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La gouvernance urbaine de l'eau et l'accès aux services de base des quartiers précaires cas de la ville de Safi (Maroc)

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par Ali Ighil
Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme INAU (Maroc) - Diplôme d'études supérieurs en aménagement et urbanisme (DESAU) 2008
  

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II. Programme VSB de Safi et restructuration des quartiers Benzina, Bouregba et Chaâba :

A. Accès au logement au Maroc, réalités et politiques d'intervention :

1. Le déficit en logements :

La problématique du secteur de l'habitat au Maroc demeure caractérisée par une forte demande en logements, alimentée par la pression démographique et par une urbanisation accélérée avec, comme impacts majeurs, d'une part, un accroissement des déficits en logements estimés à près de 1,25 million de logements,64 et d'autre part, la persistance de l'habitat insalubre sous toutes ses formes : près d'un million de ménages sont concernés par ce phénomène dont 50% résidants des quartiers sous-équipés en infrastructures urbaines de base (alimentation en eau potable, réseau d'évacuation des eaux usées, électrification,...).

Le parc de logements national est estimé en 2004 à 5,5 millions d'unités dont 60% environ en milieu urbain. Par ailleurs, la production des logements dans les villes est évaluée à près 120.000 unités par an (depuis 2005), dont 30% sont réalisés par le secteur informel. La présence de ce dernier, relativement dynamique dans certaines villes marocaines, montre que la production réglementaire demeure insuffisante et surtout inadaptée pour faire face à une croissance démographique nécessitant près de 130.000 logements par an. Le déséquilibre structurel entre l'offre et la demande en logements est dû aux rigidités observées dans la politique du secteur, notamment au niveau foncier, financier et juridique. Ce qui rend difficile l'accès par les couches défavorisées à des logements adaptés à leurs capacités financières (30% des ménages ont un revenu inférieur à 1,5 fois le SMIG).

Près de 29,2% de ménages sont des locataires, 56,8% des propriétaires, 11,9% des ménages urbains sont logés en cohabitation et 8,2% des ménages habitent un bidonville. Les ménages marocains consacrent, enfin, près de 22,1% de leurs budgets aux dépenses de logement.65

En matière d'équipements en infrastructures de base dans le logement, 42,5% des logements ne sont pas raccordés à une source d'eau potable, 28,4% ne sont pas branchés au réseau d'électricité et 21% sont privés de tout système d'assainissement.66

2. Caractéristiques de l'habitat insalubre :

L'habitat insalubre fait référence à la fois à l'état de la construction (vétusté du bâti, précarité, cohabitation,...), au sous-équipement du tissu urbain et aux conditions d'occupation du logement. en 2001, ce type d'habitat abritait près de 18% des ménages urbains. Au Maroc, l'habitat insalubre se présente sous différentes formes:

64 "Programme villes sans bidonvilles. 2004-2010 orientations stratégiques et programmation" septembre 2004. MHU.

65 Selon l'actualisation de 2002 de "l'Enquête Logement 2000", du Ministère de l'Habitat.

66 MINISTERE DES FINANCES ET DE LA PRIVATISATION. Direction des Etudes et des prévisions Financières. "Rapport Genre 2007 Accompagnant la Loi de Finances".

- Bidonvilles : Abris sommaires réalisés souvent avec des matériaux de récupération (tôle, bois, avec souvent des parties en dure), sur des terrains dépourvus d'infrastructures de base (assainissement, eau potable et électricité), l'habitat rural intégré aux périmètres communaux ou à proximité est souvent assimilé comme «bidonville». 278.000 ménages y habitent actuellement contre 160.300 en 1992

Malgré les grandes actions de résorption menées depuis les années 1980, les bidonvilles ont continué à se développer dans les principales villes avec des taux d'accroissement de l'ordre de 5,6% par an depuis 1992. 18 villes concentrent plus de 82% des ménages bidonvillois, particulièrement dans le triangle atlantique Casablanca-Fès-Tanger où le Grand Casablanca concentre, à lui seul, le tiers des familles. 57% de bidonvilles sont de petites tailles, inférieures à 100 ménages ; 32% sont de tailles moyennes (100 à 500 ménages) et 11% sont des grands bidonvilles (supérieur à 500 ménages).

- Quartiers d'habitat non réglementaire QHNR, d'appellation plus usuelle «Habitat clandestin», se sont des zones construites souvent sur des terrains morcelés illégalement et vendus sans la réalisation préalable des infrastructures de base (assainissement, eau potable, électrification...). Près d'un millier de quartiers sont recensés et 540.000 ménages y résident contre 354.000 en 1993. Les taux de raccordement y sont d'environ 30% pour l'eau potable et de 40% pour l'assainissement (réseau communautaire souvent réalisé par la population).

- Tissus ou bâtiments anciens, vétustes et souvent surdensifiés. Parmi eux, les logements menaçant ruine concernaient près de 90.000 ménages en 2000.

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