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Problématique de l'égalité des droits des enfants légitime et naturel dans le nouveau régime des successions du Bénin

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par Julien HOUNKPE
Université d'Abomey Calavi (Bénin) - Maitrise en Droit 2006
  

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Paragraphe 2 - Difficultés dans le temps et l'espace

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Le premier problème qui risque de se poser à notre avis est la compréhension que doit avoir la plus grande partie de la population béninoise analphabète et encore attachée aux coutumes, des nouveaux textes et ensuite le problème de leur appropriation.

La population aura-t-elle l'impression que les dispositions du CPF sont conçues pour s'appliquer à elle ?

Au sein même des populations urbaines et alphabétisées, est-ce que tous les individus pourront s'approprier le texte ?

Nous restons très sceptiques sur ces points surtout que, comme nous l'avons déjà démontré, l'enfant naturel part de la condition d'étranger pour être hissé au rang d'héritier véritable. Il y a certainement à faire à ce niveau un travail de sensibilisation accru.

En outre, l'article 1021 du Livre 4 portant Application du code dans l'espace et dans le temps et dispositions transitoires dispose que : « Les mariages contractés conformément à la coutume, antérieurement à la date d'entrée en vigueur du présent code, demeurent soumis pour leur validité, aux conditions de fond et de forme en vigueur lors de la formation du lien matrimonial. Il en est de même des mariages célébrés conformément au Code Civil. Leurs effets postérieurs sont régis par la loi nouvelle selon les distinctions établies ci-après :

- les effets des mariages déclarés ou non, contractés conformément à la coutume, sont régis par les dispositions du présent code, sous réserve de la pluralité d'épouses que peuvent comporter ces mariages ;

- les effets des mariages contractés conformément au Code Civil sont régis par les dispositions du présent code ».

Autrement dit, les enfants issus des mariages célébrés conformément à la coutume antérieurement à l'avènement du Code des personnes et de la famille, pourront bénéficier de l'attribution des droits successoraux.

Mais un problème risque de se poser en ce qui concerne les enfants des mariages coutumiers non transcrits, qui ne peuvent justifier d'aucune preuve écrite permettant de situer la date de célébration du mariage. Si aucune contrainte ne leur est imposée, cela pourrait permettre aux enfants des personnes mariées devant la coutume postérieurement au code, de prétendre à des droits successoraux à l'image de ceux définis par le Code des personnes et de la famille. Il s'agit donc de trouver à ce niveau un moyen de contrecarrer ces derniers par exemple en exigeant la transcription de tous les mariages coutumiers dans un registre ouvert à cet effet.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld