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Les mutations de l'industrie musicale

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par Léa SCHALLER
ISCOM Paris - Master 1 Communication REP 2015
  

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1. Le 360° artiste

Depuis 2005 beaucoup de maisons de disques tentent de s'impliquer dans le spectacle vivant. Les entreprises du secteur musical, pour compenser financièrement les baisses de disques et faire face aux mutations, réfléchissent à de nouvelles activités complémentaires autour de l'artiste par l'intermédiaire de droits dérivés. Il s'agit du merchandising63, du sponsoring et de tout autre service pouvant être associée à l'image de l'artiste. Ce modèle qui met au centre l'artiste plutôt que les activités de l'entreprise en elle-même se nomme le 360°. Le début de ce modèle a été marqué en 2001 par un contrat liant EMI à Robbie Williams par lequel EMI a versé 80 millions de livres sterling contre l'exclusivité de ses prochains enregistrements, et une quote-part de ses revenus de spectacle et de merchandising. Les domaines d'activité 360° peuvent être catégorisés ainsi : la production phonographique, l'édition musicale, le spectacle vivant et les droits dérivés. Ces derniers concentrent le merchandising, le sponsoring ou endorsement (association du nom et/ou de l'image de l'artiste à des produits ou à des services) qui est aussi nommé co-branding quand un artiste et une marque sont associés.64 Les modèles 360° ont été introduits en France par les agents anglais, mais le concept est devenu populaire avec l'investissement des multinationales du disque dans les salles de concerts et l'édition.

Les différents avis sur le sujet recueillis lors de mes interviews par les labels et le producteur de spectacles sont unanimes : ce modèle est nécessaire mais à prendre avec une certaine retenue quand on est un artiste. Selon le label Scorpio Music, ce modèle est une opportunité pour les maisons de disques mais ce n'est pas viable pour les artistes qui « explosent ». Le label Kaotoxin n'aime pas cette approche mais en comprend le besoin lorsqu'une société

63 Merchandising : vente de produits physiques ou digitaux reproduisant le nom et/ou l'image et/ou le logo de l'artiste.

64 GUILBERT et SAGOT-DUVAUROUX, Gérôme et Dominique, Musiques actuelles : ça part en live - Mutations économiques d'une filière culturelle, Paris, 2013, Irma éditions, 140p.

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met beaucoup de moyens de promotions.65 Sherpah Productions pense que ce modèle est inévitable « car tout le monde se rabat sur le live pour faire de l'argent »66, mais l'artiste risque d'être pris au pied du mur car un contrat 360° oblige à aller au bout de cette démarche. Quant aux petites structures, cela ne change rien puisqu'elles ont toujours tout fait par elles-mêmes.

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