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Diffusion des TIC et performance des entreprises Camerounaises : Cas des EMF de la ville de Yaoundé

( Télécharger le fichier original )
par Guy Justin MOUMBE
Université de Yaoundé II SOA - DEA 2005
  

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CHAPITRE 2 :

Les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC) et la performance au niveau de l'entreprise

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Peut-on mesurer la rentabilité de l'informatisation d'une organisation ? Si une telle question est de fait rarement abordée, c'est sans doute que l'on ne dispose pas des outils d'évaluation adéquats pour lier l'informatisation et performance. Pour y remédier il faut pouvoir prendre en compte le contexte global de l'entreprise concernée par le processus d'informatisation. En s'appuyant sur de nombreuses études de cas, des auteurs s'attellent à la tâche et montrent que l'efficacité de l'informatisation dépend de la cohérence de l'organisation (GALAC M. ; MANGEMARTIN V. ; MOATTY F. ; ANNA-France DE S.L. 1998).

L'objectif du chapitre est de présenter à partir de la littérature le lien entre les TIC (informatisation et Internet) et la performance des entreprises. Pour cela nous allons dans une première section traiter du concept de performance, et dans une seconde section ressortir le lien propre.

Section I : Le concept de performance : Courants de pensée et différentes approches.

La performance a toujours été un sujet controversé1. Chaque individu qui s'y intéresse chercheur, dirigeant, client, actionnaire, etc. l'aborde selon l'angle d'attaque qui lui est propre. Ceci explique, sans doute, le nombre important de modèles conceptuels proposés dans la littérature et les nombreuses acceptions élaborées autour de ce concept. Comme l'affirme (MARMUSE 1997), «la» performance n'existe pas. Il s'agit d'une notion contingente et multidimensionnelle mais nécessaire pour évaluer toute décision prise.

Notre préoccupation dans cette section est de mettre en évidence le concept de performance. Pour ce faire, nous allons d'abord l'appréhender d'après les courants de pensée, ensuite comme concept multidimensionnel et enfin comment nous percevons la performance dans notre étude.

I La performance selon les écoles de pensée

Nous présenterons d'abord le concept classique et bureaucratique ensuite le courant behavioriste et mathématique et enfin la pensée néoclassique de la performance.

I 1 Le conception classique et bureaucratique de la performance

Dans la littérature, plusieurs auteurs vont nous permettre de mettre en évidence cette notion. Il s'agit de Taylor et Fayol d'une part, et de Max Weber d'autre part.

1

Nazik FADIL, ATER, La mesure de la performance des PME : Un cas d'application sur la décision d'introduction en Bourse

I 1 1 Les hypothèses de l'école classique

Il se dégage des théories de Taylor et Fayol un ensemble de concepts et principes qui leur sont communs.

Si l'on considère les hypothèses de base, le Taylorisme se reconnaît à son principe même d'une organisation de travail au sein de laquelle une tache complexe ou artisanale est mise en oeuvre pour contribuer effectivement à un rendement optimal.

Cette philosophie résumée dans la « communauté d'intérêts des patrons et des ouvriers1 » avait pour objet principal « d'assurer à l'employeur et à chaque employé la prospérité maxima ». Prospérité maxima qui signifie de gros dividendes pour le patron et le développement de l'affaire pour assurer une prospérité permanente.

Pour atteindre cet objectif, les principes de l'organisation scientifique du travail (OST) enseignent qu'il suffit de sous payer les ouvriers par rapport à son concurrent pour faire de « plus beau bénéfice que lui ». Ainsi la plus grande prospérité pour le patron sera atteinte lorsque le travail exigera la dépense minima d'effort humain (MOUSSA 1996).

Il ressort de ces considérations que le but vers lequel doivent tendre les chefs d'entreprise est de former chaque individu de manière à lui faire exécuter le plus rapidement possible le travail qui convient le mieux à ses aptitudes naturelles.

L'entreprise devient alors un système dans lequel l'ouvrier seul donne la meilleure initiative pour recevoir en retour un stimulant de l'employeur. Mais selon l'OST, un travail rapide supprimerait l'emploi des travailleurs alors qu'un salaire juste tuerait toute initiative individuelle2. Ce qui suggère que le chef d'entreprise participe à la réalisation des objectifs de l'entreprise par le contrôle des tâches et la régulation des salaires.

L'organisation administrative du travail (OAT) due à Fayol semble avoir remporté l'adhésion d'un grand nombre de praticiens. Fayol a formulé des généralisations de portée universelle fondées sur son expérience pratique de gestionnaire et insistait sur la rationalité et la cohérence logique entre les fonctions de l'entreprise.

En général, les principes communs aux deux auteurs, Taylor et Fayol, s'appuient sur le
rendement et l'efficacité de l'entreprise. Pour atteindre la performance souhaitée, l'essentiel
des thèses classiques repose sur les critères suivants : maximiser la production, minimiser les

1 Fréderick WILSON Taylor, Principe d'organisation scientifique des usines, Dunod, Paris (sd) p31-35

2 François SEGUIN et al, l'analyse des organisations, une anthologie sociolgique, les théorie de l'organisation, Tome1, « Collection Administrative », éd.Préfontaine INC., QUEBEC, 1983, p82 SS.

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coûts, excellence technique, utilisation optimale des ressources, spécialisation des taches dans le cas de Taylor et division du travail, autorité claire et discipline, unité de commandement, ordre, équité, stabilité, initiative et esprit de corps pour Fayol.

Il semble alors que l'efficacité peut se mesurer en terme de productivité, abstraction faite des facteurs humains. Ce qui révèle l `aspect mécaniste du processus Taylorien.

Ce caractère mécaniste et matérialiste des processus classiques préconise qu'il suffit d'assurer la sécurité et la définition claire du cadre de travail pour que les comportements et les motivations de l'homme soient en accord avec les objectifs de l'entreprise. Malheureusement ce processus contredit la hiérarchisation et le commandement. La spécialisation suppose aussi que les tâches simples sont plus faciles à assimiler et qu'il faille instaurer une division du travail pour accroître la productivité (MOUSSA 1996).

Ces postulats formulent donc des faits pour évidents tels que la paresse naturelle de l'homme. Pour les classiques, c'est le « one best way » au niveau de la maximisation de la productivité et l'atteinte des objectifs de performance.

I 1 2 Le courant bureaucratique et sa portée

Le modèle Wébérien de la bureaucratie présente des similitudes avec l'école classique. L'objectif de productivité devient ici un objectif de rationalisation et d'efficacité. Le « one best way » de l'école classique prend chez Weber, la forme de caractéristiques bureaucratiques pour fonctionner de manière rationnelle.

La théorie bureaucratique considère l'entreprise comme une mécanique, c'est à dire, un ensemble d `éléments formels agencés les uns par rapport aux autres et qui assure une efficacité plus ou moins grande de l'entreprise

C'est en fait une rationalité qui permet de trouver les meilleurs moyens de produire et la façon de gérer au maximum et efficacement les entreprises.

Mais tout comme le modèle classique la théorie bureaucratique comporte des limites. La portée des mouvements classique et bureaucratique

Du modèle Wébérien qui concourt supposément à une performance optimale1, les individus
voire le chef d'entreprise sont absents. La conception que se fait l'auteur du comportement

1 J L Bergeron et al, Les aspects de l'organisation, choucoutimi, Presses du QUEBEC, Gaëtan MORIN 1985, p 21.

humain renvoie au principe de l'automaticité. C'est pourquoi, ce courant de pensée a reçu le nom d' « organisation sans les gens ».

Tout comme le processus mécaniste et matérialiste des classiques contredit la hiérarchisation et le commandement, l'initiative que ces théoriciens laissent aux employés contredit la centralisation des décisions et exclut implicitement le chef d'entreprise.

Si les doctrines classiques et bureaucratiques étaient bien adaptées aux conditions et à l'esprit de leur époque, elles ne semblent plus être, dans leur état primitif, conforme à la vie socio- économique actuelle.

Pour améliorer la performance des entreprises, de nombreuses écoles se sont définies ultérieurement par affirmation ou par négation.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery