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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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5.4.2- Le labour

Il intervient en début de saison des pluies après la première pluie significative. Il commence généralement vers la dernière semaine du mois de mars pour la grande saison et durant le mois de juin pour la petite saison des pluies.

A cause de sa pénibilité, c'est une activité essentiellement masculine le plus souvent confiée à la main-d'oeuvre salariée.

On distingue dans la région trois types de labour :

- Le labour en billon : le plus fréquent, il est réalisé sur les parcelles devant recevoir la plupart des cultures. Suivant la hauteur et le volume des billons, ce type de labour consomme entre 8 et 12 hommes-jour à l'hectare.

- Le buttage : ce type de labour est effectué pour l'igname et le manioc. Le buttage de l'igname nécessite 45 à 60 hommes-jour pour un hectare

- Le labour à plat : il est effectué uniquement pour le riz. Il consomme environ 15 à 20 hommes-jour par hectare.

Le labour se réalise à l'aide d'une daba (houe à grosse lame). La période de labour diffère selon les spéculations :

L'absence de la mécanisation fait que le labour représente toujours l'une des opérations culturales qui consomme assez de main-d'oeuvre dans le village.

5.4.3- Le semis

C'est une activité qui intervient juste après le labour durant la grande saison des pluies et de façon pratiquement simultanée durant la petite saison des pluies.

La manière de réaliser le semis diffère suivant les cultures :

42 - Il se réalise à l'aide du pied pour le coton. Une fois que le labour est réalisé, lors du semis, on enfonce la pointe du talon dans le sol pour creuser le poquet destiné à recevoir les semences. Après avoir déposé les semences, on referme le poquet toujours à l'aide du pied.

- Pour les céréales et les légumineuses, il se réalise également avec le pied et parfois à l'aide d'un bâton à bout pointu.

- Le semis du riz se réalise de trois façons :

· Semis en vrac : les graines sont éparpillées sur le lit de semence et recouvertes de terre.

· Semis en poquet : il se réalise à l'aide de la houe.

· Semis par repiquage : c'est le cas du riz de bas-fonds. Ici, on réalise d'abord une pépinière puis les plantules sont repiquées par la suite.

- La plantation de l'igname se fait à l'aide de la main. On creuse d'abord un trou dans la butte, on y dépose soigneusement le semenceau, on referme le trou puis on dépose un chapeau réalisé avec de la broussaille sur le sommet de la butte. Ce chapeau permet de conserver l'humidité dans la butte.

En dehors de la plantation de l'igname essentiellement réservée aux hommes, le semis des autres cultures est généralement confié aux femmes et aux enfants. Les femmes, à cause de leur aptitude à la procréation inciteraient le pouvoir germinatif des semences alors que les enfants sont les plus actifs dans cette activité du fait de leur rapidité dans les jambes.

Les semences pour le semis sont prélevées sur les récoltes de la saison antérieure. Afin de s'assurer un bon rendement, le producteur, à la fin de la saison, réserve les meilleures graines pour la saison suivante. Au début de la nouvelle saison, le stock de graines est soigneusement trié pour ne retenir que des semailles de bonnes qualités. Cette étape est très déterminante dans l'installation des céréales et légumineuses.

En ce qui concerne l'igname, le semenceau utilisé a plusieurs origines :

- Les tubercules de deuxième récolte pour les variétés à deux récoltes : Pour se

garantir un stock de semences, lors de la première récolte, le paysan ouvre la butte d'un côté, réalise une incision nette tout juste au-dessus de la tête du tubercule, enlève le tubercule et referme soigneusement le trou. Grâce à son aptitude à la multiplication végétative, la tête du tubercule laissée en place, développe de petits tubercules appelés semenceaux qui seront utilisés comme semence lors de la mise en place de la nouvelle plantation d'igname.

- La tête ou même le fragment de tubercules pour les variétés à une seule récolte : Pour ces variétés, déjà à la récolte, le paysan constitue le stock des tubercules qui serviront à la plantation prochaine. Il a été prouvé que pour ces variétés, les semenceaux limitent considérablement la production. Le paysan a le choix difficile entre étendre son exploitation en se privant de réaliser

43 des économies à court terme, ou réduire sa propre consommation et satisfaire ses besoins du moment et, dans cette situation, il doit maintenir constante la taille de son exploitation dans le meilleur des cas, sinon, réduire cette dernière.

En terme de main-d'oeuvre, les besoins varient suivant les cultures. Ils sont estimés à 2 voir 3 hommes-jour /ha pour le sésame et le niébé ; 4 hommes-jours pour le maïs et l'arachide. l'igname est la culture qui demande plus de main-d'oeuvre pour sa plantation, jusqu'à 25 hommes-jour.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe