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La pauvreté au Sénégal

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par Adama KHAYA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrîse analyse et politiques économiques 2004
  

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B- Education et pauvreté

Au Sénégal, le taux de croissance démographique estimée à 2,5% exerce de fortes pressions sur le système éducatif national. Elle requiert en effet, chaque année, un accroissement des intrants scolaires, dans de très fortes proportions, pour maintenir les performances auxquelles le système éducatif est parvenu en matière d'accès.

Les ressources budgétaires allouées au secteur augmentent d'année en année. En effet, celle-ci sont passées de 32% du budget de fonctionnement en 2002 à près de 40% en 2005, ce qui traduit une importante volonté pour le renforcement du système éducatif qui demeure un axe central de la croissance et de la lutte contre la pauvreté. Cependant, les résultats obtenus sont mitigés. Dans l'ensemble, près de 80% des enfants scolarisés dans l'enseignement primaire habitent à moins de 30 minutes de leurs établissements scolaires. C'est en milieu urbain (87,3%) et à Dakar (92,9%) en particulier que les établissements scolaires sont plus accessibles. En revanche, en milieu rural, la proportion d'élèves résidants à moins de 30 minutes des établissements primaires est de 69,5%. Environ 56% des populations sont satisfaites de la qualité des services éducatifs et c'est en milieu urbain que le niveau de satisfaction est plus élevé. L'accès aux fournitures scolaires reste un problème majeur pour l'éducation. En effet, 80% des populations non satisfaites de la qualité des services d'éducation n'ont pas accès à une fourniture complète. Ce constat fait ressortir le besoin de mener davantage d'actions, notamment en faveur du monde rural pour l'atteinte des objectifs du PDEF et plus généralement ceux du sommet mondial sur l'éducation pour tous (EPT, 2000).

Le taux brut de scolarisation élémentaire est en constante progression passant de 69,4% à 82,5% entre 2001 et 2005 mais reste insuffisant. Ce taux reste en dessous de la moyenne de l'Afrique au sud du Sahara, tout comme le nombre d'élèves par enseignant qui est de 51 au Sénégal contre 44 en moyenne en Afrique au sud du Sahara. Il est de 95% dans les zones urbaines et de 70% dans les zones rurales. Malgré ce progrès, près de 300000 enfants en âge d'aller à l'école primaire en milieu rural et 36000 enfants dans les zones urbaines ne sont pas scolarisés. Pour les zones rurales, un tiers d'entre eux se trouvent dans la région de Diourbel, suivie de Kaolack et de Louga.

Concernant les efforts consentis en milieu rural, les ressources sont réparties de façon inéquitable entre les zones rurales et zones urbaines. Selon certaines estimations faites par la banque mondiale, le coût par élève dans les zones rurales est d'environ 28000 FCFA/an contre 47000 FCFA dépensés par le gouvernement par élève urbain. Le gouvernement a fait des efforts considérables pour augmenter l'offre d'enseignement primaire dans les zones rurales. Dans la période de 2000 à 2004, 7109 nouvelles salles de classes primaires ont été construites et 930 réhabilitées (81% en milieu rural). Les ressources intérieures ont permis de financer 53% et les partenaires, 42%. Les 5% restant financés par des projets multisectoriels appuyés par des partenaires travaillant directement avec les collectivités locales et des communautés.

Pour améliorer la fréquentation et l'apprentissage des élèves, le gouvernement du Sénégal a également soutenu des cantines scolaires. Dans l'ensemble, selon une évaluation de la banque mondiale, 28% des écoles primaires offrent des repas scolaires. Ce taux est de 34% en milieu rural. Les cantines scolaires semblent avoir un effet positif sur les inscriptions et les résultats. Il est ressorti d'une évaluation d'impact du programme de cantines scolaires du PAM au Sénégal, menée en 2004, que le taux d'inscription et le taux de réussite sont positivement corrélés à la présence des cantines.

Source DSRP II, ANSD, Sénégal

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