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Diffusion des TIC et performance des entreprises Camerounaises : Cas des EMF de la ville de Yaoundé

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par Guy Justin MOUMBE
Université de Yaoundé II SOA - DEA 2005
  

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II TIC et changement organisationnel

L'adoption de technologie de l'information et de la communication par les entreprises s'accompagne d'un changement organisationnel.

On développera d'une part l'effet des TIC sur la conception de l'organisation et d'autre part l'effet sur le processus de gestion.

II 1 L'effet des TIC sur la conception de l'organisation

Il s'agira de présenter la modification des structures hiérarchiques dans un premier temps et de l'évolution du degré de coordination, de formation et de standardisation dans un second temps.

II 1 1 Des structures hiérarchiques aux structures maillées

La structure pyramidale de type taylorien tend à disparaître, en partie sous l'influence des TIC. La diminution du nombre de niveaux hiérarchiques accompagnée de la disparition de plus en plus fréquente de la catégorie des cadres intermédiaires transforme la structuration des organisations de type pyramidal. Cependant, l'utilisation de technologies telles que la messagerie, intranet ou Internet permet le développement des échanges transversaux qui n'étaient pas autorisés dans les organisations pyramidales. A ce niveau Lander (1992) cité par (BEN FADHEL 2005) souligne que : « les NTIC rendent aujourd'hui possible et nécessaire la mise en oeuvre de nouvelles formes d'organisations et de management des entreprises [...]. L'organisation pyramidale classique, fondée sur la hiérarchisation des postes et de stricte définitions de fonction, laisse place progressivement à une organisation plus souple privilégiant les relations transversales, l'initiative individuelle et le travail en petit groupes ». Le passage d'une organisation de type pyramidale à une organisation en réseau, d'une structure arborescente à une structure maillée implique que la circulation de l'information n'est plus unidirectionnelle ; Chaque groupe, voire chaque individu, est un noeud au sein de ce réseau maillé capable d'échanger des informations avec n'import quel groupe d'acteurs au sein de l'entreprise. L'emploi des TIC conduit donc à une modification de la morphologie de la structure organisationnelle, ce qui se manifeste principalement par le passage d'une organisation pyramidale caractérisée par la rigidité et le nombre élevé de niveau hiérarchiques à une organisation plus et plate.

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II 1 2 Evolution du degré de coordination, de formalisation et de standardisation.

L'usage des TIC au sein de l'entreprise permet d'améliorer la coordination verticale (entre niveaux) et horizontale (au même niveaux) : la possibilité de communiquer plus vite et mieux facilite le fonctionnement de l'ajustement mutuel et de la supervision directe REIX, (1998). Cela signifie que les nouvelles structures organisationnelles développées suite à l'utilisation accrue des TIC correspondent mieux à des relations de travail plus interactives et plus coopératives. Dans le même ordre d'idée, BRILMAN [1995, p 217] ajoute que ; « les NTIC permettent un accès rapide, transversal, convivial et local de tous les employés à toutes les informations utiles pour leurs missions »

Par conséquent, on assiste à un accroissement de la coordination par la standardisation des processus via des progiciels intégrateurs. L'intensité de la coordination peut être améliorée par le recours à une formalisation accrue ; ce phénomène de standardisation des procédures est souvent observé lors du développement des applications des TIC. En particulier, les contraintes liées à la définition du logiciel (il est indispensable de prévoir exactement ce que fera la machine) conduisent à une analyse puis à une conception détaillée du processus de traitement où seront déterminés tous les choix (qui fait quoi ? Qui communique quoi ? Quand ? Comment ?).

Le recours aux TIC s'accompagne donc, en général, d'une augmentation sensible des degrés de coordination, de formalisation et de standardisation des procédés.

II 2 Effet sur le processus de gestion

II 2 1 De la fluidité de l'information

Les TIC permettent une meilleure diffusion de l'information, un accès facile à celle-ci et donc un partage à priori des informations plus aisées. Selon MARINIER [1990, p.91] : « par le biais des circuits d'informations, il se réalise une intégration informationnelle. Elle consiste à une densification des échanges d'informations entre les différents agents ».

Un transfert de l'information devient envisageable du haut vers le bas, et vice versa. Par ailleurs l'accès à l'information par un grand nombre de personnes dans l'organisation, autorisé par la mise sur place des TIC, peut contribuer à la décentralisation de la prise de décision. Pour (JAMEAUX 1989) les TIC autorisent plus de participation à la prise de

décision. La participation au processus de décision concerne davantage d'acteurs dotés de compétences diverses.

REIX (1998) estime que les possibilités d'une communication accrue permettent aux cadres de niveau inférieur (par leur position, bien informé des problèmes) de mieux connaître le contexte de leurs décisions et les politiques à appliquées. Cela conduirait à un transfert de décision vers les niveaux inférieurs, donc à un degré de décentralisation accrue. En revanche, il existe des arguments en faveurs de la centralisation des décisions. Les décisions fortement dépendantes les unes des autres sont susceptibles d'être moins prises indépendamment les unes des autres. D'après (REIX 1998) en permettant aux cadres de niveaux supérieurs d'obtenir plus vite et de manière plus précise des informations sur les problèmes et en les assistant pour traiter plus vite et mieux des quantités accrues d'informations, les TIC autorisent le transfert vers les niveaux supérieurs de décisions prises au paravent à des niveaux plus bas. Cela militerait en faveur d'une centralisation accrue.

Les entreprises peuvent bénéficier simultanément des avantages de la centralisation et de ceux de la décentralisation du fait que les TIC ont permis de briser la règle longtemps admise selon laquelle centralisation et décentralisation s'excluent mutuellement.

Il 2 2 Une plus grande autonomie associée ô de nouvelles formes

de contrôle

Partant des études de (PINSONNEAULT 1993) et (KRAEMER, 1997), de l'ANACT (2000), de d'IRIBARNE (2000), de MAURICE (2000) et de PICHAULT et NIZET (2000), repris par PEYRAT -GUILLARD D., SAMIER N. (2003) nous assistons à une décentralisation de la décision, s'accompagnant d'une autonomisation des utilisateurs1, du partage (plus ou moins facilité) des informations au sein de groupes de projets, de la mise en place d'instances de dialogue et d'une régulation de l'activité par entretien de face à face pouvant même s'accompagner d'un contrôle électronique des performances.

Ainsi, en favorisant le partage de l'information et la communication verticale, les TIC décloisonnent les services et décentralisent les décisions non stratégiques et réduisent en même temps les besoins en managers intermédiaires dans leur rôle de récepteurs et de transmetteurs d'information. Pour pouvoir contrôler l'avancement du travail individuel ou en réseau, l'entreprise utilise à la fois les entretiens entre l'encadrement et les salariés, et la

1

A. Supiot (2000, p. 133) précise toutefois que « le travail salarié fait place à ce qu'on peut appeler l'autonomie dans la subordination ».

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surveillance électronique. Celle-ci repose sur l'enregistrement d'un grand nombre de données (temps de communication, de pause des écrans, de consommation d'énergie, de réactivité...), qui sont utilisées pour comprendre l'obtention d'un résultat immatériel. « Les ordinateurs ne font pas de sentiment » derrière leur froide objectivité et leur grande mémoire nous dit E. Ray (1992) cité par (PEYRAT -GUILLARD D., SAMIER N. 2003); ils allègent le poids de la hiérarchie et selon l'expression de. (SUPIOT 2000), cité par (PEYRAT -GUILLARD D., SAMIER N. 2003) « personnalisent » la relation de travail en individualisant la responsabilité, même dans un travail collaboratif. Grâce au groupware, il reste une trace de l'intervention de chaque collaborateur sur les supports d'information partagée. Jadis la firme s'appuyait sur une longue chaîne hiérarchique où les responsabilités étaient clairement établies. La diffusion massive des TIC permet une organisation moins centralisée et une autonomie accrue des personnes et des unités. Le partage des données facilite un fonctionnement en réseau et offre aux utilisateurs un accès direct aux informations dont ils ont besoin.

Après avoir passé en revue le concept de performance suivant les différentes écoles de pensée et les différentes approchent de ce concept dans une première section, la deuxième section quant à elle nous a permis de ressortir les différents travaux sur le lien entre TIC et performance.

Au vue de ces travaux nous pouvons affirmer en attendant l'analyse empirique des données d'enquêtes qui va intervenir dans la deuxième partie que les TIC ont un impact positif sur la performance des entreprises et particulièrement les entreprises de service.

Cette partie avait pour objectif de présenter les technologies de l'information et de la communication, leur diffusion et importance dans l'entreprise objet du premier chapitre et de ressortir à partir de la littérature quel pouvait être leur impact sur la performance des entreprises objet du deuxième chapitre.

Au chapitre premier nous avons dans une première section évoquer l'approche conceptuelle des différents tic et dans une deuxième section leur diffusion et importance dans les entreprisses. Le chapitrer Deux quant à lui nous a permis de mettre en évidence la notion de performance suivant les différents courants de pensée et les différentes approches dans une première section et le lien entre TIC et performance dans une seconde section.

Nous arrivons à la conclusion selon laquelle il y a une forte intégration des TIC dans les économies, et cette intégration massive influence de façon positive la performance des entreprises et particulièrement les entreprises de services.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld