et par conséquent, le trop plein de la fosse fera qu'un canal spontané ou provoqué se crée, désengorgeant par ce fait la fosse ; mais le canal drainant les eaux et excrétas débouche sur le réseau de la canalisation publique le long de la route, d'où la pollution généralisée. Et les conséquences secondaires au manque de respect envers les normes de salubrité tant de l'habitat que de l'environnement restent permanemment présentes dans le milieu. Il y a bien sûr une forte densité démographique dans la commune comme dans tout autre milieu urbain et péri urbain ; cependant le constat est que les infrastructures urbanistiques de base ne suivent pas. Les ménages de Kamalondo vivent logés, mais, pas comme le recommande la déclaration d'Habitat, Istanbul (1996). Selon cette déclaration, un habitat favorable à la santé est un habitat qui assure les circonstances nécessaires et suffisantes à la santé physique, mentale et sociale, à la sécurité, à l'hygiène, au confort et à l'intimité (...).

Après analyse des données de l'enquête, le constat est qu'un peu plus de la moitié des ménages de Kamalondo (51,5%) n'élèvent pas d'animaux domestiques et de volailles. Par contre près d'un ménage sur quatre (24,4%) pratique l'élevage à l'intérieur de la maison d'habitation et presque la même proportion de ménages (24,1%) loge leurs bêtes en dehors de locaux occupés par le ménage.

Recherchant les raisons du logement des bêtes à l'intérieur des maisons abritant les humains, nous avons observé que deux sur cinq ménages éleveurs (41,1%) s'en disent habitués et que cette façon d'élever était une pratique traditionnelle qu'ils ne pouvaient abandonner. Et à peine un sur quatre ménages éleveurs (34,7%) affirme craindre le vol de leurs bêtes et 5,3% accusent l'ignorance du risque sanitaire qui serait dû à ce genre des pratiques. Le reste des ménages éleveurs se plaignent du manque d'espace qu'ils accusent de les entrainer dans ce mode de vie. Un ménage sur quatre élève dans la maison et avance des arguments prouvant l'ignorance d'un quelconque risque sanitaire ; l'éducation pour la santé reste nécessaire afin de faire maintenir la santé de la population.

Du point de vue sensibilisation de la communauté, en considérant les résultats de notre enquête, près de la moitié des ménages (42%) reconnaissent l'existence des comités chargés de l'assainissement du milieu fonctionnels dans la commune et environ trois ménages sur cinq (58%) n'en ont jamais entendu parler.

Cependant, près de 85% de la population de la même commune reconnaissent la diffusion des messages sur la salubrité de l'environnement vulgarisés par les dirigeants tant de la province, la ville que de la commune, surtout par voies médiatiques. Et seuls 15% de la population déclarent n'avoir jamais suivi une sensibilisation sous quelle que forme que ce soit.

Comme le rappelle Stéphane Zumsteeg, l'information sur le risque sanitaire ciblant la population doit prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des médias (25 %). L'information des masses populaires sur les risques sanitaires reste l'une de majeures responsabilités des gouvernements.

En ce qui concerne la gêne face aux bruits extérieurs ; ils représentent l'une des menaces de la quiétude de plusieurs habitants de la commune Kamalondo. Six sur dix habitants (60,8%) se sentent gênés par les bruits générés en dehors de chez soi et près de deux personnes sur cinq (39,2%) ne s'en plaignent jamais. A cet effet, il reste utile d'avertir les habitants de Kamalondo au sujet de l'importance du sommeil dans la vie des humains. Comme l'a noté Evans, il existe une symptomatologie et différents comportements pouvant être associées à des mauvaises conditions d'habitat. Des symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de dépression, et même des conduites agressives (violence, vandalisme), l'altération des facultés d'attention, à l'école, chez les enfants, Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques préexistantes. Certes, en rapport avec le bruit gênant le sommeil, les auteurs comme Billard en 1993, Peter et al. en 1995, Fischer et al. en 2001, illustrent la valeur du sommeil assez clairement : le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut être sévèrement perturbé par le bruit. Les perturbations aiguës du sommeil affectent l'état général de l'individu et, avec une latence propre à chacun, affectent aussi ses performances qualitatives et quantitatives. Plus de 10% des adultes européens souffrent de troubles chroniques du sommeil nécessitant un traitement, et au moins 10% supplémentaires ont des problèmes de sommeil ou des troubles occasionnels la nuit.

En outre, à la question de savoir comment ceux qui se disent gênés s'en protègent : environ deux sur cinq personnes (36,7%) avouent s'en être déjà habituées ; un peu plus d'une personne sur quatre (27,8%) disent qu'il leur est impossible de se protéger contre les bruits. Cependant, presque 23% de la population gênée préfèrent retourner tard à domicile et 10% s'enferment afin d'échapper aux bruits extérieurs. Le risque que représentent les bruits sur la santé du ménage est grand, mais il demeure minimisé grâce à l'ignorance des conséquences ; il revient aux dirigeants actuels de sensibiliser la population ad hoc.

Nous référant au tableau XXV, relatif à une association entre la connaissance du risque sanitaire et le niveau d'étude des répondants (p value = 0,0013) ; ceci exprime une dépendance très significative entre le niveau de connaissance du risque sanitaire et le niveau d'étude des répondants. Cependant, selon l'OMS, la manière dont l'Homme perçoit les risques et y réagit est conditionnée par son expérience et par les informations et valeurs émanant de sources telles que la famille, la société et les instances dirigeantes. C'est un apprentissage qui commence dans l'enfance, lorsque l'on apprend aux enfants à ne pas jouer avec le feu, et qui est constamment réactualisé à l'âge adulte. L'obligation de réduire les risques autant que possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois aux individus, à l'ensemble de la population et aux gouvernements (Rodgers A, Vaughan P, 2002).

Comme le reprend le tableau XXVI, relatif à l'association entre le lieu d'élevage des bêtes et le niveau d'étude ; si nous considérons le rapport existant entre le niveau d'étude des personnes interrogées et les lieux de logement des animaux domestiques qu'ils élèvent ; il ressort qu'un lien de dépendance très significatif existe entre les deux variables dans la mesure où le p value égale à 0,0007; ce qui veut dire que le lieu de logement des animaux domestiques est très dépendant du niveau d'instruction du ménage. En outre, quand nous d'associons les variables telles que reprises dans le tableau XXVII, relatif aux lieux de prise de bain en fonction du niveau d'étude des répondants Nous avons constaté que sur 390 interviewés toutes catégories confondues ; si seuls 90 parmi eux prennent le bain dans une douche conçue en tant que telle; 271 le font à partir de leurs latrines. Le croisement de ces deux variables démontre que le p valu est de 0,000000. Ceci est l'expression de l'existence d'une association très significative entre l'endroit de prise de bain à Kamalondo et le niveau d'étude des répondants. Autrement dit : le lieu où l'individu prend son bain est de très loin dépendant de son niveau d'instruction.

Par rapport à l'attitude face à la pollution de l'air en fonction du niveau d'étude, l'information fait défaut chez beaucoup de gens habitant Kamalondo. Car si nous considérons les données telles que présentées dans le tableau XXVIII, relatif à la production de toute sorte de gaz (polluants) à l'intérieur de l'habitation et le niveau d'étude des habitants de cette commune ; le p value égale 0,0009. L'association existant entre les deux variables croisées est également très significative ; ce qui traduit l'existence d'un rapport de dépendance entre le niveau d'étude et l'attitude face à la pollution de l'air à l'intérieur du logement. Même par rapport à l'attitude face au changement de la qualité de l'eau en fonction du niveau d'étude des répondants, c'est comme le rappelle le tableau XXIX ; le p value est à 0,0000. L'association existante est très hautement significative ce qui voudrait dire que le comportement face à l'eau de boisson mal propre est aussi fonction du niveau d'étude des habitants. Donc, le niveau d'instruction a de l'influence sur le comportement de la population. Par rapport à l'attitude face aux bruits extérieurs au sein de l'habitat par niveau d'étude ; le tableau XXX, ci-dessus nous ressort des données telles que le p value est égal à 0,0756. Il ressort qu'il n'y a pas d'association entre les deux variables couplées ; ce que veut dire que le comportement face aux bruits ne dépend pas du niveau d'étude de l'individu.

Et le croisement entre le sentiment de protection assurée par le logement au niveau d'étude des répondants, comme repris par le tableau XXXI ; le p value étant égal à 0,0000. Le sentiment de protection au sein de l'habitat est de très hautement dépendant de son niveau d'instruction.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard