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La part des produits pétroliers dans la fixation des prix des biens et services dans la ville de Goma

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par Rwachinihuzi Guy BISENGIMANA
ISIG/Goma - Licence 2008
  

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II.2.2 Les prix des produits en R.D.Congo

Le prix est fixé par le ministère des Finances, après concertation avec l'Organisation des Pétroliers du Congo. Une structure de prix donne le prix à la pompe des produits pétroliers. Ceci, c'est dans le cadre des bureaux d'étude du ministère des Finances et celui de l'Energie qui font des analyses dans le domaine énergétique, des hydrocarbures et contrôlent le prix sur le marché. Il s'agit de la commission nationale de l'énergie, SOCIR qui sont des branches spécialisés du ministère de l'énergie chargées de faire des analyses et des recherches dans le domaine de production de l'énergie et des hydrocarbures, le comité de suivi structure qui est une branche du ministère des Finances chargée de faire respecter le prix, d'étudier l'évolution des prix, d'étudier les conditions du marché et de proposer des nouveaux prix.

II.2.3 Circuit de distribution des produits pétroliers en R.D.Congo

Dans ce paragraphe, nous parlons d'abord de ce qu'on attend par circuit de distribution, et en fin nous parlerons du circuit de distribution proprement dit du pétrole en R.D.Congo.

II.2.3.1 Circuit de distribution

La distribution recouvre l'ensemble des opérations par lesquelles un bien sortant de l'appareil de production est mis à la disposition des consommateurs ou des utilisateurs finals. Le circuit de distribution est constitué alors par l'ensemble des canaux utilisés pour distribuer le bien.

Il convient de dire encore que le circuit de distribution est le chemin suivi par un produit ou un service pour aller du stade de la production à celui de la consommation. Cet itinéraire est fait d'un ensemble des personnes ou d'entreprises que l'on appelle les intermédiaires comme l'indique le schéma ci-dessous :

Figure n°1 : Circuit de distribution d'un Produit19(*)

Central d'achat

Producteur

Vente directe

Hypermarché

Consommateurs

Détaillants

Grossiste

La distribution consiste donc à rendre les produits disponibles chez celui qui les consomme. Elle doit être envisagée comme le processus qui dirige donc les produits à leur destination finale appelée les consommateurs.

Cependant, pour qu'un canal de distribution puisse parvenir à satisfaire le consommateur, il faudra que chacune des entreprises composant le canal agisse sous la direction d'un leader comme la figure ci-après le montre20(*) :

Fabrication

Entreprises grossistes

Entreprises détaillantes

Consommateur

Figure n°2

Signalons que la concurrence extrêmement serrée sur divers marchés exige le maintien des relations harmonieuses au sein des canaux de distribution.

Dans le circuit de commercialisation, il y a ce qu'on appelle circuit de commercialisation qui est une succession d'intermédiaires des marchés par laquelle passent les produits depuis les producteurs jusqu'aux consommateurs. D'où, il existe deux circuits de commercialisation à savoir :

- le circuit long qui prend plusieurs intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs,

- le circuit court, qui comprend un seul agent intermédiaire entre le producteur et le consommateur.

II.2.3.2 Circuit de distribution en R.D.Congo

Les activités pétrolières en République Démocratique du Congo s'organisent autour de l'exploration/production, du raffinage, du transport -stockage et de distribution des produits pétroliers. A ce jour, les hydrocarbures pour le secteur amont sont régis par l'Ordonnance loi n° 81-013 du 02 avril 1981 qui réglemente l'octroi des droits miniers par convention. Ils sont accordés uniquement aux personnes morales dont l'objet social est limité à la reconnaissance, à l'exploitation et au traitement des hydrocarbures, sans porter préjudice au droit de propriété de l'Etat sur le sol et le sous-sol congolais.

Les intervenants en amont de la chaîne pétrolière en République du Démocratique Congo sont respectivement, l'Etat qui joue le rôle de régulateur, dicte les lois et procède également au contrôle de leur applicabilité et les sociétés multinationales. Celles-ci sont associées en vue de l'acquisition des permis dans les zones ouvertes aux activités d'exploration/production dans trois bassins sédimentaires (bassin côtier, cuvette centrale, grabens Albertine et du Tanganyika). L'Etat détient dans chacune des sociétés opérationnelles 20% de participation. A ce jour, trois conventions pétrolières sont en vigueur dans le seul bassin en production, le bassin côtier, situé à l'Ouest du pays et faisant partie intégrante du bassin du Congo. La société nationale a, entre autres comme mandat, l'application de la politique pétrolière nationale dans ce secteur d'exploration/production. Elle doit développer ses activités, seule, ou en joint venture.

C'est dans ce cadre qu'elle a des participations dans l'association PERENCO REP-LIREX. Les sociétés parapétrolières constituées principalement par une pléiade de sociétés internationales de sous traitantes, elles assurent divers services de soutien à l'activité d'exploration/production dans les concessions en exploitation. Pour le secteur aval, les activités obéissent au régime de droit commun. L'Etat réglemente les activités économiques en rapport avec la commercialisation des produits pétroliers. Les prix sont fixés par le Ministère de l'Economie après concertation avec les sociétés commerciales. On distingue plusieurs catégories d'intervenants en aval: les filiales multinationales regroupées en GPDPP (Groupement Professionnel des Distributeurs des Produits Pétroliers), COBIL (une SARL née des cendres de la compagnie MOBIL OIL), CONGO-OIL (une SARL d'intérêt suisse [X-OIL : 50%] et congolais [COHYDRO : 50%], SONANGOL (une SARL filiale de la société angolaise SONANGOL dans laquelle l'Etat congolais détient 40 % d'actions) et COHYDRO, la société nationale. En ce qui concerne les fournisseurs des produits pétroliers, les opérateurs nationaux généralement constitués de PME ou PMI, dotés d'une assiette financière assez significative qui leur permet de s'incruster dans le circuit d'approvisionnement des produits pétroliers constituent la première catégorie d'opérateurs. Toutefois leur importance est marginale.

La société de raffinage dont l'activité du raffinage du pétrole brut est actuellement exercée par la SOCIR. C'est une SARL dotée d'une participation paritaire (50%) entre l'Etat et X-Oil. Sa capacité nominale est de 16.000 barils/jour. Elle est en arrêt depuis dix ans et ne sert plus qu'au stockage transitaire des produits pétroliers importés. Les sociétés de transport - stockage réalisent les activités de service aux entreprises pétrolières. SEP Congo une société à économie mixte dans laquelle l'Etat congolais détient, par le biais de COHYDRO, 36,6%, assure pour le compte des entreprises pétrolières, l'exploitation des dépôts et la mise en place des produits pétroliers à travers le réseau des dépôts et les moyens de transport jusqu'aux structures de distribution. Les autres actionnaires sont: ARISTEA (36,6%), SHELL (13,0%), COBIL (7,6%), SCP (6%). Un droit de passage est exigé aux autres utilisateurs non associés. Alors que l'exploration bat son plein dans plusieurs provinces, le Bas-Congo reste le seul producteur de pétrole du pays. Il présente aussi un potentiel minier confortable. Et de nombreux projets liés aux industries extractives. Toutefois, Moanda peut se prévaloir d'être le centre pétrolier du pays, et le Bas-Congo d'être, pour le moment, sa seule province productrice d'or noir.

À Moanda, la filiale locale du groupe français PERENCO produit plus de 22000  barils/jour, dont 12000 offshore. En partenariat avec l'américain Chevron et le japonais Teikoku, la compagnie opère 6 champs offshore (rachetés à Chevron en 2004) et 4 onshore (rachetés à Fina en 2000). Étant donné que ses blocs ont des réserves suffisantes pour maintenir un bon niveau de production, PERENCO se limite à l'exploitation et, pour renouveler ses réserves, investit quelque 100 millions de dollars par an. L'exploration pétrolière est donc, quant à elle, assurée par d'autres compagnies, qui opèrent sur la base de contrats de partage de production. Dans le bassin côtier, au large de Banana, la SOCO-RD Congo (filiale de la multinationale SNEUDER Oil Corp., basée à Londres) prospecte sur le bloc NGANZI, ENERGULF AFRICA (filiale de l'américain ENERGULF RESOURCES Inc.) explore le bloc LOTSHI, tandis que SURESTREAM-RDC (filiale de la britannique SURESTREAM-PETROLEUM Ltd.) se concentre sur ceux de YEMA, MATAMBA-MAKANZI et NDUNDA. Enfin, dans la zone d'intérêt commun Angolo-Congolaise (couloir maritime de 375 km de long et 10 km de large qui couvre l'offshore profond), c'est le britannique NESSERGY qui prospecte, en partenariat avec la COHYDRO (Congolaise des hydrocarbures), dont les premiers barils devraient être livrés en 2009. Le Bas-Congo est aussi actif dans l'aval pétrolier. Moanda abrite la Société congolaise des industries du raffinage, la SOCIR, dont le capital est réparti entre l'État congolais et XRD, filiale du suisse GLENCORE.

La SOCIR a cessé ses activités de raffinage depuis 1999. Le redémarrage de la raffinerie est conditionné, entre autres, par le changement du système de contrôle, actuellement analogique, l'achat d'un groupe électrogène et de deux chaudières. Soit un investissement de 5 à 6 millions de dollars. L'entreprise n'a pas fermé ses portes pour autant. Célèbre pour son laboratoire, la SOCIR est chargée de l'analyse des produits et de la certification de leur qualité, elle assure aussi la réception et l'allègement des cargaisons de produits pétroliers importés, ainsi que leur stockage et leur acheminement, par barges ou tankers, de Moanda à Matadi, où le relais est pris par la Société congolaise d'entreposage des produits pétroliers (SEP-CONGO), entreprise d'économie mixte.21(*)

* 19 LENDEVI LINDON, Mercator, 5ième éd. Dallor, Paris, 1997, p.332

* 20CHOLLET de M. Le marketing-mix, éd. Bordas, Paris, 1976, p.18

* 21 RD Congo - Economie pétrole(179) - mines(44) - matière première(20) - Bas Congo(17)

08/12/2008 13:02:02 | Jeune Afrique | Par : Muriel Devey

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