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La définition de la Politique selon Julien Freund. Une lecture de "Qu'est-ce que la politique?" de Julien Freund

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par Hermann Banda
Institut de philosophie de Mayidi RDC - Graduat en philosophie 2011
  

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II.5. Choix de l'acteur politique

C'est au niveau des moyens et des conséquences que le but spécifique du politique prend consistance au moyen des options concrètes. C'est à ce niveau que l'on peut parler de la politique d'un Etat, d'une nation ou d'une collectivité. Il ne s'agit pas de porter un choix sur le but spécifique du politique, mais plutôt sur les objectifs capables de nous amener vers la réalisation de ce but. Il est clair que nous ne pouvons délaisser la sécurité au profit de l'insécurité, la concorde au profit de la discorde. Bien qu'il y ait des choix qui nous conduisent vers la discorde, celle-ci n'est pas à vrai dire recherchée pour elle-même ; même si elle s'avère parfois utile. Un choix s'opère toujours en fonction d'une situation donnée au cours d'une action.

De ce fait, nous comprenons que l'option d'un choix en politique est « une décision concrète et directe portant sur une réalité matérielle, celle de la mise en oeuvre des moyens en fonction d'une situation déterminée, en vue de produire certaines conséquences destinées à consolider le but du politique »83(*). Le bien commun, c'est-à-dire la sécurité et la prospérité, doit normalement commander le choix de l'acteur. Une action s'inscrit dans une suite d'options tant que l'objet visé n'est pas atteint. Nous comprenons aussi que Choisir, « ce n'est pas simplement se donner des raisons ou des motifs ni préférer, mais c'est porter sa volonté sur un objet, résoudre ou plutôt essayer de résoudre un embarras, c'est à proprement parler agir »84(*). Ainsi, le choix n'est pas une simple préférence ; c'est une action, une décision concrète qui ouvre le processus ou la chaine des conséquences. Le choix d'un sujet pensant peut aller à l'encontre des préférences du même sujet. Certes, les préférences sont idéelles : elles restent au niveau du jugement ; tandis que le choix est concret et il se traduit en actes. En effet, tous les choix n'ont pas vocation d'être durs, nets ou abrupts.

En politique, face à la multiplicité des points de vue, les options sont équivoques et se présentent sous la forme de compromis85(*). Dans le bien d'une nation, pour sa sécurité et sa concorde, le consensus semble mieux qu'une méthode unilatérale des décisions sous la forme d'une imposition. Car chaque parti a son point de vue et un arrangement à l'amiable avec convention, accommodement et concession réciproque serait le plus adapté à la situation. A cet effet, précisons que le compromis n'est pas ici l'équivalent de l'opportunisme ou du juste milieu86(*). Ce refus de tout compromis conduit ou bien à l'opportunisme ou bien au totalitarisme : soit parce qu'on est amené par la force des choses à penser selon les principes qui sont en contradiction avec ceux qui orientent la vie pratique ; soit qu'on affirme la prérogative d'un intérêt particulier de classe, de race ou d'intelligence sur les autres.87(*)

Au fait, notre objectif n'est pas de faire l'éloge du compromis ; car il est sans conteste que tout compromis n'est pas bon. Mais, J. Freund veut nous présenter sa nécessité en politique avant de nous parler de son utilité dans les circonstances déterminées.88(*) De fait, il n'y a pas une règle générale qui statue sur le moment de régler des différends par des discussions nettes ou par des compromis. C'est une question de la situation dans laquelle on se trouve ; plusieurs facteurs entrent en jeu : les circonstances, la situation et même les tempéraments des acteurs politiques. Dans cette logique, tout relève de la compétence des acteurs politiques.

* 83 Ib., p.76.

* 84 Ib., p.77.

* 85 Ib., p.78.

* 86 Ib., p.79.

* 87 Id.

* 88 Ib., p.80.

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