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Impact de la microfinance dans le financement des PME au Sénégal

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par Tafsir Amadou DIAGNE
Institut des hautes études à  Tunis - Master 2 management des affaires 2012
  

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2.2. Historique de la Microfinance

Dans le passé, les pratiques visionnaires de certains moines franciscains qui avaient fondé au XVe siècle des monts de piété présentaient des orientations communautaires. Toujours en Europe, en 1849, un bourgmestre prussien Friedrich Wilhelm Raiffeisen, fonde en Rhénanie la première société coopératives d'épargne et de crédit, une institution qui offre des services d'épargne aux populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques. L'épargne collectée permet de consentir des crédits à d'autres clients.

Ces organismes sont dits mutualistes. Le mutualisme y compris financier connaît à partir de 1941, un développement assez exceptionnel au Pays basque espagnol autour des coopératives de Mondragón.

Mis à part le cas de Mondragón, les organismes et institutions qui se développent sur cette base en Europe et en Amérique du Nord, puis, après la Seconde Guerre mondiale dans les pays du Sud se focalisent sur l'épargne et offrent peu de services de crédit10.

La microfinance s'inspire des pratiques financières traditionnelles en Inde et en Afrique de l'Ouest. Sa version actuelle résulte de l'inventivité du docteur Muhammad Yunus11 dans les années 1970 au Bangladesh.

La Grameen Bank, qui a résulté de cette innovation financière, repose sur un constat et un principe très simple: les pauvres des pauvres n'ont pas accès aux banques et donc au crédit, car ne possédant rien, ils ne peuvent pas offrir de garanties. Ils sont donc à la merci des usuriers et autres banquiers de rues.

Au Sénégal, la réforme bancaire de 1975 introduite par la BCEAO a supprimé la distinction entre banques commerciales et banques de développement.

Sur le plan réglementaire, des normes prudentielles plus strictes sont imposées aux banques sans faire de distinction entre elles et suivant la nature des activités qu'elles financent.

Dans ces conditions, les banques ne financeront que les activités qu'elles jugent rentables et négligeront de plus en plus les PME.

Vers la fin des années 80, le secteur bancaire a connu sa plus sérieuse crise. Comme conséquence de cette crise, des réformes importantes ont été mises en Suvre en 1989. La restructuration du système bancaire s'est, en particulier traduite par la liquidation de 8 banques (5 du secteur public et 3 banques privées).

Elle a été accompagnée d'une libéralisation partielle des taux d'intérêt et de
l'allocation du crédit et de la création d'un marché monétaire avec l'objectif

10 Sébastien Boyé, Jérémy Hajdenberg, Christine Poursat, Le Guide de la microfinance, Eyrolles, 2006, p.19

11 Le docteur Muhammad Yunus a reçu conjointement avec l~ONG Grameen Bank dont il est le fondateur le prix Nobel de la Paix de 2006 le vendredi 13 octobre 2006.

d'encourager le développement d'un système financier moins administré, plus flexible et plus concurrentiel.

Ainsi la restructuration de 1989 a été un succès en ce sens que le système bancaire a été assaini. Mais les réformes structurelles n'ont pas donné les résultats escomptés en ce qui concerne le financement du développement. En particulier, la liquidation des banques de développement a laissé un vide dans le domaine de financement des PME.

En effet, la distribution des crédits par branche d'activité place le commerce en première position avec pas moins de 52 % de l'encours à fin 1999 contre 45,7 en décembre 1994. Ce sont bien des activités de négoce qui constituent l'essentiel des financements des banques à l'économie.

Depuis 1995, la Banque centrale exige que 60% au moins du portefeuille des banques soient constitués de prêts approuvés (ratio de structure de portefeuille). Ce système place certes davantage les banques en face de leurs responsabilités en ce qui concerne l'appréciation du risque et la qualité des emplois, mais il traduit aussi le souci de la Banque Centrale de préserver la solvabilité et l'amélioration de la qualité des portefeuilles des banques primaires par le renforcement des ratios prudentiels. En effet, selon le « Rapport sur le Développement Humain » du PNUD pour le Sénégal de 1998, il a été relevé qu'en matière d'accès au crédit bancaire, les PME/PMI affichent des proportions de rejets très élevées qui s'établissent à 75, 80 et 100% des demandes .Ce constat n'est pas seulement spécifique aux petites et moyennes entreprises de production ; il peut être étendu à l'ensemble des micro-entreprises12 . La plupart des micro-entreprises (95%) n'avaient jamais eu accès au crédit bancaire.

12 cf. « Etude d'identification du Projet d~Appui à la Micro-Entreprise - PAME Médina » - 1995

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