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Quelle politique industrielle pour le secteur des assurances au Maroc

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par Zakaria BENJOUID
Université Hassan 1er - Licence 2006
  

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Section 2 : Les instruments de la politique industrielle et ses limites

A- Les instruments de la politique industrielle :

Les modalités d'intervention des pouvoirs publics sur les « conditions de détermination des attitudes des agents (et/ou sur les attitudes elles-mêmes) », selon la définition de Morvan citée précédemment, ne sont pas particulières à la politique industrielle. Il n'existe pas en effet d'instrument spécifique à la politique industrielle, au-delà des subventions et des dégrèvements fiscaux.

En plus, il semble difficile d'isoler les instruments de la politique industrielle de l'ensemble des tactiques et des champs d'intervention des pouvoirs publics analysé précédemment (cf. tableau p.9).

Or, on peut poser que les instruments de la politique industrielle sont les variables contrôlées par les pouvoirs publics qui permettent, à titre essentiel, d'agir sur les coûts des entreprises et sur les structures sectorielles. Mais il existe des variables dont la qualification n'est pas facile.

Un des exemples les plus révélateurs des difficultés du bornage du domaine de la politique industrielle est celui de la manipulation des taux de change. Doit-on considérer qu'une dévaluation s'inscrit dans la politique industrielle? La réponse est nécessairement ambiguë : oui parce qu'elle agit sur les coûts de production des firmes, non parce que son but est généralement autre (réponse à une crise de change).

Il semble en revanche normal de considérer que le protectionnisme, avec ses différent instruments (prohibition, quotas, tarifs douaniers, normes,...) est un des éléments de la politique industrielle. A coup sûr il relève de la définition proposée par Morvan, puisqu'il agit sur les attitudes des firmes. De surcroît l'équivalence entre une protection douanière et une subvention aux entreprises domestiques est un thème classique des analyses du protectionnisme.

Enfin, le transfert de propriété de firmes industrielles du secteur privé au secteur public peut être conçu comme un instrument de politique industrielle. La nationalisation de groupes industriels et financiers avait pour but explicite de modifier le comportement de ces entreprises par rapport à l'investissement. Selon le diagnostic avancé, les capitaux privés, en raison d'un horizon temporel trop bref, privilégiaient le profit à court terme et évitaient de prendre des risques industriels. Le changement de nature des actionnaires devait renverser les perspectives. On pourrait, en inversant le raisonnement, considérer que les privatisations relèvent également d'une forme différente de politique industrielle.

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