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Diffusion des TIC et performance des entreprises Camerounaises : Cas des EMF de la ville de Yaoundé

( Télécharger le fichier original )
par Guy Justin MOUMBE
Université de Yaoundé II SOA - DEA 2005
  

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DEUXIEME PARTIE

Analyse empirique de l'impact du niveau d'adoption des TIC
sur la performance des établissements de micro finance
(EMF)

Dans la première partie de notre travail, nous avons mis en évidence la notion de technologies de l'information et de la communication TIC, de leur diffusion ainsi que l'impact qu'elles peuvent avoir sur la performance des entreprises. Par ailleurs nous avons relevé que cet impact variait d'un secteur à l'autre. Ainsi dans le secteur des services, les effets des technologies sur la performance des entreprises étaient plus perceptibles que dans d'autres secteurs.

L'objectif dans cette deuxième partie, est d'essayer d'appréhender ces effets des TIC dans notre contexte. Pour ce faire, le secteur de la micro finance (chapitre 3) constituera notre population d'étude avant d'analyser empiriquement l'impact des technologies sur leur performance (chapitre 4).

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CHAPITRE 3 :
Les Etablissements de Micro Finance (EMF) au Cameroun

Au début des années 80, Muhammad Yunus créait la Grameen Bank, première banque spécialisée dans le financement des microprojets initiés par une population jugée trop pauvre pour accéder aux circuits bancaires classiques. Ce concept est depuis devenu la référence en la matière. Il a été reproduit un peu partout dans le monde, et a servi de base à la réflexion des bailleurs de fonds et des différents acteurs du développement dans leur recherche de moyens efficaces pour favoriser le développement et réduire la pauvreté.

Le secteur de la micro finance se structure et les institutions de micro crédits se développent en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Il existerait plusieurs milliers d'institutions de ce type à travers le monde et des millions de pauvres auraient accédé au crédit.

Le micro crédit est rentré dans la cour des grands lors du premier sommet mondial du micro crédit qui s'est tenu à Washington en février 1997. Il a permis à des milliers de micro entrepreneurs de rencontrer la communauté internationale, de faire-part de leur expérience et d'exprimer leurs attentes pour la prochaine décennie.

L'Agence française de développement (AFD) s'intéresse depuis longtemps à ce secteur. Ses interventions ont revêtu de multiples formes. Elle a aussi été un vecteur de transposition ou de promotion de divers projets de micro crédits inspirés de la Grameen Bank. Depuis quelques années, elle soutient la création de systèmes financiers décentralisés avec pour objectif principal leur pérennisation. Entre 1987 et 1997, elle a ainsi financé 35 institutions de ce type en Afrique et en Asie.

Dans ce chapitre, nous aborderons d'abord le concept de micro finance (section I) et ensuite l'organisation et importance des EMF dans une économie en développement.

Section I : Le concept de micro finance

Il s'agira d'évoquer la définition et la genèse des établissements de micro finance d'une part, le regain d'intérêt et les causes de leurs échecs d'autre part.

I Définition et genèse

Nous allons en premier lieu définir la micro finance avant d'évoquer sa genèse.

I 1 Définition

La compréhension de la micro finance et leur différentiation d'autres formes de distribution de services financiers demande une définition des structures de cette dernière (DJOUM 1999).

La structure de la micro finance peut être définie de la manière suivante :

·

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Une entité ou institution qui fait de son activité, la collecte de l'épargne et / ou de la distribution de petit crédit aux populations qui n'accèdent généralement pas au secteur bancaire classique.

· Elle vise à pérenniser auprès de sa clientèle l'accès aux services financiers et à devenir une institution elle-même pérenne en réalisant à terme l'équilibre financier de ses opérations de crédit et d'épargne.

· Porteuse d'une culture d'entreprise qui est lien direct avec les pratiques culturelles, sociales et économiques des populations ciblées, dont elle est le reflet (adapter le système financier à l'environnement culturel). Elle véhicule de valeur propre à chacun des modèles, dans sa gestion et fonctionnement interne, avec plus ou moins de transparence de celle-ci et parvient dans certain cas à un une autogestion réelle par la population.

· Dans l'exercice de sa gestion, elle développe des mécanismes de garanties et de sécurités propres à la culture de sa clientèle, en cherchant souvent à intégrer un lien social fort entre les membres par une relation de proximité et d'identification à la structure pour fidéliser sa clientèle, à prendre compte les valeurs de solidarités propres au milieu et le recours à la pression sociale du groupe sur l'individu.

· Elle peut être soit une coopérative d'épargne et de crédit, soit une institution de crédit solidaire.

I 2 Genèse des établissements de micro finance

Les mouvements coopératifs ont vu le jour pour la première fois au 18eme siècle en Allemagne. En effet le 18eme siècle est caractérisé par une classe ouvrière Européenne pauvre. La famine sévit et les problèmes financiers sont cruciaux. C'est pour faire face à cette situation que les leaders comme SCHULZE (1850) et FRIEDRICH (1864) cité par (DJOUM 1999) ont pensé que la priorité pour ses populations était de disposer de petit financements pour leurs activités socio-économique. De l'Allemagne le mouvement s'est étendu en Italie par le biais de LUZZATI et a traversé l'Atlantique pour atteindre le Canada en 1900 ou Alphonse Des Jardins créa la première caisse à Lévis au Québec.

Le mouvement atteint l'Afrique partant de l'Europe et surtout de l'Amérique. Au Cameroun le phénomène n'est pas nouveau comme on peut le croire.

La caisse centrale de coopérative économique (C.C.C.E) a introduit en 1950 les coopératives de crédits mutuels (C.C.M) dans les colonies et territoires sous tutelles et au Cameroun dans la province du centre et du sud actuel.

Depuis 1940, des coopératives financières (Logan anda shift association) existant dans la partie anglophone aux côtés des coopératives de commercialisation. Toutes les initiatives ont échoué à cause de l'absence de supervision, l'accumulation des prêts non remboursés et couronné par une incompétence managériale caractérisée.

En 1955, sous l'impulsion d'un prêtre missionnaire, le révérend père M. C. NOLTY les caisses populaires prennent pied en Afrique par le Ghana. Cette innovation entrepreneuriale et organisationnelle, par la satisfaction qu'elle apporte à une demande sociale, est rapidement imitée et copiée par d'autre pays. En septembre 1963, le père ANTHONY Jensen lance un groupe d'entraide qui deviendra plus tard la Cameroon Cooperative Credit Union League Limited (CAMCCUL) (NENTA, 2005).

En 1963, le révérend père ANTHONY Jasen de nationalité hollandaise introduit dans le Nord- Ouest du Cameroun à NJINNKON un mouvement coopératif qui a donné naissance plutart au réseau Camccul.

Du côté du Cameroun francophone fonctionnaient des caisses populaires regroupées autour de l'union des caisses populaires de Yaoundé. Cette structure a connu bien de difficultés et est aujourd'hui liquidée.

L'amendement de la loi de 1992 sur les coopératives d'épargne et de crédit est venu donner un regain d'intérêt à ce mouvement qui va connaître une croissance considérable avant de tomber plus tard dans un déclin.

II Un regain d'intérêt et les causes de l'échec des EMF II 1 Un regain d'intérêt au EMF

Ayant comme activité prédominante l'offre de services financiers au agents économiques à faible revenus, les établissement de micro finance (EMF) reconnectent au circuit financier ces populations défavorisées exclues du financement bancaire du fait d'un certain nombre de contraintes difficiles à satisfaire (garanties, compte bancaire, disposition d'un revenu régulier, documents comptables etc.). Ils contribuent à la mobilisation d'une catégorie d'épargne qui, par le passé, ne trouvait pas une possibilité d'expression du fait de la modicité de leur montant (NENTA, 2005).

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Cette dynamique, en réduisant la thésaurisation pratiquée par certains agents à faible revenu, accroît la vitesse de circulation de la monnaie et son pouvoir de création de valeur à travers la production qu'elle impulse. Cette micro dynamique dans un sous-ensemble très significatif de l'économie globale (près de 500millions de personnes dans le monde)1 étend la plénitude de l'expression du levier de pilotage macro-économique qu'est la monnaie (NENTA, 2005).

Par ailleurs la souplesse de fonctionnement de ces nouvelles entités, l'adaptation de leurs services aux besoins des plus démunis et leur rôle actif dans la promotion d'activités créatrices de richesses les places au centre du processus de lutte contre la pauvreté. Elles sont au coeur d'une dynamique capable de générer des niches de croissance dans des domaines d'activités délaissés par les établissements de crédits traditionnels. Leur marché étant principalement circonscrit à l'économie de subsistance, les agents économiques constitutifs de cette frange sont proportionnellement plus nombreux. D'où leur capacité potentielle à impulser des effets de développement particulièrement soutenus.

Les données émanant de la comptabilité nationale confirment l'impact progressif du secteur informel sur la création de richesse par l'économie camerounaise. Cette contribution croissance est mise en lumière dans le tableau ci-après.

Tableau 6: Part de l'informel dans le PIB aux prix courants (en milliards de f CFA)

Libellé

89/90

92/93

93/94

94/95

95/96

96/97

97/98

Valeurs ajoutées brutes

3708.01

3280.51

3554.08

4175.51

4437.43

4973.02

5318.8

Produit intérieur brut

3896.04

3474/24

3754.53

4465.08

4793.08

5370.58

5744

Valeurs ajoutées informelles

1700.4

1624

1822.93

2182.46

2445.95

2792.7

2986.9

% informel dans le PIB

43.6

46.7

48.6

48.9

51

52

52

 

Source : DSCN (Direction de la statistique et de la comptabilité nationale)

L'informel, marché naturel des établissements de micro finance, est une source de plus en
plus féconde de création de la valeur et de richesse. Sa part dans la valeur ajoutée brute

1 Joanna LEDGERWOOD : Manuel de micro finance, Banque Mondial, 1999

progresse de 43.6 % en 89/90 à 52 % en 97/98. Cette contribution montre son emprise sur l'économie et sa part grandissante dans la création et la distribution de revenu. Globalement le pouvoir de consommer des ménages est de plus en plus tributaire de ce type d'activité. Il a donc un impact sur la demande effective au travers de cette consommation et au travers de la formation brute du capital fixe (FBCF) que cette consommation impulse (NENTA, 2005).

Du point de vue de la création d'emploi, il est un générateur à fort potentiel. Sa capacité à absorber l'offre de travail est significativement forte. Le nombre d'emploi mis à disposition passe de 3 026 270 en 89/90 à 3 672 710 en 96/97, soit plus de 600 000 postes créés en m'espace de cinq ans. Cette disposition a valorisé le travail humain est d'autant plus durable que les barrières à l'embauche sont tenues. Les prétendants n'étant pas dans l'obligation systématique de justifier d'une qualification spécifique. La disposition d'une force de travail couplée à un minimum de bon sens est souvent l'unique exigence pour s'insérer dans ce sous système économique particulièrement dynamique. Il en résulte une flexibilité et une mobilité de l'offre de travail qui réduit le chômage par disqualification.

Intrinsèquement l'informel a acquis une consistance de par sa contribution à réduire les déséquilibres macro économiques (réduction du chômage et soutien de la consommation globale). Ces effets ont accru l'intéressement à tout système en interaction avec cette économie de subsistance ; autrement dit tout sous-système ou tout système pouvant influencer ses performances macro-économiques et son apport à l'atteinte de l'objectif de second ordre de la politique économique. Les établissements de micro finance sont de ce type puisqu'ils sont en relation marchande avec l'informel.

II 2 Les causes de l'échec des EMF

La difficulté rencontrée par les premiers établissements de micro finance installés sur le continent Africain est la résultante de plusieurs défaillances toutes relatives à la gestion et à la capacité managériale à savoir : l'incompétente managériale de ressources, la prédominance des prêts improductifs, les problèmes d'asymétrie de l'information et de l'ordre culturel.

II 2 1 L'incompétences managériale des responsables.

L'inadaptation des compétences entrepreneuriales et la complexité croissante liée au développement des coopératives avaient précipité la faillite de quelques unes. La modestie des activités des premières années requérait des exigences en terme de savoir-faire plutôt élémentaires pour réaliser des résultats plus que satisfaisants ; d'où les bonnes performances réalisées au début. La croissance se traduisant par une certaine expansion spatiale, par un

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accroissement de la demande des services financiers, par une sophistication relative de ces derniers, dans la plupart des cas, un changement d'échelle de production. La complexité gagnait en intensité et posait en de terme nouveau, la contrainte de l'organisation adéquate et des méthodes appropriées pour gérer le développement.

Bon nombres de responsables, n'ayant pas anticipé ces nouvelles exigences et n'étant pas formés pour assumer, se sont trouvés confrontés à des déficits de compétence préjudiciables à a survie de leur structure.

L'appropriation privée du patrimoine commun et l'absence de toute transparence dans la gestion des biens de la mutuelle créée avaient contribué à la cessation d'activité de plusieurs structures. Beaucoup de dirigeants avaient transformé les caisses en une source d'enrichissement personnel. Les sociétaires, fort de ces pratiques des responsables, assimilaient les caisses à des vaches à lait qu'il fallait traire sans nourrir. A cette fin étaient développés des comportements stratégiques appropriés : à savoir maximiser le volume de crédit obtenu et minimiser le montant des remboursements effectués : de manière à entretenir en permanence une dette substantiellement croissante.

Cette pratique conforte progressivement, dans leur rapport de prêt une confusion entre crédit et don. L'indentification du crédit à un don évacue de leurs préoccupations toute obligation de remboursement et de paiement d'intérêt : d'où l'accumulation des créances douteuses et la difficulté des caisses à renouveler leur cycle d'exploitation et à honorer leurs engagements vis-à-vis des épargnants.

II 2 2 La prépondérance des prêts improductifs

Au niveau des activités, un changement de type des crédits octroyés ébranle la solidarité et la capacité de beaucoup de coopératives à assumer quotidiennement et dans la durée leur survie.

La prépondérance des prêts improductifs caractérisait de plus en plus de portefeuilles de créances. Ce type de produit était passé de 10% de volume global de crédit en 1958/1959 à 60% en 1960/1961 dans certains pays. Cette transformation, pratiquée par ces micro structures financières dépourvues de possibilité de retournement de leur position, ne pouvait que conduire à terme à une insolvabilité par manque de liquidité. En effet l'immobilisation de fond dans un circuit improductif (prêt immobilier) par des débiteurs qui, pour la plupart, n'avait pas d'autres sources de revenu, ne pouvait créer à terme la survenance d'une créance irrécouvrable pour cause d'insolvabilité du débiteur.

Une étude récente l'ACDI1 confirme une récurrence de cette pratique. Elle relève la prédominance des prêts sociaux ou à la consommation dans la distribution de crédit pratiquée par les EMF. Dans le réseau CAUCCUL, sur un échantillon de 73% des prêts, 85% des crédits consentis le sont à des fins sociales. Ces financements non productifs ont concouru à la détérioration des performances puisque dans ce réseau un prêt sur deux est une créance douteuse en 2001/2002.

L'incapacité des emprunteurs était aussi un fondement du non-rembourssement. L'absence de suivi dans beaucoup de cas s'avérait déterminant. Livrés à eux-mêmes, les entrepreneurs, face à la complexité croissante de la gestion de leur micro entreprise, étaient dépourvus de compétences managériales appropriées. L'absence de toute prévision, de toute planification même embryonnaire, de tout budget même sommaire, laissait plane une incertitude non anticipée. L'inexistence d'un système d'information financière, adapté à la taille de l'entreprise, rendait le pilotage à court terme périlleux. Ils devenaient insolvables non pas à cause de l'incapacité de leur activité à gérer des recettes pour faire face à leurs engagements mais plutôt à cause d'une déficience organisationnelle ou entrepreneuriale préjudiciable à la capacité à dégager de la valeur ajoutée.

II 2 3 Le problème d'asymétrie de l'information et de l'ordre culturel

A côté de ces raisons historiquement mises en exergue, s'ajoutent d'autres, révélées par les contre-performances actuelles des EMF.

Le premier est celui de l'asymétrie d'information que subissent les EMF au travers de l'aléa moral par le fait que les investigations approfondies ne sont pas autorisées faute de ressources et de compétences nécessaires. Le processus de sélection des prétendant au crédit est potentiellement et réellement source d'inefficacité, de dysfonctionnement. Ainsi l'inexistence de critères bien établis, les analyses de demande mal conduites concourent à la distribution de crédits complaisants. La non codification des processus interne de fonctionnement est source d'incertitude et d'opportunisme. L'absence de contraintes est de procédures autorise des écarts et des comportements déviants au regard des normes et de l'objectif de survie. Cet aléa compromet l'apprentissage organisationnel qui est un atout essentiel de pérennité des structures.

1 ACDI : Agence Canadienne de développement International

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Cet apprentissage se concrétise par un transfert de compétences de l'individu vers l'organisation. Celui-ci qui est processus long et lent, se cristallise progressivement dans les procédures internes de fonctionnement. L'audit et l'adaptation permanente de celle-ci affine ces compétences organisationnelles pour une meilleure efficacité et un accroissement de l'efficience.

Le second est d'ordre culturel. La monétarisation du vécu culturel qu'est la solidarité par la médiation d'une caisse, introduit une nouveauté dans le champ traditionnellement organisé sous forme de troc, (échange réciproque de services individuels entre membre du groupe). L'irruption de cette abstraction des rapports de solidarité par l'intermédiation du support monétaire rend floue la perception de cette solidarité culturelle. Il se développe, à la faveur de cette transformation, la propension des membres à privilégier l'intérêt individuel au détriment de l'intérêt collectif. Ceci peut être soit le fruit de l'ignorance liée à la transformation des symboles relevée plus haut, soit le développement de l'égoïsme latent donc l'expression était étouffée par l'emprise du groupe. Avant une nouvelle appropriation de cette nouvelle façon d'exprimer la solidarité, les sociétaires accumulent les créances douteuses et mettent en difficulté les EMF.

Section II : L'organisation et importance des EMF dans une économie en développement.

L'objectif de cette section est d'une part de présenter l'organisation des EMF au Cameroun et d'autre part de ressortir leur importance dans une économie en développement.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe