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La question Banyarwanda du local au national: une problématique nouvelle en RDC

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par Espérant MATUMAINI SAUSY
Université de Kisangani - Licence en Sciences Politiques et Administrative 2004
  

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2.4.2. Les Rébellions Banyarwanda

Depuis 1994, une alliance due au séjour des réfugiés rwandais dans le Kivu, avait propagés une idéologie anti - Tutsi.

P. Matthieu (1(*)) fait remarquer qu'en septembre 1996 plusieurs autorités congolaises intimaient clairement l'ordre aux Tutsi de partir : au Sud Kivu et à Masisi on assista au pillage de leur biens et à une vente au rabais de biens de ce peuple. C'est cette frustration qui finalement va inciter les banyamulenge à se révolter. Un mois après, les politiciens maquisards vont s'immiscer dans cette affaire. D'abord un leader Tutsi Déogracias BUGERA avec l'Alliance Démocratique des Peuples (ADP) dont les revendications sont la reconduction de la nationalité retirée et l'amélioration des relations entre les Tutsi et les autres groupes ethniques.

Puis, intervint la création d'un espace rebelle plus large le 18 octobre 1996 à LEMERA (2(*)) dont les autres acteurs sont :

- Le Parti de la Révolution Populaire (PRP) de Laurent Désire KABILA ;

- Le Conseil National de Résistance pour la Démocratie (CNRD) de André KISASE NGANDU et ;

- Le Mouvement Révolutionnaire pour la Libération du Zaïre (MRLZ) de MASASU NINDAGA.

Ils se regroupent dans la plate - forme politique connue sous l'appellation « Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo - Zaïre (AFDL).

L'AFDL avec Laurent - Désire KABILA comme porte - parole s'empare de la capitale Kinshasa le 17 mai 1997 ; une victoire qui ne sera pas perçue d'un même point de vue dans les milieux politiques congolais, compte tenu de l'hétérogénéité.

LISSENDJA BAHAMA (1(*)) fait remarquer que les forces locales qui avaient saluées la chute de Mobutu se dressèrent sans tarder contre le nouveau maître du pays et firent leur jonction avec les insurgés Hutu - Interahamwe. Les milices ainsi constitués repartirent en guerre contre L.D KABILA qu'elles accusent de complice de l'hégémonie Tutsi.

Ainsi, KABILA devait lutter pour légitimer son pouvoir qui se trouvait sur le point de basculer. Il trouve la voie de sortie dans la propagande ethniciste anti - Tutsi qui gagnait du terrain à Kinshasa.

C'est qu'il matérialise par le communiqué diffusé Lundi le 27 juillet 1998 (2(*)) à minuit. Par celui - ci, il demande le départ des militaires Rwandais. Il fit en outre savoir sur un ton péremptoire qu'aucune présence militaire étrangère ne sera tolérée en République Démocratique du Congo.

On notera ici que l'application de ce communiqué ne se limita pas aux seuls militaires, mais on vit des gens s'en prendre aux civils d'expression kinyarwanda.

Au Kivu, le message du Président et ministre de la défense suscita des manifestations de joie dans les milieux urbains. La quelle joie ne fut pas de longue durée, car le lendemain fut marqué par le renforcement des troupes rwandaises à Goma mêlées aux combattants Tutsi congolais.

Ainsi, le 02 août 1998, les populations du Kivu apprirent par leur radio la nouvelle de la reprise de la guerre que le commandant Jean pierre ONDEKANE qualifiait d'insurrection.

C'est en fait, la dixième brigade forte de 15 000 hommes dirigée par le commandant précité, ancien homme des troupes de Mobutu qui se mutina et proclama la destitution du chef de l'Etat.

La guerre révélas bien vite son caractère Kivutien dans la mesure où pour tout leader, se furent le maire de Bukavu, MUNYONYO MUTWARE et le vice - gouverneur du Sud - Kivu, SERUKIZA, tous Banyarwanda, qui se firent entendre, souleva les mêmes revendications que celles de la précédente guerre.

A ces deux guerres qui ont embrasé toute la République, nous pouvons ajouter les affaires NKUNDA, MUTEBUTSI et KANYABAYONGA dont la sécurité des Banyarwanda demeure la revendication ultime ainsi que leur identité voire leur nationalité.

Résumons- nous avant d'aborder la problématique nouvelle en disant que c'est la question insoluble du Kivu relative à l'identité et à la spoliation, qui, à deux reprises exploitée par les politiciens, a aboutie aux guerres et troubles politiques que connaît la République Démocratique du Congo depuis 1996.

* 1 P., Mathieu et alii, « Cohabitation imposée et tension politique au Nord - Kivu en 1939 - 1994, une trajectoire conflictuelle », In Cahier de CEDAF, n° 39 - 40, Harmattan, Tervuren, 1999, p. 19.

* 2 C., BRAECK MAN, La campagne victorieuse de l'AFDL, éd.CRISP, Bruxelles, 1998, p. 8.

* 1 LISSENDJA BAHAMA, Problématique du soutien populaire aux mouvements rebelle en RDC, Mémoire de licence en SPA, FSSAP / UNIKIS, 1999 - 2000, Inédit, p. 45.

* 2 La Référence Plus n° 1344 du 28 juillet 1998, p. 1.

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