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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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CHAPITRE 8 :

CONCLUSION ET

SUGGESTIONS

8.1- CONCLUSION

L'étude des caractéristiques des exploitations agricoles du village Alawénonsa a montré qu'il existe plusieurs systèmes de cultures. Par rapport à notre objectif de recherche, quatre systèmes de cultures ont été retenus :

- les systèmes de cultures intégrant la culture de coton et celle de l'igname ;

- les systèmes de cultures intégrant la culture de l'igname et non celle du coton ;
- les systèmes de cultures intégrant la culture du coton et non celle de l'igname ;
- les systèmes de cultures n'intégrant ni la culture du coton ni celle de l'igname.

L'analyse des différents systèmes de production a révélé que les principales cultures produites par les paysans sont le maïs, le sésame, l'arachide, l'igname, le niébé et le soja. L'étude a aussi montré que les superficies de coton, de même que le nombre de producteurs ont beaucoup régressé dans le village pour les raisons suivantes : les aléas climatiques, le coût élevé des intrants agricoles qui entraîne une diminution des marges de production, le détournement des intrants à d'autres fins par les producteurs, la qualité douteuse des intrants fournies par les sociétés distributrices et le mauvais entretien des champs de coton. Toutes ces raisons font que le coton ne présente plus un intérêt économique important pour le village.

Quant à l'igname, elle a toujours occupé une place de choix dans les exploitations à cause de son rôle dans la sécurité alimentaire des populations et les revenus qu'elle peut faire engranger aux producteurs.

La détermination des marges brutes a montré que l'igname est la spéculation la plus rentable de l'exploitation agricole. L'arachide, le maïs et le soja présentent des marges moyennes et sont moins exigeantes en main-d'oeuvre, ce qui pousse à les produire en quantité suffisante. Cela a aussi permis de trouver que les systèmes de cultures qui intègrent l'igname sont les plus performantes.

Les modèles d'optimisation exécutés pour l'exploitation moyenne et les cinq plus grandes exploitations productrices d'igname (superficie d'igname > 1,80 ha) ont permis de noter que parmi les cultures vivrières, il y en a qui sont rentables et qui peuvent fournir des revenus non négligeables à l'exploitation. Il s'agit surtout de l'arachide et en partie du maïs en première saison de cultures et du maïs fertilisé en seconde saison. Les ignames, surtout les variétés d'igname à piler constituent une spéculation très intéressante. Malgré cela, la solution optimale proposée par le modèle pour cette spéculation n'est que légèrement supérieure à celle observée. La production de l'igname est en effet limitée par le capital monétaire destiné à l'achat des semences. Outre la contrainte de main-d'oeuvre qui limite la production de l'igname, le capital constitue donc une contrainte majeure à la production de cette spéculation.

Au nombre des résultats obtenus, le modèle propose de ne pas produire le coton car il n'est plus en mesure de fournir assez de ressources financières aux exploitants.

Le modèle d'optimisation effectué pour les cinq plus petites exploitations productrices d'igname (superficie d'igname < 0,85 ha) a révélé que ces exploitations peuvent emblaver plus de superficies totales dans leurs exploitations. Ces exploitations sont également confrontées au manque de capital si bien que les investissements dans l'agriculture sont faibles. Le modèle montre aussi que ces exploitations présentent une mauvaise utilisation de la main-d'oeuvre familiale. Il s'agit en fait de systèmes de production dans lesquels, si la main-d'oeuvre familiale est bien utilisée, les exploitants n'auront plus besoin de faire recours à une importante quantité de main-d'oeuvre salariée.

Les résultats confirment aussi l'existence d'une concurrence entre le coton et l'igname, concernant la main-d'oeuvre et dans une certaine mesure le capital. Bien que cette concurrence ne se transpose pas encore à la ressource terre, il est clair que les résultats ne peuvent demeurer tels, si on sait que la population croît rapidement et que la superficie disponible par producteur évolue en diminuant.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault