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La politique monetaire de la banque centrale du congo pour soutenir la monnaie nationale

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par Shaloom Kalombo Tuebana
Université Technologique Bel campus  - Graduat 2009
  

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I.2.3. LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

La banque centrale dispose de trois types d'instruments de régulation de la liquidité.

Il s'agit de :

- Taux d'intérêt débiteurs, à savoir le taux directeur (taux d'intérêt sur les prêts à court terme) et le taux d'intérêt sur les facilités permanentes ;

- Billets de trésorerie (BRT) émis par appels d'offres hebdomadaires ;

- La réserve obligatoire (coefficient ou assiette) appliquée sur les dépôts de la clientèle des banques, tant en monnaie nationale qu'en devises.

Par ailleurs, la mise en oeuvre de la politique monétaire suppose la connaissance préalable des canaux de transmission des impulsions de la politique monétaire sur l'économie réelle, en particulier sur l'évolution des prix sur les marchés.

En RDC, le mécanisme traditionnel de transmission de l'inflation peut être résumé selon la séquence suivante :

- financement du déficit budgétaire du secteur public ;

- accroissement de la base monétaire ;

- accroissement de la masse monétaire ;

- dépréciation du taux de change ;

- augmentation de l'inflation.

Par contre, un nouveau processus de formation des prix intérieurs est apparu, sous l'effet des cirses pétrolière et alimentaire selon la séquence suivante :

- augmentation des cours des matières premières (produits pétroliers et alimentaires) ;

- hausse des prix à l'importation ;

- augmentation des coûts de revient des entreprises ;

- hausse du niveau général des prix.

Le cadre de mise en oeuvre de la politique monétaire de la banque centrale est constitué de quatre éléments principaux, à savoir : le dispositif institutionnel, la stratégie, les objectifs et les instruments de politique monétaire.

1.3. BANQUE

1.3.1. DÉFINITION

Une banque est une entreprise qui fait le commerce de l'argent. Elle reçoit des capitaux places sur des comptes (d'épargne ou non), échange de la monnaie, prête de l'argent à des taux et moyennant des commissions variables, exécute pour le compte de tiers toutes opérations de ce genre.

On entend par banque, au sens de la loi, les entreprises :

- actives principalement dans le secteur financier ;

- se procurant des fonds en acceptant des dépôts du public ou en refinançant auprès de plusieurs banques ne participant pas de manière notable à leur capital et ;

- utilisant le fond pour financier un nombre indéterminé de personnes ou d'entreprises avec lesquelles elles ne forment pas une unité économique.

Du point de vue sémantique, la banque centrale se définit comme l'institution qui se situe au centre des systèmes de paiement pour garantir les règlements et contrôler l'expansion de la masse monétaire8(*). C'est l'institution considérée comme apte à préserver la confiance dans la monnaie d'un pays.

Les banques les plus anciennes, Banque d'Angleterre (1694), Banque du Suède (1666) ou plus récemment la Banque de France (1800) n'avaient pas été conçues comme des institutions centrales mais seulement comme des institutions d'émissions de billets de banque et d'escompte de lettres de change et de billets d'ordre, ces activités étant, pour partie, exercées au profit de l'Etat.

C'est ainsi pour se limiter à l'exemple français, que les opérations de la Banque de France consistaient essentiellement à émettre des billets payables au porteur et à vue ainsi que des billets à ordre à un certain nombre de jours de vue, en contrepartie d'effets de commerce revêtus de trois signatures. Elle pouvait en outre, recevoir des dépôts des particuliers et des établissements publics. La Banque de France s'engageait à rendre divers services au Trésor public :

Par la suite des conventions intervinrent entre la Banque et le Trésor, ayant pour objet de mettre à sa disposition des avances, afin de faire face à l'irrégularité des entrées de ses recettes, c'est-à-dire des rentrées fiscales.

1.3.2. FONCTION D'UNE BANQUE

1. La banque remplit en premier lieu une fonction de crédit, c'est-à-dire sa fonction essentielle consiste à faire le commerce de l'argent, autrement dit à constituer le trait d'union entre épargne disponible des particuliers et la demande du crédit de la part du pouvoir public et des chefs d'entreprises.

Les opérations de crédit constituent pour une banque la source principale de ses revenus. C'est en effet, la différence entre l'intérêt qu'elle paie au déposant de fonds et celui qu'elle exige de l'emprunteur, que réside son bénéfice ;

2. Accessoirement, la banque accomplit toute une bande d'opérations dérivées de sa fonction essentielle, ses opérations peuvent être regroupées comme suit :

a. Les opérations financières de clients ;

b. Les opérations sur titre ;

c. Les opérations de changes ;

d. Les opérations de divers exercices.

Les banques d'émission traditionnelles ne se distinguaient initialement des autres banques commerciales que par la dimension des capitaux qu'elles avaient la capacité de mobiliser. Les billets de banque ont présenté rapidement l'immense avantage, par rapport aux obligations commerciales, d'êtres payables à vue, au porteur aux guichets de la banque contre des espèces.

Mais l'institut d'émission était initialement soumis à l'exigence de convertibilité des billets en espèces métalliques comme la banque commerciale doit rembourser en billets de banque les dépôts.

Dans l'un et l'autre cas, l'exigence liée au commerce de banque est la même : l'obligation de rembourser.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Il est question dans ce chapitre, de présenter notre cadre d'étude qu'est constitue la Banque centrale du Congo. Ainsi, il est question de son histoire, sa mission et de son organisation structurelle et fonctionnelle.

I.1. RAPPEL HISTORIQUE

I.1.1. La première implantation bancaire au Congo

En 1908, lorsque les territoires composant l'Etat indépendant du Congo sont cédés à la Belgique,  il n'existe aucune banque sur place. Au premier plan du programme des réformes, on note cependant une politique de rénovation économique, déclenchée par une large liberté d'action garantie aux sociétés commerciales.

Dans le milieu des affaires coloniales, ces perspectives d'un avenir économique en rapide progrès plaident en faveur de la création d une banque au Congo. Selon certaines considérations, cette banque pourrait, dès le début, compter sur la clientèle de diverses sociétés, dont notamment la Compagnie du Chemin de Fer du Congo  et sur l'essor de la région minière du Katanga  D'autres personnes soutenaient qu'une telle banque rendrait,  en outre, de précieux services à l'Etat et au progrès économique du pays en assurant la diffusion de la monnaie sur tout le territoire. « Mais en en cette année là tous ces arguments ne reposaient en somme que sur des hypothèses et la plupart des hommes d'affaires estimaient qu'il n'y avait encore aucune place au Congo pour des opérations bancaires ».

Néanmoins  au cours de cette même année, vont s'engager, à l'initiative des dirigeants de la Banque d'Outre Mer, des pourparlers avec d'influentes personnalités du monde financier belge. Ces pourparlers ont abouti, le 11 janvier  1909, à la constitution de la « Banque du Congo Belge », une société anonyme de droit belge.

A ses débuts  la Banque du Congo Belge ne compte que trois agents. S'implantant progressivement dans les principaux centres économiques, elle va contribuer, petit à petit, à la diffusion de la monnaie étatique. La première agence est ouverte le 1er  juin  à Matadi, qui est déjà un centre commercial relativement actif abritant le port le plus important du pays et une bonne clientèle de la Compagnie du Chemin de Fer du Congo.

Le 28 octobre 1909 s'ouvre l'agence d'Elisabethville qui réunira ses premiers clients à l'Union Minière du Haut Katanga et parmi des recruteurs de main-d'oeuvre locale ainsi que des commerçants venus de la Rhodésie voisine. Le 1er août 1910 l'agence de Léopoldville - future capitale du pays - ouvre ses portes  profitant justement du régime du commerce libre et de l'obligation des conformant aux clauses de son mandat ultérieur d'institut d'émission et de caissier colonial, la Banque du Congo Belge établit deux nouvelles agences : à Boma  le 1er octobre 1911 et à Stanleyville le 1er janvier 1912. Elle est alors en pleine expansion. Son personnel atteint 25 agents et elle comptabilise, en 1912, près de 1.800 comptes ouverts à ses guichets. Elle poursuit sur cette lancée lorsque survient la première guerre mondiale de 1914-1918.

L'agence de la Banque Centrale du Congo Belge à Elisabethville (Lubumbashi) inaugurée le 28 octobre 1909

L'activité bancaire est quelque peu perturbée au début de la guerre, en raison des incertitudes du lendemain et de la rupture brutale d'avec les ressources financières et l'action du siège social installé à Bruxelles. Cependant, la direction locale de la Banque réagit opportunément et parvient à transformer les fatalités de la guerre en atouts pour consolider sa position en tant qu'instrument essentiel du développement économique du Congo. En effet, réagissant à la demande du Gouvernement d'assurer partout dans la Colonie son service de comptabilité, la Banque entreprit  d'ouvrir des agences dans chaque chef-lieu de district alors que le personnel était quasi introuvable en pleine guerre.

  

La Banque du Congo Belge va résister avec bonheur autant à la première et à la grande déflation de 1920 qu'à la dépression économique et financière d'après 1929. Si, au début de la guerre, le caoutchouc, le copal, l'huile de palme et l'ivoire se vendaient mal faute de preneurs, ces mêmes produits ont aussitôt bénéficié de la raréfaction des produits concurrents sur les marchés européens et, aussi, de l'ouverture de nouveaux débouchés en Amérique et au Japon. Les cours mondiaux du cuivre de l'Union Minière du Haut Katanga se sont également améliorés. L'Etat a accru ses dépenses d'infrastructure, le pouvoir d'achat des populations s'est nettement amélioré, et l'activité bancaire a profité de cette expansion économique générale.

* 8 Philipe N., Monnaie : Banque et banques centrales dans la zone euro, Ed. De Boeck, 2004, p.125

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