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La gouvernance urbaine de l'eau et l'accès aux services de base des quartiers précaires cas de la ville de Safi (Maroc)

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par Ali Ighil
Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme INAU (Maroc) - Diplôme d'études supérieurs en aménagement et urbanisme (DESAU) 2008
  

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3. Politiques d'intervention :

En dépit des interventions en vue de la résorption des bidonvilles et qui ont permis d'atteindre, ponctuellement, certains résultats, la problématique des bidonvilles demeure, aujourd'hui encore entière, tant en nombre de bidonvilles qu'en complexité de résorption, notamment dans les grandes villes.

Pendant les années 1950 à 1970, furent menées plusieurs expériences de recasement des bidonvilles avec notamment les "trames sanitaires". De 1978-80 la stratégie du Projet de développement urbain (PDU) sous forme d'opérations intégrées en vue de la restructuration in-situ des bidonvilles), est introduite au Maroc dans le cadre du Plan de développement économique et social (PDES).

Depuis les années 1980, la stratégie de résorption des bidonvilles a consisté essentiellement en l'équipement des parcelles constructibles mises à la disposition des ménages concernés. Au début des années 1990, l'état a mis en place un programme spécial de lutte contre l'habitat insalubre portant sur 107 opérations au profit de 100.000 ménages bidonvillois. Sa réalisation a été confiée aux opérateurs sous tutelle du Ministère de l'Habitat (ANHI, SNEC,..) dans le cadre d'une politique conventionnelle avec l'Etat.

Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette expérience (voir Figure 20):

- Une programmation pas toujours judicieuses des projets en amont et une gestion inégale en cours de réalisation.

- L'insuffisance de la maîtrise du foncier au préalable du lancement du programme a engendré des retards, voire l'abandon de certaines opérations.

- Le mode de fixation de la subvention du BGE à 25% du coût global de l'opération, a entraîné une programmation et des montages technico-financiers "cadrés".

- Les problèmes de financement de l'auto-construction de logements et l'absence de crédits acquéreurs au profit des ménages bidonvillois ont retardé l'achèvement de la valorisation de ces opérations dans les délais prévus.

- La faiblesse de l'intervention des pouvoirs locaux pour encourager l'évacuation des anciennes baraques et l'installation dans les nouveaux sites.

- Déficit dans l'accompagnement social des bidonvillois entraînant le blocages des projets et parfois le rejet total, par la population, des solutions suggérées, notamment sur le type d'intervention, sur les prix de cession, sur la localisation et sur les équipements d'accompagnement qui sont rarement réalisés parallèlement à l'opération.

Sur le plan quantitatif, les réalisations de l'Etat ont porté, entre 1982 et 1992, sur près de 13.570 unités de résorption en moyenne annuelle, permettant de faire baisser la part des ménages bidonvillois de 12,8% à 7,8% de la population urbaine entre les deux dates.67 De 1992 à 2003, le bilan des réalisations a été moindre (environ 9.000 unités par an, en moyenne).

De façon schématique on peut présenter l'évolution des politiques d'interventions de l'état sur les bidonvilles comme suit :

Figure 20: Evolution des politiques d'interventions sur les bidonvilles.

Politiques d'intervention sur les
bidonvilles

Les années 1980
Création de l'ANHI, de la SNEC et
Attacharouak; recasement privilégié;
désengagement financier de l'Etat et
recours au système de péréquation

Les années 1990
Programme spécial de lutte contre
l'habitat insalubre; réalisation confiée
aux opérateurs sous tutelle; politique
conventionnelle avec l'Etat; amorce de
nouvelles stratégies d'intervention

Avant les années 1980
Politique des trames assainies; appui
du FNAET; lancement des premiers
PDU et restructuration des
bidonvilles

- Maîtrise du foncier insuffisante.

- Montages technico-financiers "cadrés".

- Absence de crédits acquéreurs adaptés aux profils des ménages bidonvillois.

- Absence d'accompagnement social des bidonvillois entraînant le blocage des projets et le rejet des solutions prévues.

- Volume de logements produits en deçà des besoins.

Evaluation des politiques
d'intervention

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