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Analyse des performances commerciales de l?Afrique et de son intégration au commerce international

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par Erik Vekamenako Vengo
Université Protestante au Congo - Licence en Economie Monétaire et Internationale 2006
  

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Section 4. Le rôle des entreprises transnationales dans le commerce mondial

Parallèlement à la croissance des échanges internationaux et à la création des institutions intergouvernementales, une très forte expansion des entreprises transnationales a pu être observée.

Une entreprise transnationale est une compagnie de droit privé et à but lucratif qui mène des activités de production, distribution ou de recherche dans plusieurs pays à la fois. Leur facilité à délocaliser la production partout dans le monde constitue l'un de leurs traits caractéristiques. L'OMC considère qu'en 1995, un tiers du commerce international était réalisé par des entreprises transnationales. On pense que cette part s'élève maintenant à 40 %.

1. Les causes de la croissance des transnationales

La globalisation de l'économie mondiale, le processus de libéralisation économique, les mesures visant à attirer les investissements étrangers directs, les politiques d'ajustement structurel et la forte réduction des coûts de transport et de communication sont les principaux facteurs qui ont favorisé l'expansion des entreprises transnationales. Ces conditions favorables ont permis aux transnationales de croître rapidement et d'acquérir une position de force dans la production et le commerce international. Ce mouvement a contribué à accentuer l'interdépendance des économies. La possibilité de transférer les capitaux plus rapidement et avec moins d'entraves a également contribué à favoriser cette évolution. D'une certaine façon, les transnationales sont aussi une réponse aux imperfections des marchés internationaux dans la mesure où les transactions y sont souvent coûteuses du fait de la nécessité de s'assurer de la qualité des produits achetés et de la difficulté de faire respecter les contrats signés avec les partenaires étrangers.

On estime à quelque 40.000 le nombre d'entreprises transnationales. Les 500 plus importantes entreprises transnationales sont de grandes compagnies qui contrôlent de l'ordre de 70 % du commerce international et de 80 % des investissements étrangers effectués par les transnationales. On estime qu'actuellement 40 % du commerce international est effectué par les entreprises transnationales.

En 1995, 29 % du PIB mondial provenait des 200 plus grandes transnationales. Ces entreprises sont parvenues à occuper une place dominante pour nombre de produits agricoles : 20 entreprises transnationales contrôlent le commerce du café ; 6 entreprises transnationales détiennent 70 % du commerce du blé ; une seule contrôle 98 % de la production de thé conditionné.

Au cours de ces dernières années, les entreprises transnationales ont modifié leur stratégie et sont passées du domaine de la production vers les domaines de la finance, du commerce et de la recherche, sous-traitant dorénavant de nombreuses étapes de la production.

Une grande partie des échanges internationaux effectués par les entreprises transnationales a lieu au sein même de celles-ci (ou entre filiales d'une même compagnie). Ces échanges ne se font donc pas suivant les mécanismes concurrentiels. Les prix appliqués lors de ces transactions sont souvent très différents des prix de marché et sont parfois utilisés par les entreprises comme des outils pour transférer leurs bénéfices vers les pays où les réglementations fiscales sont plus favorables.

2. Les investissements internationaux dans le monde

Les flux de capitaux se sont fortement accrus ces dix dernières années. Il s'agit des prêts ou des dons internationaux, des achats et des ventes d'actions dans les grandes bourses étrangères (New York, Tokyo, Londres, etc.) et surtout des investissements à l'étranger qui sont essentiellement le fait des firmes multinationales. Elles rachètent des sociétés étrangères ou implantent des filiales (usines, bureaux, etc.) dans des pays étrangers.

Issues à près de 90 % des pays de la Triade (ALENA, Union européenne et Asie du sud-est), les firmes multinationales s'installent avant tout dans les pays développés pour se rapprocher de leurs clientèles (39(*)). Elles implantent aussi des filiales dans les pays du sud, surtout pour profiter de la main-d'oeuvre peu coûteuse et des marchés en pleine expansion.

1.1. Evolution de flux d'IDE

Pendant la première moitié des années 80 (1981-1986), les flux d'investissements directs internationaux se sont établis à 55 milliards de dollars par an en moyenne. En 2000, Ils atteignaient 1.300 milliards de dollars soit le niveau des années 81-86 multiplié par 24 (40(*)).

L'année 2001 a vu décliner les flux d'IDE dans le monde. Ainsi comme nous le remarquons sur le graphique ci-dessous, pour la première fois depuis 10 ans, les flux sortants d'IDE se sont brutalement contractés en 2001, pour atteindre 621 milliards de dollars américains, contre 1.379 milliards de dollars américains en 2000, soit une diminution de près de 55 % par rapport à l'année précédente, alors que la hausse avait été de +32 % en 2000, +52% en 1999 et +44 % en 1998. (41(*))

Graphique I.6

Flux mondiaux d'IDE (1990-2001) en milliards de dollars US

L'année 2001 marque ainsi un retour de l'IDE à un niveau proche de celui qu'il avait atteint en 1998.

Le Ministère de l'Economie des Finances et de l'Industrie de la République Française dans son rapport sur « Les investissements directs dans le monde en 2001 et 2002 » indique que le dynamisme de l'investissement international de 1993 à 1997 était notamment la conséquence :

- de la reprise économique dans les pays industrialisés ;

- de la santé financière retrouvée des entreprises internationales, en particulier américaines ;

- du fort pouvoir attractif des nouveaux marchés émergents (en Amérique latine, en Europe centrale et orientale, en Chine en raison d'importants mouvements de privatisation des entreprises publiques) ;

- et de la poursuite de la déréglementation de certains secteurs (télécommunications, électricité, distribution).

A partir de 1998, s'ajoute une vague importante de restructurations des entreprises multinationales. En outre, la période est marquée par des opérations de grande envergure essentiellement dans le secteur des télécommunications.

La contraction des flux d'IDE en 2001 peut être imputée :

- au ralentissement de la croissance mondiale, dont le taux s'établit à 2,2 % en 2001 contre 4,7 % en 2000 et, en particulier, à celui des trois principales économies de la planète ;

- à la baisse du volume et de la valeur des opérations de fusions et acquisitions, notamment dans le secteur des télécommunications. Cette régression a affecté davantage les pays développés que les pays en développement ;

- à la chute des marchés d'actions.

1.2. Destinations et origines des IDE

L'Union européenne et les Etats-Unis sont les principaux acteurs de l'accroissement mondial des IDE et cela depuis le milieu des années 80 et leurs économies sont également les plus attractives pour les investisseurs étrangers. Le stock d'IDE détenu par l'Union européenne hors d'Europe dépasse celui détenu par les Etats-Unis alors que les Etats-Unis quant eux continuent d'attirer sur leur territoire davantage d'IDE que l'Union européenne. Ainsi, l'Union européenne et les Etats-Unis sont les premiers investisseurs à l'étranger avec une part respective de 53 % et 21 % dans les stocks mondiaux d'IDE détenus en 2001 soit les trois quart des stocks d'IDE mondiaux.

En termes de flux entrants (42(*)), la part de l'Union européenne et des Etats-Unis au niveau mondial est passée de 52 % en 1995 à 74 % en 2000 et représente désormais plus de la moitié des stocks d'IDE mondiaux.

Cependant, la Chine est la première destination d'IDE dans la région Asie Pacifique et dans l'ensemble des pays en développement et enregistre une croissance toujours plus grande et cela du fait des espoirs nés de son adhésion à l'OMC, d'une confiance plus grande des investisseurs dans le cadre juridique des IDE et des perspectives de croissance de plus en plus favorable.

Le continent africain avec une moyenne de 9 milliards de dollars soit moins de 2 % des IDE reçus est donc bon dernier.

* 39 IVERNEL Martin et Al., Histoire Géographie 3e, Collection Martin Ivernel, Paris, Hatier, avril 2003, p.210

* 40 OCDE, Pour une Afrique qui tire bénéfice de la mondialisation, Conférence Internationale sur le Commerce et l'Investissement, Dakar, Avril 2003, p.1

* 41 Ministère de l'Economie des Finances et de l'Industrie, Les investissements directs dans le monde en 2001 et 2002, Direction des Relations Economiques Extérieures, France, p.6

* 42 Au niveau mondial, les stocks détenus et accueillis ne sont pas symétriques.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius