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Filière de Production Exportation des Fruits et Légumes du Maroc

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par Rachid Lakhouidam
 -  2003
  

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II- La Tomate :

Production Mondiale de la tomate : Incorrect d'appeler une tomate un légume, il faut rappeler que la tomate est effectivement le fruit d'une plante herbacée originaire du Pérou. Mais elle est en général, consommée comme un légume. La tomate est même le deuxième légume le plus consommé, juste après la pomme de terre.

Rond, rouge, lisse et parfaitement insipide? La tomate. Très solide aujourd'hui, elle résiste à tout. Mais elle a perdu ce qui fait son charme: son goût de tomate. Il existe à présent plus de 500 variétés de tomates. La production mondiale a augmenté de 35% au cours des dix dernières années et se répartit comme suit : l'Asie 45%, l'Europe 22%, l'Afrique 12%, l'Amérique du Nord 11%, l'Amérique du Sud et Centrale 8%. Le développement rapide des villes dans les pays du Sud a provoqué un changement des habitudes alimentaires, qui a entraîné une forte augmentation de la consommation de tomate. Lwalida

Graphe-11 : Répartition de la production de la tomate par pays

Figure-1 : Champ de tomate

Le secteur de la tomate au Maroc joue un rôle socio-économique important. En effet, sur le plan économique, les exportations de tomates occupent une place importante puisqu'elles rapportent près de 1,1 milliard de DH en devises. Sur le plan social, le secteur est générateur d'emplois puisqu'il crée en moyenne 9 millions de journées de travail par an, au niveau de la production mais aussi du conditionnement et de la transformation... En outre, il joue largement le rôle de courroie de transmission des nouvelles technologies pour le secteur agricole et agro-industriel.

La tomate est l'une des cultures les plus importantes parmi les primeurs. Elle représente 27 % de la superficie et assure 63 % de la production globale et 70 % des exportations de primeurs. En effet, avec une superficie moyenne de 5910 ha, le secteur de la tomate assure une production totale de 565 000 tonnes dont 186 213 tonnes sont destinées à l'exportation.

En outre, les exportations marocaines sont concentrées à 93 % au niveau de l'UE qui s'élargit de plus en plus à des pays producteurs de tomates, c'était le cas pour l'Espagne en 1986. La concurrence exercée sur les marchés de l'UE notamment par l'Espagne, producteur et fournisseur de ce marché gène les exportations Marocaines par une occupation de plusieurs circuits de distribution et une offre de prix très compétitive, dopée par des aides et subventions aussi bien au niveau de la production qu'au niveau des exportations. Cette concurrence est difficile à supporter pour les exportations de tomates Marocaines, puisque l'Espagne bénéficie d'une part du libre accès au marché de l'UE et d'autre part des aides de l'UE, ce qui induit une concurrence de plus en plus accentuée contre les exportations marocaines.


Les principales régions de production sont le Souss Massa, El Jadida, et Casablanca pour les primeurs et la culture d'arrière saison. La plupart des serres sont situées sur le littoral. Les principales variétés utilisées au Maroc sont Daniela en cas d'absence de nématodes ; Gabriela en cas de présence de nématode. D'autres variétés sont également disponibles sur le marché. Les variétés sont en perpétuelle évolution ; la période de plantation est juillet août pour la culture d'arrière saison. La culture peut être prolongée jusqu'au mois de mai juin pour une production de primeurs. La densité est de 18.000 à 20.000 plants à l'hectare pour les cultures sous abris et de 23.000 à 25.000 plants / ha pour les cultures de plein champ.

La cueillette peut être échelonnée sur six mois (novembre à mai). Le rendement varie de 120 à 150 T/HA sous serre et de 40-60 T/HA en plein champ, selon la qualité de l'entretien consacré à la culture. En cas de culture d'arrière saison sous abri, arrêtée en décembre pour être suivie d'une autre culture (haricot vert ou melon). Le rendement dépasse rarement 50-60 T/HA. En ce qui concerne la conservation, il faut rappeler que la tomate produite sous abris doit être vendue en frais. Les variétés utilisées au Maroc font partie des deux principaux groupes de tomate, à croissance indéterminée ou à croissance déterminée. Les variétés à croissance indéterminée sont les plus utilisées (exemple : saint pierre ; casaque rouge ; margloube ; monyfavet ; monymaker). Les variétés à croissance déterminée sont aussi utilisées (exemple : heinz ; roma ; homestead).

Tableau-15 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions14(*)

 

campagnes

1994-95

95-96

96-97

97-98

98-99

99-00

2000-01

2001-02

tomates

superficies

5 515

5 500

5 200

5 100

5 380

5 700

4 700

5 910

 

productions

453 000

484 000

490 000

540 000

556 000

550 000

446 000

565 000

tomates ss

superficies

2 935

3 130

3 700

3 600

3 630

3 950

3 240

3 820

 

productions

319 000

365 000

410 000

461 000

464 000

475 000

392 000

475 300

tomate pc

superficies

2 580

2 370

1 500

1 500

1 750

1 750

1 460

2 090

 

productions

134 000

119 000

80 000

79 000

92 000

75 000

54 000

89700

Graphe-12 : Evolution sur 8 campagnes du production

Les Ennemis de la Culture sont souvent les nématodes, la mineuse, les acariens en temps chaud, les maladies cryptogamiques, la bactériose. Au Maroc aussi, le fléau de la Mouche Blanche est bien connu :

La maladie des feuilles jaunes en cuillère de la tomate. Avec l'arrivée, il y a six ans, en 1998, du virus de la tomate, le TYLCV (tomato yellow leaf curl virus), les producteurs de tomates Marocains, des régions d'Agadir et d'El Jadida ont vu leurs récoltes considérablement ruinées. En 1999 - 2000, dans certaines localités (Chtouka), 80% des exploitants ont abandonné leurs cultures plein champ ou sous serre. Ce virus transmis par la mouche blanche « Bemisia tabaci » peut dévaster la totalité d'une culture. Face à ce fléau, l'état s'est engagé dans une stratégie de lutte raisonnée et biologique pour maîtriser les nuisances de la mouche blanche.

Quatre pratiques culturales utilisées par les producteurs D'El Jadida : Décaler les dates de semis par rapport à la période d'activité de l'insecte et à son alimentation, arracher les mauvaises herbes qui peuvent héberger l'insecte ou le virus, éviter la plantation de cultures proches à risque de contamination comme le poivron et les haricots, utiliser des produits fertilisants pour renforcer la vigueur de la plante.

Important de signaler qu'on est face à 80% d'illettrés chez les paysans Marocains et il faut un minimum d'éducation pour comprendre les mutations conjoncturelles actuelles au niveau de la production et de la commercialisation agricole.

IV- Aubergine au Maroc :

Figure-2 : Plante d'aubergine

La culture est pratiquée au Souss-Massa, Rabat, Gharb et un peu partout dans le pays. L'exigence de l'aubergine en chaleur est plus grande que celles de la tomate et du poivron. La culture est plus sensible aux basses températures que le poivron. Son optimum de croissance se situe à 27°C. Les variétés utilisées au Maroc sont diversifiées mais ne présentent pas de résistance à la plupart des maladies ? La plus utilisée est la black beauty. La multiplication de l'aubergine se fait exclusivement par plant, même en culture de plein champ (saison ou primeur). Les dates de semis sont les suivantes : culture d'arrière-saison (serre ou plein champ) : semis en juillet. Culture de primeur (plein champ) : semis en janvier- février. Culture de saison (plein champ) : semis en mars mai. Culture sous serre : semis en octobre- décembre. L'installation de la culture est la même que pour le poivron. Le nombre de cueillettes peut atteindre 15-20 fois.

Le rendement varie beaucoup en fonction de la variété, de la région de production, du type de la culture et de son entretien. Il peut atteindre 40T pour la culture de plein champ et 80-150T pour la culture sous serre.

Tableau-16 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions15(*)

aubergine

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

475

459

350

206

490

600

500

500

productions

11 900

11 550

8 000

8 230

12 300

12 700

12 000

12 300

Graphe-13 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions

V- La culture de poivron :

Est assez répandue au Maroc, surtout dans la région du Souss, ainsi que dans les régions côtière (El Jadida) et au Saïs. Elle permet d'avoir une production en deux période : novembre - mi-janvier et mars - fin mai. Durant la période de fin janvier à mars, la production est faible alors que la demande est élevée. Les variétés disponibles sur le marché Marocain sont nombreuses : 1- type allongé : andalus, marconi, belconi, 2- type cottelé (bell type) : yolo wonder, murango, 3-type filet :hy fry, biscayne, gypsy, sweet wax, red cherry). Le choix d'une variété peut s'effectuer en fonction des caractéristiques de la région. La récolte s'effectue régulièrement afin de favoriser la fructification sur les ramifications. Le nombre de cueillettes en vert peut atteindre 15-20 fois, pour les rouges en 2-3 fois.

Le rendement varie beaucoup en fonction de la variété, de la région de production, du type de la culture et de son entretien. Il peut atteindre 20 T pour la culture de plein champ et 80 T pour la culture sous serre.

Tableau-17 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions16(*)

poivron

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

504

552

550

597

516

500

652

593

productions

34 060

38 800

38 500

41 100

37 500

34 000

43 670

42 170

Graphe-14 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions

Figure-3 : Plante d'haricot vert

VI- Haricot vert :

La culture est assez répandue au Maroc, surtout dans la région côtière d'El Jadida, ainsi que dans la région du Souss. Le rendement varie beaucoup en fonction de la variété, de la région de production, du type de la culture et de son entretien.

Avec les Pays Bas, la France est un des principaux importateurs de haricot vert frais en Europe. Une part de sa consommation est assurée par les importations de contre saison en provenance des pays africains tels que le Maroc, le Kenya ou l'Egypte. La consommation de haricot vert en France est en hausse depuis près de dix ans

Ø Les Parts de marché des pays fournisseurs

Les principaux pays exportateurs de haricot vert sur la France sont le Maroc le Kenya, et le Mali pour le Haricot fin et extra fin, le Sénégal et la Burkina Faso pour le haricot Bobby. Le Mali avec 3 % des importations en volume, fait de petites quantités de haricot extra fin et fin de Décembre à mi Mars. En volume, le Kenya occupe près de 19 % des parts de marchés contre 16 % pour le Burkina Faso et 10 % pour le Sénégal.

Après avoir vu ses parts baisser depuis quelques années, le Maroc a reconquis le marché français en réalisant 48 % des importations en volumes.

Ø La saisonnalité des importations

Les importations de haricot vert frais en France sont étalées toute l'année avec des arrivées très importantes entre Octobre et Décembre et entre Février et Juin. Les importations de la première période (octobre/décembre) proviennent principalement du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso et du Kenya. Pendant cette période, le haricot fin et extra fin du Mali est en concurrence avec les produits du Burkina Faso et du Sénégal.

La seconde période (février/Juin) est dominée par les haricots du Maroc et d'Espagne. L'été correspond à la saison morte pour les importations de haricot vert en France et le marché est approvisionné par le Kenya et l'Espagne.

Le prix du haricot vert est constitué en fonction de la variété, car plus le haricot est fin, plus son prix est élevé. L'extra fin est plus cher que le haricot fin, qui lui même est plus cher que le Bobby. En général, les prix du haricot vert connaissent des prix élevés lors des fêtes de fin d'années et à partir du mois de Mars. Apres les fêtes de fin d'années, les prix baissent avant d'augmenter à nouveau à partir de Février. Toutefois, la caractéristique principale du prix du haricot vert est son extrême constance depuis plusieurs années.

Ø Réglementation et normes conditions d'exportation

Le haricot vert est cueilli frais, entier et sain d'apparence. La cueillette se fait à des moments précis car le calendrier de récolte détermine la qualité du produit (haricot extra fin, fin ou Bobby). Le calibrage du haricot est un élément déterminant de sa qualité, il doit être homogène pour tous les lots. Le haricot extra doit faire 5 à 6 mm de diamètre, le haricot fin doit mesurer entre 10 et 13 cm et faire 6-9 mm de diamètre, la longueur du Bobby doit être de 12 à 16 cm contre 8-12 mm pour son diamètre. L'état sanitaire doit être très bon (produit dépourvu de trace de pesticides, de piqûres et autres blessures...).

L'emballage se fait dans des cartons de 3,5 kilos pour le haricot fin du Maroc avec mention sur le colis (étiquette de normalisation) du nom de la société exportatrice, de la variété, du calibre, du produit et du lot de la palette. La chaîne de froid est maintenue jusqu'à l'arrivée des produits à destination. Le haricot vert est exempté de taxes à l'exportation au sein de l'Union Européenne.

Tableau-18 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions17(*)

haricot vert

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

99-00

2000-01

2001-02

superficies

468

307

1 000

995

1 300

870

1 690

2 325

productions

5 200

5 150

8 500

10 420

21 000

24000

40000

52 680

Graphe-15 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions

VI- Le concombre :

Figure-4 : Plante de concombre

Les principales régions de production sont le souss massa, Doukkala, saïs et le Gharb. Les variétés semées au Maroc sont poinsett, amiral, prestige, ardo, corona, flamingo, pepinex 69, pepinova, santo, sweet slice, sweet success .... Le rendement moyen national est de 17-20 T/ha en plein champ ; il dépasse 90-100T/ha sous serre ou grands tunnels. Sous tunnels nantais, le rendement est intermédiaire.

Tableau-19 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions18(*)

concombre

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

192

212

200

191

200

240

242

309

productions

15 490

15 300

10 000

17 015

16 500

13 000

29 750

37 380

Graphe-16 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions

VII- Les courges :

Les principales régions de productions sont les Doukkala, saïs et Gharb. Les principales variétés utilisées au Maroc appartiennent à 3 groupes : (1) cucurbita pepo ; c'est le groupe des courgettes (cultures de primeurs) ; (2) cucurbita maxima ; c'est le groupe de potiron et citrouille (cultures de saison, souvent en sec en bour favorable) et (3) cucurbia moshata ; c'est le groupe de la courge musquée. Dans le groupe (1), on trouve les variétés suivantes : verte maraîchères, vert d'Alger et black beauty. Dans le groupe (2), on trouve le blanc gros et rouge vif d'Etampes. Dans le groupe (3), on trouve la musquée 51-17 et la pleine de Naples. En ce qui concerne les calendriers des semis, pour la culture de saison (potiron et citrouille), à partir du mois de mars- avril. En pépinière, pour la culture de courgette (primeurs), le semis peut avoir lieu de septembre à janvier. Le semis direct peut être effectué en juin-juillet comme culture d'arrière saison (production entre octobre et fin novembre). Les principaux ennemis de la culture sont la nuile, l'oïdium, l'araignée rouge, les pucerons, les thrips et le ver gris. le rendement moyen national est de 12-15T/ha pour la courgette ; il dépasse 90-100T/ha pour le potiron.

Tableau-20 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions19(*)

courgette

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

279

176

400

403

310

540

763

505

productions

7 105

4 520

9 000

12 100

13 450

21 000

31 400

18 180

Graphe-17 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions

VIII- L'asperge :

La culture est pratiquée, au Maroc, dans les régions El Jadida, Berkane, Tantan, Rabat et Imouzer Kandar. Les principales variétés qui donnent des turions de qualité (rectitude, absence de cannelures, bourgeon non épaulé, apex bien fermé) ont été obtenues par double hybridation (diane, junon et minerve, larac) ou par clonage.

Tableau-21 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions20(*)

asperge

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

227

190

230

140

45

60

60

90

productions

1 380

1 160

4 500

4 200

1 380

1 850

950

1 400

* 14 Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

* 15 Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

* 16 - Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

* 17 Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

* 18 Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

* 19 -Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

* 20 -Idem Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille