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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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2.2.2.3- Importance économique

L'importance économique de l'igname est incontestable de nos jours. En effet, cette culture s'est fortement insérée dans l'économie marchande et est passée d'un statut de culture vivrière à celui de culture de rente, même exportable.

Les études réalisées par Avodagbé (1982) sur l'évaluation économique de la production d'igname ont montré que les producteurs obtenaient des profits allant de 70.665 francs CFA/ha à Djidja à 175.296 francs CFA à Glazoué dans le Zou et qu'ils en étaient satisfaits. Mieux, celles menées par le Programme d'Analyse de la Politique Agricole ont montré que la production d'igname dégage une valeur ajoutée de 289.560 francs CFA/ha avec une rémunération journalière de 1997 francs CFA (INRAB, 2001). Cette amélioration du profit résulte non pas d'une intensification ou d'une amélioration des systèmes de production mais plutôt d'une

10 conquête des grandes villes (Parakou et Cotonou notamment), car l'augmentation de la production se fait toujours aux dépens de l'extension des superficies.

Afin de générer plus de profit, certaines régions du pays se sont spécialisées dans la production de cossettes d'igname. Cette filière a engendré des revenus qui ont changé la physionomie des zones qui s'en occupent. C'est ce qu'illustre Bonneval (1999) dans son article : « L'igname, locomotive de Tchatchou » où il montre comment ce village jadis un faubourg de la Commune de Tchaourou fut métamorphosé grâce à la production de l'igname.

De nos jours, la consommation de ce produit reste importante ou augmente dans plusieurs pays traditionnellement producteurs et ce malgré des importations élevées de riz et de blé (Bricas et Vernier, 2000). Selon les mêmes auteurs, on constate aussi que ce tubercule tend à gagner des marchés moins traditionnels comme ceux des villes du Sahel, où il constitue un des aliments privilégiés de la diversification alimentaire.

2.2.3- Exigences techniques

La culture de l'igname est généralement considérée comme une production traditionnelle ne pouvant faire l'objet d'une culture moderne, encore moins mécanisée. Sur le continent, la production d'igname dépend de trois contraintes essentielles : le travail sous fourme de maind'oeuvre, le matériel de plantation et la terre.

2.2.3.1- La main-d'oeuvre

Les opérations culturales qui mobilisent la main-d'oeuvre sont : la préparation du sol, la plantation, le tuteurage, le sarclage et la récolte.

La préparation du sol est une opération qui en culture manuelle consomme beaucoup de main-d'oeuvre d'autant plus que la confection des buttes est généralement précédée d'un défrichement sur brûlis. Il faut environ 20 à 30 Hj/ha pour le défrichement et près du double pour le buttage manuel avec 5000 à 6000 buttes/ha.

La plantation manuelle est une opération qui prise isolément demande 10 jours de travail par hectare. Dans la pratique, un travailleur arrive à planter environ 200 à 250 buttes par jour au Nord-Bénin. Compte tenu du temps de transport et de préparation des plants, il faut 20 à 25 jours de travail par hectare (Vernier, 1998).

Les besoins en travail varient fortement pour le tuteurage. La quantité de journées de travail nécessaire à l'opération va de 56 à 95 suivant les pays et les zones agro-écoloqiques (Dumont, 1998). L'effet de cette technique a été mesuré avec succès dans certains pays comme la Côte d'Ivoire et le Cameroun. Son absence dans les pratiques culturales est généralement liée à ses exigences en main-d'oeuvre supplémentaire pour le paysan.

Quant au sarclage, sa régularité dépend du rythme de développement des adventices lui aussi lié à l'intensité d'utilisation des terres. Bonneval (1999), mentionne qu'à partir de la 5ème année d'utilisation de la terre, il faudrait sarcler tous les mois si l'on veut maintenir un bon rendement. Pour Vernier (1998), il faut entre 40 et 80 journées de travail par hectare.

Enfin, la récolte manuelle est aussi une opération très pénible. De toutes les opérations culturales, c'est elle qui consomme le plus de main-d'oeuvre, jusqu'à 70 Hj/ha, voir encore beaucoup plus avec les tubercules très longs (Vernier, 1998). L'igname est donc une culture exigeante en travail à tout point de vue de son cycle.

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