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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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7.2.4.2- Cas de la vente de l'arachide au prix plafond

Les arachides doivent être vendues ici à leurs prix plafond qui est de 250 francs par Kg. Les cultures qui sont éliminées par la vente des arachides au prix plafond sont les variétés d'igname ordinaire, le maïs et le sésame en première saison puis, le maïs fertilisé en seconde saison. A l'opposé de ces cultures l'arachide et le soja connaissent une augmentation de leur superficie (tableau 51). La superficie des ignames à piler n'a pas varié, ce qui montre que les ignames à piler restent toujours concurrentes.

Le mois de juillet constitue toujours une période critique pour la main-d'oeuvre alors que pour le capital, il s'agit des périodes de juillet et novembre - décembre. Quant au revenu il a connu une augmentation sensible de près de 10% ,par rapport au modèle de base exécuté.

7.2.4.3- Cas de la vente des ignames au prix plafond

Dans cette simulation, l'igname à piler sera vendue à 250 francs par Kg et les ignames ordinaires à 80 francs par Kg. Aucune culture ne bénéficie de cette hausse des prix des ignames car les superficies proposées par le modèle sont identiques à celles du modèle de base (tableau 51). La main-d'oeuvre est une contrainte majeure à la production principalement dans les mois de juin et juillet surtout avec un coût d'opportunité de plus de 5.000 francs en juillet. En ce qui concerne le capital, les périodes critiques sont janvier - février, juillet et novembre - décembre. Bien que les superficies soient restées les mêmes, l'augmentation des prix des ignames a entraîné une amélioration du revenu global de 53% par rapport au modèle de base et de près de 98% par rapport à la réalité observée.

D'une façon générale, lorsqu'une spéculation doit être produite et vendue à son prix plafond, le modèle propose d'en produire plus, ce qui entraîne la réduction des superficies des cultures qui deviennent moins intéressantes économiquement. Il faut tout de même signaler que dans tous ces cas de figures, les superficies des variétés d'igname à piler n'ont pas varié, ce qui montre le haut niveau de concurrence qu'elles peuvent supporter dans le système de production.

7.2.5- Simulation de la production de coton et d'igname

Dans le modèle général, quoiqu'il en soit, le coton et l'igname subissent la concurrence des autres cultures. La simulation de modèles comportant seulement ces deux cultures ou l'une des deux permettra de voir ce qui se passe entre elles. Il s'agit ici de voir comment les deux cultures se concurrencent effectivement au niveau de la main-d'oeuvre. Le tableau 52 ci-dessous présente les résultats de quatre simulations réalisées dans ces conditions.

Le premier constat, c'est qu'une augmentation de la superficie d'igname entraîne une diminution de celle de coton et vice versa. Dans ces différentes simulations l'igname ordinaire est peu produite.

Tableau 52 : Résultats de la simulations de la production du coton et de l'igname

 

Superficies

Superficies igname

 

Simulations

 
 
 
 
 

coton

A piler

Ordinaire

Revenu optimal

Coton seul dans le modèle

4,86

0,00

0,00

368.890.60

Coton et igname autoconsommée

3,85

0,29

0,27

585.640,47

Coton et igname dans le modèle 0,37 2,09 0,00 1.553.486,13

Igname seule dans le modèle 0,00 0,00 2,09 1.525.109,93

Source : Nos enquêtes, 2004

L'examen des besoins en main-d'oeuvre a montré que chacune des deux cultures a une production limitée. La contrainte qui limite la production de coton est la main-d'oeuvre masculine en d'août. Le coût d'opportunité de la main-d'oeuvre durant cette période est de 5.424,86 francs, ce qui incite le producteur à s'offrir les services de la main-d'oeuvre salariée.

En ce qui concerne la production de l'igname seule, elle est limitée par la main-d'oeuvre masculine en novembre - décembre. Pendant cette période, le producteur est capable de payer la somme de 11.214 francs pour s'offrir les services de travailleurs salariés. En effet, durant ces deux mois non seulement se poursuivent les activités de récolte de l'igname de la campagne en cours mais aussi, a lieu le buttage et la plantation de l'igname de la campagne prochaine.

Lorsque le coton et l'igname sont les deux cultures introduites dans le modèle, celui-ci nous propose de produire 3,86 ha de coton et 2,09 ha d'igname dans les conditions actuelles de production. Dans ce modèle, les périodes d'août et de novembre - décembre se révèlent comme les périodes de pointe d'activité.

Les différents résultats montrent que de toute évidence, il existe une concurrence entre les deux cultures en ce qui concerne la main-d'oeuvre. En effet, les deux cultures sont exigeantes en main-d'oeuvre. Cette conclusion partielle infirme l'hypothèse n° 1 de recherche car la production de coton n'a pas une incidence positive sur celle de l'igname en ce qui concerne l'allocation de la main-d'oeuvre. Au contraire, les deux cultures se concurrencent négativement par rapport cette contrainte.

Le coton et l'igname sont donc deux cultures concurrentes concernant l'utilisation de la main-d'oeuvre. Dans les systèmes production où le coton est encore efficace, le producteur a le choix entre produire assez de coton pour avoir des revenus ou produire de l'igname en quantité pour assurer la sécurité alimentaire et avoir aussi des revenus. C'est là le dilemme que rencontre les producteurs au cours de leurs prise de décision concernant les spéculations à produire.

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