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Les déterminants de la structure du capital des firmes: Revue de la littérature théorique

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par Ahlem YAAKOUBI et Olfa RIAHI
Institut Supérieur de Comptabilité et d'Administration des Entreprises Manouba - Tunisie - Maà®trise en Sciences de Gestion 2007
  

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Chapitre III

La Théorie de Market Timing

En se plaçant dans le cadre des théories financières néoclassiques, le relâchement des hypothèses simplificatrices de Modigliani et Miller a permis le développement des théories financières.

Le premier cadre théorique est connu sous le nom de la théorie de trade off, en effet la prise en compte de la fiscalité et des coûts de faillite suggèrent l'existence d'un ratio optimal de dette (Target Ratio).

Le deuxième cadre théorique qui a contribué à expliquer le comportement financier des firmes se manifeste dans la théorie du financement hiérarchique ou « Pecking Order-Theory ».

Les travaux de Becker et Wurgler (2002) conduisent à l'émergence d'un nouveau cadre théorique connu sous le nom « Market Timing Theory ». Dans le cadre de cette théorie les firmes émettent des actions lorsque les prix du marché sont élevés et rachètent leurs titres lorsque leur valeur est faible sur le marché.

La première section traitera les principales analyses théoriques de la théorie de market timing. Les différentes analyses empiriques seront exposées dans la seconde section.

Section I: Revue de la littérature.

Si dans le modèle original de Myers & Majluf (1984), les entreprises n'augmentent pas leur capital, dans une version dynamique de l'hypothèse de l'ordre hiérarchique, les dirigeants émettent des actions à la suite de périodes de forte performance du marché financier (Lucas & McDonald, 1990). Cette approche, dite de l'adaptation au marché (Market Timing).

En effet, les firmes émettent des actions lorsque les prix du marché sont élevés et rachètent leurs titres lorsque leur valeur est faible sur le marché, tirant ainsi partie de l'inéfficience et de la segmentation des marchés réels contrastant avec le marché efficient et intégré de Modigliani & Miller (1958). Dans ce cas, les structures observées sont plus liées à l'historique des valeurs de marché qu'à la performance de l'entreprise.

I.1. Définition :

On entend par « Market timing » ou « opération d'arbitrage sur la valeur liquidative »: l'opération consiste à tirer profit d'un éventuel écart de cours (valorisation).

Une idée simple est que la structure financière d'aujourd'hui d'une entreprise résulte, non d'un choix conscient d'un ratio dettes / capitaux propres cible, mais de l'accumulation de décisions prises dans le passé en fonction du contexte financier du moment : émission d'actions quand les valorisations sont élevées et que le contexte boursier est bon, émission de dettes et rachat d'actions quand les valeurs sont basses et la Bourse déprimée.

Si les dirigeants avaient en tête un ratio dettes/capitaux propres, l'entreprise qui procède à une augmentation de capital devrait dans la foulée s'endetter pour faire de nouveau converger sa structure financière vers ce ratio cible. Or ce n'est pas ce qui est observé. En revanche, de 1968 à 1998, M. Becker et J. Wurgler montrent que les entreprises peu endettées ont été celles qui ont procédé à des augmentations de capital quand leur valorisation relative (mesurée par le rapport valeur des capitaux propres / montant comptable des capitaux propres) était généreuse et vice versa. De la même façon, ils montrent que 70% de la structure financière actuelle est expliquée par des décisions prises, il y a plus de 10 ans et donc par les niveaux de valorisations relatives de l'époque. M. Becker et J. Wurgler en font le principal déterminant de la structure financière actuelle compte tenu de l'attitude très pragmatique et opportuniste des directeurs financiers qui ne fait d'ailleurs que correspondre à l'appétence des investisseurs : émettre des actions quand les cours sont hauts, s'endetter et racheter des actions quand les cours sont bas.

La théorie de market timing repose essentiellement sur l'effet de timing de marché sur la structure de capital.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry