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Les troubles cognitifs au cours de l'infection par le VIH-1

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par Sandra Suarez
Université Paris VI - Doctorat 2000
  

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2. Evaluation des troubles cognitifs modérés

2.1. Classification et critères du DSM-IV: Troubles cognitifs modérés

Addendum du DSM-IV114.

Le désordre neurocognitif modéré est défini comme correspondant à des perturbations cognitives insuffisamment sévères pour entraîner un diagnostic de démence, mais suffisantes pour avoir des implications dans la vie courante. On note que les diagnostiques de "démence" et de "désordre neurocognitif modéré" pourraient avoir des pronostics différents et que la relation existant entre ces deux désordres reste encore obscure, notamment en ce qui concerne l'évolution des troubles dans le temps (Becker et al., 1994). Ce désordre neurocognitif doit présenter au moins deux des perturbations des fonctions cognitives suivantes, évoluant depuis au moins deux semaines : 1- mémoire (apprentissage ou rappel) 2- fonctions exécutives (planification, abstraction, etc.) 3- capacités de concentration 4- capacités motrices 5- langage (compréhension, production...). On doit pouvoir mettre en évidence une étiologie d'une perturbation cognitive liée à un dysfonctionnement du SNC grâce à un examen physique ou une technique de laboratoire (y compris l'imagerie cérébrale). Un déclin ou une anormalité aux tests neuropsychologiques doit être observable. Le déficit cognitif doit être la cause d'une perturbation moyenne dans les activités socioprofessionnelles et représenter un déclin par rapport à un niveau antérieur. Enfin, la perturbation cognitive ne doit pas correspondre à un désordre cognitif ou psychiatrique connu.

2.2. Classification et critères de l'American Association of Neurology: Formes légères

l'AAN a proposé des critères de définition d'un trouble cognitivo-moteur mineur du VIH-131 (annexe 5). Les déficits observés, contrairement au syndrome démentiel, sont insuffisants pour poser un diagnostic de SIDA déclaré. La continuité entre les troubles mineurs et la démence n'a pas été prouvée. La différence majeure entre le syndrome démentiel et les troubles cognitivo-moteurs associés au VIH-1, tient au degré de handicap dans la vie de tous les jours31. Ce degré de handicapé est évalué cliniquement par des échelles de vie quotidienne et doit être objectivement vérifiable par l'interrogation d'un informateur clef. Les patients présentant des troubles cognitivo-moteurs mineurs sont capables de réaliser la plupart des activités de la vie quotidienne. Bien que la majorité des patients soient capables de maintenir un travail usuel, les performances au travail, comme les activités sociales, peuvent être moyennement perturbées. Cependant, les patients ne sont pas dépendants d'autres personnes. Ils peuvent se nourrir, maintenir leur hygiène personnelle, manipuler de l'argent, faire des achats, utiliser des transports publiques ou conduire une voiture. Les activités plus complexes de la vie quotidienne, comme le souvenir d'un rendez-vous ou la prise des médicaments, peuvent être occasionnellement perturbées.

En 1996, Marder et coll.35 ont rendu opérationnelles les définitions de l'article de Janssen de 199131. Suivant ces nouveaux critères, les patients ont des troubles cognitifs si leur score à l'un des tests proposés dévie de 2 écart-types (ET), par rapport à la moyenne des sujets témoins, ou bien de 1 ET si ce score est calculé sur deux tests. Les tests proposés incluent six domaines cognitifs: mémoire verbale, mémoire visuelle, construction, habiletés psychomotrices, construction, habiletés motrices et fonctions frontales. L'importance de la gène dans la vie de tous les jours est d'autre part mesuré par des échelles de vie quotidienne.

La principale différence entre les troubles cognitifs mineurs et majeurs (démence) concerne, comme il était possible de le prévoir à la lecture de l'ensemble des critères actuels de démence, le degré de détérioration des activités de la vie quotidienne. Dans le cas du syndrome démentiel associé au VIH-1, l'altération des capacités de travail, professionnelles et privées, est évidente alors que dans le cas du trouble cognitivo-moteur mineur, seules les activités les plus exigeantes sont affectées. On connaît mal les liens existant entre ces deux formes. En particulier, on ne sait ni si elles correspondent à la même entité ni si les patients qui ont une forme mineure évolueront vers une forme sévère.

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