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Mise en oeuvre par le Benin des résolutions issues de la Quatrième Conférence Internationale des Démocraties Nouvelles ou Rétablies: bilan et perpectives.

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par Abdou Karim MONSIA
Université d'Abomey-Calavi ( Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) ENAM - Diplome du 1er Cycle de l'ENAM-BENIN. Option Diplomatie et Relations Internationales. 2008
  

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B- Au niveau International

B-1) Aux pays donateurs et à la communauté internationale

Il a été recommandé d'accorder une priorité accrue à l'allocation des ressources pour les programmes de gouvernance, de démocratie et de participation de la société civile ; d'alléger de façon substantielle le fardeau de la dette des pays de DNR comme moyen de renforcer leur processus de démocratisation et leur développement économique ; de coordonner leurs travaux sur les relations entre la démocratisation, le développement et la gouvernance avec les DNR ; d'organiser conjointement des conférences ou se rencontreraient des représentants des gouvernements, des parlementaires, des élus locaux et des représentants d'ONG pour discuter de questions relatives à la démocratisation ;d'aider, à leur demande, les DNR, avec le concours des institutions internationales et du monde académique, à établir des indicateurs permettant d'analyser les progrès réalisés dans le processus de démocratisation.

Le Bénin, pays stable et démocratique, a pour priorité la croissance économique et l'établissement d'un Etat de droit. Pour être soutenu dans ses ambitions, le Bénin a besoin du soutien des pays donateurs et de la communauté internationale. C'est dans ce cadre que s'inscrit le partenariat entre le Bénin et l'Union Européenne (UE) qui est de longue date le premier partenaire économique et au développement du Bénin. Cette coopération se fait à travers le Programme indicatif national qui fixe les principaux secteurs d'interventions sur lesquels sont concentrés les efforts pour une période donnée. Pour la période de 2003-2007 par exemple, l'UE a apporté une aide de 208 millions d'euros dont 12% sont consacrés à l'amélioration de la gouvernance et de l'Etat de droit et au développement du secteur privé.

L'Accord de Partenariat Afrique Caraïbe Pacifique-Union Européenne (ACP-UE), signé à Cotonou le 23 Juin 2000, a contribué à la redéfinition d'une nouvelle ère de coopération entre le Bénin et l'Union Européenne. Ainsi, les différents Etats constitutifs de

l'UE contribuent, chacun en ce qui le concerne au renforcement du processus de démocratisation et au développement économique du Bénin. Mais, depuis quelques années, une nouvelle redéfinition des domaines d'intervention a été faite, ceci dans le souci d'une efficacité plus accrue et d'une rationalisation des interventions. Les donateurs insistent de plus en plus dans leurs directives concernant les programmes d'aide, sur les vertus de la démocratisation et de la bonne gestion des affaires publiques. La Conférence de Cotonou est allée dans le même sens en déclarant que «la gouvernance et la démocratisation apparaissent de plus en plus comme les piliers du développement durable, et les donateurs doivent en tenir pleinement compte lorsqu'ils établissent les priorités de leurs financements». Il a par ailleurs été réaffirmé que l'aide internationale à la démocratisation et à la réforme devait être adaptée à la situation politique, culturelle et sociale globale de chaque pays. Nous citerons à titre illustratif quelques pays donateurs et leur domaine d'intervention au Bénin :

La France a axé sa coopération avec le Bénin sur l'éducation, l'agriculture et la sécurité alimentaire, ainsi que les infrastructures. Cette coopération comprend aussi un concours aux réformes des administrations financières, un appui au renforcement de la sécurité intérieure, des travaux conjoints dans le domaine de la Santé, et une aide budgétaire directe. La culture et la francophonie complètent ces domaines d'intervention.

L'Allemagne appuie le Bénin depuis 1960 et son aide se concentre désormais depuis sept ans, sur l'Atacora- Donga. Les points focaux sont : la bonne gouvernance et le développement communal, l'agriculture et l'environnement, ainsi que la gestion de l'eau. En tant que partenaire privilégié, le Bénin est soutenu dans ses efforts de compétitivité dans un monde globalisé, notamment avec l'initiative coton. Outre la coopération technique assurée par la GTZ, le DED et la KfW, plusieurs ONG allemandes et les fondations politiques Konrad Adenauer-, Friedrich Ebert et Hanns Seidel interviennent au Bénin.

La Belgique intervient dans les départements du Mono-Couffo et de l'Atacora-Donga. Les secteurs prioritaires sont : la santé, l'agriculture axée sur la sécurité alimentaire et la consolidation de la société avec un accent mis sur la décentralisation. Dans chacun de ses secteurs, une attention particulière est accordée au genre et aux droits des enfants, à l'environnement, à l'économie sociale et au renforcement des capacités à travers les formations. Les actions de coopération au développement et à la promotion des droits de l'Homme sont essentiellement mises en oeuvre par la Coopération Technique Belge, les

différentes ONG belges et une coopération multilatérale à travers les Organisations Internationales.

Le Danemark soutient la mise en oeuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté et la recherche de la croissance économique au Bénin. La coopération bénino-danoise se concentre sur les secteurs suivants : éducation de base et formation professionnelle, eau et assainissement, les transports et l'agriculture. Par ailleurs, le Danemark apporte un appui général au budget de l'Etat et des appuis spécifiques à la promotion de la bonne gouvernance et des droits de l'Homme. Un accent particulier est mis sur la décentralisation, la lutte contre la corruption et la promotion des droits des femmes et des enfants. La lutte contre le VIH /SIDA figure également parmi les domaines prioritaires.

Les Pays-Bas apportent une aide budgétaire générale et impulsent des programmes sectoriels pour l'eau, l'assainissement et l'éducation de base. Ceux-ci comprennent à la fois des investissements et des appuis institutionnels. Les Pays-Bas financent également des programmes dans les domaines de la bonne gouvernance et du développement du secteur privé.

Dans sa lutte contre la pauvreté, le Bénin a défini sa Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté. Le Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (DSCRP) est le résultat d'une planification stratégique élaborée avec le concours de toutes les composantes de la société et en concertation avec les partenaires au développement. Le DSCRP définit les 5 axes stratégiques et les domaines d'intervention prioritaires qui guideront l'action du Gouvernement et de ses partenaires.

Notons également que des remises de dettes sont accordées fréquemment au Bénin par ses partenaires au développement. Ces remises contribuent à alléger de façon substantielle le fardeau de la dette des pays de DNR et constituent un moyen de renforcement du processus de démocratisation et du développement économique.

B-2) Au Système des Nations Unies

Comme recommandations au Système des Nations Unies, il est demandé : de promouvoir davantage le dialogue et, dans un esprit de coopération ; de poursuivre ses efforts pour mieux appréhender les questions relatives à la démocratie ; de recourir plus largement à l'expertise des compétences locales des pays en développement ; de travailler en

collaboration plus étroite avec les acteurs locaux les plus divers afin de promouvoir et d'enraciner la culture démocratique dans les pays concernés ; de créer une banque de données sur le développement démocratique qui recense les informations sur les problèmes fondamentaux relatifs à la démocratie ; de créer un fichier d'experts spécialisés dans les questions fondamentales relatives à la démocratie, notamment des experts provenant des DNR ; d'élaborer et de développer au sein du système des Nations Unies des programmes intégrés d'assistance à la démocratie qui seraient coordonnés au sein du système des Nations Unies en utilisant des ressources extra-budgétaires; de mobiliser des ressources pour mettre en oeuvre des programmes intégrés et des stratégies communes à plusieurs pays et qui auraient pour objectifs, la promotion et le renforcement du développement démocratique ;d'apporter s'agissant de la Banque Mondiale et du FMI, une assistance aux réformes démocratiques adaptées aux conditions et aux besoins de chaque pays ;de poursuivre, en ce qui concerne le Système des Nations Unies, l'examen des idées et suggestions nouvelles concernant la démocratie et la bonne gouvernance avancées par les Gouvernements et les représentants du monde académique et de la société civile.

L'ONU a renouvelé son soutien à la CIDNR depuis 1994, et a adopté une série de résolutions à l'appui de ses activités. La résolution 49/30 du 7 décembre 1994 intitulé «Appui présenté par le Système de l'ONU sur les Efforts des Gouvernements servant à Favoriser et Consolider les Démocraties nouvelles ou rétablies » a été inclue dans l'ordre du jour de la 54eme session de l'Assemblée générale de l'ONU sur une base semestrielle. Les résultats de chaque conférence sont transmis par le Gouvernement hôte à l'Assemblée générale de l'ONU sous ce point de l'ordre du jour. Le Gouvernement hôte prépare et soumet un projet de résolution sur le sujet, qui est normalement sponsorisé par plusieurs Etats participants à la Conférence. La résolution qui sanctionne la tenue de la Conférence de Cotonou est la Résolution A /RES/56/96 du 14 Décembre 2001 de l'AG de l'ONU (voir annexe II).

Comme pays hôte, Président de la 4ème Conférence, le Bénin jouit du soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il a ainsi mis au point en collaboration avec le PNUD une série d'activités allant de pair avec les recommandations de la conférence de 2000. Nous allons en énumérer quelques unes.

Les axes stratégiques de la coopération du PNUD portent sur le plaidoyer en faveur du Développement Humain Durable (DHD), le suivi de la croissance, la décentralisation avec un appui orienté essentiellement vers l'amélioration de la Gouvernance locale et le

développement communautaire, la micro finance à travers la fourniture d'assistance technique et le renforcement institutionnel, le développement du secteur privé et la préservation de l'environnement. Le programme d'appui du PNUD à la bonne gouvernance, d'un montant de 1.683.520 US $ soit 841.760.000 FCFA en 2002 , vise au renforcement : des institutions démocratiques ;des capacités nationales en matière de promotion et de respect des droits humains ; de mécanismes efficaces de participation des citoyens à la gestion publique ; d'un processus électoral fiable, transparent et serein ; d'une administration publique, centrale et locale répondant aux exigences de transparence,de responsabilité et de professionnalisme ; et d'une gestion économique et financière performante et favorisant l'initiative privée.

L'USAID, apporte une assistance à la réforme en matière de bonne Gouvernance, en matière de décentralisation et dans la lutte contre le VIH-SIDA. La Coopération Suisse apporte à l'Observatoire du Changement Social un soutien logistique qui devrait permettre un meilleur suivi-évaluation de la mise en oeuvre des résolutions de la CIDNR. En outre, elle assure la coordination du groupe thématique des partenaires au développement se rapportant à la promotion de la bonne gouvernance au Bénin. Plusieurs mesures ont été mises en oeuvre depuis 2001, avec l'appui des partenaires dont la Banque Mondiale et le FMI, dans le but d'améliorer les procédures de passation des marchés publics. Il s'agit notamment de l'élaboration d'un manuel de procédures, de l'établissement d'une base de prix de référence, d'une meilleure préparation et dépouillement des appels d'offre ainsi que la publication des résultats d'adjudication.

Suite à l'évaluation du système de passation des marchés publics en 2002, le Gouvernement a mis en place le comité national de suivi et de coordination de la réforme des marchés publics (CNCP) au Bénin. Ce comité a préparé le plan d'action détaillé de la mise en oeuvre de la réforme et a mené une étude sur la mise en place des Cellules de Passation des Marchés Publics (CPMP) dans les ministères sectoriels. Malgré les efforts d'amélioration déjà accomplis, on observe que le système présente encore des insuffisances qui nécessitent la poursuite et la consolidation des réformes engagées. En effet, le cadre législatif et réglementaire ne satisfait pas aux dispositions établies au niveau des standards internationaux et aux accords communautaires, notamment celui relatif au code de transparence dans la gestion des finances publiques de l'UEMOA. Il convient également de noter l'absence de procédures directrices dans la gestion des finances publiques pour

permettre une intégration efficace de la planification et de l'exécution des marchés publics dans les dépenses publiques.

Dans la perspective de la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) à l'horizon 2015, le PNUD contribue à la résolution des grands problèmes de développement auxquels fait face le Bénin. Le programme pour le cycle 2004-2008 se présente en trois sous-programmes:

1. la lutte contre la pauvreté;

2. la promotion de la bonne gouvernance et consolidation de la démocratie ;

3. la lutte contre le VIH-SIDA.

Le Gouvernement du Bénin et le (PNUD) ont procédé les 1er et 2 février 2007 à la revue à mi-parcours du Plan d'Action du Programme de Pays (CPAP) qui définit le cadre de coopération entre les deux partenaires pour la période 2004-2008. La valeur du PNUD réside dans le fait qu'il est un conseiller et un partenaire auquel plus de 174 pays et territoires en développement font confiance.

Paragraphe 2 : Mécanisme de suivi des recommandations A- Les indicateurs

L'une des questions majeures soulevées lors de la 3eme CIDNR, concerne les méthodes de suivi des progrès de la démocratisation. Le document adopté à l'issue de la Conférence propose que l'on établisse des indicateurs qui sont au nombre de trois :

-- L'autonomie : dimension essentielle, l'autonomie est le fondement de la dichotomie entre l'Etat et la Société. Elle permet la différenciation entre les deux entités.

-- Le pluralisme : cette dimension illustre la diversité et la densité des OSC et de la classe politique. Il se manifeste à un double niveau : celui de l'existence de plusieurs sphères autonomes les unes par rapport aux autres par exemple l'économie, la religion, la culture, la politique, l'enseignement etc. Ensuite c'est l'existence au sein de ces sphères d'une multiplicité d'organisations, d'associations autonomes.

-- La capacité : l'autonomie et le pluralisme ne serviraient à rien si les diverses formes d'organisations ne pouvaient traduire leurs préférences en action. Ce qui compte ici est leurs réalisations, leur capacité à intervenir sur le terrain.

Les participants ont recommandé qu'un mécanisme spécifique, auquel seraient associés des représentants du système des Nations Unies, soit mis en place pour suivre les acquis de la Conférence. Les recommandations adressées au système des Nations Unies demandaient aussi que les institutions de Bretton Woods et les autres secteurs des Nations Unies qui s'occupent de gestion des affaires publiques, de démocratisation et de consolidation de la paix entretiennent des relations plus suivies et resserrent leurs liens de coopération.

A la 4eme CIDNR, le Secrétaire Général de l'ONU a également été invité à désigner un « point focal » » de coordination au sein du Système des Nations Unies pour appuyer les efforts des Etats membres, pour consolider la démocratie et pour assister également le mécanisme de suivi de la Quatrième CIDNR.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984