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Justice, équité et égalité entre philosophie utilitariste et Science économique: Bentham, Mill, et Rawls

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par Didier HAGBE
Université Lyon II - Master 2 Histoire des théories économiques et managériales 2005
  

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Section III. - La théorie économique de l'utilité et les agrégats de bonheur, ou comment peut se mesurer le bonheur 

Les plaisirs sont divers selon les individus : La santé de l'esprit, la richesse, l'honneur, la connaissance. Chacun a ses propres plaisirs. Il s'en dégage une hiérarchie des plaisirs commune qu'il faudra arbitrer. Il sera difficile de démêler le paradoxe des choix individuels et des choix collectifs. Parfois, il est impossible d'organiser le choix. Le principe de l'utilité constitue la référence commune des théoriciens de l'économie du bien être, soucieux des aspects éthiques de l'allocation des ressources rares. Bentham tente de définir une méthode scientifique que le législateur doit utiliser pour le calcul des plaisirs et des peines.

Chez Bentham, l'utilitarisme prend un tour qui l'éloigne du calcul de l'intérêt hobbesien. Alors que chez Hobbes il s'agit seulement de la survie (« la première loi de nature est celle qui nous dicte de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver notre propre vie »), Bentham pose au premier plan la question du bonheur. Il s'agit, en effet, de construire une " arithmétique des plaisirs " qui permette d'accorder " le bonheur au plus grand nombre ".

Est utile ce qui augmente le bonheur de la communauté, mais à condition de ne pas oublier que la communauté est un " corps fictif " et que le bonheur doit donc être compris comme celui des individus membres de la communauté.

Au lieu d'opposer l'intérêt commun au plaisir individuel, Bentham affirme que l'intérêt commun n'est pas autre chose que l'intérêt des individus et l'intérêt des individus est la maximisation de la somme des plaisirs ou ce qui revient au même, la minimisation de la somme des peines. Une fois ce principe admis, nous disposons d'un critère permettant de reconnaître une action morale : est moral ce qui permet d'augmenter la somme globale de plaisirs disponibles pour une communauté donnée. Ce n'est donc plus l'intérêt égoïste qui commande. Les utilitaristes britanniques ont toujours affirmé clairement que leur critère du bien et du mal, c'est le bonheur « de la communauté » ou le bonheur « de l'humanité » ou celui « de tous ceux qui sont concernés »

Pour en rendre compte, il construira avec l'aide de son ami James Mill, quatorze tableaux qui correspondent à quatorze espèces d'intérêts différents recensés auxquels se rattachent l'ensemble des plaisirs et des peines qui peuvent être ressenties. Cependant, tous les intérêts ne se trouvent pas sur le même plan, certains ont plus d'influence que les autres, ce qui n'est pas sans poser problème.

En effet, trois d'entre eux s'élèvent au dessus des autres : c'est tout d'abord l'intérêt pour l'argent (interest of the Purse), c'est ensuite l'intérêt pour l'honneur (interest of the Trumpet), c'est enfin l'intérêt pour le pouvoir (interest of the Spectre).

Cependant, le fonds général de récompenses, tel que Bentham l'avait définit en 1811 dans sa Théorie des récompenses en distinguant justement ces trois sources, s'efface peu à peu au profit des seules richesses matérielles. L'intérêt pour l'argent acquérant dès lors une force irrésistible. A partir de là se produit une petite contradiction : les plaisirs réduits aux seuls plaisirs matériels ne peuvent être obtenus qu'en échange d'une activité productive c'est à dire en contrepartie d'un travail ; or tout travail constitue une peine qui vient en diminution dans le décompte du bonheur.

Comment dès lors concilier la possibilité de maximiser les richesses (donc des plaisirs) tout en minimisant le travail (donc des peines) ? Pour y parvenir, deux solutions s'offrent à l'individu calculateur. S'il ne peut obtenir par son activité les biens qu'il souhaite, il peut les acquérir de façon malhonnête en les dérobant à autrui. Pour un minimum d'effort, le délinquant accroît ainsi son revenu au dépend des autres. Ou bien, si sa position sociale le permet comme c'est le cas pour les fonctionnaires, il peut organiser l'administration de telle façon que ses revenus soient en proportion inverses de ses efforts. Ce sont alors les citoyens ou les justiciables qui supporteront le coût de l'oisiveté d'une partie minoritaire de la population. Or, force est de constater que ce transfert des peines (coûts) individuelles vers la collectivité auquel la société anglaise du XVIIIe et XIXe siècle est confronté apparaît de plus en plus critiquable.

Bentham distingue de la méthode utilitaire du calcul celles basées sur le principe d'ascétisme et sur le principe de sympathie et d'antipathie.

Le principe d'ascétisme, dans sa phase d'appréciation, ne s'oppose pas au principe d'utilité puisqu'ils veulent tous deux évaluer la tendance des actions à augmenter le plaisir ou la peine des individus ; par contre, dans sa phase d'approbation et de promotion des actions, il consacre son opposition au principe utilitariste puisqu'il va condamner les actions qui augmentent le bonheur et promouvoir celles qui le diminuent. A ce principe correspond la morale du sacrifice c'est-à-dire le sacrifice du plaisir immédiat pour le plaisir futur (notamment le plaisir après la mort), ou de l'intérêt des individus à l'intérêt public. Pour Bentham, c'est un mauvais calcul. Il n'est que l'application pervertie du principe d'utilité. Le principe d'ascétisme ne peut être la méthode du législateur : d'une part, ses conséquences furent les guerres saintes et les persécutions religieuses et d'autre part, il n'est pas universalisable.

Bentham adresse le même type de critiques au principe de sympathie et d'antipathie. Pour Bentham, ce principe regroupe toutes les théories qui, avant le principe d'utilité, ont servi de base à la législation. Pour Bentham, c'est un principe négatif, voire une absence de principe, qui approuve ou désapprouve les actions par sentiment mais le jugement ainsi porté n'admet d'autre raison que le jugement lui-même. Or un tel principe ne peut être satisfaisant pour Bentham non pas à cause du sentiment (le principe d'utilité est lui-même un sentiment : un sentiment d'approbation), mais parce qu'il trouve son fondement, sa justification et sa règle dans ses sentiments internes alors qu'un principe est la marque d'une considération extérieure qui va être capable de contrôler et de diriger les sentiments internes.

Donc le principe d'utilité est celui qui, à l'exclusion des principes d'ascétisme et de sympathie et antipathie, doit servir au législateur. Et le calcul arithmétique des plaisirs et des peines est la seule méthode qui peut fonder une science sociale.

En ce qui concerne les règles du calcul, la connaissance des plaisirs et des peines est indispensable au législateur. En effet, ce sont les fins qu'il a en vue ; il est nécessaire qu'il en connaisse la valeur afin de pouvoir constituer des sanctions, les instruments qu'il va utiliser pour arriver à ses fins sont donc les plaisirs et les peines. La condition du calcul des plaisirs et des peines est de supposer que ces derniers sont des objets de sciences c'est-à-dire quantifiables, donc comparables. Dans le calcul, il faut tenir compte de certaines circonstances, quand on considère pour une personne en elle-même, la valeur d'un plaisir ou d'une peine, considérée en soi-même :

Selon Bentham, on évalue une action d'après les plaisirs qu'elle doit procurer et qui en sont la conséquence. Le plaisir immédiat qui résulte de l'action a quatre qualités :

1° son intensité;

2° sa durée;

3° sa certitude ou son incertitude ;

4° sa proximité ou son éloignement

Lorsqu'un acte peut engendrer plusieurs sensations, il faut ajouter deux nouvelles circonstances : la fécondité (probabilité qu'il soit suivi de sensations du même genre) et sa pureté (probabilité qu'il ne soit pas suivi de sensations du genre opposé). Enfin, si l'on considère un certain nombre de personnes, il faut envisager son extension.

Pou Bentham, l'art du législateur est donc caractérisé par sa méthode, il doit utiliser le calcul des plaisirs et des peines pour trouver le droit tel qu'il doit être et atteindre le plus grand bonheur du plus grand nombre. L'utilisation du calcul par Bentham trouve une explication très simple, étant donné que Bentham veut fonder l'art de la législation d'après une science objective des actions humaines, il est logique qu'il utilise la seule méthode qui aboutisse à des résultats scientifiques. Ceci nécessite de fonder scientifiquement la psychologie : il faut réduire tous les phénomènes de la vie mentale à des relations mécaniques et détruire l'illusion du libre-arbitre. Il faut donc traduire le langage de la psychologie en langage scientifique. Bentham réduit ainsi tous les motifs déterminant les actions à un seul, il s'agit de chercher le plaisir et de fuir la peine. Ajoutons à cela que pour Bentham, il est possible de quantifier les sensations et nous comprenons complètement les raisons qui poussent le législateur à utiliser le calcul des plaisirs et des peines.

Plaisirs et peines constituent dès lors les deux seules entités qui puissent expliquer l'action humaine. Bentham admet implicitement que tous les hommes calculent c'est à dire qu'ils évaluent pour chaque action les plaisirs et les peines qui y sont associées. Si les plaisirs l'emportent sur les peines, il y a bonheur et il y aura action. Dans le cas contraire, l'individu s'abstiendra. Chaque homme est donc animé par la recherche du maximum de plaisirs et du minimum de peines, donc mû par son propre intérêt personnel.

Laisser croire que les hommes puissent être mus par d'autres principes comme l'altruisme c'est selon Bentham se faire nécessairement une image erronée de la nature humaine. Seul l'intérêt constitue le guide de chaque individu. La société pour Bentham ne peut pas être un corps quelconque. Il faut émanciper les individus de ses prescriptions et de se iniquités constitutionnelles. Cela doit aussi être une éthique sociale. Le calcul personnel doit devenir un calcul social. Sa tâche du droit est de procurer un instrument de calcul social du bien et du mal. La tâche est d'éviter la souffrance et de favoriser le plaisir. Le plus grand plaisir (bonheur) pour le plus grand nombre. Comment résoudre la contradiction entre tout le monde et la majorité? Cela sera la majorité. Dans cette optique, le droit ne vise pas la justice et la sécurité, mais le plus grand bonheur pour tout le monde.

Bentham n'a pas laissé dans le flou les règles de son arithmétique politique. La nature de tous les nombres sur lesquels elle s'applique n'est pas la même. Ainsi, l'intensité et la durée d'un plaisir ont un minimum qui est le plus faible degré de plaisir qui se laisse distinguer d'un état d'insensibilité pour la première et la moindre portion de durée perceptible à la conscience pour la seconde. Leur minimum pris comme unité, ces deux grandeurs peuvent croître de manière illimitée. La proximité et la probabilité d'un plaisir ont, quant à elles, un maximum qui est la réalité actuelle de ce plaisir pour la première et la certitude absolue d'un plaisir actuellement éprouvé pour la seconde. Avec le même présupposé que pour l'intensité et la durée, la proximité et la probabilité peuvent décroître de manière illimitée. Donc les degrés d'intensité et de durée doivent s'exprimer à l'aide de nombres entiers alors que ceux de proximité et de probabilité doivent utiliser des nombres fractionnaires.

De plus, la nature des opérations de l'arithmétique législative n'est pas la même. Les plaisirs de valeurs différentes s'additionnent alors que la valeur d'un plaisir donné est multipliée par le nombre des individus qui l'éprouvent ; les éléments qui constituent la valeur sont multipliés entre eux : les nombres qui expriment l'intensité par ceux qui en expriment la durée, ceux qui expriment la grandeur par ceux qui en expriment la probabilité ou la proximité. Aussi précise soit-elle, Bentham ne pense pas que cette méthode puisse s'appliquer à tous les actes législatifs mais c'est en tentant de s'y conformer que la législation tendra vers la science exacte. De plus, le calcul permet au législateur de disposer d'un outil de mesure des effets d'une loi. C'est le sens que doit prendre le quantum de sensibilité dans les estimations des sensations provoquées par une décision, et ce dernier est nécessaire dans toute législation : Bentham admet qu'un même motif peut produire des effets différents voire opposés sur une pluralité d'individus.

Ainsi le principe de Bentham est le principe de l'utilité, sa morale est une morale utilitaire. Aussi proscrit-il tout service qui ne doit rien rapporter à celui qui le fait, sa morale est égoïste. Mais, par des observations bien conduites, il montre qu'il ne peut y avoir de bonheur individuel sans bonheur social, aussi donnera-t-il des règles qui canaliseront et limiteront l'égoïsme étroit et aveugle qui tournerait contre lui-même, Bentham conseille donc la bienfaisance intelligente et éclairée, l'amitié qui nous concilie la faveur des autres hommes et contribue à notre bonheur, en un mot tout ce qui peut augmenter nos plaisirs et diminuer nos peines. Et le principe de la morale nous permet précisément de savoir exactement quelles sont les actions qu'il faut faire et celles qu'il faut éviter. Nous n'avons pour cela qu'à procéder à l'évaluation arithmétique des plaisirs. L'arithmétique des plaisirs, telle est la science nouvelle que Bentham veut substituer aux anciennes morales issues de l'arbitraire et de l'autorité.

Tous les plaisirs ont sept propriétés. Voulez-vous apprécier la bonté d'une action par comparaison avec une autre, rien n'est plus facile. Vous êtes enclin, par exemple, à l'ivrognerie : Bentham ne s'attachera pas à vous montrer dans l'ivrognerie une action honteuse, dégradante, mauvaise en elle-même, nullement; mais il s engage à vous montrer mathématiquement qu'elle vous sera nuisible. Sans doute, sous le rapport de l'intensité, de la proximité, de la certitude, elle ne laisse rien à désirer, quoique sur ce point une foule d'autres plaisirs puissent rivaliser avec elle. La durée est courte; il y a là un premier inconvénient. Pourtant, à ces quatre premiers points de vue, l'ivrognerie est avantageuse : c'est ce que Bentham appelle, dans le budget moral, la colonne des profits; mais voyons la colonne des pertes. En premier lieu, fécondité nulle. Quant à l'impureté, elle est extrême. En effet, faisons entrer en ligne de compte :

1° les indispositions et autres effets préjudiciables à la santé;

2° les peines contingentes à venir, résultat probable des maladies et de l'affaiblissement de la constitution;

 3° la perte de temps et d'argent proportionnée à la valeur de ces deux choses;

 4° la peine produite dans l'esprit de ceux qui nous sont chers, tels que, par exemple, une mère, une épouse, un enfant;

5° la défaveur attachée au vice de l'ivrognerie, le discrédit notoire qui en résulte aux yeux d'autrui;

 6° le risque d'un châtiment légal et la honte qui l'accompagne, comme par exemple, les lois punissant la manifestation publique de la folie temporaire produite par l'ivresse;

7° le risque des châtiments attachés aux crimes qu'un homme ivre peut commettre;

8° le tourment produit par la crainte des peines d'une vie future.39(*). Il est évident, conclut Bentham, que mathématiquement, l'ivrognerie est une action mauvaise; la colonne des pertes probables l'emporte de beaucoup sur celle des profits assurés. L'ivrognerie, au point de vue commercial, serait une spéculation mauvaise; on achèterait trop cher le plaisir qu'elle procure. Ainsi en toutes choses, le bien, c'est la recette, le mal, la dépense. La morale devient une affaire d'arithmétique.

Le principe de l'antagonisme du plaisir et de la peine répond ainsi à l'ensemble de cette problématique. L'utilitarisme affirme qu'il ne peut y avoir de conflit entre l'intérêt de l'individu et celui de la communauté, car si l'un et l'autre fondent leur action sur l'« utilité », leurs intérêts seront identiques. Cette démarche joue sur tous les plans de la vie sociétale : religieux, économique, éducatif, dans l'administration, dans la justice ainsi que dans les relations internationales. Dans des conditions de concurrence pure et parfaite, tout acteur économique ne recherchant qu'à maximiser sa satisfaction individuelle, les démonstrations mathématiques prouvent un optimum social.

Si Bentham souligne l'importance de raisonner à partir d'un principe qui demande aux gens de considérer leur propre intérêt comme l'égal des autres, ce n'est pas innocent ; nous allons maintenant en saisir toutes les conséquences.

Premièrement : L'utilitarisme peut tolérer le sacrifice des droits de l'homme et impliquer l'exacerbation des différences de conditions. D'ailleurs, Sidgwick considère que le « plaisir ou le bonheur présents doivent avec raison être sacrifiés dans la perspective ultérieure d'un plaisir ou d'un bonheur plus grand. Dans une logique de « bien universel », il considère que chacun est moralement tenu de considérer autant que le sien propre le bien de n'importe quel autre individu. On doit sacrifier sa propre situation si cette attitude est indispensable à la réalisation d'un plus grand bonheur pour un plus grand nombre. Il ne s'agit plus de l'optique de l'individu mais de celle de la société dans son ensemble.

Par conséquent l'individu est invité dans un 1er temps à rechercher le plaisir et à éviter les peines sans se préoccuper de la compatibilité de son comportement avec celui d'autrui. Puis dans un second temps cet individualisme a pour revers la subordination de la personne humaine à la société afin d'assurer l'identification des intérêts au bien commun.

Deuxièmement : La répartition du plus grand bonheur du plus grand nombre aboutit à exacerber les différences originelles de conditions entre individus. Ceci est dû au fait qu'il faut augmenter le revenu de l'individu le plus avantagé tant que sa satisfaction reste supérieure à celle de l'autre personne ; le revenu le plus élevé est attribué donc à celui qui par sa plus grande capacité de jouissance permet à la satisfaction collective d'atteindre son niveau maximal. Ce résultat ne correspond à aucune idée courante de la justice. Toutefois, un état économiquement efficace et unanimement préféré ne signifie pas pour autant qu'il soit le meilleur sur le plan éthique ; c'est à dire le plus juste.

Ainsi, la portée éthique de la nouvelle économie du bien-être se trouve-t-elle singulièrement réduite : non seulement il existe un grand nombre d'états efficaces que cette analyse ne peut comparer et donc départager, mais la détermination des états efficaces envisageables est tout à fait contingente et relative à la nature de l'état social initial avant l'échange.

A la recherche d'un fondement incontestable pour l'éthique, Bentham, pensait l'avoir trouvé dans l'éthique hédoniste40(*) d'Épicure. Comme l'hédonisme, la conception utilitariste classique part du principe que le plaisir est une valeur intrinsèque positive et la douleur une valeur intrinsèque négative.

http://www.aesplus.net/problemes_sociaux.htm - UP#UP

http://www.aesplus.net/problemes_sociaux.htm - UP#UP http://www.aesplus.net/problemes_sociaux.htm - UP#UPL'objet de la doctrine utilitariste est de déterminer un nombre aussi réduit que possible de prescriptions morales et de lois juridiques nécessaires à l'organisation rationnelle de la vie en société. Bentham à travers le « Principe du plus grand bonheur du plus grand nombre », tente d'élaborer une norme qui est l'élargissement au niveau collectif d'un principe d'utilité défini au niveau individuel (maximisation de l'utilité).

* 39 Déontologie, t1, p. 190.

* 40 Hédonisme : du grec hêdonê, qui signifie plaisir.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle