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Haïti : Etat serendip? Mecanismes de blocage et/ou d'accélération de l'émergence de l'Etat moderne

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par Renald Luberice
Université Paris VIII - Master Science politique 2008
  

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1. Sociogenèse d'Haïti

Concept éliassien se rapportant à la causalité sociale d'un phénomène, la sociogenèse dont il est ici question sera un effort de rapprocher la dimension étatique (de l'Etat) au système « d'économie émotionnelle des individus » de la société saint-Dominguoise. La sociogenèse d'Haïti sera donc considérée comme un processus de monopolisation dans le contexte assez particulier qu'est la colonisation à Saint-Domingue où les jeux d'interactions, d'intérêts individuels, de classe ou de « race » vont engendrer quelque chose comme Haïti que personne n'avait explicitement voulue (phénomène serendip).

On peut appréhender la construction de l'Etat d'Haïti comme toutes « les constructions historiques [qui] sont toujours issues de lutte entre intérêts opposés, ou plus exactement, ambivalents. Les structures qui périssent du fait de ces luttes ou qui se fondent dans des structures nouvelles, qu'il s'agisse des seigneuries absorbées par la royauté ou d'un gouvernement royal emporté par l'Etat bourgeois /.../ Sans les entreprises violentes, sans le stimulant de la libre concurrence, il n'y aurait pas de monopole de la contrainte physique, et sans ce monopole, personne n'aurait jamais pu pacifier le territoire, limiter et réglementer l'emploi de la violence »37

1.1. Classes sociales et antagonisme de classe

La plus riche colonie du monde qu'est Saint-Domingue est en réalité un « eldorado construit sur un volcan »38. L'exploitation capitaliste de l'esclavage des noirs, la structure des classes sociales et les antagonismes de classes/races font de cette société un « grand containeur d'explosif » prêt à exploser à tout moment. Cependant les problèmes de classe étaient sans cesse « greffés sur des problèmes de race »39 , ce faisant les contradictions de classe s'aggravaient et rendaient moins probable « [l'] alliance entre les factions d'une même classe40 ». Ce climat très mouvementé servait de socle d'accumulation de capitaux À

37 Norbert Elias, La dynamique de l'Occident, Paris, Calman-Lévy, 1975, p. 25. On peut voir plus précisément, le chapitre un de la première partie (« La sociogenèse de l'Etat ») P.97

38 Benoît Joachim, Les racines du sous-développement en Haïti, p-au-p, Henri Deschamps, 1979, P.15, Cité par Sauveur P. Etienne in L'enigme Haïtienne, ..., op. cit. P. 55

39 Sauveur Pierre Etienne, Op. Cit. P. 60

40 Ibid

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économique, social, politique et symbolique À aux élites, non sans incidences sur l'Etat métropolitain et sur l'Haïti41 qui allait naitre.

Dans les rapports sociaux les actants42 ont pris habitude de dissimuler les contradictions et oppositions de classes au profit de l'antagonisme de races. Serait à la base de ce phénomène, selon Sauveur P. Etienne, le récurrent « amalgame classe-race43 ». Le facteur premier désignant l'appartenance d'un individu à une classe est le taux de mélanocyte contenu dans son sang et non la communauté d'intérêts à la quelle il appartient objectivement. Dans ce schéma les classes sociales de Saint-Domingue se déclinent en une répartition ternaire: Blancs, Affranchis (sangs-mêlés et une toute petite minorité de Noirs libres) et Esclaves.

Sauveur P. Etienne réfute cette lecture de la configuration de la société au profit d'une nouvelle forme de répartition toujours ternaire : « la classe supérieure, la classe moyenne et la classe des esclaves.44 ». Dans ce nouveau schéma ce sont les intérêts de classe qui priment. Cependant l'auteur de l'énigme haïtienne semble sous-estimer un autre facteur déterminant qui est la « conscience de classe ». Des groupes sociaux qui ont l'air d'avoir des intérêts communs au-delà même de leur appartenance ethnique, unis par une même condition sociale, négligent le facteur concernant leurs conditions matérielles réelles d'existence au profit de supposés intérêts ethniques ou raciaux pour ne pas être complètement anachronique.

L'intérêt ethnique ou racial va de paire avec la création de l'identité raciale qui est le résultat d'un processus historique, d'une construction intellectuelle. Les actants sont pris dans une certaine réalité travaillée par l'idéologie que constitue « l' illusio » racial à Saint-Domingue. Tous les groupes sociaux semblent à un moment donné jouer le jeu. Le racisme est ancré dans

41 Haïti existait déjà avant le débarquement de Colomb en 1492. Cependant ses premiers habitants ont été décimés et le nom de l'île a changé. L'Haïti qui nous intéresse est donc la deuxième qui allait naitre en 1804

42 Ni le terme agent (trop passif), ni le terme actant (trop actif) ne correspond à l'idée que nous voulons ici exposer. C'est pourquoi nous avons recours au concept de « actant » emprunté à Lucien Tesnière. « Les actants sont les êtres ou les choses qui, à un titre quelconque et de quelque façon que ce soit, même au titre de simples figurants et de la façon la plus passive, participent au procès. » il permet, à notre sens, de mettre en évidence une dialectique passivité/activité qui est à la base de ces faits sociaux. Voir Françoise MADRAY-LESIGNE et Jeanine RICHARD-ZAPPELLA (éds.), Lucien Tesnière aujourd'hui, « acte du colloque international » CNRS, Université de Rouen, 16-17-18 Novembre 1992 (Eds 1995), P. 152

43 Sauveur pierre Etienne, op cit. p.61

44 idem P.62

toutes les sphères de la société, c'est « de la routine, des choses que l'on fait, et que l'on fait parce qu'elles se font »45. La société s'est construite sur lui et sa «disparition» remettrait l'existence même de Saint-Domingue en question. Ce qui ne tardera pas à arriver.

Les groupes sociaux susmentionnés constituent certainement une « classe en soi »46 mais l'habitus « racial » avec toutes ses implications a pendant longtemps handicapé toute velléité d'union par communauté d'intérêts. Or, la compréhension des actants eux-mêmes des causes de leur situation, c'est-à-dire leur « maturité », est fondamentale. C'est à ce moment-là que les intérêts de race vont se révéler illusoires, les mécanismes de domination Àles stratégies de division pour mieux régner À vont être à jour, les actants s'uniront en fonction de leur communauté d'intérêts et deviendront une « classe pour soi ». Avant cette prise de conscience ultime qui allait permettre l'alliance entre mulâtres et noirs parler de classe sociale entant que communautés d'intérêts revient à projeter un regard sur les groupes sociaux et les structures de classe dans la société de Saint-Domingue qui ne corrobore pas à l'idée que les actants se font eux-mêmes de leur situation et la manière dont ils l'appréhendent.

Les intérêts existent en tant que catalyseur de conflits sociaux et permettent également « l'assemblage » d'individus, de groupes d'individus ou sociaux suffisamment conscients des bénéfices qu'ils peuvent tirés d'une éventuelle alliance avec des pairs mais aussi avec des ennemis d'hier47. Même si des actants peuvent avoir a priori des intérêts identiques, ces intérêts ne sont pas naturellement des intérêts communs. Ils ne le deviennent qu'après la prise de conscience des avantages qu'on peut tirer d'un « agir collectif » ou d'un nouement d'une

45 A propos du concept « illusio » voir Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, Seuil, 1997, pp.122-123

46 « Classe en soi » et « classe pour soi » sont des termes utilisés par Marx et Engels in Manifeste du parti communiste, P. 36 en vue de désigner les différents degrés de maturité du prolétariat.

47 Toussaint est un grand maître en la matière. A ce sujet Cyril L.R James déclare : « J'en demeure convaincu, jusqu'à ce jour, hormis Napoléon, aucun chef ou stratège de la période 1793-1815 n'a dépassé Toussaint et Dessalines. » in CL R James, Les jacobins noirs, Toussaint Louverture et la révolution de Saint-Domingue, Chatillon-sous-Bagneux, Editions Caribéennes, « Précurseurs Noirs », 1988, P. 12. Victor Schoelcher quant à lui déclare « quelle promptitude de jugement, quelle présence d'esprit ne lui fallait-t-il (à Toussaint) pas pour soutenir la lutte sur vingt points différents ! Et que l'on songe à qui il avait affaire, à des généraux comme Boudet, Hardy, Rochambeau, Debelle, à ces soldats de la République, qui avaient étonné le monde par l'élan et la solidité de leur courage. Il faut bien le reconnaître : le nègre qui, quoique toujours battu, sut rester debout trois mois durant et chaque jour le sabre à la main devant une telle armée, était ce que Shakespeare appelle `'un homme» in Vie de Toussaint Louverture, Paris, Paul Ollendorf, 1889, p.337

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alliance factuelle. C'est pourquoi certains groupes sociaux peuvent à un moment mettre en exergue l'argument des intérêts raciaux, puis celui des intérêts de classe, etc.

Quand cela les arrange, des mulâtres font valoir l'argument racial, autrement ils avancent d'autres arguments. Pensant qu'entant que Mulâtre s'il met accent sur l'argument racial, cela peut, peut-être, contribuer à asseoir sa suprématie sur les Noirs mais l'empêcher de gouverner les Blancs du Sud, Rigaud48 a préféré jouer la carte des Droits de l'Homme. A cet effet il

déclare : « [...] je crois trop aux droits de l'homme pour penser qu'une couleur est naturellement supérieure à une autre. Je connais les hommes en tant qu'homme sans plus.49 »

Après avoir Bénéficié d'un accord de commerce exclusif avec Saint-Domingue par le Biais de l'émissaire Angalis Maitland la Grande Bretagne semble tout à coup avoir une autre vision des Noirs et des luttes qu'ils mènent à Saint-Domingue. Bien que ce qui suit ne puisse pas refléter l'état d'esprit global des Britanniques, il montre néanmoins que les arguments raciaux ou de classe sont souvent stratégiques. Après avoir pris connaissance de l'accord commercial exclusif dont va Bénéficier son pays la London Gazette écrit :

L'événement le plus intéressant de la guerre actuelle pour la cause de l'humanité et pour les intérêts permanents de la Grande Bretagne est sans aucun doute le traité que le général Maitland vient de conclure avec le général noir Toussaint relatif à l'évacuation de SaintDomi ngue. Ce traité reconnait en fait l'indépendance de cette île si précieuse qui sera à l'abri de tous les efforts des Français pour la reconquérir. Non seulement l'Angleterre n'aura pas à supporter les frais de fortification de l'île ou d'entretien des armées, mais elle jouira de l'avantage de se voir réservé son commerce exclusif.

Toussaint Louverture est un nègre, et dans le jargon guerrier il a été qualifié de brigand. Mais au dire de tout le monde c'est un nègre né pour défendre les droits de sa race et pour démontrer que le caractère des hommes est indépendant de la couleur de leur peau. Les derniers événements de Saint-Domingue ne tarderont pas à attiser l'attention publique. On les dirait calculés pour satisfaire toutes les parties. C'est une question capitale que d'arracher cette ile immense des griffes du directoire ; car de là, s'il regagnait du terrain, il pourrait à tout moment menacer et peut être assaillir notre meilleure possession des indes occidentales. D'autre part c'est un grand point en faveur de la cause de `humanité de voir une domination

48André Rigaud (1761-1811) est un chef Mulâtre opposé à Toussaint Louverture (Noir). 49 CLR James, op. cit. P. 203

noire constituée et organisée pratiquement sous le commandement d'un chef ou roi noir. C'est à sa honte que le monde chrétien a pris l'habitude de dégrader la race noire... Tout libéral britannique se sentira fier de voir heureusement abouti la révolution dans ce pays50...

Pourtant quelque mois plus tôt les Anglais avaient tout mis en oeuvre pour ramener en vain les Saint-Domingois à l'esclavage. Au moment où l'auteur écrit cet article pour « défendre » la cause de l'humanité, l'Angleterre a plein d'esclaves Noirs dans ses colonies. Voila comment des arguments raciaux Àla prétendue infériorité noire À a disparu en l'espace de quelques instants au profit d'une vision égalitaire des races. L'intérêt des britannique devient le même que celui de Toussaint. Ce sont les bénéfices, l'auteur le laisse entendre, que l'Angleterre peut tirer d'une éventuelle indépendance de Saint-Domingue qui justifie cet article.

D'un autre coté bien que les élites aient justifié la « fondation » d'Haïti par la nécessité d'assouvir des intérêts personnels plus immédiats sous couvert de la nécessité de liberté et d'égalité, «quoique l'esclavage eut été aboli avant l'indépendance, il subsistait une séparation rigide entre les masses et l'élite. Ce qu'on appelait l'élite formait un cercle étanche et s'occupait plus de la préservation de ses intérêts propres que de la direction et de l'orientation des masses »51. La condition de vie des paysans est exécrable, les femmes doivent accomplir des travaux qui ne sont généralement pas dédiés aux humains52. Les paysans étaient « préservés » de la culture occidentale. Ils vivaient encore selon des principes et coutumes des traditions africaines53.

Leslie Péan fait valoir le fait qu'en Haïti « l'ensemble constitué par les institutions, les procédures, analyses et réflexions, les calculs et les tactiques qui permettent d'exercer cette forme bien spécifique, bien que complexe, de pouvoir, qui a pour cible principale la population, pour forme majeure de savoir l'économie politique, pour instrument essentiel les dispositifs de sécurité »54 a pour source la gouvernementalité coloniale. De fait les différentes relations de pouvoir structurant la société « ne sont pas des relations cordiales et confiantes

50 London Gazette, 12 décembre 1798, reproduit par C.L.R James, op. Cit. Pp.199-200

51 David Nicholls, « Idéologie et mouvements politiques en Haïti, 1915-1946 » Annales. Histoire, Sciences Sociales, Année 1975, Volume 30, Numéro 4, p. 654 À 679, Pp. 658-659

52 Ibid.

53 Jean Prince Mars, Ainsi parla l'oncle, Port-au-Prince, Compiégne,1928.]

54 Michel Foucault, « La gouvernementalité », Magazine littéraire, numéro 269, paris, 1989, P. 102, cité par Leslie Péan, op. cit. p. 24

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mais plutôt de défiance et d'incompréhension, relations conflictuelles marquées par la sévérité et les affrontements. »55

On remarquera que dans une certaine mesure la lecture de Leslie Péan s'oppose à celle de Jean Price Mars. Le premier met l'accent sur le fait que la gouvernementalité56 haïtienne régissant le pouvoir dans toutes les sphères de la société a une origine coloniale. C'est donc une sorte de « continuité » de l'habitus colonial. Price Mars de son coté soutient que les paysans, la majorité des haïtiens, vivent selon les principes et les coutumes africaines. N'y aurait-il pas une différence entre la gouvernementalité coloniale et les coutumes africaines ?

En tant que concept foucaldien, si on utilise le terme de gouvernementalité on est obligé de l'insérer dans la pensée foucaldienne pour le rendre intelligible. Ainsi nous pouvons affirmer que les relations de pouvoir concernent toutes les sphères de la société allant de la famille aux plus hautes instances administratives et étatiques. Donc quand Péan paie de gouvernementalité dans ce qu'il appelle « l'espace haïtien », il parle aussi bien des paysans que des élites (relation de pouvoir). Et si les relations de pouvoir chez les élites sont considérées comme régissant par la gouvernementalité coloniale, il ne saurait être autrement pour les paysans qui avant d'être paysans étaient esclaves et confrontés quotidiennement à la gouvernementalité coloniale. Considérer qu'ils sont préservés de la culture occidentale c'est affirmer autrement qu'ils ont rompu avec l'habitus colonial et développer une nouvelle forme de socialisation qui trouve sa racine en Afrique. Si ce n'est tout simplement renouer avec l'Afrique.

Les relations de pouvoir dans une société peuvent être d'une très grande importance analytique et compréhensive dans la mesure où elles sont capables d'apporter des explications aux échecs ou aux réussites de grande construction historique. Les élites haïtiennes n'ont de cesse de clamer haut et fort leur volonté de se débarrasser du legs colonial. Cependant quand on cesse de s'intéresser à ce que disent ces actants pour analyser un peu plus en profondeur ce qu'ils font, on se rend vite compte qu'au lieu de se démarquer réellement de la gouvernementalité coloniale, ils la « rationalise[nt] et lui donne[nt] un autre lustre ».57 Ainsi le premier Empereur d'Haïti affiche d'un coté sa volonté de combattre la corruption, de

55 Ibid 57 Ibid.

rationaliser l'administration et de l'autre n'hésite pas à affirmer « plumez la poule et ne la laissez pas crier » ? Quand on analyse « les structures de gouvernementalité imposées par les pères fondateurs » on révèle qu'ils refusent toute place à l'idée que les gouvernants doivent rendre des comptes ». Christophe refusera la constitution de 1806 prétextant qu'il ne lui donne pas suffisamment de pouvoir. Pétion renverra le Sénat qui lui demande de la transparence dans son administration. Une pétition datant de 1807 stipule : « [...] le sénat, justement effrayé des dilapidations qui se renouvellement chaque jour dans les finances de la République, et occupé du soin d'en arrêter le cours, afin de pourvoir aux dépenses que nécessite la guerre actuel le»58

Il y aurait donc en Haïti deux sociétés (avec des frontières non évidentes), une qui est régie par la gouvernementalité coloniale et l'autre par la gouvernementalité africaine. Chacun de ces deux héritages aurait d'une manière ou d'une autre constitué un ensemble de mécanisme de blocage à l'émergence de l'Etat dit moderne en Haïti, qui nécessite, on l'a vu, un certain nombre de conditions préalables. Si on considère que l'Etat moderne est avant tout l'affaire des élites, le fait qu'en Haïti « le gouvernement de soi et des autres »59 est dicté par la violence coloniale, les raisons de la non-émergence de l'Etat dit moderne se trouveraient dans le passé colonial. Cette thèse nécessite néanmoins un travail plus approfondi que nous ne sommes pas prêt à effectuer ici.

Comprendre l'Etat qui allait prendre naissance en Haïti en 1804 suppose d'abord de bien saisir la manière dont la métropole à travers ses administrateurs coloniaux, les décrets, et tout autre acte d'arbitrage entre des intérêts et des valeurs qui ne sont pas constamment compatibles dans la colonie. Ces actes d'arbitrages ne sont pas non plus toujours cohérents. On obtient ainsi des résultats imprévisibles et sérendipitiens. La sous-partie suivante s'atèle aux contradictions internes des politiques métropolitaines vis-à-vis sa riche colonie.

58 Cité par Leslie péan, op. cit. p. 57

59 Leslie Péan, op. cit. p. 27

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld